Secret Invasion (2009)

La fournée de news annoncées il y a 10 jours par Disney a dû donner de nombreuses sueurs froides à tous les rédacteurs de sites spécialisés, tant on a assisté à un véritable raz-de-marée!!! Pour ma part, j’ai simplement relayé celles concernant Marvel Studios, mais il y en a encore eu tellement du côté de Star Wars et des films d’animation Disney!!! Parmi le flot déferlant concernant le MCU, une annonce titanesque a émergé, avec une série Secret Invasion!!! Il s’agit de l’adaptation du crossover éponyme signé Brian M. Bendis et Leinil Francis Yu, publié en 2009 et découpé en 8 chapitres, ainsi que d’innombrables tie-in disséminés un peu partout!!! L’annonce de cette série aura été l’occasion de replonger dans ce méga-événement, et pour ceux qui ne sont pas familier avec les comics, ça permettra de mieux comprendre pourquoi cela suscite autant d’intérêt!

Tout débute avec la mort d’Elektra, boss du syndicat du crime nommé La Main, tuée par les Nouveaux Vengeurs. La célèbre ninja a en fait pris l’apparence d’un Skrull en décédant, ce qui indique clairement qu’il ne s’agissait pas de l’Elektra originelle, mais qu’elle avait en fait été remplacée par un métamorphe. En assistant à l’autopsie, Tony Stark émet une hypothèse terrible, puisque cette Elektra-Skrull pourrait bien être la face émergée d’un iceberg bien plus dramatique. Et si, parmi tous les super-héros de la Terre, se cachaient d’innombrables Skrulls? Et si parmi tous ceux que l’on prend pour nos alliés, sont disséminés des Skrulls? C’est ce point de départ au potentiel paranoïaque très élevé qui va ouvrir le premier épisode, et les rebondissements et autres révélations vont se succéder au fil des mois!

Ce point de départ est sacrément bien trouvé, et il est finalement relativement logique aux yeux de ceux qui se souviennent de la toute première tentative d’invasion par ces extraterrestres belliqueux, avortée grâce aux pouvoirs des Fantastiques. Ils ont mis les aliens en déroute, et ont changé les 3 envahisseurs restants en vaches… Oui, c’était la naïveté et l’insouciance des années 60! ^^ Les Skrulls ont dû garder cet épisode en travers de la gorge depuis toutes ces décennies, et en ont profité pour discrètement infiltrer la communauté super-héroïque, afin de placer leurs pions aux échelons stratégiques. Le résultat est sans appel : avec la capacité de court-circuiter la technologie Stark, provoquant un dysfonctionnement de l’armure d’Iron Man et la chute de l’héliporteur principal du S.H.I.E.L.D., et en atomisant le centre de commandement du S.W.O.R.D., on peut dire que les aliens ont réussi à faire passer leur message de supériorité. La mèche est salement allumée, et le feu va rapidement se propager…

La situation n’était pas forcément au beau fixe pour les super-héros, puisqu’ils avaient connu les événements de Civil War l’an passé. Du coup, on a toujours une branche recherchée, les Vengeurs Secrets, officiant en marge des autorités. Et quand ils décident de se rendre au Wakanda suite à la chute d’un appareil Skrull, ils vont se retrouver confrontés aux Vengeurs de Tony Stark, ce qui va évidemment augmenter considérablement la tension… Brian M. Bendis se plaît à rappeler régulièrement les conséquences de Civil War, et ça fait plaisir de voir un event qui n’est pas effacé d’un coup de stylo, mais qui perdure finalement de manière bien dramatique. Mais si les héros ne se faisaient déjà pas confiance, ils vont encore bien halluciner en voyant sortir du vaisseau Skrull d’autres héros, dont certains font doublon avec ceux présent au Wakanda!!! C’est parti, parano level 50 activated!!!

Tout l’aspect ludique de ce crossover réside dans le fait qu’il est impossible de savoir qui est dans quel camp! Car pour pousser le degré encore plus loin, les infiltrés ne le savent pas forcément eux-mêmes, ayant subi un lavage de cerveau leur permettant de remplir leur rôle de la manière la plus efficace possible! Autant dire qu’on ne peut strictement faire confiance à personne!!! Mais il va pourtant falloir lutter contre cet ennemi protéiforme, et tenter de contrer l’invasion ancrée depuis bien longtemps, et enfin révélée! C’est là qu’on arrive à un problème bien épineux, celui de la durée de « remplacement » des héros. Il est bien difficile de quantifier depuis quand tout cela a commencé, et surtout d’avoir une liste complète des personnes touchées. J’ai fait plusieurs recherches et c’est un véritable casse-tête… C’est bien dommage de ne pas pouvoir avoir de vraies informations à ce sujet.

