Hitman & Bodyguard (Patrick Hugues, 2017)

Après avoir mis en scène le 3ème volet de la bande à Sly (Expendables 3 en 2014), Patrick Hugues s’est vu confier la rencontre détonnante entre Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson! Le mélange de comédie et d’action rédigé par le scénariste Tom O’Connor (qui avait auparavant écrit Fire with Fire – Vengeance par le Feu en 2012, avec Bruce Willis et Rosario Dawson) fait de ce Hitman & Bodyguard un buddy movie qui se veut dans la lignée d’oeuvres comme L’Arme fatale ou Tango et Cash. Bon on va tout de suite se calmer, Hitman & Bodyguard n’atteint pas le niveau de ces films cultes, mais constitue un divertissement sympathique et rythmé.

L’association entre Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson avait de quoi faire rêver, l’aura deadpoolesque de Ryan le suivant partout, et la cool & bad-ass attitude de Jackson étant une seconde nature pour l’acteur! La rencontre entre ces deux personnalités explosives avait un potentiel attractif, et les joutes verbales entre les 2 acteurs s’avèrent bien drôles. Là où on se dit rapidement que ça n’ira pas aussi loin que ce qu’on aurait pu espérer, c’est dans une approche trop parodique de cette histoire. Il y a par moments des exagérations qui vont amoindrir la crédibilité de l’histoire, sans toutefois lui ôter son côté fun. Mais en choisissant ce parti-pris, l’impact est quelque peu réduit.

Mais Hitman & Bodyguard est plutôt généreux, et va nous livrer des scènes d’action bien violentes ponctuées de traits d’humour qui fonctionnent. Patrick Hugues emballe le tout de manière dynamique, même si sa mise en scène manque de précision. Ca n’est pas du Tim Miller ou du David Leitch, mais il fait le job et Ryan et Sam semblent d’éclater comme des petits fous. Dans le genre film d’action bien fun et violent, on lui préférera toutefois l’excellent Atomic Blonde de David Leitch justement, qui gère sa mise en scène d’une manière beaucoup plus précise et décomplexée.

Niveau casting, outre Deadpool et Nick Fury, on a la chance d’avoir également Elektra! La Fraçaise Elodie Yung est en effet de la partie, dans un rôle encore une fois musclé qu’elle gère efficacement. On a aussi Gary Oldman qui joue un dictateur biélorusse, comme quoi ce type est vraiment un caméléon! Et on a une Salma Hayek juste excellente, qui a notamment droit à l’une des scènes les plus violentes du film! Elle faisait déjà preuve d’un certain talent dans le domaine de l’action avec Everly, et elle assure toujours autant, en ajoutant une personnalité bien pimentée!

Au final, ce Hitman & Bodyguard n’atteindra pas le statut de buddy movie culte, mais est un divertissement fun et drôle!

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The Defenders saison 1 (2017)

Vous connaissez les Défenseurs, la super-équipe Marvel apparue pour la 1ère fois en 1971 dans Marvel Feature 1, et qui réunissait initialement le Docteur Strange, Hulk, Namor et le Silver Surfer? Et bien cette série ne raconte pas du tout leurs aventures! ^^ Netflix a repris le même nom pour associer Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist, unis pour contrer une terrible menace qui risque de détruire New York! (Oui oui, encore! ^^). Mais pour la petite histoire, Luke Cage fait temporairement partie de l’équipe en 1974, sous son alter-ego de Power Man, et Daredevil vient également faire un petit tour en 1975! Et en 1995, Luke Cage est obligé de faire équipe avec Deadpool dans Secret Defenders 15 à 17! Et Iron Fist rejoint brièvement lui aussi l’équipe la même année! Bref, tout ça pour dire que le titre n’est pas usurpé, et rend hommage aux comics même s’il ne s’agit pas de la team originelle!

Cela fait à peine 2 ans que l’association Marvel/Netflix nous livre ses séries, et on peut dire qu’ils ont été relativement généreux, puisque nous avons eu droit en 2015 aux 1ères saisons de Daredevil et Jessica Jones, en 2016 à la saison 2 de Daredevil ainsi qu’à la saison 1 de Luke Cage, et en 2017 aux saisons 1 d’Iron Fist et de The Defenders! La machine est rodée, et à l’instar du modèle cinématographique, les productions s’enchaînent de manière régulière. Mais on sent depuis Iron Fist un certain relâchement, que The Defenders vient malheureusement confirmer… Alors attention, cette nouvelle série reste intéressante, et on a envie de suivre chaque épisode afin de savoir ce qui va arriver à tous ces personnages. Mais tout comme pour Iron Fist, elle reste bien trop en surface en comparaison des séries précédentes consacrées à Daredevil, Jessica Jones et Luke Cage.

