Wolverine: le Combat de l’Immortel (James Mangold, 2013)

4 ans après le tristement raté X-Men Origins: Wolverine, voici venir Wolverine: le Combat de l’Immortel, affublé d’un titre franchement lourd, mais accompagné d’un réalisateur plus prometteur en la personne de James Mangold (Copland, Night and Day). Si le personnage de Wolverine a toujours su briller dans les films X-Men, sa carrière solo laissait un arrière-goût amer, qui devrait être oublié aujourd’hui. Ce nouveau Wolverine, sans être incontournable dans la mythologie mutante, s’avère pourtant solide et efficace.

En jouant pour la 6ème fois le personnage torturé de Logan, on peut dire qu’il est une seconde nature pour Hugh Jackman qui encore une fois caractérise le X-Man canadien avec beaucoup d’intensité. L’apport évident apporté par James Mangold est ce sens dramaturgique qui va plonger Logan dans un territoire totalement nouveau, aux prises avec des événements qui vont avoir des répercussions très importantes sur sa vision du passé et sur le sens qu’il va donner à son avenir. Mangold nous convie à un parcours initiatique pour cet homme pourtant vieux de plus de 150 ans, hanté par la perte de son amour (les séquences oniriques sont très réussies) et ayant choisi de vivre en reclus. Wolverine est un homme meurtri, errant sans but et totalement isolé. Sa rencontre avec la virevoltante Yukio va le mener jusqu’au Japon, où il va retrouver une très vieille connaissance.

Si la période japonaise du personnage a lieu assez tôt dans les comics, elle se déroule ici après les événements d’X-Men: l’Affrontement final. Ce choix scénaristique permet de poursuivre l’histoire du mutant tout en introduisant des éléments fondamentaux de sa mythologie. Mariko, le Samouraï d’Argent, Shingen, Yukio sont présents dans ce récit qui va permettre à Logan de se familiariser avec l’esprit des samouraïs,  lui-même étant qualifié comme un ronin (un samouraï sans maître). Rila Fukushima, dont il s’agit du tout premier film (elle est mannequin), campe l’intrépide Yukio avec beaucoup d’énergie, et est une alliée importante pour Wolverine; Tao Okamoto, elle aussi mannequin, s’essaie aussi au cinéma pour la 1ère fois avec le rôle de Mariko, la femme douce et troublante qui va réveiller les sens de Logan. Les femmes se bousculent autour de Wolverine, et la russe Svetlana Khodchenkova (qui a quitté le mannequinat!) campe la Vipère, une mutante aux pouvoirs vénéneux hautement efficaces!

Le caractère bestial du personnage est mis en exergue, et même s’il est toujours mis en rapport avec son aspect romantique (l’image de son amour perdu qui le hante), il permet de voir Wolverine user de ses griffes de manière bien violente, loin de l’édulcoré Origins… L’introduction du personnage à la culture nippone est faite avec subtilité, et va permettre à Logan de se remettre en question. L’honneur des samouraïs est un élément paradoxalement important pour le bestial Wolverine, qui va évoluer vers une plus grande maîtrise de soi.

Wolverine: le Combat de l’Immortel sacrifie quand même au réalisme à plusieurs reprises, avec des scènes d’action quelque peu capillotractées (celle du train notamment), mais son approche dramatique plutôt solide emporte l’adhésion, et on suit cette aventure de manière agréable. La scène d’intro est elle impressionnante, avec cette évocation de Nagasaki qui prend aux tripes! A la fois introspectif et ponctué de scènes d’action régulières, le nouveau film de James Mangold fournit son office et supporte largement la comparaison avec Origins. Une entrée réussie, avant le plat de résistance qui s’annonce dantesque avec X-Men: Days of future Past, et à ce titre, ne vous levez pas tout de suite au générique, la scène bonus est excellente!!!

 

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