Le clip de la semaine: The Avengers sing Christmas Carols

On est le 24 décembre, et même s’il manque la neige et le froid, le vieux barbu devrait quand même passer dans la nuit pour déposer ses cadeaux! Alors n’oubliez pas d’éteindre la cheminée, et en attendant d’ouvrir avec empressement vos jolis paquets, je vous souhaite un très joyeux Noël, et les Avengers aussi!!!

 

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Annabelle (John R. Leonetti, 2014)

Il était difficile de croire en un projet aussi opportuniste que celui-ci; après le succès du sympathique mais surestimé Conjuring: les Dossiers Warren, les producteurs se sont empressés de mettre en chantier un spin-off consacré à Annabelle, une poupée maléfique que l’on aperçoit brièvement dans le film de James Wan. Mais parfois, l’aspect purement commercial que revêt un film cède la place à une bonne surprise qualitative, comme c’est le cas de ce 3ème long métrage de John R. Leonetti.

Leonetti a commencé sa carrière en tant qu’assistant cameraman sur des films divers et variés comme Poltergeist, Commando, Action Jackson ou 48 Heures de plus. En parallèle, il est devenu directeur de la photographie et a oeuvré là encore dans des registres différents: Chucky 3, Hot Shots! 2, The Mask… Il a préalablement travaillé avec James Wan sur Dead Silence, Death Sentence, Insidious, Conjuring: les Dossiers Warren et Insidious: Chapitre 2. Un fidèle de longue date et qui possède une solide expérience du film de genre, ce qui est plutôt approprié pour ce spin-off.

Je ne suis pas spécialement fan de James Wan, dont je trouve les films sympathiques mais incomplets. Il a une très belle manière de filmer, mais il manque une solidité dans le fond de ces récits, qui finissent souvent par tourner au grand-guignol. L’exemple le plus frappant est Insidious avec sa caractérisation malheureusement ridicule du démon… Mais John R. Leonetti apporte le supplément d’âme qui manquait dans ces récits macabres, et son Annabelle étonne par ses qualités narratives et visuelles. En s’appuyant sur un bon script signé Gary Dauberman, Leonetti surprend avec la force des liens existant entre les protagonistes; le couple joué par Annabelle Wallis (ça ne s’invente pas) et Ward Horton est réaliste et touchant, leurs doutes et leurs espoirs sont crédibles, et leur affection est belle. Il y a une réelle volonté de proposer des personnages non pas complexes, mais représentatifs d’un couple normal avec ses aspirations, ses joies et ses peines. Les seconds rôles s’avèrent tout aussi intéressant, comme le père Perez joué par Tony Amendola (Continuum) ou Evelyn interprétée par Alfre Woodard, dont l’histoire est elle aussi très touchante.

Leonetti nous plonge dans l’Amérique des années 70 alors en pleine mutation sociale, avec en toile de fond l’apparition des la tristement célèbre « Famille » de Charles Manson. La réappropriation de la secte dans le scénario est très subtile, et d’autant plus habile qu’elle rajoute une couche de véracité à l’ensemble, et ce de manière très troublante et flippante. La simple figure symbolique du Mal que représente la poupée Annabelle devient très inquiétante, et le réalisateur joue intelligemment sur l’angoisse et le suspense. La peur qu’il instille n’est pas toujours là où on l’attend, et il surprend en modifiant les codes auxquels on est habitué depuis des décennies. Il ne révolutionne certes pas le genre, mais appose par touches subtiles sa patte à un film qui mêle élégance et peur d’une très belle manière, avec évidemment un très beau travail sur la lumière.

On navigue aux frontières du récit de possession, de maison hantée et de satanisme avec ce couple sans histoire qui attend un enfant, et qui souhaite comme tout bon parent l’élever le mieux possible. Les détails insignifiants vont se muer peu à peu en événements de plus en plus terrifiants dans la vie des parents, et surtout de la mère, qui semble presque au bord de la folie. Mais John R. Leonetti nous donne quelques références à Rosemary’s Baby sans pour autant verser dans la même veine, et il parvient à ne pas tomber dans l’excès en jouant constamment sur les liens unissant le couple. John ne remet pas en doute ce que Mia croit avoir vu, et il reste toujours un soutien solide pour elle. La plupart du temps dans ce type de films, l’un des protagonistes est toujours perçu comme en train de perdre la raison, et c’est intéressant de ne pas aller vers cette voie trop simpliste.

