L’Année des Méduses (Christopher Frank, 1984)

Christopher Frank est un écrivain, scénariste et metteur en scène français d’origine britannique (il est né en Angleterre), qui a connu un certain succès dans les années 80, avec notamment ses propres adaptations de roman que sont Josépha et L’Année des Méduses. En tant que réalisateur, il ne livrera que 5 longs métrages, mais aura par contre eu une carrière de scénariste plus longue, en travaillant notamment sur Le Mouton enragé de Michel Deville, Les Passagers de Serge Leroy, La Dérobade de Daniel Duval ou encore Pour la Peau d’un Flic d’Alain Delon. En 1982, il obtenait le César du meilleur scénario pour Une étrange Affaire de Pierre Granier-Deferre, et en 1983, le César de la meilleure première oeuvre lui fut décerné pour son film Josépha.

En découvrant L’Année des Méduses, on comprend aisément l’impact que Christopher Frank a pu avoir sur le cinéma français, car il possède un vrai talent pour dépeindre la complexité des rapports et de la psyché humaine. Chris, une ado d’une famille aisée, se trouve comme chaque année sur la Côte d’Azur avec sa mère, et va multiplier les rencontres sur la plage. Sous son insouciance de jeune femme en devenir, se cache un tempérament bien plus vénéneux, et la jeune fille va se complaire dans des jeux de destruction en jouant avec les sentiments des autres, et principalement les hommes. Depuis l’âge de 16 ans, Chris est tout à fait consciente de l’emprise qu’elle peut avoir sur les hommes, et ne se prive pas d’en user, notamment avec un ami de ses parents. On découvre une jeune femme qui va rapidement affiner sa maîtrise d’un outil redoutable, la séduction.

Valérie Kaprisky, alors âgée de 22 ans, venait de tourner La Femme publique d’Andrzej Zulawski, avec un rôle déjà sulfureux, et ces choix de carrière vont l’imposer comme une icone sensuelle tout en l’enfermant pendant un temps dans ce style de rôles. Sur le tournage de L’Année des Méduses, elle est la seule à défendre son personnage, que tout le monde voit comme un monstre, et elle va exacerber tout le cynisme de Chris, entrant de plus en plus profondément dans la peau du personnage, ce qui aura pour effet de créer une atmosphère relativement tendue avec les autres acteurs. Elle ne laisse clairement pas indifférent, et offre une prestation réellement impressionnante, passant de l’ado tourmentée au machiavélisme en une fraction de seconde! Le pauvre Vic, l’ami quinquagénaire des parents, va en faire les frais… Jacques Perrin interprète avec beaucoup de conviction ce personnage totalement enivré par la jeune femme, conscient de se faire manipuler mais incapable de s’avouer qu’elle puisse être aussi calculatrice.

La relation avec sa mère Claude est également très intéressante, car elle oscille constamment entre affection et rivalité, et les moments de complicité laissent rapidement place à des instants plus tendus. Caroline Cellier a obtenu le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Claude, et elle s’avère très subtile en incarnant cette femme sentant qu’elle risque d’arriver en fin de course dans les jeux de séduction… Voir sa fille Chris s’émanciper peu à peu va évidemment lui rappeler l’approche de sa propre quarantaine… Bernard Giraudeau quant à lui incarne efficacement le genre de type qui traîne sur les plages pour draguer tout ce qui bouge, avec une suffisance et un manque d’estime pour les femmes assez impressionnant. Il est bien conscient de tout ce qui se trame sur ces plages, refuge pour une classe aisée en perte de repères, et très souvent en manque affectif. Il profite des failles de cette population, en les exploitant pour ses propres besoins et en faisant le mac pour certains hommes riches.

