En 2009, John Hyams, fils du réalisateur Peter Hyams, remettait au goût du jour les Universal Soldiers. Son Universal Soldier: Régénération était une excellente surprise dans le monde du DTV, Hyams Jr réussissant à renouveler la mythologie de ces soldats indestructibles tout en augmentant considérablement l’impact des personnages. En bref, John Hyams a réinventé les Unisols et en a fait quelque chose de plus mature et plus impressionnant.
Le film de Roland Emmerich mettait pour la 1ère fois Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren face à face, ce qui constituait une série B qui n’avait rien de révolutionnaire mais qui fonctionnait. Van Damme contre le catcheur Bill Golberg dans le second opus, c’était nettement plus difficile à supporter, et la série semblait prête à s’enliser (déjà qu’il y avait une saga parallèle en téléfilms). Mais John Hyams propose des idées réellement novatrices dans le cinéma d’action, et il en profite pour réunir à nouveau les 2 Expendables dans ce 3ème film.
La scène d’ouverture du film est sacrément impressionnante et va tout de suite montrer que John Hyams prend son sujet très au sérieux, et qu’il place la barre très haut. Le plan-séquence dans le musée génère déjà une tension solide, et lorsque l’action commence, l’impact est sévère. Hyams démontre un excellent sens du montage, qui fait de cette première course-poursuite un modèle du genre. La brutalité et le réalisme de cette scène sont surprenants, et cette violence frontale sera adoptée pour tout le film.
John Hyams va réaliser plusieurs plans-séquences, qui vont totalement immerger le spectateur dans l’action. La séquence où Luc Deveraux (Van Damme) entre dans le bâtiment ennemi et affronte plusieurs combattants est elle aussi sacrément impressionnante, Hyams parvenant à créer une scène d’une précision incroyable, où la violence sèche est exacerbée. Il pose une ambiance oppressante dans laquelle la mort surgit de manière imprévisible, et la tension permanente est augmentée par l’excellente musique de Kris Hill et Michael Krassner.
En prenant place dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, l’histoire revêt une atmosphère toute particulière. John Hyams emprunte beaucoup à l’univers du jeu vidéo, créant une ambiance funeste saupoudrée de sonorités métalliques. Il se rapproche de certains jeux de guerre, et réalise des scènes de combats vraiment impressionnantes, notamment lors d’un excellent plan-séquence. Rarement un film d’action aura été capable de faire ressentir au spectateur l’atmosphère de ses lieux de manière aussi efficace, et l’environnement dangereux est ici presque palpable!
Van Damme retrouve le personnage de Luc Deveraux, qui est un Universal Soldier en crise, car en pleine réhabilitation sociale. Ce choix scénaristique est excellent, et ouvre sur des questionnements concernant l’acquis et l’apprentissage qui vont bien au-delà de la simple condition du cyborg. On traite ici des soldats conditionnés pour tuer, en se posant la question de savoir s’ils peuvent être canalisés pour ne plus avoir à exercer cette violence. Le personnage de Deveraux acquiert une complexité étonnante, se posant des cas de conscience très réalistes.
Dolph Lundgren revient lui aussi aux affaires, et offre un personnage bien violent qui va lui aussi plus loin que le robot de base, offrant une vision de la prise de conscience d’un être automatisé. Et Andrei Arlovski, combattant issu de l’UFC, campe un ennemi vraiment impressionnant. Sa stature va de pair avec un déferlement de violence froide qui va mettre à mal les militaires chargés de démanteler l’armée rebelle ayant pris position dans la centrale.
Universal Soldier: Régénération est une excellente surprise de par sa maîtrise et son atmosphère impressionnante. Ne vous attendez pas à un nanar, ce 3ème épisode est une réussite totale!
Celui ci je le rajoute à ma liste de film à voir !
Un 4ème opus est prévu très prochainement par le même réalisateur, avec JCVD, Dolph et Scott Adkins! Ca semble un peu plus fun et toujours aussi violent!