Everest (Baltasar Kormakur, 2015)

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Le metteur en scène islandais Baltasar Kormakur aime explorer les limites physiques et mentales de la nature humaine, et après avoir raconté l’histoire vraie d’un pêcheur ayant survécu dans une eau glaciale pendant des heures (Survivre en 2012), il prend de la hauteur pour raconter une autre histoire vraie et glaciale, avec l’expédition tragique ayant eu lieu le 10 mai 1996 sur l’Everest. Situé à la frontière du Tibet et du Népal, culminant à 8848 mètres, le sommet le plus haut du monde constitue un défi depuis les années 1920, lorsque les premières expéditions sont mises sur pied afin de l’atteindre. Avec des températures pouvant atteindre les -60 degrés celsius au plus bas, et -19 au plus haut, et régulièrement traversé par des tempêtes de neige très violentes, l’Everest présente l’un des climats les plus rudes sur Terre.

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Les scénaristes William Nicholson (Gladiator) et Simon Beaufoy (127 Heures) ont adapté le livre autobiographique de Jon Krakauer, Tragédie à l’Everest, l’auteur ayant été envoyé par un magazine afin de participer à cette expédition. Krakauer est également connu pour avoir écrit Voyage au Bout de la Solitude, qui racontait lui aussi une histoire vraie, adaptée par Sean Penn avec Into the Wild. Si les versions divergent selon les survivants, Kormakur met en scène le récit de Krakauer qu’il magnifie avec beaucoup d’expérience et un sens visuel prononcé. On se retrouve pris dans une aventure de toute beauté, qui va virer à la tragédie de manière très brutale.

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J’étais très sceptique quant à l’utilité de la 3D sur ce genre de film (comme je l’étais sur tous les films au final), et j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’image, qui ne souffre pas de cette technologie-gadget. L’immersion est même intensifiée par ce procédé, qui n’assombrit pas les couleurs, et qui se laisse oublier pour plonger plus profondément dans cette aventure. La 3D s’avère intéressante sur ce film, et magnifie les grands espaces traversés par les protagonistes. La mise en scène de Baltasar Kormakur, très libre et aérienne, laisse le temps d’observer les lieux et de faire ressentir la place minuscule de l’Homme dans cet environnement aussi beau qu’il peut être hostile. En fait, la 3D est davantage appréciable sur des films « calmes » que sur des films d’action non-stop…

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Kormakur a convié une belle brochette d’acteurs dans cette aventure, et on retrouve Jason Clarke dans un rôle bien moins fade que pour La Planète des Singes: l’Affrontement, et qui donne une belle consistance au personnage principal, Rob Hall; à ses côtés, Josh Brolin (Last Days of Summer) est excellent, comme d’habitude, et Jake Gyllenhaal (La Rage au Ventre) est toujours aussi impressionnant, même dans un rôle secondaire. Keira Knightley joue la compagne de Rob, avec un talent dramatique toujours intact, et Sam Worthington (Avatar) est lui aussi très bon dans le rôle de Guy Cotter, alors que le vrai Guy Cotter a été consultant sur le film.

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Baltasar Kormakur réalise un film qui ne se veut pas spectaculaire, mais qui nous plonge de manière extrêmement réaliste dans ce drame vécu le 10 mai 1996 par ces deux équipes d’alpinistes. Il y a une volonté de coller au plus près du récit de Krakauer, et de constamment rester à hauteur d’homme. La ligne de conduite de Kormakur est de raconter une histoire d’hommes et de femmes malmenés par les éléments, et qui vont se retrouver face à leur propre mortalité, rattrapés par leur condition si fragile dans cet environnement sans pitié. A chaque instant, c’est cette vision presque anthropologique qui est utilisée, et chaque personnage va faire l’expérience de la fragilité de son existence dans cette immensité défiant les âges.

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Le tournage s’est déroulé en grande partie au Népal, au pied de l’Everest, mais également dans les Dolomites italiennes, où à également été tourné un autre grand film de haute montagne, Cliffhanger, Traque au Sommet. Les conditions très éprouvantes pour l’équipe du film ont permis de faire ressentir davantage ce qu’ont pu traverser Rob Hall et ses hommes lors de cette expédition fatidique, et on sent une certaine authenticité durant tout le film. Everest se positionne comme une oeuvre très réussie dans le domaine de l’aventure, en offrant une vision très réaliste et émouvante des événements survenus. Baltasar Kormakur ne verse pas dans l’émotion facile, mais construit son récit avec soin, le faisant progresser afin de créer une empathie pour ses personnages, pris dans une tourmente qui vont les éprouver physiquement et moralement. Le manque d’oxygène et le froid sont les deux constantes les plus dangereuses sur le toit du monde, et le réalisateur nous fait ressentir avec un soin quasi-documentaire cette réalité si impitoyable.