Christopher Frank appose une atmosphère très travaillée sur ce long métrage, qui commence comme un film de plage classique pour l’époque, mais qui ne va clairement pas rester en surface, et qui va explorer en profondeur la psychologie de cette classe aisée en quête d’émotions. Ce qui choque de prime abord, c’est une certaine aura libertaire dans les années 80, avec la plupart des femmes se baladant seins nus, ce qui de nos jours a presque disparu. Il y a une réelle sensualité dans la manière de filmer de Frank, qui ne verse pas dans l’érotisme, mais qui s’en rapproche à certains moments. On sent des envies de provocation de la part de Chris, qui vont être mêlées à des frustrations, et elle va passer par des phases de rage contenue et de froideur calme exprimées de manière impressionnante par Valérie Kaprisky. Cette séquence où elle plonge dans l’eau toute énervée, avec la musique de Nina Hagen par-dessus, possède une vraie puissance, et le regard noir de l’actrice est assez glaçant. Valérie Kaprisky apporte une véritable intensité au personnage de Chris, intensité qui va osciller entre le chaud et le froid de manière permanente, et elle va entraîner plusieurs personnes dans ses filets…

L’Année des Méduses s’avère impressionnant dans son traitement de la sensualité et des rapports de force entre les hommes et les femmes, le tout mené par une actrice au tempérament explosif qui fait de Chris un personnage de Lolita sacrément vénéneux!!!

Publié dans 80's, Cinéma | Laisser un commentaire

Les news de la semaine : Wakanda forever

Kevin Feige a apporté plusieurs précisions cette semaine, à commencer par les titres des suites de Black Panther et de Captain Marvel. Il faudra maintenant les appeler officiellement Black Panther : Wakanda Forever et The Marvels! Le premier titre est clairement un hommage au regretté Chadwick Boseman, et traitera de l’héritage de T’Challa. Le second est un Captain Marvel au pluriel, puisque Carol Danvers sera accompagnée par Monica Rambeau alias Photon, et par Miss Marvel, dont la série est actuellement en tournage! D’ailleurs voici un aperçu d’Iman Vellani dans le costume! Black Panther : Wakanda Forever est attendu en salles le 8 juillet 2022, et The Marvels le 11 novembre 2022.

On a également des précisions sur les dates de sortie de 2 autres films : Ant-Man and the Wasp : Quantumania est calé au 17 février 2023, et Guardians of the Galaxy Vol. 3 au 5 mai de la même année.

 

 

 

 

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Break Street 84 (Joel Silberg, 1984)

Les origines du breakdance sont bien plus atypiques que ce que l’on pense, à commencer par le terme lui-même, qui ne vient pas des danseurs mais qui a été utilisé par les médias pour populariser cette « nouvelle » forme de danse issue de la rue. Après qu’une série de films centrés sur cette discipline a commencé à envahir les salles, ce qui s’appelait originellement le breakin ou le B-boying a commencé à se diffuser à travers le monde sous le terme de breakdance. D’ailleurs, le titre original de ce film est Breakin’, et a été « francisé » en Break Street 84. On n’entendra jamais le terme breakdance dans cette oeuvre, et le style utilisé par le trio ne sera a aucun moment nommé. Ce sont des films comme Beat Street, Wild Style ou ce Break Street 84 qui ont participé à la reconnaissance de cette discipline, que l’on croit à tort née dans les années 80. En fait, cela remonte aux années 70… Et en fait non, ça va même plus loin que ça!

Ce qui s’est développé au début des années 70 dans le Bronx, plus précisément dans les quartiers sud, a été une forme d’échappatoire à la misère sociale et aux violences quotidiennes. La mixité entre Afro-Américains, Latinos et Portoricains a été un terreau très vivace en terme artistique, avec notamment des apports musicaux très importants comme la salsa, le funk, le mambo… Il y a eu une émulation musicale qui a grandi et qui s’est propagée grâce à un pionnier: DJ Kool Herc (photo ci-dessous), immigré jamaïcain qui est le premier DJ à organiser des soirées lors desquelles il passait des sons de n’importe quelle nationalité, pourvu que ça groove! Pour plus d’infos, je vous mets le lien vers un excellent article du Break Dance Crew retraçant l’historique du mouvement! Et au niveau sport, la culture des arts martiaux ainsi que la capoeira (mise en avant dans le Rooftops de Robert Wise, qui parle même un peu de Parkour avant l’heure!) sont des inspirations directes pour le breakdance.

