Jusqu’en 2009, personne n’aurait misé sur la franchise initiée par Roland Emmerich en 1992. Mais l’arrivée de John Hyams a permis une refonte totale de la saga, qui a atteint un degré de qualité inespéré avec Universal Soldier: Régénération. John Hyams, fils du metteur en scène Peter Hyams, a dépoussiéré le mythe pour en faire une oeuvre véritablement novatrice!
3 ans après, il réalise Universal Soldier: Day of Reckoning, qui s’avère lui aussi ultra-efficace tout en offrant une vision légèrement différente du 3ème épisode. Tout d’abord, Hyams modifie la distribution des rôles, puisque après avoir mis Jean-Claude Van Damme en avant, suivi d’Andreï « the Pit Bull » Arlovski, alors que Dolph Lundgren n’avait qu’une poignée de scènes, c’est cette fois-ci Scott Adkins qui est le héros. Andreï Arlovski se retrouve encore en seconde position, puis Dolph qui fait quelques apparitions, pour finir avec Van Damme qui a un rôle important mais avec peu de temps de présence à l’écran. Ca rappelle forcément le Brando d’Apocalypse now…
Scott Adkins se fait un nom depuis quelques années, lui qui a commencé à émerger avec son rôle dans Un seul deviendra invincible: dernier Round, et qui s’est allié ou opposé à JCVD dans L’Empreinte de la Vengeance, Assassination Games et Expendables 2: Unité spéciale. Il ne démérite certainement pas en prenant le rôle principal à Van Damme, offrant une autre approche avec son personnage en quête de vengeance. L’intro est d’ailleurs magistrale, tout comme l’était celle du 3, et en quelques minutes, Hyams parvient à nous immerger totalement dans cette histoire.
Là ou Universal Soldier: Régénération penchait vers le film de guerre et le jeu vidéo, ce 4ème volet ouvre vers une approche plus secrète des Unisols, avec une vision tribale de leur communauté. JCVD devient pour le coup un bad guy, dirigeant ses hommes dans l’ombre d’une main de fer. Dolph Lundgren joue son homme de main nettement plus communicatif, et Andreï Arlovski est tout aussi violent que dans l’épisode précédent, bien que changé physiquement. Les combats au corps à corps entre Adkins et Arlovski sont excellents, chorégraphiés et filmés avec un sens de la mise en scène remarquable! C’est d’une violence impressionnante, et d’une beauté graphique exemplaire!
John Hyams se fend également d’une poursuite en voitures dans son style épuré bien à lui, sans musique, juste le bruit de la tôle et des armes à feu. Ca rappelle son ouverture du 3, et ça claque vraiment bien aussi! Sa marque de fabrique reste également ses plans-séquence, comme celui de l’intro qui déchire tout par son suspense et sa violence inouïe, ou celui vers la fin où Adkins s’aventure dans le repaire des Unisols en les éliminant un par un. John Hyams est un génie visuel, et il investit le film d’action en lui donnant une importance graphique indéniable, prenant le temps de construire ses scènes de manière ultra-précise pour un résultat captivant!
Universal Soldier: Day of Reckoning est une suite tout aussi excellente que le précédent, étonnante par sa redistribution des rôles et par son fort aspect tribal. Encore une fois, John Hyams étonne, et réalise un film d’action magnifique!