Le clip de la semaine: Power/Rangers (Joseph Kahn, 2015)

Quand Joseph Kahn, le génial metteur en scène des déjantés Torque, la Route s’enflamme et Detention, s’empare du concept des Power Rangers, le résultat sera forcément tout sauf conventionnel! On est donc très loin du côté coloré et carton-pâte des productions Saban de l’époque, et on est davantage dans une version science-fictionnelle dark, trash et désespérée. Encore un coup de génie pour Joseph Kahn, qui a réussi à convoquer Katee Sackhoff (Battlestar Galactica, Longmire, Riddick) et James Van Der Beck (Dawson, Last Days of Summer) pour cette version résolument adulte et sans concession de la lutte des gentils Power Rangers contre le Mal! Enjoy! 😉

 

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Les Nouveaux Héros (Don Hall, Chris Williams, 2014)

5 ans après le rachat de Marvel par Disney, le studio aux grandes oreilles s’est enfin penché sur le catalogue de Stan Lee afin de produire un long métrage d’animation dérivé de l’univers super-héroïque. Les Nouveaux Héros (Big Hero 6 en VO) voit un jeune génie de la robotique s’allier à un groupe d’étudiants en sciences afin de contrecarrer la menace d’un mystérieux homme masqué qui risque de plonger la ville de San Fransokyo dans le néant.

Ce film d’animation se déroule dans une ville fictive qui combine les qualités de San Francisco et Tokyo, et ne s’inscrit donc pas dans le Marvel Cinematic Universe. Les Nouveaux Héros évoluent donc dans un univers différent de celui des Avengers et des Agents of S.H.I.E.L.D. Disney fait donc la part entre les adaptations live et les créations animées, et c’est tant mieux. Ce premier film Disney/Marvel s’inscrit dans une veine à la fois calibrée et innovante; Disney maîtrise parfaitement ses gammes, et crée un récit où l’on va passer du rire aux larmes avec un sens de la narration solidement éprouvé, et l’ajout des personnages Marvel va permettre de modifier les schémas habituels de l’action. Le mélange de tous ces éléments va donner un résultat cinématographique à la hauteur des espérances, qui constitue un très bon cru tant pour les enfants que pour les adultes, puisque une fois n’est pas coutume, les niveaux de lecture sont multiples.

Disney adore les histoires d’apprentissage, qui au-delà de cette major sont finalement l’apanage de la plupart des dessins animés; un jeune homme qui veut donner un sens à sa vie, une quête pour surmonter un élément tragique, la création d’une super-équipe. Le jeune Hiro, adepte des combats de robots, va découvrir qu’il peut utiliser son génie scientifique à bien plus grande échelle en intégrant l’université de robotique où travaille son frère. Le jeune génie de 14 ans a alors l’idée d’une invention géniale qui pourrait bien révolutionner le monde…

Mais un événement tragique va avoir lieu, et va remettre en question les espoirs et les rêves d’Hiro. Pourtant, un robot assistant de soins personnels va redonner un sens à sa vie… Surgi d’une boîte, ce robot à la consistance étrange (il est fait d’une matière extensible, se gonfle et se dégonfle selon les besoins) est conçu afin d’apporter les premiers soins médicaux lors de blessures, et Hiro va rapidement le booster afin d’en faire un allié de poids dans sa recherche du mystérieux homme masqué. Doté d’une armure et d’ailes, il va mener Hiro dans une aventure incroyable afin de déjouer les plans du machiavélique Kabuki.

Mais Hiro ne sera pas seul dans sa quête, puisque des scientifiques de l’université vont se joindre à lui et à son robot Baymax, chacun ayant travaillé sur des innovations technologiques leur permettant de se créer un costume et des gadgets adaptés pour lutter contre leur ennemi. Entre une GoGo qui n’a pas froid aux yeux, un Wasabi bodybuildé mais peureux, une Honey Lemon toujours surmotivée et un Fred bien cintré, la fine équipe va lutter à sa manière contre le diabolique Kabuki!

Comme très souvent chez Disney, ce sont 2 metteurs en scène qui assurent la production de ce nouveau dessin animé: le premier est Don Hall, qui signe ici son second long métrage après Winnie l’Ourson en 2011; le 2ème est Chris Williams, qui après Volt, Star malgré lui, réalise également son second long. Les 2 hommes travaillent depuis la fin des années 90 chez Disney, en particulier dans le domaine de l’écriture. Ils ont travaillés ensemble notamment sur les scénarios de Kuzco, l’Empereur mégalo et La Ferme se rebelle.