Mais avant les années 70 et le Bronx, la véritable genèse a eu lieu sur un autre continent, l’Afrique! Une vidéo a fait pas mal de bruit il y a 3 ans, et dévoile des habitants de Kaduna au Nigeria, en train d’effectuer des danses virevoltantes et ressemblant furieusement au breakdance… Et la vidéo date de 1959!!! Et une autre datant des années 60 prend place elle dans un village kenyan, avec là encore des danseurs qui tentent des acrobaties! Comme quoi, pour chaque discipline, on arrive toujours à remonter plus loin… ^^

 

Après cet historique nécessaire, revenons aux années 80, et plus précisément à l’année 1984, avec ce Break Street 84 signé Joel Silberg. Silberg est un metteur en scène israélien qui a tourné 12 films en Israël, et Break Street 84 est sa première expérience américaine. Le film est produit par les fameux Yoram Globus et Menahem Golan, 2 Israéliens qui après avoir oeuvré dans leur pays, se rendent aux Etats-Unis et y rachètent le groupe Cannon International, afin d’y produire des films d’exploitation et de série B. Sentant le vent tourner en faveur des oeuvres musicales (le succès du Flashdance d’Adrian Lyne notamment), ils tentent de tirer leur épingle du jeu en s’intéressant à la culture hip-hop et à la danse de rue avec ce Break Street 84, un des pionniers du genre. Et si le film s’articule autour de ressorts narratifs vus et revus de nos jours, il faut bien rappeler que c’était plutôt novateur à l’époque. Et malgré le manichéisme assez simpliste de l’ensemble, il y a un réel rythme et une vraie énergie se dégageant de cette oeuvre!

Il faut bien se remettre dans le contexte de l’époque, où le breakdance (qui n’était donc pas encore qualifié comme tel) n’était pratiqué que dans les quartiers pauvres. Si le choc des cultures peut paraître exagéré dans le film, il n’en était pas moins réel et il y avait une forme de rejet de ce qui était considéré comme populaire, de manière péjorative. Le combat de Kelly, Ozone et Turbo pour montrer à tous que ce qu’ils pratiquent est véritablement une danse, est un chemin semé d’embûches. Ca rappelle un peu les gens qui voyaient des traceurs et qui croyaient qu’ils étaient des vandales, alors que maintenant tout le monde connaît le Parkour! ^^ Lucinda Dickey est une danseuse dont le premier rôle date de 1982, lorsqu’elle a participé à Grease 2, et le personnage de Kelly dans Break Street 84 est seulement son second rôle! Elle incarne une pratiquante de modern jazz, qui va faire la rencontre d’Ozone et Turbo, lesquels vont lui faire découvrir l’univers de la danse de rue. Lucinda Dickey possède des capacités solides et ne dénote clairement pas aux côtés de ses 2 amis!