Le showrunner Scott Buck avait été décrié pour sa prestation sur Iron Fist, mais Douglas Petrie et Marco Ramirez, qui avait pourtant oeuvré sur l’excellente 2ème saison de Daredevil, créent un show possédant les mêmes faiblesses que celui de Buck. Encore une fois, la série n’est pas mauvaise, mais en comparaison des qualités narratives proposées précédemment, il y a de quoi être tout de même déçu. L’ensemble reste relativement convenu, et manque de punch là où on se serait attendu à nettement plus d’explosivité avec une telle réunion de super-pouvoirs! L’affrontement avec la mystérieuse organisation dirigée par Alexandra donne lieu à quelques combats, mais qui n’ont pas l’impact de ceux de la série Daredevil! Une des très bonnes idées du show était toutefois de réussir à incorporer Sigourney Weaver au casting dans le rôle d’Alexandra, car même si son rôle est finalement classique, elle lui apporte une certaine aura intéressante!

Avec un tel background issu des séries précédentes, la tentation était grande de placer tout le casting dans The Defenders, et on va donc retrouver des personnages chers à chaque héros et provenant des 4 séries précédentes. Mais en 8 épisodes, ce n’est vraiment pas évident de donner de l’ampleur à chacun, et ils vont finalement se retrouver très réduits dans leurs marges de manoeuvre… Quand on voit la perfection des dialogues de la saison 1 de Daredevil, on comprend que l’exercice de méga-réunion ne permet pas d’obtenir la même qualité, et on sent une approche plus automatique… On retrouve Foggy Nelson, Karen Page, Colleen Wing et les autres, mais on sent une certaine artificialité dans leurs rencontres, qui tient davantage de l’obligation que de la nécessité scénaristique. Du coup, ça reste toujours sympa de tous les revoir, mais on aurait aimé qu’ils soient développés davantage! Claire Temple est toujours de la partie, et Rosario Dawson est toujours aussi convaincante dans son rôle! Charlie Cox ressort encore une fois comme la valeur sûre de ce modèle Netflix, en jouant un Matt Murdock tiraillé entre ses deux vies avec beaucoup de crédibilité. Krysten Ritter, Mike Colter et Finn Jones assurent avec leurs personnages, mais on sent que Charlie Cox est encore plus investi! Il faut dire que le personnage de Daredevil est le plus captivant des 4, même dans les comics. Mais ce qui manque clairement à la série, c’est la profondeur et la noirceur underground qui culminait dans Daredevil! Les séries commencent à s’éclaircir, et à perdre de leur impact impressionnant du début!

En 8 épisodes (au lieu des 13 habituels), on va donc assister à une confrontation à connotation mystique au sein de New York, et les fortes personnalités de ces héros vont forcément les contraindre à s’affronter avant de s’allier. Ca a toujours été le cas dans les comics, il fallait bien respecter cet état de fait et ces egos surdimensionnés! 😉 Il faut dire que les joutes verbales ou les affrontements physiques entre ces héros s’avèrent plutôt fun, notamment entre les fameux Heroes for Hire Luke Cage et Iron Fist! C’est toujours sympa de repenser à comment ont évolué les personnages de comics alors qu’ils se découvrent à peine en série télé! C’est pareil pour Colleen Wing et Misty Knight, les fameuses Filles du Dragon dans les comics, alors qu’elles se rencontrent à peine pour le moment dans The Defenders! Par contre, tout comme pour la série Iron Fist, The Defenders manque de liens avec le reste de l’univers Marvel, de références à d’autres personnages, ce qui faisait aussi la profondeur des séries précédentes. Elle reste centrée sur les personnages préexistants, rajoute Alexandra, et fonctionne en vase clos de cette manière. C’est bien dommage de ne pas ouvrir sur le reste de cette mythologie pourtant foisonnante…

The Defenders n’est donc pas la grosse claque annoncée, mais se regarde toutefois avec intérêt. Simplement, on aurait préféré que le tout soit plus captivant… On va maintenant croiser les doigts pour la future série The Punisher, dont le teaser est très prometteur, en espérant qu’on retrouve enfin toute la densité des premières séries!