L’expérience de Leonetti dans la photographie renforce évidemment la qualité de l’atmosphère macabre du film, et Annabelle s’avère être une belle réussite dans le genre. Difficile de croire qu’un simple spin-off puisse surpasser l’original, mais je suis de cet avis sur ce coup-là!

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Marvel Top 16: Mercy, non merci

Les Thunderbolts sont ballottés d’un magazine à l’autre, puisque après l’arrêt de Marvel Knights, ils rejoignent les pages de Marvel Top avant de fuir vers Marvel Saga en avril prochain! Une parution pour le moins chaotique, pour cette équipe pas forcément populaire malgré un sacré potentiel… L’arrivée du scénariste Charles Soule était censée tirer l’équipe vers le haut, mais pour l’instant, les 7 épisodes qu’il a écrit ne permettent pas non plus de tirer le meilleur parti du Général Ross et de ses hommes (et femme)…

Ce Marvel Top 16 nous dévoile 5 épisodes, en commençant par le numéro 19 qui n’est finalement qu’anecdotique. On a un récit qui est franchement prenant, et on se dit que les choses bougent enfin! Le Leader décide de mettre à exécution un plan bien ingénieux pour se sortir de la fourgonnette de ses « coéquipiers », et le génie parvient à ses fins en tuant toute l’équipe!!! Là, on se dit qu’il y a un problème… Et la solution est que tout ceci était une pure spéculation de la part du Leader, et que cet événement n’est donc pas arrivé… Le coup classique du rêve ou du désir, dommage que ça dure tout l’épisode… Mais on sent une certaine approche bien plus incisive dans la narration, et que dire de la superbe couverture de ce numéro 19 signée Julian Totino Tedesco (juste au-dessus)?Ce mec est un vrai génie, et son sens de l’humour est tout aussi excellent que la qualité de son trait!

Episode 20. Ca y est, on lâche les fauves!!! La saga Mercy, non merci permet enfin d’utiliser les personnages à fond, et cet état de fait coïncide avec l’arrivée de Ghost Rider dans l’équipe (d’ailleurs, la couverture de cet épisode, qui est reprise pour ce magazine, est juste sublime, avec un Rider iconique à mort! Totino Tedesco évidemment…). En même temps, il faut bien ça pour contrer cet être si puissant qu’est Mercy! Le général Ross a vraiment joué avec le feu en tentant de la contrôler, et il faut maintenant qu’il trouve une solution plus radicale. Et finalement, c’est le Leader qui va trouver la solution, avec l’aide de Venom qui va suggérer quelqu’un pour filer un coup de main… La solution? L’envoyer en Enfer! L’aide? Quelqu’un qui connaît les lieux…

C’est ainsi que Johnny Blaze est contacté pour aider les T-Bolts, qui vont se retrouver en Enfer, et les 3 épisodes de cet arc s’avèrent vraiment excellents! Le rythme est vif, les interactions entre les persos sont vraiment bien bossées, le ton est très drôle, et les lieux sont très dépaysants! Franchement, je ne m’attendais pas à une telle qualité, vu les débuts trop classiques du scénariste sur la série, mais quand Soule vend son âme au diable, ça change la donne! La rencontre avec Méphisto est juste géniale, le pacte passé avec lui est bien tordu et fun (« L’alinéa 17 (g) (II) (xx) doit être nuancé. -OK, mais alors on inscrit « votre maximum » en 18 (c). »), et les discussions entre les membres de l’équipe sont savoureuses: « Et le machin rouge, là-bas? Vous êtes tous en rouge, ma parole! -Une lubie de Ross, j’imagine. Et il est Hulk rouge, donc… A priori, il ne nous reste plus qu’à recruter Daredevil et… -Je hais ce mec. » Ou encore les allusions aux adaptations cinématographiques de Ghost Rider, quand celui-ci discute avec Venom de ses déboires à Hollywood! Tous ces détails ajoutent beaucoup à la solidité de l’ensemble, et on se retrouve vraiment devant du comics de très bon niveau!


Le dernier épisode voit un affrontement bien sauvage entre Venom et le reste de l’équipe! Ca commençait pourtant tranquillement, avec une mission décidée par Deadpool (celle-là je l’adore!): « Depuis le temps que j’attendais ça, vous n’avez pas idée. Bon, voilà ce qu’on va faire. D’abord, il faut kidnapper Ryan Reynolds. Ensuite… » Mais c’est là que Flash Thompson demande si Deadpool peut lui laisser choisir sa mission, qui va être de lui ôter le Symbiote! Autant dire que ça va être musclé pour les Thunderbolts, qui vont se bastonner avec Venom dans leur nouveau repaire secret! C’est vraiment violent, un des membres de l’équipe va morfler sévère, et ça permet surtout de faire exploser tout le potentiel de ces personnages pour qui le combat est une seconde nature! Et Hulk rouge, le Punisher, Elektra, Deadpool, Ghost Rider et le Leader vont même apprendre à travailler en équipe sur ce coup! Et on retrouve un Venom vraiment impressionnant et brutal!