Je ne vais pas trop vous dévoiler qui est qui dans cet immense rassemblement, ça vous laissera la surprise si vous souhaitez le lire. Mais Bendis apporte des touches très intéressantes à ce crossover qui fait intervenir beauuuuucoup de monde, à l’instar d’un Civil War. Leinil Francis Yu possède un trait très dynamique, offrant des planches percutantes habillant parfaitement le propos de Bendis. Le récit est articulé autour de Tony Stark et Mr Fantastic, et va également s’intéresser à toutes les facettes de ce monde super-héroïque. Les épisodes estampillés Front Line permettent d’avoir le point de vue de New-Yorkais lambdas, interrogés par Ben Urich alors qu’ils tentent de survivre aux combats ravageant la capitale, et ça renvoie forcément à un certain Marvels… Mais ça, je vous en parlerai bientôt ^^ Ces différentes approches permettent d’avoir une vision d’ensemble bien plus réaliste et plus dramatique!

L’event n’échappe pas à quelques scories inévitables, comme certains combats de super-slips en mode « on prend tous la pause en combat géant », mais le trait de Leinil Francis Yu fait bien passer le tout! Mais surtout, Bendis va chercher la profondeur de ses personnages pour donner un récit bien dense, dans lequel d’étranges alliances vont se créer face à l’envahisseur… Et les répercussions du crossover pour la suite auront été assez dingues!  On va découvrir que de grands héros ont été remplacés, et on se rend compte que le plan des Skrulls est sacrément machiavélique! On voit clairement le potentiel pour une série, là où un film aurait été bien trop court pour traiter un crossover (coucou Captain America: Civil War…). Le format sériel permettra de bien faire monter en puissance les enjeux, et de développer une dimension paranoïaque qu’il va falloir maintenir au gré des épisodes! Nick Fury est annoncé dans cette série, sous les traits de Samuel L. Jackson bien évidemment! Comme le Nick Fury des comics tenait lui aussi un rôle primordial dans l’event, c’est une très bonne nouvelle! Pour l’instant, on ne peut que fantasmer sur cette adaptation puisqu’il n’y a évidemment aucune information précise, mais on espère que les auteurs prendront le temps de créer un script qui envoie, et surtout de convoquer des personnages intéressants!

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Les news de la semaine : Et j’ai crié, Alien!

Avec la salve hallucinante d’annonces Marvel la semaine dernière, j’avoue que j’étais passé à côté d’une bien bonne nouvelle concernant l’univers Alien, à savoir un nouveau film de la part de Ridl… Naaaan je déconne!!! Mais Disney a balancé une news sur une série télé intitulée Alien, qui développera la mythologie de la célèbre créature en prenant place sur Terre! Choix étonnant, mais pourquoi pas. En soi, ce n’est pas cela qui vaut le détour, mais la présence d’un certain Noah Hawley en tant que showrunner!!! Hawley, c’est le créateur de Fargo et de la sublime Legion, dont je vous avait déjà dit beaucoup de bien! Il n’en fallait donc pas moins pour que de simple machine à fric, ce projet prenne une réelle ampleur et attise une vraie curiosité! Le show sera produit pour la chaîne FX, et Hawley n’en est pas à son galop d’essai via ce sujet, puisqu’il avait déjà travaillé dessus il y a 3 ans, mais son script avait été refusé par la Fox. Il faut croire que Disney pioche dans les tiroirs pour chercher à rentabiliser sa machine, mais ce choix pourrait bien s’avérer très judicieux!!!

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Songbird (Adam Mason, 2020)

Il n’aura pas fallu longtemps avant que le confinement n’inspire les auteurs et réalisateurs. En France, on aura eu droit à Connectés… Mais aux Etats-Unis, on sent un poil plus d’ambition avec ce Songbird, qui va évoquer un futur très sombre dans lequel le Covid-19 aurait muté, devenant létal en 48h. Bienvenue en 2024, où le confinement est nettement moins souple qu’en 2020, et où les autorités sanitaires ont tous les droits pour tenter d’éradiquer la propagation. Aaah on se plaignait de 2020 hein!!!

Hollywood nous balançait régulièrement des films d’épidémie au gré des décennies, on se souvient d’Alerte!, de Contagion ou de Pandemic, mais on gardait toujours une certaine distanciation avec ces oeuvres qui n’étaient que de la SF pure. Aujourd’hui, on regarde ce type de production d’une autre manière, en l’analysant un peu plus sérieusement et en se disant pour la première fois qu’il y a quand même une probabilité que ça devienne réel… C’est en cela que le thriller d’Adam Mason s’avère très intéressant, et c’est malheureusement aussi pour cela qu’il a été taxé d’opportunisme. Sortir un film exploitant une pandémie encore présente, beaucoup ont trouvé cela de très mauvais goût… Mais pour ma part, je trouve que travailler sur un sujet d’actualité permet de retranscrire à chaud les angoisses et les espoirs face à cette menace, et je trouve au contraire que ce film mérite d’être vu comme une tentative de dystopie qui fonctionne!

