Les news de la semaine: Super size me

Le premier teaser d’Ant-Man vient de tomber!!! Excellente news, non? Non?… C’était sans compter sur l’humour des ptits gars de chez Marvel, qui nous le dévoilent à une échelle… Microscopique! C’est original, et je vois déjà les gros fans tenter par tous les moyens d’agrandir ça! 😉 Sinon, le teaser taille humaine sera visible dès le 8 janvier, lors de la diffusion du tout premier épisode de la très attendue Agent Carter!


 

Si dans les comics, le Pourpoint jaune est un autre alter-ego d’Henry Pym alias Ant-Man, le film de Peyton Reed créera un nouveau personnage qui endossera le costume. Corey Stoll jouera donc le bad guy Pourpoint jaune (traduction de Yellowjacket, qui est le nom d’une sorte d’abeille), et nous pouvons découvrir les 2 antagonistes sur une bannière consacrée à Ant-Man. On découvre ainsi le costume noir et or du méchant, qui a été plutôt bien redesigné! On verra le résultat le 22 juillet prochain!

 

Avengers: l’Ere d’Ultron sortira lui un peu plus tôt, puisqu’il est prévu pour le 29 avril. Le film de Joss Whedon se fend également d’un nouveau visuel, qui met en avant Vision, dont le design, là aussi, est vraiment percutant tout en respectant le costume des comics (on a juste perdu la cape!).

 

Et comme pour rappeler à quel point l’alliance des super-héros pèse lourd dans la balance cinématographique d’Hollywood, voici un cliché réunissant, dans leur tenue civile: Maria Hill, Steve Rogers, James Rhodes, une scientifique nouvellement débarquée, le Dr Cho, dont on ne connait pas la teneur du rôle (interprétée par la Coréenne Hong Soo-Hyun), Thor, Tony Stark, Clint Barton, Bruce Banner et Natasha Romanoff. C’est presque du Expendables!

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TOP 10 cinéma 2014

Ca y est, on arrive à la fin de l’année, et je ne devrais plus avoir le temps de regarder trop de films avant le réveillon! C’est donc le moment de faire le point sur les oeuvres découvertes en 2014, avec le traditionnel TOP 10 qui j’espère vous donnera quelques heures de plaisirs cinématographiques! J’en profite également pour vous souhaitez un excellent réveillon à tous!!!

10. BAREFOOT


Une comédie romantique gentiment déjantée, mise en scène par un réal dont on attendait plus grand-chose (Andrew Fleming), et interprétée par 2 acteurs pas très populaires, mais qui mériteraient largement d’être plus connus! Barefoot est un vrai moment de fraîcheur et d’optimisme, avec la rencontre improbable entre cette jeune fille naïve (Evan Rachel Wood)  qui a passé sa vie enfermée dans un hôpital psy, et un loser adepte des combines foireuses (Scott Speedman)! C’est rythmé, c’est touchant, et ça fonctionne!

 

9. BLACK STORM


Les effets spéciaux modernes permettent de tout créer, et le moment est idéal pour sortir un film de tempête! Steven Quale ne s’embarrasse certes pas d’un scénario béton, mais les effets visuels bluffants suffisent à emporter l’adhésion! Black Storm est vraiment bon, à la fois stressant et impressionnant! Jamais on a été aussi près de l’oeil du cyclone, et on suit ces chasseurs de tornade avec angoisse et attirance! Black Storm est un blockbuster qui va droit à l’essentiel, et qui assume son statut!

 

8. 22 JUMP STREET


Après un premier épisode qui rodait le duo Jonah HillChanning Tatum, Phil Lord et Christopher Miller passent à la vitesse supérieure avec cette excellente comédie policière totalement disjonctée! Les vannes fusent en-dessous de la ceinture, les moments barges s’enchaînent, et 22 Jump Street est une comédie régressive bien jouissive!

 

7. SALSA FURY


Quand Nick Frost (le pote de Shaun dans Shaun of the Dead) se met à la salsa, le résultat est forcément drôle! Salsa Fury est le premier long de James Griffiths, et il y met tout son coeur et son humour! Hilarant, trash (gentiment), rythmé, Salsa Fury est une vraie bonne comédie comme on en a pas assez, et peut compter en plus sur la présence de l’excellent Iain McShane!

