Royal Republic – The Blastbeaters

Royal Republic: 'I'm So Excited'-Single veröffentlicht - RockHard

Sorti il y a 5 jours, The Blastbeaters est un EP hautement conceptuel que l’on doit aux esprits ravagés de ces satanés Suédois de Royal Republic, qui n’en sont pas à leur coup d’essai en matière de folie créative et narrative (au hasard, Fireman & Dancer ou Baby) ^^ Ces adeptes du second degré et du décalage possèdent également une solide maîtrise de leurs armes musicales, leur permettant de revisiter avec fougue et passion 4 titres incontournables de l’époque disco, en les agrémentant de quelques sonorités rock bien senties! On se retrouve donc avec des réappropriations très personnelles de Venus (de Shocking Blue), I’m so Excited (Pointer Sisters), Stayin’ Alive (Bee Gees) et Go West (Pet Shop Boys).

Evidemment il y a les 4 clips qui vont avec (mis en scène par Ted Lindén), avec les 3 premiers que je trouve excellents et un dernier un peu trop calme pour le coup ^^ Mais une chose est sûre, en invoquant les esprits de Kiss, de Queen, de Wayne’s World avec un soupçon d’Hot Rod, les Suédois se sont encore une fois bien marré, et cette bonne humeur se révèle sacrément communicative!!!

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Good Boy (Ben Leonberg, 2025)

Good Boy - Film 2025 - AlloCiné

Auréolé d’un franc succès après sa diffusion au festival South by Southwest en mars de cette année, Good Boy de Ben Leonberg sillonne d’autres festivals internationaux avant d’être diffusé en salles à partir du 3 octobre aux Etats-Unis. La plateforme Shadowz acquiert les droits de distribution sur le territoire français, et a même droit à une sortie limitée en salle sur 2 jours au mois d’octobre avant la diffusion en streaming (un peu à la manière de Godzilla Minus One).

Y a-t-il une scène post-générique à la fin de Good Boy ? - Dexerto.fr

La proposition de Good Boy s’avère très pertinente et son succès est largement mérité, au sein d’une industrie majoritairement sclérosée qui ne sait plus comment proposer des projets intéressants. Dans le domaine horrifique, pour un surprenant Destination Finale : Bloodlines, on a tellement de The Monkey, Les Evanouis, Dangerous Animals ou In a Violent Nature (ce dernier étant pourtant le meilleur succès des firmes distribuant Good Boy aux US)… Voir débarquer un film de l’envergure de Good Boy est une vraie bouffée d’air frais permettant de renouveller le concept de ghost story.

Good Boy : un film d'horreur inédit raconté à travers les yeux d'un chien – ActuaNews.fr

Le personnage principal du film est Indy, un retriever de la Nouvelle-Ecosse qui n’est autre que le fidèle compagnon du réalisateur. Ce dernier a étalé le tournage du film sur près de 400 jours en l’espace de 3 ans pour donner vie à ce film de maison hantée très particulier, qui se vit au niveau du chien lui-même. On ne distingue quasi jamais les visages des personnages humains, qui sont relégués au second plan dans ce film maniant très intelligemment son concept. On ne se trouve pas dans un Baxter débitant ses dialogues à la Philippe Nahon, mais dans un film se concentrant uniquement sur les aspects sensitifs pour créer une atmosphère très travaillée et angoissante.

Good Boy (2025) : casting, distribution, bande annonce et avis

Ben Leonberg assure lui-même la photographie de son film et nous plonge dans un décor inquiétant, avec cette vieille bâtisse perdue dans les bois qui appartenait au grand-père de Todd, le personnage qui est le maître d’Indy dans le film. D’ailleurs pour l’anecdote, si c’est Shane Jensen qui est crédité pour le rôle, il ne lui a en fait que prêté sa voix, puisque c’est Ben Leonberg qui joue aux côtés de son chien. Les figures humaines étant à peine esquissées, il n’y avait pas besoin d’avoir un véritable acteur, et le tournage était bien plus facile entre le réal et son chien. Il faut bien comprendre que ce tournage a été effectué de manière totalement artisanale, puisque seuls étaient présents le réalisateur, sa femme Kari Fisher (qui joue de manière vaporeuse Vera) et Indy.

Film] Good Boy, de Ben Leonberg (2025) - Dark Side Reviews

A l’image de son tournage étalé sur plusieurs années, Good Boy prend le temps de créer son ambiance et de développer son récit, ce qui s’avère finalement paradoxal pour un film d’une durée d’1h13! Chaque séquence fait sens et a son utilité dans ce processus créatif qui nous met face à une histoire de hantise étrange et originale, et en ce sens, on appréciera le travail de Ben Leonberg tout comme on a apprécié celui de Steven Soderbergh sur Presence. Lorsque un metteur en scène est motivé par une idée qu’il va suivre jusqu’au bout et qui lui permet de se démarquer du tout-venant horrifique, ça fait tellement plaisir de plonger dans une oeuvre différente!