Avec Everest, Baltasar Kormakur nous convie à une aventure prenante et terrible, mettant en exergue la condition de l’Homme face à la puissance des éléments. L’Homme est si petit, mais ses aspirations sont si grandes…

FILM STILL - EVEREST - Rob Hall (JASON CLARKE) leads the expedition in "Everest". Inspired by the incredible events surrounding an attempt to reach the summit of the world's highest mountain, "Everest" documents the awe-inspiring journey of two different expeditions challenged beyond their limits by one of the fiercest snowstorms ever encountered by mankind.

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Deadpool 14: Du Passé, faisons Table rase

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Ce Deadpool 14 frappe très fort avec une des plus belles couvertures consacrées au Merc with a Mouth! Signée par le génial Mark Brooks, elle nous offre un Wade en mode post-apocalyptique, et cet hommage à Mad Max est du plus bel effet!

Au menu de ce numéro, 3 épisodes très variés: le 39 marque la fin de l’ère d’Axis, le 40 est un trip écolo, et le 41 est le premier chapitre d’une funèbre aventure!

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On ne peut pas dire que la période Zenpool de Wade soit la meilleure, et il est donc grand temps de remettre de l’ordre après le foutoir Axis. Les méchants redeviennent méchants, et les gentils redeviennent gentils, et Deadpool redevient (enfin!) Deadpool. Gerry Duggan et Brian Posehn poursuivent ce que Rick Remender avait entamé dans les pages d’Uncanny X-Force, puisque Wade va à nouveau prendre Evan sous son aile. Après avoir été transformé en Apocalypse lors des événements d’Axis, Evan est redevenu lui-même, et il culpabilise énormément pour le mal qu’il a infligé. La relation entre l’homme que la vie n’a pas épargné et le jeune homme déjà lourdement chargé est touchante et démontre des deux côtés une volonté sincère de faire le bien.

Wade est pris dans une sorte de tourmente existentielle entre Evan, sa fille Ellie, sa femme Shiklah, ses amis les agents Preston et Adsit, Michael le magicien, et ses autres amis les X-Men nord-coréens. Cet épisode montre comment les choses se rétablissent, mais dévoile encore une facette méconnue du Merc, qui semble à un tournant de sa vie.

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L’épisode 40 est une sorte de fausse publicité pour le gaz de schiste, qui voit Wade être engagé pour lutter contre les opposants aux forages. Un agent de Roxxon, sapé comme un Men in Black, assène de fausses vérités afin de convaincre les gens du bien-fondé de ce type d’exploitation, tandis que la réalité derrière ce type de production se laisse voir de diverses manières. On a droit en quelque sorte à un cours de sciences anti-gaz de schiste, une sorte de comics de propagande au dessin très simpliste (signé Scott Koblish, qui use de ce trait de manière volontaire, lui qui est un as du mimétisme, comme on peut le voir dans Deadpool 6 ou Deadpool 11) , mais que l’intérêt du sujet permet de finalement rattraper. La pollution des nappes phréatiques, de l’air et de l’eau arrivant directement au robinet est un sujet sanitaire majeur, que Duggan et Posehn nous rédigent d’une manière volontairement provocatrice. On y croise même des artistes comme Jason Aaron et Jason Latour, dessinateurs vedettes chez Marvel, et l’humoriste Sarah Silverman, qui prennent position par ce biais par rapport à cette source d’énergie très controversée. Un épisode situé en marge de la continuité, très atypique, mais intéressant.

Le spleen de Deadpool se poursuit dans l’épisode 41, qui va le voir accepter une mission à Al Wazirabad pour se changer les idées. Une association inattendue va avoir lieu, puisque Wade va bosser avec le Piégeur! Le bad guy de 4ème zone, ennemi régulier de Deadpool, le met sur l’affaire, mais ils vont vite se rendre compte qu’ils bossent en fait pour l’ennemi. En même temps, il s’agit de l’entreprise Roxxon, encore une fois… Wade va donc tenter de retourner la situation… Le dessin de l’excellent Salva Espin fait du bien après celui trop cartoon de l’épisode précédent, et Deadpool plonge dans une aventure qui sera très tragique… A suivre dans 2 mois!