Adolfo Quinones, alias Shabba-Doo, est l’un des précurseurs du breakdance, et plus spécifiquement du style nommé locking. Il sera plus tard chorégraphe pour Madonna et Lionel Richie, et est clairement une figure importante de ce mouvement en plein essor. D’ailleurs, il était le chorégraphe et danseur principal sur la tournée Who’s that Girl en 1987 pour Madonna! Son style très vif est caractéristique de l’énergie qui se développait à l’époque, et c’est un vrai plaisir de le voir bouger dans ce film! Adolfo Quinones nous a malheureusement quitté le 30 décembre dernier… A ses côtés, Michael Chambers incarne Turbo, et dans la vie son alias est Boogaloo Shrimp ^^ Il possède lui aussi une aisance assez déconcertante, et gère notamment sacrément bien le style boogaloo, avec ses mouvements robotiques (et ce sont donc Quinones et Chambers qu’il fallait remarquer dans Le Clip de la Semaine ^^) ! Le trio apporte une très belle vitalité à ce film, offrant des séquences de danse old school vraiment prenantes! Et pour la petite anecdote, lors de la première apparition de Quinones et Chambers dans une scène en extérieur, il y a un gars qui se déhanche en justaucorps noir dans la foule. C’est un certain Jean-Claude Van Damme, dont il s’agit de la 2ème apparition dans un film! ^^

 

Joel Silberg met bien en avant les prouesses de ses danseurs, et on assiste à quelques séquences bien décoiffantes, qui ne sont pas maltraitées par un montage saccadé et qui bénéficient de cadrages intelligents. Ca fait tellement plaisir de pouvoir laisser se dérouler des séquences mettant en scène un tel style! Comme ce moment semi-féérique où Turbo balaie devant le magasin! ^^ On sent une motivation sincère dans l’élaboration de ce film, qui encore une fois, s’appuie sur un schéma certes manichéen avec le méchant chorégraphe classique contre les danseurs de rue, mais cela reflète une réalité contemporaine et le message est assez important pour que l’on passe sur certaines approximations. Break Street 84 est un instantané du New York en pleine métamorphose culturelle en ce milieu des 80’s, et on ressent véritablement cette effervescence doublée d’une certaine incompréhension de certains. La séquence lors de laquelle le producteur tente à tout prix de convaincre des gens de venir voir ce trio d’un autre genre parle d’elle-même, avec ce côté réfractaire à ce qui vient des rues les plus pauvres de la ville… Et sinon, il ne faut surtout pas oublier la courte prestation d’Ice-T, qui apparaît pour la toute première fois dans un film! Oui oui, le Ice-T de Body Count! ^^

 

Break Street 84 est un témoin de cette époque colorée faite de mixité tant sociale que culturelle, et ce foisonnement explose lors des séquences de danse qui vont mêler des styles différents. Kelly incarne le classicisme revisité, et son alliance avec Ozone et Turbo va s’avérer très percutante! A plusieurs moments, le film va revenir sur les origines street de cette danse, et on va assister à des séquences en extérieur impressionnantes, notamment avec ce handicapé qui danse en béquilles et qui s’avère tout simplement incroyable!!! Break Street 84 est vraiment une oeuvre à découvrir pour les amoureux de la culture hip-hop, qui malgré ses quelques défauts, s’avère très attractif! Une suite est sortie la même année (Globus et Golan sont de sacrés petits opportunistes! ^^) sous le titre de Breakin’ 2 : Electric Boogaloo, et voit le même trio revenir sur le devant de la scène. Le film (réalisé par Sam Firstenberg, oui, celui d’American Warrior et du Ninja Blanc!!!) commençait plutôt bien, mais l’aspect manichéen est cette fois-ci vraiment trop appuyé, avec le vilain promoteur immobilier voulant raser le foyer pour jeunes, et ça devient carrément grotesque et ridicule de ce côté-là… Mais il y a quelques séquences de danse toujours sympa, dont une absolument incroyable que je vais vous poser là, et qui défie réellement les lois de la gravité!!! Si ça vous rappelle une scène des Griffes de la Nuit, c’est tout à fait normal, car c’est la même chambre rotative qui a été utilisée!!! Et un 3ème film verra même le jour en 1985 (à nouveau sous la direction de Joel Silberg), intitulé House Rap (Rappin’ en VO), mais sans le trio principal. Par contre Ice-T aura été présent dans les 3 films lui! ^^

