Le clip de la semaine : The One Armed Man – Whispers in the Dark

Depuis 2012, The One Armed Man nous délivre un blues rock que l’on croirait né dans les contrées sauvages de l’Ouest américain. Mais il n’en est rien, le quatuor étant originaire de Strasbourg! Du rock’n’roll, un soupçon de folk, une pincée de bluegrass, le groupe gère solidement ses partitions et nous entraîne avec plaisir dans son univers à l’atmosphère bien installée, la preuve avec ce Whispers in the Dark bien envoûtant, issu de leur album Paper Bird de 2016!

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Mr. & Mrs. X 1 : Les Joies du Mariage

Si ce Mr. & Mrs. X peut s’avérer intéressant pour les fans du couple de X-Men le plus instable au monde, de mon côté c’est surtout l’occasion de voir ce que la scénariste Kelly Thompson a dans le bide! En effet, c’est elle qui va reprendre la destinée de Deadpool dans sa série principale, dès janvier aux Etats-Unis, et donc dans 5-6 mois chez nous. Après un passage finalement anecdotique de Skottie Young (voir Deadpool 11), Thompson a-t-elle assez de folie et d’humour pour redonner un coup de fouet au Merc with a Mouth?

Ce ne sont malheureusement pas les 6 épisodes de cette mini qui vont plaider en sa faveur…On reprend juste au mariage surprise de Malicia et Gambit (qui en ont profité alors que Kitty Pryde a planté Colossus devant l’autel!), qui était déja conté dans X-Men 4, et on va suivre la lune de miel mouvementée des 2 tourtereaux. Pas mouvementée dans le sens auquel Gambit songeait, évidemment… La reprise du mariage en lui-même fait très soap télé, et à part le fait de croiser pas mal de Mutants, ça n’est pas franchement transcendant. Le départ dans l’espace pour passer un voyage de noces peinard va vite tourner au fiasco, avec le débarquement de la Garde Impériale Shi’ar. Commence alors un combat pour récupérer un mystérieux paquet, qui s’avère être un oeuf. Là où ça commence à devenir intéressant, c’est lorsque Deadpool arrive sans crier gare et s’empare de l’objet convoité!

C’est clairement Wade qui permet de relever un peu le niveau basique de l’ensemble, avec ses vannes foireuses et son sens perverti de la loyauté. Et pour la petite histoire, il a eu une aventure avec Malicia durant leur période Uncanny Avengers (voir Avengers 6), ce qui fait évidemment bien enrager Gambit. Le trio va s’entraider tout en se balançant quelques piques bien senties, mais malheureusement Deadpool sera rapidement écarté de l’équation. Du coup, subsiste un scénario très lisse qui se contente de multiplier les apparitions de personnages secondaires (La Garde Impériale donc, les Technets, les Starjammersla Guilde des Voleurs…) et qui peine à réellement divertir. Oscar Bazaldua et David Lopez font ce qu’ils peuvent pour rendre l’ensemble joli et coloré, mais ça reste trop soft pour qu’on ait envie de s’impliquer.

On a toutefois une évolution intéressante des pouvoirs de Malicia, et quelques pouvoirs bien dégueu de la part des Technets, mais Deadpool s’avère finalement le seul personnage intéressant. Et encore, la manière dont il est traité n’est pas des plus originales non plus… Kelly Thompson balance quelques dialogues sympas, mais on a connu Wade bien plus percutant par le passé… Bon, il va falloir croiser les doigts et espérer que Thompson aura un vrai élan de folie en reprenant les aventures solo de Deadpool!!!

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Les news de la semaine : Hégémonie

Les annulations successives de quasiment toutes les séries Marvel (voir ici) soulevaient des questions, et la réponse est arrivée cette semaine : la division Marvel Television est en train d’être dissoute, et va être absorbée au sein de Marvel Studios. L’ère des séries déconnectées du MCU est terminée, et il ne restera pratiquement plus que les shows qui s’intercaleront entre les productions pour le grand écran, comme The Falcon & the Winter Soldier ou WandaVision. Pour l’heure, la seule survivante est Helstrom, car son état de production était avancé, mais gageons qu’elle n’est qu’en sursis et qu’elle ne sera pas renouvelée pour une saison 2 (ou pire, qu’elle ne nous livrera qu’un pilote).