J’en ai profité pour mettre à jour mon dossier sur les adaptations Marvel de 1944 à 2019! 😉

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Mystery Road (Ivan Sen, 2013)

Après avoir découvert l’excellent Killing Ground de Damien Power, j’ai eu envie de poursuivre mon exploration du cinéma australien. J’ai donc fait quelques recherches, et je suis tombé sur ce Mystery Road dans lequel joue Aaron Pedersen, déjà à l’affiche de Killing Ground. Alors que ce dernier film était un thriller bien angoissant, Mystery Road s’engouffre dans la veine du polar contemplatif, et le metteur en scène Ivan Sen s’avère très efficace!

L’inspecteur Jay Swann est de retour chez lui après une longue absence, et il va se retrouver sur une affaire bien glauque avec le meurtre d’une adolescente locale. En proie à la méfiance des habitants, au ralentissement de ses collègues, et avec un trafic de drogue en pleine expansion, il va devoir lutter jour et nuit pour tenter de retrouver les coupables. Mystery Road n’a rien d’un film policier où les balles fusent constamment, mais offre un récit relativement calme dans lequel on sent une tension latente. En situant l’action en plein Outback, Ivan Sen nous invite à un voyage dans une contrée sauvage et reculée, où la chaleur accablante et les grands espaces renvoient au temps du western…

Avec la découverte du corps de cette jeune fille d’origine aborigène, le motif racial du crime n’est pas à exclure, et Jay va commencer une enquête de voisinage afin de déterminer si elle avait des problèmes personnels. On va au fur et à mesure découvrir les habitants de cette petite ville, qui ne sont pas tous très accueillants… Dans des endroits aussi isolés, les problèmes ne se règlent pas forcément avec l’appui de la justice, et il va falloir toute la persévérance et l’expérience d’un bon flic pour tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver… Ivan Sen nous offre un récit prenant grâce à des personnages complexes, dont on ne connaît pas toutes les facettes, comme ce personnage principal de retour sans que l’on sache pourquoi il avait quitté les lieux. Qu’il s’agisse de ses collègues flics ou des voisins auxquels il rend visite, chaque personnage est écrit avec soin et possède une authenticité qui renforce le scénario. Les acteurs apportent eux aussi un grand réalisme à l’ensemble, Aaron Pedersen en tête, lui que je ne connaissais pas encore il y a quelques jours. Il se pose comme une sorte de Josh Brolin australien, en offrant une forte présence à l’écran. Hugo Weaving joue un de ses collègues flics, et s’avère aussi efficace que d’habitude! Tout comme Ryan Kwanten, qui jouait dans Dead Silence de James Wan et qui a incarné Eddie Brock dans le court métrage Venom: Truth in Journalism! Et on a même ce bon vieux Bruce Spence, le personnage déjanté qui aidait Mel Gibson dans Mad Max: le Défi, et qui avait également joué dans Mad Max:  au-delà du Dôme du Tonnerre!

Avec Mystery Road, Ivan Sen nous convie à une plongée dans les territoires profonds australiens, et à chacun de ses plans, on ressent l’omniprésence de cette nature sauvage. Il immisce ses personnages dans ces immensités, avec un sens de la mise en scène qui magnifie toute la beauté dangereuse de ces lieux. En regardant ce film, on pense à l’excellent Desierto de Jonas Cuaron, à l’atmosphère plus tendue mais qui possède de nombreuses similarités dans la gestion de l’espace et des paysages. Les chaudes nuits et les journées brûlantes recèlent bien des recoins sombres, dans lesquelles il se passe des événements pas très reluisants… Jay Swann entend remettre de l’ordre dans sa ville, tel un shérif d’une époque depuis longtemps révolue… Dans cette ville, on sent que le vernis social peut s’égratigner très vite, et que la nature sauvage de l’homme peut resurgir rapidement…

Mystery Road est une excellente découverte, et impose d’emblée le nom d’Ivan Sen, qui a d’ailleurs réalisé une séquelle en 2016, intitulée Goldstone. Cette suite est moins prenante que ce premier film, mais reste intéressante. Et Aaron Pedersen se place lui aussi comme une découverte de choix!

