Le clip de la semaine : Fleddy Melculy – Pinker

Du metal flamand, ça existe? Mais bien sûr, et quand ça répond au doux nom de Fleddy Melculy, on s’attend à quelque chose de bien cintré! On n’est pas déçu avec ce Pinker issu de l’album Helgie! Le groupe est parti d’une private joke, et comme ça a finalement très vite fonctionné, ben ils ont continué à créer des morceaux, donc on est bien làààà!

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BAC Nord (Cédric Jimenez, 2020)

Après avoir été repoussé de plus de 6 mois, BAC Nord a enfin atteint les salles françaises le 18 août dernier, et nous offre une nouvelle radiographie de la vie en cité, en mettant l’accent sur les tensions entre flics et voyous. En s’intéressant à une unité de la BAC Nord de Marseille, Cédric Jimenez (La French, HHhH) va se baser sur une histoire vraie pour mettre en lumière les fortes tensions émanant des banlieues. Le problème, c’est que le film sort après Les Misérables, et qu’au jeu des comparaisons, il n’a pas l’avantage…

Tout comme dans l’excellent films signé Ladj Ly, on va suivre le quotidien tendu d’un trio de flics de la BAC, interprété ici par Gilles Lellouche, François Civil et Karim Leklou. On saluera la performance de Lellouche, qui gagne vraiment en intensité, et qui est certainement la plus prenante. François Civil et Karim Leklou gèrent bien leur partition également, mais avec un degré d’intensité moindre, et au final, le trio ne sera pas aussi captivant que celui des Misérables. On reste un peu trop en surface au niveau de la vie personnelle de ces flics, même si la tentative avec la vie de famille de Yass est intéressante.

Parler de la corruption dans la police, des zones de non-droit dans lesquelles les autorités sont tout simplement interdites d’accès, ou du trafic de drogue en banlieue, ça devient finalement classique et il aurait fallu une approche plus punchy pour que l’on s’y intéresse davantage. Cédric Jimenez nous livre toutefois un bon polar, qui semble mixer une approche à la Olivier Marchal avec des éléments plus modernes, et l’ensemble se tient assez pour que l’on ne décroche pas. Mais on pense forcément à intervalles réguliers aux Misérables, et en comparant les niveaux d’intensité, on se dit que Ladj Ly a quand même réussi un tour de force bien supérieur.

La mise en scène de Jimenez permet de coller au plus près du quotidien de ces 3 flics, mais ne parvient pas à sublimer le récit comme le faisait Ladj Ly. Jimenez montre des faits de manière brute, ce qui permet déjà une immersion intéressante, mais une vision plus globale aurait été la bienvenue pour intensifier les propos. Le reste du casting est intéressant, avec notamment Adèle Exarchopoulos qui joue la compagne flic de Yass, même si on l’a connue dans des rôles plus intenses. Par contre la jeune Kenza Fortas s’en sort vraiment bien avec son rôle d’indic, et est capable de tenir tête à François Civil dans leurs dialogues. L’actrice n’en est qu’à son 3ème rôle après Shéhérazade en 2018 et Voir le Jour en 2020, mais pourrait bien avoir une belle carrière.

Il y a une très belle utilisation de la musique dans ce film, avec notamment Brainbox, The Animals ou le Tears de Giorgio Moroder, et cela permet de rajouter une dimension supplémentaire à certains passages. BAC Nord est donc un film intéressant, qui se permet d’apporter un certain regard sur ce faits divers datant de 2011, mais il n’est certainement pas aussi intense que Les Misérables ou que l’excellente mini-série Netflix Caïd!

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Les news de la semaine : NXT change de couleurs…

Ca, c’est l’ancien logo NXT :

 

Ca, c’est le nouveau logo NXT : y a vraiment besoin que je rajoute quelque chose??…

On ne pourra donc plus appeler la 3ème division de la WWE la brand noir et or, il faudra désormais la nommer la division arc-en-ciel… On est donc à 2 doigts de voir arriver des lutins, de gentils elfes et pourquoi pas Santa Claus… Les officiels n’appréciaient plus le côté sombre de NXT, ils ont donc décidé d’en faire la division des Bisounours… Pas certain que ce soit l’idée du siècle… Vince est en train de se venger violemment de Triple H, parce que décemment ça n’est juste pas possible de s’auto-saboter de la sorte…

Et sinon, pour bien continuer dans le n’importe quoi, la WWE refuse de continuer à embaucher des catcheurs issus du circuit indépendant, comme ça se faisait depuis le début. Ils vont donc faire venir des gars et des nanas en se basant en premier sur l’apparence (donc des jeunes et des bourrins en majorité, comme expliqué précédemment), et ils vont bien les formater afin qu’ils prennent le pli Smackdown et Raw. Difficile de décrédibiliser encore davantage cette nouvelle direction pour NXT. Mais ce sera très friendly, je me demande même s’il y aura encore des rivalités avec un tel logo… Tout le roster se fera des barbec et des apéros dans les vestiaires, ça va être la fête! Et je me demande bien ce que Ciampa, Gargano, Lumis ou encore Samoa Joe deviendront dans cet enfer coloré… Je vous invite vraiment à lire les commentaires sur cet article, ça donne bien l’idée générale de ce que pense le public…

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Le clip de la semaine : Snow Tha Product -Que Oso

Si American Nightmare 5 : sans Limites n’est pas franchement une réussite, on y déniche pourtant quelques belles trouvailles musicales, avec notamment l’excellent morceau Esto no a Terminado (This isn’t Over) signé par Snow Tha Product et The Newton Brothers. Du coup je me suis penché un peu sur la carrière de la rappeuse californienne Snow Tha Product (Claudia Alexandra Meza dans le civil), et j’ai découvert une artiste au flow réellement impressionnant! Je vous mets ce morceau aux sonorités très mexicaines Que Oso pour vous faire une idée, ça devrait déjà vous donner un aperçu des talents de la jeune femme!