Ben Leonberg's “Good Boy” takes the horror tropes you know and revitalizes them via a new context that's unpredictable and terrifying. [SXSW] – Elements of Madness

Voir des apparitions spectrales du point de vue d’un chien donne une autre dimension à ce type de phénomènes, ces animaux étant réceptifs à d’autres niveaux que les humains. On se trouve ici face à des sensations instinctives primitives, qui ne viennent pas être perturbées par des problèmes d’interprétation humaines, et on va peu à peu se laisser envahir par cette ghost story qui sait comment jouer avec le stress du spectateur. Ben Leonberg ne joue heureusement pas la carte des jump scares mais mise réellement sur la création d’une atmosphère angoissante grâce à une mise en scène très mobile et fluide et à des choix d’éclairage très bien pensés. Les balades d’Indy à travers les couloirs et les pièces de cette grande maison vont créer un sentiment de malaise progressif, avec ces formes étranges jouant dans les recoins… La progression de ce malaise est vraiment très bien dosée par le réalisateur, et sa manière de traiter de la thématique de la mort possède une très belle force macabre.

Good Boy (2025) - IMDb

L’attachement d’Indy à son maître va être l’élément fondamental de ce film, puisque le chien va vouloir à tout prix l’aider face à cette menace insisieuse tapie dans les ombres de la maison. Le fait d’avoir un personnage principal qui est un animal ne déroute du coup absolument pas, mais permet d’atteindre un autre degré dans la compréhension de certains phénomènes, et à ce titre, Good Boy est une excellente façon de réinterpréter le concept de ghost story! Ben Leonberg nous livre une oeuvre qui impressionne par sa maturité et sa retenue, ne se perdant pas dans les effets visuels faciles mais qui leur préfère une approche très sensitive. Le travail sur le son est à ce titre très intéressant lui aussi, avec là encore des perceptions différentes entre l’homme et l’animal qui justifient des réactions différentes. Et on terminera sur la musique signée Sam Boase-Miller, qui s’intègre parfaitement dans ces couloirs flippants!

Good Boy (2025) Release Dates

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

Red Bull BC One : 100 best moments

They go ALL OUT l B-Boy Issei vs B-Boy Willy | @RedBullBCOne World Final  2017 | Top 16

A l’approche du Red Bull BC One 2025, on a droit à un retour en images sur 21 ans de compétition, avec 100 morceaux choisis depuis 2004 jusqu’en 2024, et les instants de bravoure sont légion dans cette vidéo résumant parfaitement l’esprit de ces battles légendaires! On va croiser des pointures incontournables chez les B-boys et les B-girls, et cette petite heure de folie devrait vous donner envie d’être sur YouTube le 9 novembre dès 9h du matin pour suivre la finale en direct du pays du soleil levant !!!

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

L’Homme qui rétrécit (Jan Kounen, 2025)

L'Homme qui rétrécit - Film 2025 - AlloCiné

Lorsqu’on parle de littérature d’épouvante et de science-fiction US, on évoque invariablement Stephen King, mais il a eu d’illustres prédécesseurs, dont l’un des plus passionnants s’avère être Richard Matheson. Celui qui connaît le succès dès la publication de sa première nouvelle (Le Journal d’un Monstre, redoutable d’efficacité et de concision), nous donnera des classiques reconnus comme Je suis une Légende, L’Homme qui rétrécit, La Maison des Damnés, ou encore Le Jeune Homme, la Mort et le Temps. La particularité de Matheson est d’avoir pu naviguer entre le roman et le cinéma, puisque les 2 domaines se conjuguaient aisément dans les années 50.

Remembering Legendary Author And TOS Writer Richard Matheson, 1926-2013

La publication de son second roman, L’Homme qui rétrécit, a lieu en 1956, et il va lui-même scénariser l’adaptation cinématographique dirigée par l’incontournable Jack Arnold, qui sort sur les écrans en 1957. On retrouvera le nom de l’auteur au scénario du téléfilm Duel de Steven Spielberg, de Chroniques Martiennes en 1980 (adaptation d’un autre auteur incontournable du genre, Ray Bradbury), de La Chute de la Maison Usher en 1961, et même des Dents de la mer 3 en 1983!