 

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Les news de la semaine: Joi Harris

Un mois après la mort du cascadeur John Bernecker sur le tournage de The walking Dead, c’est celui de Deadpool 2 qui est endeuillé… Joi Harris, dont il s’agissait de la première participation en tant que cascadeuse, a trouvé la mort dans un accident de moto, alors qu’elle doublait Zazie Beetz lors d’une scène d’action. Ce drame nous rappelle abruptement à quel point l’immense terrain de jeu cinématographique n’est pas exempt de dangers, et que tout peut basculer en une fraction de seconde…

Harris avait réussi à s’imposer comme la 1ère femme afro-américaine dans le monde très fermé de la course professionnelle en moto, et entamait à 40 ans une nouvelle carrière, qui n’aura malheureusement pas de suite… Ryan Reynolds et David Leitch se sont chacun exprimé sur ce drame terrible:  « Aujourd’hui, nous avons tragique­ment perdu un membre de notre équipe alors que nous filmions Dead­pool. Nous avons le cœur brisé, nous sommes choqués et dévas­tés… mais ce n’est rien comparé à la douleur et à la peine inex­pli­cable que sa famille et ses proches doivent ressen­tir en ce moment. Mon cœur est tout entier dirigé vers eux et tous ceux touchés dans ce monde » (Ryan Reynolds sur Twitter).

David Leitch, à travers The Hollywood Reporter, s’est dit « profon­dé­ment attristé par la perte de l’un de nos casca­deurs » : « Aucun mot ne peut expri­mer ce que moi et le reste de l’équipe de Dead­pool 2 ressen­tons à propos de cette tragé­die. Nos pensées et nos prières vont à sa famille, ses amis et ses proches dans ce moment diffi­cile ».

 

Dredd était une pure tuerie visuelle qui voyait Karl Urban succéder de manière on ne peut plus léthale à Sylvester Stallone, et qui bénéficiait déjà de la présence d’une certaine Lena « Cersei » Headey en bad girl bien retorse! Malgré le succès tardif du film (sa sortie en DVD a été bien plus fulgurante que sa sortie salles), les producteurs n’avaient jamais donné de suite aux aventures du fameux Juge… Les projets d’une séquelle alimentent la toile régulièrement depuis de nombreuses années, et on se tourne cette fois-ci vers une possible extension au format série. Karl Urban se dit lui-même très intéressé par la reprise du rôle, si toutefois le script qu’on lui présentera vaut le détour. On découvre aujourd’hui des concept arts ambitieux pour cette hypothétique Judge Dredd: Mega-City One, signés par un certain Jack Eaves (Cousteau. Nan je déconne). Le 1er se nomme Democracy March, et le second Lowlife Arrival. De quoi patienter encore quelques années…

 

La saison 2 de Jessica Jones verra le retour de son bad guy préféré, à savoir Kilgrave! David Tennant le personnifiait avec un mélange d’élégance et de perversité qui en faisait un adversaire terrifiant pour la belle super-héroïne! Il était clairement un des atouts de cette saison 1, et le voir rempiler pour la suite est une excellente nouvelle!!!

 

Thor: Ragnarok nous livre chaque semaine qui passe de nouvelles images, et comme elles ne sont pas spoilantes, c’est parfait! Tu aimes les cheveux courts de Thor? Le look Trent Reznorien de Loki? L’air perdu de Bruce Banner? Patience, le 25 octobre, c’est bientôt…

 

On commence tout doucement à évoquer Avengers: Infinity War, avec un premier concept art destiné à nous montrer le look qu’arboreront les héros face à Thanos! Un Steve Rogers barbu, un Groot ado, un Spidey dans sa nouvelle combi, ça devrait le faire le 25 avril 2018!

 

Encore des visuels, pour la série mutante The Gifted cette fois-ci! On découvre Emma Dumont dans le rôle de Lorna Dane (alias Polaris dans les comics), Blair Redford dans celui de James Proudstar (alias Warpath), Jamie Chung en Blink, et Sean Teale en Eclipse (dans les comics, Eclipse est une version alternative de Solar, et les 2 partagent l’alter-ego civil de Roberto da Costa). Début des hostilités le 2 octobre!

 

Et un premier teaser pour la future série The Punisher, toujours sans date de sortie! Jon Bernthal va faire trèèèèès mal!!!