Nico (K.J. Apa, Archie dans la série Riverdale) est un coursier à vélo immunisé contre la maladie, qui peut donc circuler librement dans Los Angeles. On va découvrir à ses côtés une ville totalement désertée, et les images de Nico seul au monde sont d’autant plus frappantes qu’elles sont en parti réelles… Le film a été tourné en un peu plus de 2 semaines alors que le confinement était de rigueur, et c’est vraiment une curiosité de le découvrir pour le coup. On sent une urgence dans la manière de poser la caméra, et une tension permanente autour des personnages. Adam Mason, qui a mis en scène pas mal de films horrifiques et quelques clips pour le groupe Alice in Chains, s’en sort vraiment bien avec des conditions de tournage pour le moins compliquées. On n’est pas forcément certains que toutes les conditions sanitaires aient été respectées (comme la Screen Actors Guild le soulignait avant le tournage), mais le résultat s’avère pourtant intéressant dans ce qu’il offre en terme de paranoïa. Le film a été tourné en mode commando et a probablement outrepassé certaines règles, mais il possède une force provenant justement de la réalité dont il traite.

Je reviens donc à Nico, ce coursier à vélo qui rappelle d’une certaine manière celui de Premium Rush, si ce n’est que Joseph Gordon-Levitt devait éviter un trafic monstre à Manhattan, tandis que Nico est nettement plus serein à Los Angeles. Il s’est rapproché d’une jeune femme il y a un moment, mais il ne peut évidemment pas la voir directement, et lui et Sara gardent le contact via leur téléphone, ou alors simplement à travers la porte qui les sépare lorsqu’ils le peuvent. Cette romance s’avère réellement touchante et très réaliste, dans un contexte où les contacts sont interdits pour éviter la contamination. La situation actuelle est légèrement augmentée pour ce film, mais cette vision est d’autant plus angoissante qu’elle ne paraît plus aussi irréaliste qu’il y a quelques mois! K.J. Apa et Sofia Carson (une Disney girl qui a joué dans les téléfilms The Descendants) apportent une belle sensibilité à leurs personnages, et apparaissent comme un anachronisme dans un monde perdu. Ils croient encore en quelque chose de très fragile, et vont tout faire pour que cet amour subsiste.

Sara vit dans un appartement avec sa grand-mère, qui est incarnée par Elpidia Carrillo (oui, la seule femme de Predator, c’était elle!), mais le danger rôde autour d’elles, une voisine ayant été contaminée. Nico va tenter de leur trouver des bracelets d’immunités afin de les faire sortir, tandis qu’un membre des autorités sanitaires bien déjanté accomplit son boulot avec une ferveur maladive! Peter Stormare s’en donne à coeur joie avec ce rôle bien taré, et ça fait bien plaisir de le revoir le bougre! On a également Demi Moore qui joue une mère de famille aisée se débrouillant pour tenter de maintenir un niveau de vie confortable, afin de protéger sa fille à la santé fragile. On a un personnage qui n’était pas franchement nécessaire, avec cette chanteuse cloîtrée dans un motel interprétée par Alexandra Daddario, et ce segment avec ce mari volage qui lui non plus n’était pas trop nécessaire. On a un personnage qui sort de nulle part juste pour aider Nico dans un moment critique, et là encore, c’est un instant plutôt limite en terme de scénario.

Mais s’il n’est pas exempt de certaines failles, Songbird baigne pourtant dans une atmosphère anxiogène réussie et brasse une poignée de personnages intéressants, compensant les faiblesses de certains. Le rôle de Paul Walter Hauser (qui jouait le personnage principal du Cas Richard Jewell) est intéressant, mettant en avant la solitude d’un homme, qui était cloîtré chez lui bien avant le confinement. Il va y avoir certaines interactions entre ces différents personnages, et il est intéressant d’analyser comment les acteurs se donnent la réplique. Quand on assiste à une scène dans laquelle deux hommes se serrent la main, à l’ancienne comme l’un d’entre eux dit, on a vraiment l’impression d’une scission entre 2 époques, et cela paraît presque interdit… A l’heure où une poignée de main peut choquer, Adam Mason va créer une scène assez malaisante entre la chanteuse et un autre personnage… Dans une société où le contact physique est presque prohibé, on assiste à une certaine forme de transgression qui prend malheureusement son sens avec ce qui se déroule actuellement…

Songbird n’est clairement pas le film lamentable que certains décrivent, et il apporte un regard intéressant sur l’état de notre société actuelle, en échafaudant l’hypothèse de ce qui pourrait bien se passer d’ici 4 ans… Et il le fait de manière intelligente, en mêlant une love story presque d’un autre temps et des conditions d’existence de plus en plus dures. Un film de SF qui mérite d’être découvert!