 

6. THE AMAZING SPIDER-MAN: LE DESTIN D’UN HEROS


Injustement décrié, ce second opus est bien supérieur au précédent! Andrew Garfield est toujours aussi bon dans la peau de Peter Parker, et son alter-ego se rapproche davantage de sa version comics! Emma Stone est excellente comme d’ab, et la belle surprise provient d’Electro, qui est un personnage à la fois tragique et dangereux. Jamie Foxx est vraiment bon dans le rôle, et on tient une adaptation très fidèle et franchement réussie!

 

5. AMERICAN NIGHTMARE 2: ANARCHY


James DeMonaco ne pouvait passer à côté de l’occasion après l’énorme succès du très bon American Nightmare, et il réalise une séquelle encore supérieure à l’original! Cette fois-ci, on va sillonner les rues durant la Purge, et on va découvrir la faune dépravée qui se laisse aller aux plus bas instincts! Frank Grillo est de la partie, et joue un personnage pas très éloigné du Punisher. Violent, malsain, American Nightmare 2: Anarchy approfondit le concept de la Purge de manière radicale!

 

4. IN FEAR


Il devient de plus en plus difficile de surprendre dans le domaine horrifique, tant le genre est devenu tendance et mercantile. Pour son premier long, le metteur en scène anglais Jeremy Lovering part d’un postulat de départ ultra-simpliste, à savoir un homme et une femme qui errent sur une route, pour nous balancer une bonne dose de trouille avec beaucoup d’inventivité et de savoir-faire! In Fear est pour moi le film le plus flippant de l’année!

 

3. THE GUEST


Une pure tuerie venue de nulle part, qui a été intégrée in extremis au Top 10! Je connaissais Adam Wingard à travers ses participations à des films à sketches (V/H/S, The ABCs of Death, V/H/S 2), et The Guest est le premier long métrage que je regarde dont il est le seul metteur en scène. La baffe que je me suis prise a été aussi sévère qu’inattendue, Wingard nous plongeant dans un récit d’une violence impressionnante et soudaine, et son film bénéficie d’une mise en scène sacrément immersive, qui fait que le récit vous prend aux tripes sans vous lâcher un seul instant! Dan Stevens est juste génial dans le rôle de David, qui cache bien des secrets sous sa gueule d’ange et ses bonnes manières! A découvrir absolument!


2. THE RAID 2: BERANDAL


Après un The Raid magnifique, Gareth Evans fait évoluer son univers avec ce The Raid 2: Berandal. Il appose les règles du polar mafieux pour nous produire une perle du cinéma d’action, plus généreuse que le premier opus (2h30 contre 1h40) et qui en est une parfaite extension. Iko Uwaïs fait encore des miracles, ainsi que toute la bande d’acteurs et de figurants, pour un film qui redéfinit encore une fois les règles d’un genre dont Evans tient à lui seul les rênes! Une pure tuerie, qui bénéficie de chorégraphies démentielles et d’une mise en scène tout simplement sublime!

 

1. LES GARDIENS DE LA GALAXIE


Le film qui redéfinit le blockbuster hollywoodien! James Gunn a livré pour Marvel sa plus belle production, qui va bien au-delà du simple film de super-héros! Les Gardiens de la Galaxie est une date dans l’histoire du cinéma, qui peut sans rougir soutenir la comparaison avec Star Wars! La saga entamée est un mélange d’humour, d’action et de nostalgie qui atteint un degré de perfection jamais égalé, agrémentée d’une profondeur musicale juste énorme! Tout est parfait dans ce film, et James Gunn a mis la barre trèèèèès trèèèèès haut pour les futures productions Marvel! Un classique instantané qui se bonifiera très probablement avec le temps! Star-Lord, Gamora, Drax, Rocket et Groot sont l’équipe la plus hétéroclite et captivante qui soit!