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Les news de la semaine: Night of the Creeper

Nacht für Nacht ist "The Creeper" (Jonathan Breck) auf der Suche nach neuen Opfern.

Francis Ford Coppola débloque le projet Jeepers Creepers 3, au point mort depuis une dizaine d’années! Il vient à la rescousse (en tant que producteur) de Victor Salva, auteur des très bons Jeepers Creepers – le Chant du Diable (2001) et Jeepers Creepers 2 – le Chant du Diable (2003), centrés sur une créature maléfique sortant de son sommeil tous les 23 ans pour commettre un massacre durant 23 jours. Et comme le scénario est ficelé depuis un bon bout de temps, la phase de production devrait commencer rapidement! Une très bonne news pour l’emblématique boogeyman!

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Rachel McAdams est confirmée comme rôle féminin principal dans le Doctor Strange de Scott Derrickson! La talentueuse actrice, que l’on a pu voir dernièrement dans l’excellent La Rage au Ventre ou la saison 2 de True Detective, rejoint un casting très prometteur! Benedict Cumberbatch en Strange, Chiwetel Ejiofor en Baron Mordo, Tilda Swinton dans le rôle de l’Ancien… On est dans du blockbuster aux airs indépendants, ça peut annoncer un film très novateur, surtout avec le côté psychédélique que Derrickson semble vouloir faire ressortir! A découvrir le 2 novembre 2016!

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Dire que la reprise de Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D. fait trépigner d’impatience serait mentir… Mais on a toujours l’espoir que la série de Jed Whedon commence à vraiment décoller… L’apport des Inhumains pourrait peut-être donner le coup de fouet nécessaire à ce show qui n’est pas mauvais au final, mais qui manque simplement d’envergure… Et comme Skye/Daisy commence à manifester de sérieux pouvoirs, il est temps de lui faire enfiler un costume de super-héroïne! L’actrice Chloe Bennet a donc droit à une combinaison moulante dans la lignée des costumes militatisés chez Marvel, comme Black Widow ou Falcon. Les hostilités reprennent le 29 septembre!

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De nouvelles images pour Jessica Jones! Prévu pour être diffusé dans son intégralité dès le 20 novembre, le nouveau show Marvel/Netflix devrait proposer un ton tout aussi adulte que l’excellent Daredevil qui nous avait scotché plus tôt cette année! Quand on regarde ces photos, on se dit que les personnages sont davantage en mode déprime que festif, mais le résultat pourrait être très intéressant! Avec Krysten Ritter dans le rôle-titre, Mike Colter en Luke Cage, Rachael Taylor en Trish Walker, et David Tennant dans la peau du bad guy Kilgrave!

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La Fox accumule les déboires… Après le flop intégral des 4 Fantastiques, dont la production chaotique fait davantage parler que le film lui-même, voici que le projet Gambit est sérieusement fragilisé par le départ du metteur en scène Rupert Wyatt! Officiellement, ce sont les réécritures sur le script qui ont forcé un report de la production, et le film, toujours prévu pour le 19 octobre 2016, entrait du coup en conflit avec les autres projets de Wyatt. Gros coup dur pour la Fox, qui perd un réalisateur très talentueux (on lui doit La Planète des Singes: les Origines) et qui doit bien se demander si elle ne devrait pas simplement tout miser sur des suites à Deadpool! ^^

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La saga Divergente enchaîne à un rythme effréné! Après Divergente en 2014, Divergente 2: l’Insurrection en 2015, The Divergent Series: Allegiant suivra en 2016! Ce 3ème volet verra Tris et ses amis s’aventurer au-delà du mur, un peu comme ces blanc-bec sortis de leur Labyrinthe pour s’aventurer sur la Terre brûlée! Des similitudes dans ces adaptations de bouquins ado, mais qu’on espère retranscrites de manière spectaculaire sur grand écran! En attendant le 18 mars 2016, le premier teaser est sympathique!

 

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Diable rouge (Joe R. Lansdale, 2011)

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9ème roman consacré à Hap et Leonard (voir la checklist Joe R. Lansdale), ce Diable rouge possède tous les atouts désormais familiers pour plonger les lecteurs dans une virée déjantée aux côtés de ces deux Texans pur jus! Après Les Mécanos de Vénus (sorti l’an dernier chez nous!!!), L’Arbre à Bouteilles, Le Mambo des deux Ours, Bad Chili, Tap-Cul, Veil’s Visit (inédit), Tsunami mexicain et Vanilla Ride, et avant Hyenas et Dead Aim pas encore traduits, ça fait un bien fou de retrouver les indéfectibles potes toujours prompts à foncer dans les emmerdes!