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Atomic Blonde (David Leitch, 2017)

Ne vous fiez pas à son titre qui laisserait croire que le film est une parodie, Atomic Blonde est un pur film d’espionnage alternant scènes d’action et interrogatoires tendus, le tout baignant dans une ambiance de Guerre Froide des plus réussis! Adapté du comics The coldest City, il prend place à Berlin en 1989, au moment du soulèvement de la population allemande qui veut faire tomber le Mur de la Honte

 

Les films d’action modernes proposent des schémas narratifs bien percutants, et les metteurs en scène parviennent à innover en nous offrant encore plus de réalisme tout en chorégraphiant le tout avec un soin du détail impressionnant! L’un des précurseurs était Doug Liman avec son excellent La Mémoire dans la Peau, dont John Wick est clairement un descendant. Et on peut voir dans le Deadpool de Tim Miller une attention similaire dans la fluidité de l’action et la précision de l’impact. Du coup, quand j’ai appris que c’était David Leitch qui allait officier sur Deadpool 2, j’étais très enthousiaste vu qu’il avait participé à la mise en scène de John Wick avec Chad Stahelski. Puis Stahelski a mis en scène seul John Wick 2, sympathique mais clairement en-dessous du 1er volet. Et Atomic Blonde me confirme qu’entre les 2, c’est bien David Leitch qu’il fallait choisir pour Deadpool 2!!!

 

Leitch fait preuve d’une aisance et d’un sens du rythme qui le place clairement comme un réalisateur à suivre, et des premières minutes jusqu’aux toutes dernières, il va nous balader dans un trip d’espionnage des plus captivants! Lorraine Broughton est une agent du MI-6, qui doit entrer en contact à Berlin avec un autre agent du service britannique, David Percival, afin de mettre la main sur une liste qui, si elle fuite, pourrait nuire à l’ensemble du renseignement anglais. Mais les Russes, les Français et les Américains sont aussi sur le coup, et la ville regorge d’espions prêts à tout pour récupérer cette liste. Kurt Johnstad, scénariste sur 300 et 300: la Naissance d’un Empire, adapte le comics signé Anthony Johnston et en tire un récit tendu et brumeux, où les faux-semblants sont nombreux, à tel point qu’il est impossible de savoir à qui se fier! Riche et complexe, ce scénario permet d’offrir une très belle densité au film.

 

Charlize Theron n’a pas à rougir face à Jason Bourne ou John Wick, elle possède des aptitudes similaires au combat! Elle est impressionnante dans les scènes d’action qui rythment le film, et n’a pas peur de fracasser sa belle image! Quand elle se retrouve avec le visage tuméfié, ensanglanté, ça n’est clairement pas glamour, mais ça démontre toute l’efficacité du personnage! Les chorégraphies des combats sont menées avec intelligence, et il y a des moments sacrément impressionnants! Je ne vous en dirai pas plus, je vous laisserai découvrir, mais David Leitch signe une partition des plus impressionnantes! Il gère tout autant l’aspect visuel que l’aspect sonore, habillant son film avec des morceaux cultes des années 80, du Blue Monday de New Order à l’Under Pressure de David Bowie & Queen, en passant par Fight the Power de Public Enemy, 99 Luftballons de Nena, le Personal Jesus de Depeche Mode, ou le démentiel Stigmata de Ministry! En fait, en tout, il y a plus d’une trentaine de morceaux presque tous cultes, placés de manière très intelligente et qui assurent une continuité narrative sacrément bien rythmée!

Aux côtés de l’impressionnante Charlize Theron, on a un James McAvoy bien loin de son rôle du gentil professeur Xavier dans la saga X-Men! Il incarne un agent du MI-6 un brin dépravé, qui se vautre dans la luxure qu’offre cette Berlin en pleine chute, et on sent qu’il prend plaisir à le jouer! On retrouve le génial John Goodman, qui traverse les décennies avec toujours le même charisme, et on a également le solide Toby Jones. Et ça fait bien plaisir de retrouver la Française Sofia Boutella, qui a vraiment la côte en ce moment, puisqu’on a pu la voir récemment dans La Momie!

Atomic Blonde est donc bien plus intéressant que ce que pourrait laisser entendre son titre, et constitue un excellent thriller, mené de main de maître par David Leitch, et qui parvient à mêler la fiction à une réalité historique très importante! Les films racontant cette période sont rares, et c’est d’autant plus impressionnant d’avoir réussi à traiter ce sujet de manière aussi décomplexée!!!

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