 

2014 aura également été un très bon cru niveau séries, avec la première saison sublime de True Detective, ou l’excellent retour de Jack Bauer pour sa 9ème journée de travail dans 24: live another Day! Banshee a encore une fois tout démonté avec une seconde saison géniale! Les Agents of S.H.I.E.L.D. sont passés de justesse avec leur 1ère saison, et la suite semble un peu plus solide. Bémol pour Continuum et Longmire, qui ont été dans la phase critique de la 3ème saison… Il a fallu s’accrocher pour les regarder, espérons que le futur les verra revenir à leur meilleur niveau!

Sinon je me suis enfin mis au Trône de Fer – Game of Thrones, et j’ai juste halluciné avec ces 4 saisons tout simplement géniales!!!

Avec les Saïmiris, 2014 aura été une superbe année, puisque nous avons eu l’honneur d’organiser le 3ème European Parkour Girl qui a été une vraie réussite, et nous avons fait un pèlerinage parisien pour découvrir les spots mythiques de Lisses, Evry, la Défense, la Dame du Lac… Ca fait quelque chose de tracer là où tout est né, et de croiser Daniel Ilabaca à 2 pas de la Dame du Lac!

 

Voilà, encore une année qui s’achève… Je vous remercie vraiment de suivre Talking Wade, et je vous souhaite que 2015 soit l’une de vos plus belles années !!! 😉

 

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Sphère (Michael Crichton, 1987)

Michael Crichton est certainement, avec Stephen King, l’un des auteurs les plus adaptés sur grand ou petit écran. Son roman Extrême Urgence publié en 1968 (à l’époque sous le pseudonyme de Jeffery Hudson) a été adapté en 1972 par Blake Edwards sous le titre Opération clandestine; La Variété Andromède (1969) aura droit à 2 adaptations, Le Mystère Andromède signé Robert Wise en 1971, et la mini-série Menace Andromède en 2008; Dealin (1970, sous le pseudonyme Michael Douglas, co-écrit avec son frère Douglass Crichton, est transposé au grand écran en 1972 avec Dealing: or the Berkeley-to-Boston forty-Brick lost-Bag Blues; Binary (1972, sous le pseudo John Lange) a donné le téléfilm Pursuit en 1972 que l’auteur a lui-même réalisé; L’Homme Terminal (1972) est la base du film Homicides incontrôlés (1974); Un Train d’Or pour la Crimée (1975) est encore une fois adapté par Crichton lui-même avec La grande Attaque du Train d’Or en 1978; Le Royaume de Rothgar, aussi connu sous le nom Les Mangeurs de Mort (1976), est l’un des films maudits de John McTiernan, tourné dans des conditions déplorables (Le 13ème Guerrier, 1999); Congo (1980) sera transféré sur grand écran en 1995; Sphère (1987) sera transposé au cinéma en 1998; Jurassic Park (1990) est certainement son roman le plus célèbre, avec l’adaptation éponyme que Spielberg en a fait en 1993; Soleil levant (1992) sera adapté dès 1993; Harcèlement (1993) verra sa transposition dès l’année suivante également; Le Monde perdu sera une nouvelle fois adapté par Spielberg avec Le Monde perdu: Jurassic Park en 1997; et enfin, Prisonniers du Temps (1999) sera adapté par Richard Donner en 2003. Mises à part ses dernières oeuvres, la quasi-totalité de son oeuvre a eu droit à des adaptations!

Comme dans presque chaque bouquin de l’auteur, on va retrouver une très forte thématique scientifique, et Sphère va s’intéresser au cas d’un engin spatial retrouvé immergé dans les fonds océaniques du Pacifique sud. Une poignée de savants est dépêchée sur les lieux afin de comprendre le mystère de ce vaisseau, qui semble être posé depuis plus de 300 ans! Couverts, ou plutôt dirigés par l’armée, les scientifiques vont découvrir quelque chose d’incroyable, qui risque bien de mettre l’avenir du monde en péril!