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Beckett (Ferdinando Cito Filomarino, 2021)

Si Netflix est souvent critiquée pour nous offrir des films ou séries formatées, c’est parce qu’elle brasse très large et nous balance un catalogue relativement dense. Mais elle joue un rôle non négligeable dans le domaine du streaming, en permettant d’effectuer des découvertes à travers le globe, dénichant des oeuvres et des auteurs de pays souvent sous-représentés, notamment au cinéma. C’est ainsi que l’on peut découvrir le film italo-brésilien Beckett, mis en scène par l’Italien Ferdinando Cito Filomarino, et que l’on va assister à un thriller bien tendu et à l’atmosphère originale!

On pourrait croire à un film américain au vu de son casting, mais on sent dès le départ une approche étrangement différente, avec une très belle sensibilité dans l’évocation de la vie de ce couple. Ferdinando Cito Filomarino va filmer John David Washington et Alicia Vikander dans leur intimité, captant leurs moments d’amour les plus tendres et leurs instants espiègles avec une belle acuité. On se retrouve face à un couple très touchant, tout en ressentant une certaine tension non pas entre eux, mais lors de leur périple. Comme une menace latente qui planerait dans l’ombre, et qui se ressent dans la manière de filmer du metteur en scène italien. Ferdinando Cito Marino parvient à donner une tonalité innovante à son film grâce à cette insidieuse sensation venant s’installer dans le réalisme de la vie de ce couple, et on reste en alerte dans des situations pourtant calmes… Il y a un réel talent derrière cette mise sous tension, et une vraie originalité dans la narration qui en ressort.

Le film tire son nom du personnage principal incarné par John David Washington, individu sans histoire qui va se retrouver pourchassé sans qu’il comprenne pourquoi. Le basculement va être assez soudain, mais il sera toujours traité avec ce mélange de réalisme et de tension installé depuis le début, et on va donc se diriger vers un mode thriller qui s’éloigne considérablement de ses homologues américains, pour épouser une forme plus intimiste. Même dans l’opposition directe entre Beckett et ses poursuivants, il y a une forme d’incompréhension de la part du héros, qui se retrouve à devoir survivre sans savoir pourquoi il est dans cette situation! On comprend donc aisément pourquoi il a d’abord envie de faire confiance aux gens qu’il croise, avant de se dire qu’il va devoir compter avant tout sur lui-même… On va assister à quelques séquences d’action là aussi traitées en mode réaliste, ce qui leur confère une puissance différente, avec notamment une sorte d’hommage subtil à Rambo!

Ca fait plaisir de se retrouver face à un film dont les ficelles ne sont pas toutes aisées à dérouler, et qui va se dévoiler peu à peu sans pour autant tout expliquer. On sent une approche du type espionnage sans que les événements soient totalement clairs, et Beckett va donner de sa personne pour parvenir à faire le lien entre tout ce qui lui arrive. John David Washington va s’avérer très intense dans le rôle de cet homme dépassé, qui va réellement morfler physiquement pour sauver sa peau, et qui va devoir puiser dans ses réserves les plus profondes pour ne pas sombrer… On se retrouve dans le genre de film ou toutes les balles ne sont pas létales, mais où tirer dans la jambe peut s’avérer bien judicieux pour stopper un adversaire! Cela permet de justifier comment Beckett parvient à ne pas se faire tuer rapidement, et comment il peut s’opposer à ses poursuivants. Et s’il arrive à continuer le combat, il en porte de plus en plus les stigmates et n’en sort pas indemne…

Beckett est le genre de thriller qui vous plonge en mode paranoïa, le protagoniste (oooh la belle référence à Tenet ^^) ne comprenant pas pourquoi il est en danger de mort, mais devant tout faire pour préserver son intégrité physique. La manière dont il orchestre sa fuite est traitée avec beaucoup de réalisme, et la tension est permanente pour cet homme se retrouvant seul en pays étranger, avec des tueurs à ses trousses… Avec la barrière de la langue et son état physique se détériorant de plus en plus, pas facile de trouver quelqu’un à qui faire confiance, et qui vous accordera également sa confiance… Et comme il faut se méfier de tout le monde, difficile de faire le tri entre les alliés potentiels et les probables ennemis…

Beckett est une expérience très prenante, bénéficiant d’un travail de très belle qualité sur son atmosphère, et on se retrouve happé par cette chasse à l’homme originale. Outre les toujours excellents John David Washington et Alicia Vikander (Tenet et Tomb Raider!), on notera également la présence du trop rare Boyd Holdbrook (Logan), qui a toujours autant la classe! Et sinon, la carrière de Ferdinando Cito Filomarino est à suivre, car il possède un réel talent narratif!

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