En choisissant d’adapter un comics totalement inconnu de chez Marvel, Disney s’est laissé une grande marge de manoeuvre afin de ne pas dérouter son public fidèle et d’en gagner un nouveau. Big Hero 6 est une équipe créée par Steven T. Seagle et Duncan Rouleau en décembre 1998, dans les pages du comics La Division Alpha, qui a eu droit à une mini-série à la même époque, avant de disparaître et de revenir en 1998 le temps d’une nouvelle mini-série. Initialement, l’équipe comptait dans ses rangs le Samouraï d’Argent, qui pour des raisons de droit n’a pas pu être utilisé; le personnage apparaît en effet chez la Fox, dans Wolverine: le Combat de l’Immortel. Les origines de différents personnages sont remaniées, sans que cela choque personne puisque cette équipe est totalement inconnue.

Les Nouveaux Héros s’avère être un très beau dessin animé, à l’esthétisme très réussi (le mix entre les touches orientales et occidentales est vraiment réussies, comme avec le pont de San Francisco revisité) et qui s’inscrit dans une mouvance très manga. Heureusement, Don Hall et Chris Williams jouent avec ces éléments asiatiques sans que le dessin en lui-même ne devienne manga, mais c’est surtout dans l’ajout des éléments culturels que cela fonctionne. Hiro est un jeune génie, mais c’est aussi un gamin rêveur s’inscrivant dans son époque. Et la grande intelligence des auteurs est de créer un Baymax réellement innovant dans un tel mélange de culture orientale et occidentale!

Le robot Baymax est très certainement la plus grande réussite du film, avec son look qui renvoie physiquement à un certain Totoro, tout en apportant un humour bien absurde dû à sa consistance. La matière gonflable dont il est fait, qui l’apparente à une sorte de bibendum, lui donne à la fois douceur et résistance, qualités qui sont indispensables à son oeuvre d’assistant de soins personnalisés. Du coup, quand il est trop gros pour passer par une fenêtre, il doit faire varier sa masse corporelle en se dégonflant, avec les bruits de flatulence qui vont avec! Sa manière de se déplacer est également très drôle, car il ne sait pas courir et prend un temps très long pour aller d’un endroit à l’autre, en analysant longuement les obstacles avant de les éviter. Mais Hiro va le booster, et va accélérer sa motricité! La relation entre l’ado et son robot va devenir très touchante, et va finalement avoir des similitudes avec celle d’Harold et de Krokmou dans le génial Dragons et sa sympathique suite Dragons 2.

Les Nouveaux Héros est drôle, inventif, touchant, et même si l’histoire semble prendre parfois des raccourcis classiques, il s’inscrit dans une belle vision innovante qui convoque l’univers Marvel traité à la sauce Disney!

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Les news de la semaine: Death in June

Si le nom du metteur en scène américain L. Gustavo Cooper est inconnu pour l’instant, les choses pourraient bien changer avec son second film June (son premier se nomme Copiii: the first Entry), qui mêle possession et télékinsésie dans une sorte de relecture du Carrie de Stephen King ou Brian DePalma, c’est au choix. Cooper semble vraiment maîtriser son sujet, et la jeune Kennedy Brice s’investit avec beaucoup de talent dans le rôle difficile de June!

 

La fin de la série Agent Carter, qui au passage a été une très belle surprise, coïncide avec le retour d’Agents of S.H.I.E.L.D., puisque Coulson et sa bande entameront la 2ème partie de leur saison 2 dès le 3 mars! En attendant, on peut admirer une affiche qui promet un retour plutôt Inhumain

 

Daredevil fera ses débuts télévisés sur la chaîne Netflix, qui mettra à disposition les 13 épisodes de la série dès le 10 avril!  Cette semaine, on peut admirer plusieurs clichés mettant en scène Charlie Cox dans la peau de Matt Murdock et dans le costume de Daredevil, mais aussi Deborah Ann Woll en Karen Page, Elden Henson en Foggy Nelson, Rosario Dawson en Claire Temple, et Vincent D’Onofrio dans le rôle du Caïd.

