X-Men: Apocalypse (Bryan Singer, 2016)

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Il y a 16 ans, Bryan Singer a été à l’origine de la déferlante super-héroïque qui n’est certainement pas prête de se tarir. Avec X-Men, il dévoilait au monde les mutants, et allait donner l’impulsion à Sony et à Marvel dans ces multiples adaptations du catalogue de Stan Lee! Après avoir réalisé X-Men, X-Men 2 et X-Men: Days of future Past, il met en scène son 4ème film mutant avec X-Men: Apocalypse! Singer est clairement l’architecte de cet univers, aux côtés du producteur-scénariste Simon Kinberg!

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X-Men: Apocalypse marque le dernier épisode de cette seconde trilogie, dont les bande-annonce laissaient percevoir une menace titanesque avec le terrible Apocalypse! Celui qui est considéré comme le tout premier mutant, né à l’époque des pharaons, a traversé le temps pour tenter encore une fois de régner sur le monde. Les élèves du Professeur Xavier devront unir leurs forces afin de contrer cette menace ultime. Bon, on ne va pas faire durer le suspense, X-Men: Apocalypse est loin d’être le meilleur film de la saga…

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Quand on voit le talent d’Oscaar Isaac, acteur protéiforme qui a joué dans Inside Llewyn Davis ou Ex Machina, on se dit que c’est très dommage de le placer dans ce rôle très limité d’En Sabah Nur… Alors qu’Apocalypse est impressionnant tant physiquement que psychologiquement dans les comics, son essence n’a pas vraiment survécu à la transposition… On sent une puissance physique et des pouvoirs immenses, mais il n’a pas la stature qu’il a en comics… Et Oscar Isaac doit composer avec ce personnage à mi-chemin entre un vilain de série japonaise des années 80 et un dieu terrible… Le challenge n’a pas dû être évident à relever, et le résultat n’est pas à la hauteur du talent de l’acteur, qui fait ce qu’il peut avec un personnage écrit de manière trop caricaturale.

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Face à lui, James McAvoy s’en sort mieux avec le rôle du Professeur Xavier, qu’il maîtrise plutôt bien au bout du 3ème film! Michael Fassbender s’en sort lui aussi, ce qui n’était pas non plus évident avec le schéma répétitif qu’on lui impose à chaque film, avec cette éternelle rédemption qu’on lui propose alors qu’il est prêt à déchaîner tout son pouvoir. Jennifer Lawrence se place comme un des personnages majeurs de la franchise, elle qui joue Mystique avec une aisance confondante. Mais le gros problème du film, c’est son côté répétitif, et on sent un mélange de lassitude et de facilité dans cette 6ème aventure X. Bryan Singer, Simon Kinberg, Michael Dougherty (le réal de Trick’r’treat!) et Dan Harris connaissent les super-héros depuis un bout de temps, et ont écrit un scénario à 4 qui manque d’ampleur et d’originalité.

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Alors que les mutants bénéficiaient pendant longtemps d’un traitement qui mêlait habilement aspect psychologique et super-pouvoirs, ce schéma a peu à peu laissé place à une certaine banalisation du procédé. Et cet X-Men: Apocalypse est symptomatique de cette édulcoration, dans laquelle les personnages ne sont plus construits autour de leur importance dans l’histoire, mais autour des possibilités visuelles qu’ils offrent. En ce sens, Angel est plutôt maltraité, et est bien loin de son impact énorme dans La Saga de l’Ange noir, dans les pages d’Uncanny X-Force! A ses côtés, les petits nouveaux qui campent d’anciens personnages ne parviennent pas non plus à créer la surprise, et seule Sophie « Sansa » Turner s’en sort avec Jean Grey, offrant une prestation qui n’est pas sans évoquer celle de Famke Janssen dans le rôle. Sinon, Cyclope, Diablo, Tornade font le job, mais le problème est qu’ils n’offrent que des relectures de personnages déjà vus auparavant. Au final, la seule à avoir un nouveau rôle est Olivia Munn, qui campe une Psylocke finalement trop peu utilisée. Le Fauve n’est pas le personnage le plus intéressant qui soit, et est même ridicule par moments…

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Sinon on a droit à un nouveau Quicksilver time, après le succès de Peter dans X-Men: Days of future Past! La scène en slow-motion qui est l’une des plus grandes réussites de la saga en terme d’action et d’humour, a droit à un remake! Evan Peters se fait donc plaisir dans le rôle du héros super-rapide, et apparaît encore une fois comme l’élément le plus intéressant du film! D’ailleurs son personnage est un peu plus développé, ce qui est une bonne nouvelle! Mais la spontanéité qu’il apporte montre en même temps la platitude du reste… X-Men: Apocalypse n’a pas l’impact qu’il aurait dû avoir, et on se retrouve pris dans une histoire qui aurait dû être bien plus viscérale! Au lieu de cela, on nous sert des effets de destruction massive à la Emmerich… Il va falloir innover pour le prochain volet, et partir sur de nouvelles bases, et j’espère qu’X-Men: the New Mutants parviendra à redonner une belle aura à la saga!!!

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Une réponse à X-Men: Apocalypse (Bryan Singer, 2016)

  1. Miss X Red dit :

    Il va falloir lui faire parvenir cette critique pour qu’il se remette en question et nous surprenne à nouveau alors !!! Et oui, le moment que je retiens est bien le QUICKSILVER sur de la bonne musique qui plus est ^^ ( Aaaah encore un nouveau mot pour mon dico perso merci ! ). Il n’empêche que les effets spéciaux claquent sur grand écran et que j’ai quand même passé un bon moment !

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