Franchement, ce Marvel Top 16 est une tuerie, et un excellent moyen d’accéder aux aventures de cette équipe pour ceux qui n’auraient pas forcément lu les épisodes précédents! Un mot encore sur les dessins, qui sont signés Gabriel Hernandez WaltaCarlo Barberi et Kim Jacinto, et qui se relaient plutôt bien! On est loin des approximations de Steve Dillon, et c’est plus pêchu que Jefte Palo! Les T-Bolts ont enfin atteint leur maturité, pourvu que Charles Soule maintienne le niveau! Bon, sachant que la série s’ârrêtera avec le numéro 32, il ne nous reste que 2 magazines pour apprécier son travail…

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Les news de la semaine: Gunn baby Gunn

Les gars de chez Marvel Studios doivent avoir mal aux mains à force de compter les billets verts, mais ils devraient retenir 2014 comme un excellent cru! Les Gardiens de la Galaxie est un immense succès, tant critique que public, et James Gunn a supplanté Joss Whedon dans le coeur des geeks! Avec 768 millions de dollars de recettes mondiales, Star-Lord et sa bande font faire un bénéfice de 452% au studio! Ce n’est pas négligeable quand on voit les projets qui sont alignés pour le futur! Mais au-delà de ces chiffres astronomiques, qui permettent de générer de nouvelles adaptations pour la plus grande joie des fans, Les Gardiens de la Galaxie est avant tout un blockbuster aux qualités indéniables, bourré d’humour, d’action et d’émotion, et qui est l’un des plus beaux films produit par Hollywood!!! Ca se voit tant que ça que je kiffe??

 

La promo se poursuit tranquillement pour Saul Goodman, qui débarquera les 8 et 9 février sur AMC pour les 2 premiers épisodes de Better call Saul! Le spin-off de Breaking bad se passera 6 ans avant la rencontre avec Walter White, et verra donc l’ascension de l’avocat véreux!

 

Peggy Carter elle fera son retour dès le 6 janvier sur ABC, dans un épisode double d’1h30 de la toute nouvelle série Agent Carter! Elle profitera de la pause hivernale d’Agents of S.H.I.E.L.D. (absents jusqu’en mars, c’est plutôt des grandes vacances…) pour nous conter les débuts du S.S.R., l’ancêtre du S.H.I.E.L.D.! Vous noterez les couleurs très Captain America de sa tenue!

 

Le 21 décembre, ce sera le solstice d’hiver. Et pour fêter ça, la société Ari Pictures organise pour la 2ème année consécutive Le Jour le plus court, une manifestation destinée à présenter de nombreux courts métrages inventifs, tant dans le domaine de la fiction que de l’animation. Cette soirée insolite prendra place dans l’Atelier numérique de Versailles, donc pour ceux qui habitent du côté de Paname, ce sera une belle occasion de découvrir ce qui se fait dans le domaine du court mais bon! Et pour ceux qui hésiteraient encore, jetez un oeil à la production maison de la société, et découvrez le sympathique Ari signé Arthur Choupin! Pour plus d’infos, suivez le lien!

 

http://www.actucine.com/series/daredevil-2-nouvelles-photos-avec-charlie-cox-103044.html

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Le Tournoi des Champions (1982)

Parallèlement à ma lecture des Intégrales Spider-Man (qui regroupe dans chaque volume l’équivalent d’une année des aventures du Tisseur depuis ses débuts en 1962), je vais petit à petit m’attaquer aux crossovers historiques de Marvel. Après 29 Intégrales qui reprennent les séries Amazing Spider-Man, Spectacular Spider-Man et Spider-Man Team-up, on arrive en 1982, année qui voit le tout premier rassemblement super-héroïque de l’éditeur. On a tendance à croire que Les Guerres secrètes sont le premier événement majeur pour Spidey et sa bande, mais deux ans avant, les scénaristes Mark Gruenwald, Bill Mantlo et Steven Grant ainsi que le dessinateur John Romita Jr ont ouvert la voie à ce qui allait devenir monnaie courante quelques décennies plus tard!