 

De nouveaux visuels pour Avengers: l’Ere d’Ultron (sortie le 22 avril) font leur apparitions chaque jour, et on découvre notamment l’affiche finale du film, qui n’est franchement pas des plus réussies… Les affiches solo présentant Iron Man, Hulk, Nick Fury,  Thor et Black Widow sont nettement mieux!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Agent Carter saison 1 (2015)

La série Agents of S.H.I.E.L.D. a la fâcheuse tendance à prendre une looooongue pause hivernale, mais cette année, Marvel a eu la bonne idée de nous caler un nouveau show afin de patienter. En 8 épisodes, nous découvrons les aventures de l’agent Peggy Carter, brillamment interprétée par Haylee Atwell, avec en toile de fond une Amérique d’après-guerre et les prémices de ce qui deviendra le S.H.I.E.L.D. Le propos est ambitieux, et le résultat est savoureux! Ce sont Christopher Markus et Stephen McFeely, scénaristes attitrés de Marvel, qui ont développés cette série.

On a découvert le personnage de Peggy dans First Avenger: Captain America, puis elle a eu droit à son Marvel One-Shot déjà intitulé Agent Carter, qui était un coup d’essai afin de voir si le personnage tiendrait la route de manière autonome; le résultat était plutôt sympathique, même si le format était trop court au final. On l’a vue ensuite dans Captain America: le Soldat de l’Hiver, puis, de nouveau pour préparer le terrain, elle est apparue dans 2 flashbacks de la série Agents of S.H.I.E.L.D., avant le lancement de sa propre série Agent Carter! Elle sera également de la partie dans Avengers: l’Ere d’Ultron, et dans Ant-Man, sous forme de flashbacks encore une fois en toute logique.

Le personnage de Peggy a donc été soigneusement écrit et présenté, afin que le public se familiarise avec cette héroïne sans pouvoirs, qui est la première femme de l’écurie Marvel à obtenir son adaptation live! Le pari était osé: elle n’est pas un personnage majeur, elle n’a pas de super-pouvoirs, et le récit ne se déroule pas dans le présent! Mais l’intelligence de Marvel dans la création de sa série, c’est de la lier au présent à travers Agents of S.H.I.E.L.D., puisque les 2 shows sont 2 facettes de la fameuse agence de surveillance. Agents of S.H.I.E.L.D. suit les aventures de la bande à Coulson dans le présent, tandis qu’Agent Carter suit le travail des agents de la S.S.R.(Strategic Scientific Reserve) en 1946. La S.S.R deviendra de nombreuses années plus tard le S.H.I.E.L.D., et c’est très intéressant de voir les débuts de la fameuse agence de Nick Fury!

Si l’on compare ces 2 séries miroir, on s’aperçoit rapidement que la tenue d’Agent Carter est bien plus maîtrisée, avec un sens de l’écriture beaucoup plus affiné. Si Agents of S.H.I.E.L.D. offre quelques beaux moments, elle n’est pas encore parvenue à devenir palpitante, tandis qu’Agent Carter nous donne dès le départ un spectacle de grande qualité. La série ne s’inscrit pas dans l’action pure et non-stop, mais joue avec des personnages savoureux et une ambiance plus intimiste que sa grande soeur Agents of S.H.I.E.L.D. Ce que l’on retiendra surtout de cette 1ère saison, c’est l’alliance so British entre Peggy Carter et le fameux Edwin Jarvis!

Vous vous rappelez du majordome des Avengers dans les comics? Iron Man y faisait référence dans ses films à travers son robot nommé J.A.R.V.I.S., mais nous le découvrons cette fois en chair et en os, puisqu’il est le majordome d’Howard Stark, le père de Tony! C’est James D’Arcy qui campe le précieux Anglais, et il le joue avec beaucoup de tact et un grand sens de l’humour! Jarvis est un individu qui adore le calme et les tâches ménagères, et qui va se retrouver embringué dans de folles aventures aux côtés de Peggy, et il va mettre sa vie en jeu à plusieurs reprises! Le flegme typiquement britannique avec lequel il accepte ses nouvelles situations potentiellement dangereuses est un vrai régal, et son duo avec Peggy qui n’a pas froid aux yeux fonctionne vraiment bien!

C’est vraiment dans l’écriture que réside le secret de la réussite de cette série, qui va nous offrir des moments touchants avec quelques évocations de Steve Rogers, et qui va intelligemment s’inscrire dans la continuité Marvel. Peggy va retrouver les Howling Commandos et Howard Stark, précédemment vus eux aussi dans First Avenger: Captain America. L’épisode où Carter retrouve Dum-Dum Dugan en Russie est très réussi, et on retrouve même Ray Wise (Twin Peaks!) au détour d’un épisode!

