Ce Deadpool 14 frappe très fort avec une des plus belles couvertures consacrées au Merc with a Mouth! Signée par le génial Mark Brooks, elle nous offre un Wade en mode post-apocalyptique, et cet hommage à Mad Max est du plus bel effet!
Au menu de ce numéro, 3 épisodes très variés: le 39 marque la fin de l’ère d’Axis, le 40 est un trip écolo, et le 41 est le premier chapitre d’une funèbre aventure!
On ne peut pas dire que la période Zenpool de Wade soit la meilleure, et il est donc grand temps de remettre de l’ordre après le foutoir Axis. Les méchants redeviennent méchants, et les gentils redeviennent gentils, et Deadpool redevient (enfin!) Deadpool. Gerry Duggan et Brian Posehn poursuivent ce que Rick Remender avait entamé dans les pages d’Uncanny X-Force, puisque Wade va à nouveau prendre Evan sous son aile. Après avoir été transformé en Apocalypse lors des événements d’Axis, Evan est redevenu lui-même, et il culpabilise énormément pour le mal qu’il a infligé. La relation entre l’homme que la vie n’a pas épargné et le jeune homme déjà lourdement chargé est touchante et démontre des deux côtés une volonté sincère de faire le bien.
Wade est pris dans une sorte de tourmente existentielle entre Evan, sa fille Ellie, sa femme Shiklah, ses amis les agents Preston et Adsit, Michael le magicien, et ses autres amis les X-Men nord-coréens. Cet épisode montre comment les choses se rétablissent, mais dévoile encore une facette méconnue du Merc, qui semble à un tournant de sa vie.
L’épisode 40 est une sorte de fausse publicité pour le gaz de schiste, qui voit Wade être engagé pour lutter contre les opposants aux forages. Un agent de Roxxon, sapé comme un Men in Black, assène de fausses vérités afin de convaincre les gens du bien-fondé de ce type d’exploitation, tandis que la réalité derrière ce type de production se laisse voir de diverses manières. On a droit en quelque sorte à un cours de sciences anti-gaz de schiste, une sorte de comics de propagande au dessin très simpliste (signé Scott Koblish, qui use de ce trait de manière volontaire, lui qui est un as du mimétisme, comme on peut le voir dans Deadpool 6 ou Deadpool 11) , mais que l’intérêt du sujet permet de finalement rattraper. La pollution des nappes phréatiques, de l’air et de l’eau arrivant directement au robinet est un sujet sanitaire majeur, que Duggan et Posehn nous rédigent d’une manière volontairement provocatrice. On y croise même des artistes comme Jason Aaron et Jason Latour, dessinateurs vedettes chez Marvel, et l’humoriste Sarah Silverman, qui prennent position par ce biais par rapport à cette source d’énergie très controversée. Un épisode situé en marge de la continuité, très atypique, mais intéressant.
Le spleen de Deadpool se poursuit dans l’épisode 41, qui va le voir accepter une mission à Al Wazirabad pour se changer les idées. Une association inattendue va avoir lieu, puisque Wade va bosser avec le Piégeur! Le bad guy de 4ème zone, ennemi régulier de Deadpool, le met sur l’affaire, mais ils vont vite se rendre compte qu’ils bossent en fait pour l’ennemi. En même temps, il s’agit de l’entreprise Roxxon, encore une fois… Wade va donc tenter de retourner la situation… Le dessin de l’excellent Salva Espin fait du bien après celui trop cartoon de l’épisode précédent, et Deadpool plonge dans une aventure qui sera très tragique… A suivre dans 2 mois!