Publié dans 80's, Cinéma | Laisser un commentaire

Le clip de la semaine : Chaka Khan – I feel for you

Figure emblématique de la soul et du funk, Chaka Khan, AKA Yvette Marie Stevens, reprenait en 1984 le I feel for you de Prince, dans un clip coloré constituant un instantané de ces 80’s enjouées! On retrouve toute la naïveté et le rythme de cette époque, et ce Clip de la Semaine sera une parfaite introduction pour le film sorti la même année dont je vous parlerai demain! 😉

 

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

Sahara (Breck Eisner, 2005)

En 2005, l’inconnu Breck Eisner nous livrait pour son premier long métrage une aventure exotique totalement décomplexée, dans un mélange de Tomb Raider et de La Momie qui s’avère au final bien réjouissant! On lui devra par la suite un second très bon long métrage, The Crazies, qui explorera la thématique nettement plus inquiétante des infectés. Mais pour revenir à ce Sahara qui est tombé dans l’oubli, il s’agit d’une tentative de film d’aventures à l’ancienne qui parvient à s’imposer tout en bifurquant subtilement vers un style plus James Bond! Breck Eisner semble doué pour le grand écart, et on plonge donc avec plaisir dans cette multitude de références savamment digérées!

Matthew McConaughey avait déjà une belle carrière derrière lui, mais n’avait pas encore entamé sa mue vers des rôles plus crus comme Dallas Buyers Club ou True Detective, et est encore dans une veine beau gosse avec le rôle de l’aventurier Dirk Pitt. Dirk travaille pour le compte d’une organisation chargée de récupérer des trésors enfouis en milieu sous-marin, et il a une obsession très précise : retrouver le CSS Texas, un des premiers cuirassés américains utilisé lors de la Guerre de Sécession en 1865! L’intro du film est d’ailleurs bien prenante avec ce véhicule maritime impressionnant, et je ne savais pas que les Américains en possédaient déjà à cette époque! Mais Dirk va devoir se rendre au Mali, où se répand une mystérieuse épidémie, que le docteur Eva Rojas (Penelope Cruz) va tenter d’endiguer. Il y a un aspect très dur avec certaines visions de cette épidémie, et on sent un esprit très Indiana Jones dans ce film : des aventures teintées d’humour avec un sous-texte réaliste et des moments plus durs. La violence fait rage au Mali, et est personnifiée par le général Kazim, dictateur à la tête du pays.

On sent que le matériau de base est très documenté, et si des modifications significatives ont été faites au roman de Clive Cussler (ce qui l’a poussé à intenter un procès aux producteurs du film…), il y a un réel souffle épique dans Sahara, qui est emmené par des comédiens très motivés. Les 2 acolytes de Dirk, Al et Rudy, apportent des éléments comiques bienvenus, et on se retrouve dans une sorte d’aventure à la Uncharted qui fonctionne plutôt pas mal! La séquence de poursuite en bateau avec les forces militaires est vraiment de très bonne facture, l’assaut du train aussi, et on sent un grand savoir-faire de la part de Breck Eisner! Il se permet même quelques plans bien sublimes, comme ceux lors d’un enterrement, avec ces silhouettes se découpant sur l’arrière-plan rouge… On sent le vent et la chaleur du désert (avec notamment la scène où Dirk et Al arpentent le sable, enchaînés à un élément de voiture ^^), le vertige lorsque Dirk est littéralement à 2 doigts de chuter, et la sensation de vitesse lors des poursuites. Breck Eisner parvient à rendre palpable les éléments essentiels de ce genre de film, tout en y ajoutant des notes humoristiques qui fonctionnent! Et on a d’ailleurs un très bon William H. Macy en boss de Dirk, qui doit constamment supporter les aléas des aventures de son employé, qui lui reviennent très cher…

Sahara est une très belle surprise dans ce genre, qui mérite d’être réévalué, et qui en attendant les aventures de Nathan Drake, offre un récit d’une très belle énergie!

Publié dans 2000's, Cinéma | 2 commentaires