 

Michael Crichton est au 20ème siècle ce que Jules Verne était au 19ème: un écrivain qui s’attache à développer des récits extraordinaires en prenant en compte les avancées scientifiques de son époque, afin d’imaginer comment elles pourraient évoluer. Crichton partage lui aussi cette vision très réaliste de la science-fiction, qui se fonde sur des bases scientifiques solides. Sphère ne déroge donc pas à la règle, et va constituer un roman captivant qui va s’appuyer sur différentes théories, lesquelles vont être approfondies en les poussant à l’extrême. Michael Crichton adore pousser ses personnages dans leurs derniers retranchements, et je dois dire que j’adore également suivre ses personnages pris dans la tourmente!

Différents domaines vont être confrontés dans Sphère, puisque le personnage principal est un psychologue, et qu’il va être entraîné dans cette incroyable aventure avec un astrophysicien, un biologiste marin, un mathématicien et une biochimiste. Si l’auteur veut nous mener vers un récit aux confins du réel, il pose des bases scientifiques et technologiques extrêmement solides. Une fois n’est pas coutume, l’auteur nous convie à un passionnant voyage intellectuel qui va nous faire découvrir des notions aussi diverses que passionnantes comme l’anatomie des méduses, le subconscient, les lois physiques sous-marine, la cryptologie, l’espace-temps… Michael Crichton est un féru de connaissances et un très grand écrivain, qui nous concocte des récits palpitants qui entremêlent toutes ces notions avec le plus grand soin, et la plongée dans l’habitat sous-marin va etre une aventure sans précédent pour les scientifiques!

Le vaisseau spatial est gigantesque, d’une longueur de presque 1 kilomètre, et la visite par les savants va être mouvementée et stressante. Ils vont entrer dans un monde étrange où se mêlent des aspects connus et inconnus, ce qui ne va pas manquer de leur faire perdre leurs repères. Mais l’élément le plus étrange est certainement cette immense sphère située dans l’une des pièces du vaisseau, dont ils ne parviennent pas à saisir la nature ni la fonction. Mais dès lors qu’ils s’en sont approchés, une série d’événements va se produire, qui vont devenir de plus en plus inquiétants… Je ne dévoilerais pas tout ce qui va se passer dans cet excellent bouquin, mais Crichton va nous mener dans une direction qui va bien dévier par rapport à ce que l’on croit au début, et le suspense en est d’autant plus enrichi. Sphère est un thriller scientifique de haute volée, que seule une fin un peu trop longue empêche d’être parfait.

La promiscuité dans les modules sous-marin va révéler les différentes personnalités en présence, qui vont réagir chacune à leur manière face aux événements stressants qu’elles vont subir. L’intrigue très solide va être doublée d’une étude de caractères bien prenante, et on va s’enfoncer dans les abîmes du Pacifique sud avec une vraie angoisse et une vraie crainte pour toutes ces personnes avides d’assister à un événement qui pourrait bien modifier la face de l’univers, et qui vont se retrouver prises dans un terrible piège… Michael Crichton nous livre encore une fois un très grand bouquin, et encore une fois, le film lui est nettement inférieur!

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Les news de la semaine: Gothika

 

Richard Bates Jr. (aucun lien avec Norman) avait frappé un grand coup en 2012 avec son Excision bien malsain et déviant! Avec Suburban Gothic, il change radicalement de registre, puisqu’il s’aventure cette fois dans la comédie horrifique, en suivant un trentenaire paumé et une barmaid un peu barge qui vont tenter d’éradiquer le mal s’abattant sur leur petite ville tranquille! Ca s’annonce franchement fun, et Bates Jr. peut compter sur les présences de Matthew Gray Gubler (Esprits criminels), Kat Dennings (Defendor: Héros ou zéro, qui vaut largement mieux que son titre ridicule!) et l’excellent Ray Wise (Twin Peaks) pour nous plonger avec enthousiasme dans ce qui devrait s’avérer être un joyeux bordel!

 

 

It follows pourrait bien être l’événement horrifique du début d’année, et avant sa sortie le 4 février, on peut admirer une nouvelle affiche du film de David Robert Mitchell.