L'homme qui rétrécit” : que vaut le film avec Jean Dujardin ?

Il aura donc fallu attendre 68 ans avant qu’une nouvelle relecture cinématographique de ce chef-d’oeuvre littéraire voit le jour, et on la doit au duo Jan KounenJean Dujardin, à savoir l’ex-enfant terrible du cinéma français des années 90 (Dobermann, c’était lui), et l’un des acteurs les plus solides du cinéma hexagonal. Leur collaboration va permettre de donner vie à une nouvelle version à la fois du roman, mais aussi du premier film, dans ce qui est une sorte de survival domestique! On pense à plusieurs reprises à une version de Seul au Monde non pas sur une île, mais dans sa propre maison ^^

L'HOMME QUI RÉTRÉCIT Bande Annonce (2025)

Christophe Deslandes et Jan Kounen rédigent un script qui va rapidement aller à l’essentiel, permettant d’insuffler un rythme intéressant au métrage, même s’il met volontairement de côté des implications pratiques de ce changement de taille progressif. Ma lecture du roman remonte à loin, mais il me semble que Matheson traitait l’aspect sexuel, à moins que je confonde avec la fameuse nouvelle de Bukowski, Le Petit Ramoneur… ^^ Il aurait été intéressant de développer cette thématique, surtout que l’alchimie semble bien fonctionner entre Dujardin et Marie-Josée Croze, et que l’étiolement de leur relation se fait finalement par une succession d’ellipses…

L'Homme qui rétrécit (2025) – Films – OutNow

Mais Jan Kounen a envie de s’intéresser à la partie la plus graphique du roman et du film originel, à savoir la survie dans un monde où un chat, une fourmi et une araignée représentent des menaces vitales alors qu’ils n’avaient auparavant pas le moindre impact sur l’existence du personnage principal. On va donc suivre Paul dans ses aventures microscopiques, et le suspense s’avère très bien dosé, grâce notamment à des effets visuels efficaces, qui consistent principalement à des collages de plusieurs séquences tournées séparément mais qui conservent le même mouvement de caméra. La technique possède une certaine poésie, et s’accorde bien avec le minimalisme de ce survival.

Dans les coulisses des effets spéciaux 100 % français de « L'Homme qui  rétrécit »

J’avais lu ici et là que la voix off gâchait certaines séquences, je dirais qu’elle n’est pas si inutile au début, mais on sent que par la suite, elle a été intégrée afin d’éviter que le film se passe totalement de parole, ce qui pourtant s’avérait judicieux dans cette descente vers la solitude ultime. Cette situation si incroyable qui voit Paul rapetisser de jour en jour est une sorte de quête métaphorique du sens de la vie et de la mort, voyage initiatique qu’il ne peut accomplir que seul, et qui va le faire passer par différentes étapes, pas si éloignées de celles du deuil.

Kounen étant ouvert au mysticisme, j’ai été très surpris par la fin brutale du film, car j’attendais une plongée plus profonde à ce qu’évoquait Matheson dans les dernières pages de son ouvrage, et qui ouvrait de très belles perspectives. Avec les moyens visuels modernes et l’ouverture d’esprit de Kounen, j’avoue avoir été déçu de ne pas le voir partir davantage en exploration. Mais L’Homme qui rétrécit reste une oeuvre solide et agréable, nous offrant quelques moments horrifiques très bien réalisés, et cette relecture de Matheson et d’Arnold vaut le coup d’oeil.

L'HOMME QUI RÉTRÉCIT Bande Annonce (2025) Jean Dujardin

Publié dans Cinéma | Laisser un commentaire

Brut – Immersion dans la vie d’un catcheur français

KURO - APC CATCH - Les Professionnels du Catch

Il y a 2 jours, la chaîne Brut a sorti un très bon reportage mettant en lumière le catch français, en entrant dans l’intimité de Kuro, alors qu’il préparait un show pour l’APC (Association les Professionnels du Catch). On va revenir sur ses rêves de gosse, sur la réalité financière de ce sport-spectacle, sur la réalité des impacts physiques aussi ^^ On sent une vraie passion dans sa vision et ça fait plaisir de voir une fédération qui cherche à créer des shows de qualité en France, en se permettant même de faire venir un guest d’outre-Atlantique.

KURO - APC CATCH - Les Professionnels du Catch

Kuro est en train de faire une très belle ascension, lui qui intègre pour la première fois le classement PWI 500 (Pro Wrestling Insider), à la 398ème place des meilleurs catcheurs mondiaux. Calme, posé et humble, l’actuel champion APC donne une très belle image de ce sport-spectacle qui a encore de beaux jours devant lui!

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire