Les news de la semaine : Truth or dare

Bon, que les séries Iron Fist et Luke Cage soient annulées, soit, on ne va pas forcément longtemps pleurer dessus. Mais que Netflix annonce l’arrêt de Daredevil, là on se dit que ça sent clairement le sapin pour la plateforme! Le show consacré à Matt Murdock était certainement celui qui était le mieux emballé, et cette cessation d’activité pour l’avocat démontre qu’un engrenage mortel est en marche du côté de Netflix. Cela fait 3 séries Marvel stoppées en l’espace de quelques semaines, et je prends les paris que Jessica Jones et The Punisher ne devraient pas survivre bien longtemps non plus…

Mais pour autant, si la fin d’Iron Fist et de Luke Cage pouvaient se voir comme des renoncements plus logiques, celui de DD pourrait bien paradoxalement être porteur d’espoir… Il s’agit du héros le plus populaire de la marque Marvel chez Netflix, et s’il y en avait un seul qui aurait dû poursuivre ses aventures, ça aurait bien dû être lui. Donc, cette décision intervenant après les premières annonces de la mise en place des futures séries de Disney +, on pourrait envisager leur transfert sur le service de streaming de Mickey qui ouvrira ses ondes courant 2019. Un communiqué de Netflix s’avère en effet optimiste tout en restant très cryptique : « Daredevil ne reviendra pas pour une saison 4 sur Netflix. Nous sommes très fiers de ce qui a été accompli durant la saison finale et, bien que cela soit difficile pour les fans, nous pensons qu’il est mieux de conclure la série à son sommet. Nous remercions nos partenaires, Marvel, le showrunner Erik Oleson, les scénaristes, l’équipe, le casting et l’incroyable Charlie Cox en particulier. Comme nous remercions les fans qui nous ont soutenu durant ces quelques années. Si la série est terminée sur Netflix, les trois saisons resteront disponibles pour les années qui viennent tandis que Daredevil reviendra dans les futurs projets de Marvel. » (source Ecran Large)

Le personnage de Daredevil ne sera d’après ces propos pas laissé de côté par Marvel, et reviendra bel et bien après la fin de la série sur Netflix! Sous quelle forme, on ne le sait pas encore, et on imagine donc aisément une 4ème saison sur Disney +, même si elle ne porterait pas le numéro 4 mais serait « relaunchée », comme pour les comics. Mais les frangins Russo ont fait une déclaration étonnante de leur côté également, en expliquant qu’ils avaient envisagé d’intégrer les héros Netflix à la fameuse bataille contre Thanos dans leur Avengers : Infinity War : « Oui, bien sûr on a parlé de tout ça mais vous voyez le nombre de personnages qu’il y a dans le film. C’est très difficile quand il y a des séries qui sont écrites alors qu’on essaie de créer des films qui ne se passent pas, d’un point de vue production, au même moment. C’est impossible pour nous de relier les histoires de trois ou quatre films Marvel auxquels on emprunte des personnages, et en plus ajouter les séries TV. (…) On s’est dit que le meilleur moyen de raconter l’histoire était de rester dans le Marvel Cinematic Universe. » (source Ecran Large)

Maintenant que les héros sont orphelins de leurs propres séries, ils pourraient tout aussi bien s’intégrer progressivement dans les films du MCU? Après tout, Coulson a bien fait le chemin inverse, tout comme Loki et la Sorcière Rouge s’apprêtent à le faire… Affaire à suivre avec beaucoup d’attention dans les semaines et mois à venir!!!

 

Sony se voit pousser des ailes avec le succès phénoménal de Venom, qui a déjà dépassé les 820 millions de dollars à travers le monde (avec une rentabilité de 822% pour l’instant!). Et comme ils peuvent désormais croire à fond dans leur Spider-Verse, ils annoncent fièrement deux futurs films, mais dans la branche animée cette fois! Alors que le très attendu Spider-Man : New Generation n’est pas encore sorti (c’est prévu pour le 12 décembre!), Sony nous dévoile qu’une suite à nouveau centrée sur Miles Morales est déjà prévue, ainsi qu’un spin-off qui serait habité par des super-héroïnes Spidey, Spider-Gwen en tête! Avec la multitude de personnages arachnéens existant dans les comics (lire les sagas Spider-Men), il y a de quoi alimenter au moins 2 prochains films! Mais bon, on va déjà sagement attendre de voir ce que vaut cette première incursion animée de Morales!

 

En bref, j’ai vu Peppermint, qui prouve encore une fois que le réalisateur français Pierre Morel n’en a toujours pas terminé avec les histoires de sauvetage et de vengeance! Après Leïto qui devait secourir sa frangine dans Banlieue 13, Liam Neeson qui devait sauver sa fille kidnappée dans Taken, John Travolta qui terrorisait la capitale dans From Paris with Love, Sean Penn qui devait se sauver lui-même dans Gunman, voilà que Jennifer Garner doit venger la mort de son mari et de sa fille! Elle a eu moins de chance que tous les autres (attention spoiler, Liam Neeson a sauvé sa fille!), et va prendre les armes pour éclater la gueule à tout un gang de trafiquants hispaniques! Pierre Morel nous livre une version féminine du Punisher, qui se regarde agréablement sans toutefois venir inquiéter Jon Bernthal! Une série B qui fait le job, avec 2-3 accès de violence bien rageux!

 

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Tu es Deadpool : le Comics dont tu es le Héros

En 1891, la romancière britannique Marie Corelli crée certainement le 1er exemple de lecture interactive, avec un court texte proposant 2 fins possibles. En 1930, ce sont Doris Webster et Mary Alden Hopkins qui rédigent Consider the Consequences, un livre proposant des choix multiples à son lecteur. En 1941, dans son recueil Fictions, Jorge Luis Borges écrit la nouvelle Le Jardin aux Sentiers qui bifurquent, qui contient un livre-labyrinthe, le lecteur ayant pour mission de trouver le bon ordre des paragraphes; dans son autre nouvelle Examen de l’Oeuvre d’Herbert Quain, il va analyser l’oeuvre fictive de cet auteur fictif, dont un de ces livres (fictif donc!), April March, a 9 débuts différents. C’est ensuite en 1967 que Raymond Queneau rédige Un Conte à votre Façon, un récit très bref contenant 21 courts paragraphes et qui offre une expérience interactive au lecteur.

Mais ce sont les Anglais qui vont apporter toute leur importance à ces livres-jeux, notamment Edward Packard avec son livre Sugarcane Island. Son manuscrit est refusé par plusieurs éditeurs, avant de sortir en 1976 chez Vermont Crossroads Press, le plaçant comme le premier ouvrage de leur collection The Adventure of You. R.A. Montgomery écrira en 1977 le second roman de cette collection, Journey under the Sea. Les 2 hommes signeront avec l’éditeur Bantam Books pour une carrière très prolifique, puisqu’elle durera une vingtaine d’années!

Mais c’est en 1982 que le livre-jeu devient un véritable phénomène, avec le succès fulgurant du Sorcier de la Montagne de Feu de Steve Jackson et Ian Livingstone! Fort de 400 paragraphes, il introduit des caractéristiques totalement innovantes: un système de statistiques pour le héros, composé d’endurance, d’habileté et de chance, et qui sont déterminées par des lancers de dés. Très inspiré par les Donjons et dragons, il va nous immerger dans un récit de sorcellerie, de magie et de monstres en tous genres, tandis que la quête d’un trésor nous pousse vers le danger! Le succès est immédiat, et ce 1er tome de la série Défis Fantastiques va ouvrir la voie à de très nombreux romans du genre! Cette collection est certainement la plus fournie, mais à côté vont se créer les séries Loup Solitaire, Quête du Graal, Loup Ardent, La Voie du Tigre, Chroniques Crétoises, etc… Durant une dizaine d’années, le succès est au rendez-vous, avant que les ventes périclitent dans les années 1990… En France, l’éditeur Gallimard a traduit plus de 250 livres-jeux dans sa collection Un Livre dont vous êtes le Héros à partir de 1984, et en a vendu plus de 14 millions d’exemplaires!

En 2018, voici que le scénariste Al Ewing et les dessinateurs Salva Espin et Paco Diaz décident de rendre un très bel hommage à cette littérature si particulière, et qui est le mieux placé pour ça? Deadpool bien évidemment! Le héros habitué à briser le 4ème Mur va s’en donner à coeur joie avec ce concept, rien que sur la couverture où l’on peut coller sa photo et où on a déjà des indications bien fun du style « Tu préfères être prudent? Choisis un de ces autres albums pour les poules mouillées dans ton genre! » ^^ Ewing et sa clique vont nous proposer une aventure interactive dans laquelle on va avoir besoin d’un crayon Deadpool et de dés Deadpool, fournis dans le pack! Wade va pouvoir ramasser des objets et les placer dans ses poches (pas plus de 3 objets), et il va avoir un score de tristesse et un de méchanceté. Il va combattre ses ennemis à coup de dés, et va évoluer dans un récit qui va nous donner le tournis à force de triturer l’espace-temps!

La partie didactique est elle aussi bien fun, car il faut bien expliquer les règles avant d’entamer un jeu. Par exemple, Wade nous dit dans la case 4 : « Va en 4. Et voici un rond avec marqué 4. Ca veut dire que c’est la case 4. Cela va sans dire, si on ne te dit pas explicitement d’aller quelque part, tu lis simplement la case suivante, comme d’habitude. Là, tu peux faire ça, lecteur. Désolé si t’es une fille, hein. On a eu la flemme de faire toute la BD en lecture inclusive. Ce sera « lecteur » tout le temps. Mais je te kiffe aussi, meuf. » Après avoir été tué ou non par un sandwich dans le tutoriel, on peut vraiment commencer l’aventure! Deadpool va s’introduire dans un complexe secret afin de dérober un casque temporel, qui va le projeter dans différentes époques!

Le second chapitre va explorer l’année 1961, qui correspond aux tous débuts de l’univers Marvel! Suivant vos choix, vous allez croiser la route des futurs 4 Fantastiques ou assister à l’explosion de la bombe Gamma qui va donner naissance à Hulk! Le design avec les pixels apparents est bien rétro et rappelle le travail de l’excellent Scott Koblish qui a offert quelques aventures mémorables à Wade situées dans les années 50, 60, 70 et 80! Le 3ème chapitre se déroule en 1974, et Deadpool va débarquer dans un marais où il va croiser L’Homme-Chose, Nick Fury ou encore Dracula, Le Loup-Garou et Ghost Rider (toujours en fonction de vos choix) ! Ce sera ensuite au tour de l’année 1985, avec Daredevil, Bullseye, le Punisher, le Caïd… Et même le Beyonder qui surprend Wade sur les chiottes! Et pour finir, on se retrouve hors du temps, tandis que Wade va affronter la Time Variance Authority, chargée de réguler les distorsions temporelles!

Ce bouquin est donc assez dingue et constitue un trip spatio-temporel bien drôle, qui devient même sacrément complexe sur la fin, avec des Wade alternatifs à foison! Ewing nous balance des répliques bien fun (« Daredevil! Que fais-tu ici? Dans l’appartement de Matt Murdock? Portant le sweatshirt préféré de Matt Murdock? Et buvant le café de Matt Murdock? Je suis censé savoir ou pas, à ce stade? Je ne sais plus! »). Je ne vais pas vous en dire davantage, au risque de spoiler le jeu, mais ce Tu es Deadpool : le Comics dont tu es le Héros est un très bel hommage, et permet de passer un très bon moment à incarner le mercenaire! 😉

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Le clip de la semaine : Saïmiri Parkour – Trip to England – 03 Guildford

Cet été, les traceurs mulhousiens de Saïmiri Parkour se sont fait un trip british, et nous dévoilent ça à travers quelques vidéos! Ici, c’est la numéro 3, Guildford! Je vous invite à aller sur leur page YouTube pour découvrir les autres! 😉

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Overlord (Julius Avery, 2018)

Sur le papier, Overlord avait tout d’une série B joyeusement bourrine à base de zombies nazis, renvoyant plus ou moins consciemment à des curiosités comme Surf Nazis must die, Dead Snow ou Iron Sky. Un temps pressenti pour rallier la franchise Cloverfield (dont les liens sont toujours très ténus, voir 10 Cloverfield Lane et The Cloverfield Paradox), ce second essai de Julius Avery sera finalement indépendant et autonome. Prenant place juste avant le Débarquement Allié sur les côtes normandes, il va nous raconter le périple d’une unité de GIs fraîchement débarquée dans la campagne française.

Et si on s’attendait à un film ambivalent qui teinterait le gore d’une petite touche d’humour, il faut bien se rendre à l’évidence, la légèreté est loin d’être la caractéristique principale de ce long métrage! On oublie les zomblards de Dead Snow et les nazillons d’Iron Sky, Overlord a des ambitions bien plus grandes et place d’entrée de jeu des cartouches sacrément intéressantes! C’est simple, l’introduction est l’une des plus immersives que j’ai pu voir dans un film de guerre, et soutient carrément la comparaison avec celle d’Il faut sauver le Soldat Ryan! On se retrouve pris au piège avec cette dizaine de jeunes soldats tandis que la mort explose de tous les côtés, et l’intensité de cette séquence est réellement bluffante! Julius Avery emprunte à la fois aux codes du film de guerre et du jeu vidéo, pour nous livrer un moment très impressionnant!

Passée cette intro qui nous coupe le souffle, on se dit qu’on a matière à avoir un vrai bon film de guerre. Et c’est ce qu’Avery va dérouler, avec l’arrivée dans un petit village français typique, occupé par l’armée allemande qui y fait régner la terreur. On se retrouve avec des éléments déjà vus dans d’autres films du genre, mais traités avec une frontalité là encore impressionnante et immersive! Julius Avery nous plonge dans l’ère de l’Occupation et il le fait de manière très éprouvante! La violence physique est très présente, et la violence psychologique l’est tout autant… On assiste à des séquences très dures et qui sont malheureusement des classiques en période de guerre… Toute la force d’Overlord réside dans le sérieux et le réalisme du traitement instauré par Avery, qui fait preuve d’une très belle ambition et de très belles dispositions.

A l’heure où les films sont pour la plupart des adaptations de comics, des remakes ou des reboots, le scénario original signé Billy Ray (Capitaine Phillips) et Mark L. Smith (The Revenant) s’avère très prenant. Tout en déroulant une trame classique, il instille des éléments qui vont intensifier les enjeux, et va développer des personnages très réalistes. Jordan Adepo (The Leftovers, Fences) s’avère très juste et intense dans le rôle principal de Boyce. A ses côtés, Wyatt Russell (le génial épisode Playtest de la saison 3 de Black Mirror) campe un Ford bien complexe qui dirige son unité avec une sacrée poigne. Il s’agit seulement du second film pour la Française Mathilde Ollivier, qui insuffle à son personnage de Chloe une belle humanité et une rage bien intense. Le Danois Pilou Asbaek (Euron Greyjoy dans Game of Thrones) est très inquiétant en capitaine nazi, et on a même droit à ce bon vieux Iain De Caestecker, connu pour incarner Fitz dans Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D., et qui mine de rien aligne les participations à quelques excellents films indépendant après Shell et In Fear!

La réussite d’Overlord tient au fait de placer son contexte horrifique avec beaucoup de soin dans une histoire de guerre, et d’être avant tout un excellent film de guerre! La partie plus fantastique en devient d’autant plus crédible et découle naturellement de tout ce qui a été placé avant, offrant une continuité solide au récit. L’atmosphère est résolument sombre et glauque, Julius Avery nous balançant dans un contexte résolument pessimiste. La tension quasi-permanente du long métrage va aller de pair avec une visualisation graphique éprouvante de la guerre, et la matérialisation du genre horrifique va se faire après avoir subi les horreurs bien réelles de la guerre. Il y a donc une très belle gradation dans le récit, qui nous offre à intervalles réguliers des séquences impressionnantes, tant en terme d’action que de tension ou d’émotion, et bien sûr en terme d’horreur. Overlord est une vraie belle réussite dans le genre, et mérite largement son interdiction aux moins de 16 ans, peut-être encore davantage pour sa relecture du film de guerre que son aspect gore (qui est bien cru également!). Et franchement, quand on voit qu’une purge comme Halloween fait des entrées alors qu’un Overlord peine à trouver son public, c’est clairement injuste! Donc je vous invite à aller le découvrir en salle avant qu’il soit déprogrammé, car c’est clairement l’une des très belles surprises de cette année cinématographique!

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Les news de la semaine : Hakuna Matata

Je ne suis pas un fan de Disney, encore moins lorsqu’ils se contentent de transposer leurs vieux dessins animés en version live sans trop se casser la tête. Pourtant, leur adaptation live du Roi Lion vient d’attiser une vraie curiosité, car la bande-annonce s’avère réellement impressionnante! Jon Favreau (Iron Man, Le Livre de la Jungle) semble prêt à nous livrer une relecture totalement épique et dans laquelle l’émotion sera très présente! Le niveau d’animation atteint un réalisme lui aussi très impressionnant, et le tout donne bien envie de découvrir cette oeuvre en salle! Bon, reste plus qu’à voir Timon et Pumba en action! ^^

 

Un remake du Maniac Cop de William Lustig? Allez, pourquoi pas! Avec John Hyams à la réal? Ah ça devient carrément intéressant oui! Le metteur en scène affirme que lui et son producteur Nicolas Winding Refn vont orienter leur film dans une direction différente, tout en rendant hommage à ce bon vieux Matt Cordell incarné par Robert Z’Dar dans les 3 film de la saga. John Hyams est le fils du réalisateur Peter Hyams, et on lui doit 2 réappropriations carrément dingues de la saga d’une vieille saga 90’s, avec les hallucinants Universal Soldier : Régénération et Universal Soldier : le Jour du Jugement! Avec son sens ultra-efficace de la mise en scène et de la narration, il devrait nous livrer une pure série B bien badass comme on les aime!

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