 

Netflix dévoile 2 nouveaux clichés de sa prochaine série Daredevil, l’un montrant Matt Murdock dans sa tenue civile, l’autre montrant Daredevil en action dans son tout premier costume. Le voyage à Hell’s Kitchen est prévu pour mai 2015!

 

Et après Daredevil, me direz-vous? Il y aura A.K.A. Jessica Jones avec Krysten Ritter, qui avait été engagée suite à ses auditions réussies où elle donnait la réplique à un certain Mike Colter… Et ce dernier vient tout naturellement d’être officialisé pour le rôle de Luke Cage! La série centrée sur le puissant super-héros black viendra en 3ème position dans les productions Netflix, après Daredevil et Jessica Jones donc, mais le personnage de Cage sera déjà récurrent dans la seconde série, puisqu’il partage la vie de Jessica dans les comics. Après avoir entamé sa carrière dans un épisode d’Urgences en 2002, Colter s’est fait une spécialité du petit écran, et on l’a aperçu dernièrement dans The Following ou The good Wife. En tout cas, il a véritablement la gueule et le physique de l’emploi, et c’est déjà une très bonne nouvelle!

 

Scott Derrickson semble très emballé par sa participation au projet Doctor Strange, puisqu’il commence déjà à poster sur Twitter! Rien de palpitant, mais peut-être un indice sur l’éclairage qu’il souhaite apporter à son film. La photo qui voit Benedict Cumberbatch dans la peau du Sorcier suprême, avec une représentation de l’espace en transparence sur le visage, donne en tout cas une dimension sérieuse au projet, et attise la curiosité quant à cette adaptation qui déverrouillera encore un pan de l’univers Marvel! La photo était accompagné de la phrase « Strange but not a Stranger » tirée d’une chanson de Talking Heads (et non Talking Wade, tient c’est la première fois que je dévoile ça), Burning down the House. C’est pas pour bientôt (le 4 novembre 2016), mais au moins il y a le temps de peaufiner les détails!

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Houdini (Nicholas Meyer, 2014)

Personnage aussi fascinant que méconnu, Harry Houdini est encore, presque 90 ans après sa mort, entouré d’un épais voile mystérieux. Illusionniste, cascadeur, performer, Harry Houdini a eu une vie très mouvementée qui mérite largement d’être adaptée et retranscrite sur écran! Mais à ce jour, seules quelques fictions se sont penchées sur l’existence de cet homme hors norme. La plus connue est le film de George Marshall datant de 1953, Houdini le grand Magicien, avec Tony Curtis dans le rôle-titre; Paul Michael Glaser (Starsky dans Starsky et Hutch) l’a incarné dans un téléfilm de 1976, The great Houdini; en 1996, un documentaire nommé Houdini sort sur grand écran et retrace l’existence du magicien avec des images d’archives; Harvey Keitel endosse le rôle dans Le Mystère des Fées – une Histoire vraie en 1997; Jonathan Schaech s’est aussi épris du personnage dans le téléfilm Houdini de 1998; le film expérimental Cremaster 2 (1999) voit également une transposition de  l’illusionniste; et Guy Pearce se métamorphose aussi dans le film Au-delà de l’Illusion. Mais seule une poignée de ces quelques adaptations se sont intéressées à l’ensemble de la vie de cet être si singulier. Nicholas Meyer répare cette injustice avec sa mini-série en 2 épisodes Houdini, qui fait appel à Adrien Brody pour prendre les traits du maître de l’illusion!

La vie, l’histoire et la personnalité d’Harry Houdini sont fascinantes, d’autant plus que de nombreuses zones d’ombres persistent encore. Avec la complicité du metteur en scène allemand Uli Edel (qui aime l’histoire puisqu’il a réalisé des téléfilms historiques comme Mike Tyson, l’Histoire de sa Vie, Rasputin, Jules César, et dans un autre genre le film Body avec Madonna!), il va insuffler un rythme très moderne à cette relecture de la vie du personnage, et va en faire une sorte de héros dont l’intelligence et les prouesses physiques vont mener de la pauvreté à la reconnaissance internationale.