La main-mise de Kevin Feige sur l’ensemble de la licence Marvel est de plus en plus hégémonique, et passe donc par les morts de très nombreux héros télévisés : Daredevil, le Punisher, Tandy Bowen et Tyrone Johnson, Légion, la bande des Runaways (dont l’ultime saison a été mise en ligne hier)… Il y avait de nombreuses séries intéressantes parmi tout cela, et ça ressemble à un beau gâchis de personnages… Mais avant tout, cela implique également une forte restructuration au niveau des effectifs, et donc à une très importante vague de licenciement au sein de Marvel…

Toutes les futures séries Marvel risquent donc de bien se ressembler, ne bénéficiant plus de toute cette diversité de réseaux et de créatifs qui permettaient de brosser des univers vivant en parallèle, même à l’époque de la Fox. On assiste donc à une prise de contrôle qui risque encore d’enfermer davantage les processus créatifs et les prises de risque. Quand on voit le travail hallucinant de Noah Hawley sur Legion, on craint vraiment qu’une telle folie visuelle ne soit plus de mise dans les années à venir…

 

On va en profiter pour glisser une image du prochain show WandaVision, qui baigne dans une ambiance très 50’s, puisque Wanda et la Vision partent vivre en banlieue en cherchant le Rêve Américain!

 

on va terminer par quelque chose de plus optimiste, avec ce moment bien touchant à NXT, grâce à Angel Garza!

 

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6 Underground (Michael Bay,2019)

Michael Bay a enfin délaissé ses Transformers, et revient à la catégorie film d’action survitaminé avec une équipe bad-ass (au choix, il y a eu Bad Boys, Rock, 13 Hours…), et ça fait du bien! L’intro du film est sacrément jouissive et met la barre très haut, avec ses surdécoupages et ses ralentis extrêmes, qui sont gérés au millimètre afin de donner un vrai aspect décoiffant à cette course-poursuite complètement délirante! Les scénaristes Paul Wernick et Rhett Reese, de bons potes à Wade depuis Deadpool et Deadpool 2, retrouvent logiquement ce bon vieux Ryan pour agrémenter le tout de dialogues référentiels et de vannes bien envoyées. On sent que Reynolds se fait plaisir dans un registre éprouvé dont il maîtrise lui aussi les partitions, et cet accord avec Michael Bay est des plus intéressants!

On a une équipe dont les membres ne connaissent ni la vie privée ni même le nom des autres, communiquant en s’appelant uniquement par leur numéro de code. Ca rappelle les codes couleurs de Reservoir Dogs, mais en nettement plus délirant au final! Ryan Reynolds est One, le leader à l’origine de la création de cette équipe de têtes brûlées, dont les missions undercover consistent à buter des bad guys de très haute envergure, prenant le relais de gouvernements qui laissent perdurer des situations chaotiques. Si leurs missions sont des plus sérieuses, leurs personnalités explosives vont laisser libre cours à un humour qui défouraille tout autant que leurs flingues!

Michael Bay semble en pleine forme, et nous livre un film qui multiplie les plans hyper-travaillés baignant dans une image très lumineuse, signée Bojan Bazelli. Le directeur de la photo monténégrin a notamment travaillé sur The King of New York, Body Snatchers, l’Invasion continue ou encore A Cure for Life, pour souligner ses belles capacités. Sous la direction de Bay, l’ensemble prend des airs de tour de manège testostéroné à mort, et le récit va faire des allers-retours temporels et géographiques qui donnent le tournis! Le ton humoristique mis en place dès le départ va perdurer tout au long du métrage, mais va se permettre quelques digressions plus sérieuses et dramatiques. Ce sont justement ces saillies psychologiques qui vont freiner le film dans son élan, comme si les scénaristes avaient eu peur d’aller au bout de leur délire pyrotechnique en enclenchant quelques données plus personnelles concernant les héros. C’est un choix mitigé qui selon moi dessert le film, car la tonalité de leur humour se marie finalement mal avec ces velléités introspectives.