Peggy Carter est une femme de caractère et possédant une grande intelligence, et elle ne peut se résoudre à stagner dans l’ombre des agents masculins très machos qui ne lui demandent que de leur servir leur café et de commander leur déjeuner! C’est pour cela qu’elle va entamer une enquête parallèle afin de blanchir le nom d’Howard Stark, devenu l’ennemi public numéro 1 alors que que ses armes secrètes se vendent sur le marché noir! Tout le monde le croit responsable, et Peggy va devoir prouver que ses armes ont été volées et qu’il est innocent. D’épisode en épisode, on se rapproche du mystérieux groupe Léviathan qui semble préparer un événement de grande envergure risquant de briser l’Amérique!

Pour la petite histoire, on retrouve Chad Michael Murray, qui incarnait le fameux Lucas Scott des Frères Scott, et qui joue ici un agent du S.S.R. qui ne porte pas Peggy dans son coeur!

Agent Carter s’avère être une série très réussie et savoureuse, qui se démarque par une ambiance délicieusement rétro parfaitement réussie, avec une reconstitution exemplaire du New York des années 40! Que ce soit dans les vêtement, l’architecture ou les voitures de collection, le moindre détail est minutieusement étudié pour coller à l’époque, et l’ajout de la relation Britsh des 2 personnages principaux est excellente! Haylee Atwell est parfaite en Peggy, et James D’Arcy est parfait en Jarvis!

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Tracers (Daniel Benmayor, 2015)

Le Parkour est une discipline qui n’est pas représentée de la manière la plus heureuse au cinéma, car pour un excellent Banlieue 13, on a de nombreux films très poussifs comme Yamakasi – les Samouraïs des Temps modernes, Banlieue 13: Ultimatum, Run, Skills, etc. Le remake de Banlieue 13, Brick Mansions, s’en sortait encore, surtout par le fait que l’on revoyait David Belle, le fondateur du Parkour. Pour le coup, ce Tracers n’était pas forcément très attendu…

Si Taylor Lautner est surtout connu pour son rôle dans la saga Twilight, il cache des aptitudes sportives impressionnantes, puisqu’il pratique les arts martiaux depuis son plus jeune âge. Il a donc pu acquérir les techniques et la maîtrise de l’art du Parkour rapidement, ce qui sert beaucoup le propos du film, puisque l’acteur effectue pratiquement toutes les scènes d’action lui-même! Le film montre intelligemment (même si trop rapidement) le processus d’apprentissage du Parkour, et insiste sur le fait que seul l’entraînement permet d’effectuer ces sauts et franchissements en toute sécurité. C’est bien la première fois que le Parkour est présenté comme une discipline à part entière, avec ses phases d’apprentissages et d’évolutions, et le metteur en scène Daniel Benmayor s’avère très respecteux de la discipline dans sa manière de la présenter.

L’histoire en elle-même s’avère assez basique avec l’intégration de Cam dans le groupe de traceurs, dont les membres gagnent leur vie de manière illégale… Cam va être entraîné dans une spirale de vols et de violence, et va devoir trouver une échappatoire afin d’en sortir entier. Surtout qu’il craque pour la belle Nikki (Marie Avgeropoulos), traceuse douée qui semble apprécier cette existence dangereuse. Mais si l’histoire est simple, les personnages s’avèrent attachants et on plonge dans cette histoire avec eux en partageant leurs tensions et leur stress face aux diverses situations rencontrées.

Les scènes de poursuite qui émaillent le film sont plutôt bien tournées, et permettent de démontrer le talent des traceurs, dont bien évidemment Taylor Lautner en premier. Il fait preuve de réelles aptitudes, en utilisant surtout des techniques de Parkour pur, alors qu’autour de lui certains utilisent aussi des techniques de freerun, c’est-à-dire en rajoutant des acrobaties dans leurs runs. Mais Lautner fait preuve d’une vraie implication dans ce film, et tient la distance par rapport à son équipe!

Avec son mélange de thriller et de sport, Tracers ne révolutionnera certes pas le genre, mais il est fait avec assez de sincérité et de respect pour être plus intéressant que ce que l’on pouvait craindre au départ, et il constitue un divertissement plutôt sympa, qui met le Parkour en avant en ne prenant pas le spectateur pour un crétin, et ça, ça fait vraiment du bien!

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