Dès le début du premier épisode, on est projeté sur un pont duquel Houdini s’apprête à sauter, afin de plonger 15 mètres plus bas à travers un trou dans la glace! Le tout enchaîné bien sûr, et il devra se défaire de ses liens dans cette eau extrêmement froide et remonter à la surface le plus rapidement possible afin de ne pas mourir noyé! L’ambition du personnage est démontrée d’entrée de jeu avec cette performance impressionnante, et on va entrer de plein fouet dans ce biopic palpitant et étonnant! Meyer et Edel foncent à 100 à l’heure pour évoquer la vie de ce maître, et vont passer d’une époque à l’autre afin de comprendre le cheminement qui l’a emmené de Budapest aux quartiers pauvres d’Appletown dans le Wisconsin, puis à New York, et jusqu’aux plus grandes villes du monde dès lors que sa réputation de prestidigitateur le lui a permis.

Nicholas Meyer a rédigé un script prenant, qui s’appuie sur le livre de son propre père, le psychanalyste Bernard C. Meyer, lequel a consacré un livre au magicien en 1976 intitulé Houdini: a Mind in Chains – a psychanalytic Portrait. Il y a donc un solide travail de recherche effectué sur plusieurs générations, qui permet à la série Houdini de s’appuyer sur des faits concrets, tout en se permettant d’enrober la réalité par moments. Ainsi, Meyer développe un aspect méconnu d’Houdini, qui aurait été un espion pour le gouvernement américain lors de ses différentes incursions en Europe et en Russie. Ce parti-pris permet de rajouter un élément politique intéressant, avec une implication directe dans la course pour empêcher la 1ère guerre mondiale. Cela ajoute évidemment du suspense, avec des moments certes fictionnels, mais qui intensifient l’aspect héroïque du personnage.

Mais au-delà de ces aspects qui déplairont forcément aux adeptes de la vérité pure, Houdini est un vrai grand spectacle qui met en avant l’univers trop rarement exploité de la magie. On y suit Adrien Brody qui s’essaie aux tours les plus connus du maître (la fameuse cellule de torture chinoise, la disparition de l’éléphant) et qui, au travers de son talentueux jeu d’acteur, donne à Houdini toute sa prestance mâtinée d’un soupçon de suffisance. Sûr de lui et constamment soucieux de plaire à son public, il cherche à chaque fois à perfectionner ses tours et à créer des illusions qui laisseront le spectateur béat. Et comme on est très proche du personnage, on va même découvrir les techniques se cachant derrière certains tours, ce qui permet de démontrer toute l’ingéniosité du personnage, tout en se disant parfois que la réalité est tellement simple, notamment pour le coup du passage à travers le mur par exemple!

Houdini s’attache à dépeindre les interactions avec ses proches évidemment, notamment sa mère avec qui il était très lié. Cette relation fusionnelle embarrassera souvent sa femme Bess, qui est régulièrement reléguée au second rang. Pour Houdini, sa mère a toujours été celle qui a indéfectiblement cru en lui, et sa mort n’en sera que plus douloureuse. Suite à ce drame, il va s’intéresser au monde du spiritisme, afin de tenter d’entrer en contact avec l’esprit défunt de sa mère. En homme méticuleux qu’il était, il va constamment tenter de déterminer la nature réelle des dons proclamés par les voyants et extralucides qu’il va rencontrer, et il va commencer à mener une chasse aux malfaiteurs dans ce domaine, qui va l’occuper une bonne partie de son existence.

On va croiser des figures célèbres comme Raspoutine ou Arthur Conan Doyle, et Houdini est une excellente plongée dans la fin du 19ème-début du 20ème siècle, traitée avec un vrai soin visuel, et un habillage sonore des plus réussis signé John Debney. Kristen Connolly campe une Bess à la fois fougueuse et résignée, Evan Jones joue le très enthousiaste meilleur ami, et le reste du casting permet également à cette série de donner un aperçu véritablement captivant de la vie de cet illustre personnage, avec bien évidemment une mention particulière à Adrien Brody, qui permet d’en faire une figure véritablement attachante malgré les aspects moins sympathiques de sa personnalité!

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