On est loin de l’ampleur et des conséquences des Guerres secrètes, qui avec ses 12 numéros étalés sur un an, a pris le temps de faire germer l’idée du crossover! Avec Le Tournoi des Champions, on est dans un registre plus tranquille, puisqu’il dure 3 numéros, parus de juin à août 1982! Les auteurs se font la main en expérimentant ce nouveau concept, qui voit la totalité des super-héros de la Terre transportés dans un immense stade situé dans un lieu inconnu! On notera que les p’tits gars de chez Lug ont juste tronqué l’image double qui rassemblaient tous les héros! Du coup, on ne voit pas le Faucon chouiner, juste là en bas à droite, au premier plan de l’image originale…

On est en plein dans les années 80, avec son lot de naïveté et de premier degré, et c’est en gardant cet état de fait à l’esprit que l’on peut se replonger avec délectation dans cette (mini) saga. C’est très gentillet, avec des dialogues à l’avenant, et on reste donc dans du politiquement correct. Mais il n’y a pas encore ce besoin de faire constamment du spectaculaire comme c’est le cas aujourd’hui, et si le récit ne change pas la donne pour l’univers Marvel (au contraire, comme le temps est arrêté durant l’événement, le cours normal reprend dès la fin de l’histoire), les auteurs s’amusent avec cette réunion improbable qui, si elle était transférée à Hollywood, coûterait quelques millions de dollars et donnerait des insomnies sévères à de nombreux juristes pendant quelques années! Bref, sur le papier, tout est possible, et Gruenwald, Mantlo, Grant et Romita Jr. ne se prennent pas la tête et invitent joyeusement à la fête tout ce qui existe comme super-slips! Spider-Man, Wolverine (qui s’appelle encore Serval), Iron Man, Daredevil, la ChoseCaptain America… Tout le monde répond présent!

Le Tournoi des Champions est une idée du Grand Maître et d’une entité mystérieuse, qui souhaitent s’affronter au travers des héros afin de remporter une victoire dont l’enjeu est la résurrection du Collectionneur (encore appelé le Collecteur à l’époque), et le sort de la Terre! C’est bien avant que Benicio del Toro l’interprète dans Thor: le Monde des Ténèbres et l’énorme Les Gardiens de la Galaxie, mais ça, c’est une autre histoire!). Bref, chacune des deux entités va sélectionner 12 champions, ce qui donnera lieu à 4 manches dans ce tournoi!

Le Tournoi des Champions permet de créer des face-à-face intéressants, et est donc une succession d’affrontements entre héros, qui aiment bien finalement, puisque chaque année ils se foutent sur la gueule non? Mais ce tout premier event est aussi l’occasion de découvrir des super-héros totalement secondaires, dont certains apparaissent même pour la première fois! C’est le cas pour 6 d’entre eux: l’Allemand Blitzkrieg, le Chinois l’Homme collectif (qui est en fait des quintuplés qui ont la faculté de se fondre en une seule personne…), l’Argentin Défensor, le Français Faucon Pèlerin (l’image en-dessous) l’Irlandaise Shamrock et l’Australien Aborigène Talisman. C’est dans ce melting-pot mondial que réside l’intérêt de ce tournoi, qui nous fait découvrir des héros qui n’auront jamais la stature d’un Spider-Man ou d’un Captain America. On croise le Valet de Coeur, Loup rouge (un super-héros indien), le robot de l’espace Rom, un gars moustachu avec un chapeau de cowboy qui fume le cigare, bref, Le Tournoi des Champions nous balance toute une flopée allant du très célèbre à l’inconnu le plus total!

On sent toujours l’aspect social cher à Stan Lee, qui aime à faire écho de la réalité dans ses comics. C’est ainsi que la relation est très froide entre l’Israélienne Sabra et le Guerrier arabe (un barbu qui se balade torse nu avec un cimeterre, et qui accessoirement utilise un tapis volant…) ou que Shamrock et Captain Britain ont eux aussi un peu de mal… Les scénaristes vont jouer sur les différences et les similitudes entre tous ces héros pour nous offrir un moment de comics léger et sympathique. Bon, c’était pas forcément la peine de convier tous les héros de la Terre pour finalement n’en choisir que 24, mais comme les Anciens de l’Univers sont très puissants, ils en profitent un peu…

En tout cas, sans trop spoiler, l’univers sera sauf, les héros rentreront chez eux, il y en a qu’on ne croisera plus beaucoup, mais au moins ce meeting extraterrestre aura permis d’en rencontrer quelques-uns, et de préparer le terrain pour le crossover d’envergure qui arrivera 2 ans plus tard! Bon, au rythme où paraissent les Intégrales, j’ai le temps avant de m’y atteler…

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