 

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Uncharted 2 : Among Thieves (2009)

Après le succès du premier opus nommé Uncharted : Drake’s Fortune, le studio Naughty Dog (oui, celui derrière The Last of Us et The Last of Us Part II) enchaîne avec une séquelle qui se permet d’être encore plus captivante! Les notes et les avis dithyrambiques que reçoit cette nouvelle aventure de Nathan Drake permettent à la saga d’acquérir une stature très enviée! Il faut dire que ce Tomb Raider au masculin a de quoi passionner, avec une histoire très élaborée et l’exploration de lieux juste sublimes!!!

Tout commence de manière très surprenante, avec un Nathan blessé à l’abdomen se réveillant dans un wagon. Dès qu’il bouge, il se rend compte que le wagon n’est pas exactement dans sa position normale, et qu’il est en fait logé à flanc de falaise! Il va falloir faire vite pour se sortir de cette sale posture, alors que tout le convoi ferroviaire semble avoir déraillé sans que l’on sache pourquoi! On commence directement au coeur de l’action, dans un paysage vertigineux et enneigé, à grimper sur ce wagon dont les éléments ne tiennent presque plus! Le palpitant est à son maximum et on va tenter de se sortir de ce très mauvais pas! Entre des cinématiques n’ayant rien à envier aux blockbusters hollywoodiens et des phases de jeu en mode survie, on est immédiatement happé par cette entame très originale!

Le jeu va dévoiler les éléments ayant conduit à cette situation dramatique au fil de flashbacks, et on va entamer un périple avec 2 autres acolytes sur les traces de Marco Polo! On va commencer par une mission d’infltration dans un musée turc, partie bien prenante où il faut éviter de se faire choper par des gardiens et dérober une mystérieuse lampe, laquelle renferme un indice primordial afin de retrouver la flotte perdue du célèbre explorateur en 1292. On va alors voyager à Bornéo, au Népal, vers l’Himalaya, afin de retrouver la pierre de Chintamani, et la mystérieuse cité de Shambhala. Le voyage va être rudement mouvementé, et tout comme pour le premier jeu, on va osciller entre phases d’exploration pure et gunfights bien énervés! Le dosage est parfait et il n’y a aucune possibilité de s’ennuyer dans ce titre sacrément ludique et captivant!

Nathan va devoir se dresser face à Zoran Lazarevic, un criminel serbe qui désire mettre la main sur la pierre de Chintamani, qui aurait des propriétés magiques, afin de régner sur le monde. Nathan va devoir tenter de le devancer et de l’empêcher de nuire, mais la partie va être très corsée… On va se retrouver en pleine guerre civile dans une ville dévastée, on va explorer des temples immenses dans lesquels nos méninges vont être bien sollicités, et on va affronter des ennemis très dangereux. La nouveauté de ce second opus réside dans des environnements neigeux très réalistes, avec quelques séquences glaciales au centre d’une montagne, comportant des passages très vertigineux! On va également se balader dans un village népalais, où l’on va rencontrer des gens dont on ne comprend pas la langue, et on va bien sûr découvrir la magnifique cité de Shambhala! La qualité visuelle est franchement impressionnante, et on se retrouve dans des endroits de toute beauté, tout en essayant de survivre aux multiples dangers! Quand on se retrouve suspendu sur un pont de bois qui vient de céder, où que l’on doit sauter d’une plate-forme à une autre avec un vide gigantesque en-dessous de soi, ça augmente le rythme cardiaque c’est certain!

Uncharted 2 : Among Thieves n’a rien à envier à un épisode de Tomb Raider, et a définitivement gagné ses galons de jeu d’exploration ultime! Les retournements de situation concernant certains personnages apportent une densité très cinématographique, car on ne sait pas si on peut faire confiance à tout le monde! On retrouve Sully et Elena, qui étaient présents dans le premier opus, et on découvre Harry Flyn et Chloe Frazer, les 2 persos qui mettent Drake sur la piste de Marco Polo. Explorer ces environnements gigantesques et de toute beauté fait un sacré effet, et je comprends que cette saga puisse être terriblement addictive!!!

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Le clip de la semaine : Marc Rebillet Funk

Vous reprendrez bien un peu de Marc Rebillet en cette sortie de confinement? Let’s go funk!!!

 

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