Ce que promettait l’ouverture, c’est un immense spectacle bien régressif et jouissif dans lequel on fait tout péter et on dézingue à toute berzingue, sans se prendre la tête avec un quelconque réalisme. La suite nous donnera encore pas mal de scènes bien explosives qui iront dans ce sens, mais le film ne parvient pas à maintenir l’excellent niveau du départ sur toute la longueur. C’est dans le caractère totalement barré qu’il est le meilleur, et on a des impacts bien violents et inédits lors de toutes les poursuites et fusillades où les bad guys prennent sacrément cher! Du sang, de la tripaille, un globe oculaire, un homme sans tête, il y a de quoi prendre son pied niveau carnage pour les adeptes ^^ Et Michael Bay nous offre une lisibilité dans les scènes d’action qui fait plaisir à voir dans le paysage cinématographique américain! On est loin de la perfection d’un The Raid hein, faut pas abuser non plus!

Côté casting, on a donc un Ryan Reynolds qui se complaît dans le rôle du commandant boute-en-train, et il a une équipe de choc : Mélanie Laurent n’a rien à envier à Atomic Blonde, Manuel Garcia-Rulfo (Sicario : la Guerre des Cartels) est un tueur impitoyable et bourru, Ben Hardy (Angel dans X-Men : Apocalypse, ou Roger Taylor dans Bohemian Rhapsody) est un adepte du Parkour sacrément doué, Adria Arjona (True Detective saison 2), The Belko Experiment, Triple Frontière) est une médecin capable d’opérer en pleine course-poursuite, Dave Franco (Insaisissables 2, Nerve) est le Baby Driver du groupe, et Corey Hawkins (24 : Legacy) est un ancien Delta Force qui va venir prêter main-forte à la team.

Michael Bay nous livre un spectacle bien bad-ass, même s’il aurait gagné à être plus concentré et à moins se perdre dans les argumentations psychologiques, qui ne sont pas les parties les plus réussies… On a un matériau de base des plus explosifs, et on va suivre les aventures bien rudes de ces mercenaires à travers le monde, bien déterminés à endiguer le mal de la manière la plus directe possible! On a en tout cas une belle maîtrise picturale et scénique de la part de Michael Bay, et on plonge dans ce film avec le regard du gamin qui découvrait Piège de Cristal à la grande époque… Là encore, on est loin de la même réussite au final, mais on passe un plutôt bon moment aux côtés de ces grandes gueules qui aiment jouer à la guerre!

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Le (2ème) clip de la semaine : Skáld – Ó Valhalla

Un groupe lorrain qui fait de la musique viking en chantant en vieux Norrois, est-ce que ça prend? Oui carrément!!! Skáld a été tout juste fondé en 2018, et a rapidement rencontré le succès avec ses compositions envoûtantes et très originales! Il y a tout d’abord les chants, d’un côté très guttural avec Pierrick Valence et Mattjö Haussy, et lyrique avec Justine Galmiche, et qui s’avèrent réellement impressionnants par leurs maîtrises et leurs densités! Viennent ensuite l’utilisation d’instruments anciens tels des tambours chamaniques, une lyre, un talharpa (une lyre qui se joue à l’archet), un nyckelharpa (une sorte de vièle), et beaucoup d’autres que l’on a clairement pas l’habitude d’entendre sur scène!

Le résultat est une musique réellement profonde, habitée par un esprit viking des plus envoûtants. La tradition viking étant principalement orale, le groupe a dû créer des textes en partant des Eddas, les deux seuls recueils de poésie scaldique existants, rédigés au 13ème siècle en Islande. « Skáld » signifie poète en vieux Norrois, et le groupe lorrain nous invite à un voyage dans un autre monde qu’ils gèrent d’une manière impressionnante!!! Je vous invite à découvrir l’excellent Ó Valhalla lors de leur prestation au Hellfest cette année, ça va vous donner quelques frissons!!!

 

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