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Quand vous prenez un bouquin et que vous vous mettez à rire alors que vous avez à peine entamé le premier chapitre, c’est bon signe. Et avec Joe Lansdale, quand vous commencez à vous marrer aussi tôt, vous pouvez être certain de continuer sur cette lancée. Avec son phrasé inimitable empruntant au Texan le plus rude et le plus typique qui soit, l’auteur va nous immerger dans une enquête que ne renieraient pas les gars de True Detective, mais que Hap Collins et Leonard Pine vont tourner à leur sauce, en y ajoutant le piment qui gratte là où il faut et la linguistique très exotique dont ils ont le secret. Avec Hap et Leonard, impossible de mener une enquête de manière conventionnelle, et c’est tant mieux!

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Quand un jeune couple est retrouvé mort dans un parc, et qu’une mystérieuse effigie de diable rouge trône ironiquement sur un arbre alentour, serait-ce là la marque du tueur? Et si cette marque n’était pas inédite sur une scène de crime, aurait-on affaire à un tueur en série? Le blanc hétéro Hap et le black homo Leonard vont mener les investigations avec leur technique de frappe habituelle et leur sens de l’interrogatoire hors du commun, et ils vont déterrer quelques cadavres pas si frais en tapant dans la fourmilière. Mais il semble que cette fois-ci, ils s’attaquent à un ennemi bien plus dangereux que ceux qu’ils ont pu affronter jusque-là…

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Si on plonge aussi facilement que ça dans les romans de Joe R. Lansdale, ce n’est pas forcément pour l’originalité du propos, mais davantage pour l’originalité du traitement. Joe Lansdale possède une maîtrise de son style quasi-parfaite, et il en use allègrement pour écrire des bouquins qu’il faut se forcer à poser si on ne veut pas les lire trop rapidement. A chaque fois que j’ouvre un de ses livres, je dois lutter pour en garder quelques chapitres… L’écriture de Lansdale est hautement addictive, et ce Diable rouge n’échappe pas à la règle! D’entrée de jeu, les deux potes sont sur une mission qui va offrir sa dose de violence, et on peut lire des phrases du genre:  » Le hurlement du mec remonta le long de ma colonne vertébrale avant d’aller se planquer en haut de mon crâne où il coula un bronze. » ou « Dans la pièce, le silence était tel qu’on aurait entendu leurs QI s’effondrer. Et bien sûr, ils ne tomberaient pas de bien haut. »

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C’est avec cet humour nimbé de poésie absurde que Joe Lansdale est capable de créer des personnages totalement atypiques, et qu’il va les balancer dans des situations tout aussi loufoques. On va retrouver quelques personnages bien connus comme Marvin ou Brett, toujours là pour épauler les deux amis et partager leurs vies. La rouquine de caractère est toujours présente dans le coeur d’Hap, et elle lui offre une certaine sérénité dans son monde de brutes. Le détective Marvin, lui, est toujours prêts à jeter Hap et Leonard dans les emmerdes lors de ses investigations…

En ouvrant le bouquin au hasard, on y trouve forcément des perles: en parlant d’une belle blonde: « Ce genre de sourire aurait incité un républicain, adepte des valeurs familiales, à planter un couteau de chasse dans la Sainte Bible. » ou d’un gars intéressé par des pratiques douteuses: « Enfin bref, un jour, elle rentre à la maison, les enfants sont avec elle, et qui elle trouve dans son salon? Notre Ted, ivre mort, drogué et évanoui sur le tapis, à poil, la locomotive du train électrique enfoncée dans le fion et le reste du convoi qui se balance entre ses jambes, jusqu’au wagon de queue, comme s’il n’avait pas réussi à grimper la colline. » Chaque description de lieu ou de personnage se fait avec un mélange d’humour noir, de trash et d’une certaine poésie, si si, qui donne une tonalité vraiment particulière à ses romans.

Alors quand un style aussi haut en couleur enrobe ce récit d’un mystérieux tueur que nos deux compères vont tout faire pour arrêter, il n’y a plus qu’à plonger dans cette atmosphère typiquement texane et être secoué par cette enquête mouvementée et originale. Joe R. Lansdale, c’est de la bonne came, à consommer sans aucune modération!

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Le clip de la semaine: Danish Spin

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Pedro Salgado est un traceur portugais, qui a eu l’occasion d’évoluer au Danemark. Cette vidéo rassemble des entraînements en extérieur et en intérieur qu’il a partagé avec des traceurs danois, il y a du niveau évidemment!

 

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