Les news de la semaine : Punk is back !!!

Enfin !!! Après 7 ans d’absence, CM Punk a enfin fait son retour dans le monde du catch, et cette fois il ne s’agit pas simplement d’être commentateur sportif comme c’était le cas il y a 2 ans! Le natif de Chicago était il y a 2 jours à AEW Rampage, où il a eu droit à une ovation incroyable de la part d’une foule déchaînée, et quel plaisir de revoir le légendaire Punk de retour!!! La WWE doit l’avoir bien mauvaise, mais la fédération de Cody Rhodes a été bien plus efficace, et apporte un atout de poids à son roster!!! Quand on se dit que Daniel Bryan risque bien d’être le prochain, on sent que l’AEW est en passe de prendre une ampleur phénoménale…

Je ne vais pas trop m’étaler, je vous laisse regarder la vidéo qui est très parlante, et on sent toute l’émotion qui passe avec ce retour après 2766 jours d’absence!!! A 42 ans, CM Punk semble toujours aussi motivé, et ça fait vraiment plaisir!!!

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Le clip de la semaine : Hybrid – Can you hear me

Le groupe anglais Hybrid a vu le jour en 1995, et le trio initialement masculin a évolué en duo mixte, puisque aujourd’hui, Hybrid est composé de Mike Truman et de sa femme Charlotte Truman, arrivée en 2007. Ils nous livrent des compositions electro de très belle qualité, et ce Can you here me issu de leur album Disappear here est une belle porte d’entrée à leur univers!

 

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La Mort est mon Métier (Robert Merle, 1952)

Robert Merle (ci-dessous) est un écrivain français ayant démarré sa carrière en 1949 avec Week-End à Zuydcoote, qui sera adapté en 1964 par Henri Verneuil. Merle a été très marqué par la Seconde Guerre Mondiale, durant laquelle il a été agent de liaison avec les forces britanniques, ce qui le conduira à être retenu prisonnier de 1940 à 1943. En 1950, il décide d’entamer l’écriture d’un roman consacré aux camps de concentration, en se penchant sur la figure maléfique de Rudolf Höss, rebaptisé Rudolf Lang dans le roman.

On pourrait se dire que cette « littérature concentrationnaire », qui a démarré directement après la fin de la guerre, avait pour vocation d’exprimer ce qui s’était réellement passé dans ces lieux de cauchemar, et qu’elle était nécessaire pour le devoir de mémoire. C’est effectivement le cas, mais politiquement il était préférable pour les relations entre les pays européens de cacher tout ça et de ne plus l’évoquer… Donc dès 1950, Robert Merle savait que sa tâche ardue ferait grincer des dents, et qu’il agissait à contre-courant de ce qui était admis… Mais La Mort est mon Métier apparaît comme un mélange de fiction et d’histoire réellement indispensable, afin de comprendre à quel point l’Homme a pu tomber aussi bas pour se renier lui-même…

La première partie du livre va être une évocation romancée de la vie de Rudolf Höss, de son plus jeune âge à son engagement chez les SS, en passant par les différentes mobilisations effectuées pour son pays en tant que militaire. Robert Merle nous décrit un individu socialement limité, qui préfère la solitude à la compagnie de ses semblables, mais qui semble surtout gouverné par un besoin de contrôle. Un exemple très simple avec ce besoin constant, lorsqu’il est gamin, d’effectuer un cheminement très précis en comptant le nombre de pas effectué. Il y a à plusieurs reprises des situations comme celles-ci, qui paraissent anecdotiques, mais qui révèlent une certaine structure de sa pensée. Rudolf Lang est un individu qui ne semble pas capable de trouver de raisons de faire les choses par lui-même, mais qui a besoin d’être guidé afin d’avancer. C’est lors d’un travail pénible en usine que ce schéma va réellement se révéler, puisqu’il ne veut pas mentir pour ralentir la cadence et être solidaire avec ses collègues, et préfère se mettre tout le monde à dos en respectant le contrat de départ. Rudolf est un homme toujours prompt à accomplir une tâche donnée par un supérieur hiérarchique, sans se poser la question de sa pertinence…

Ce schéma fonctionnel va être vérifié à plusieurs reprises, et il va apparaître comme un soldat très zélé, obéissant à ses supérieurs sans la moindre remise en doute du commandement. Un individu qui s’efface au profit de son pays, un bon petit soldat qui ne pose pas de questions. De fil en aiguille, il va prendre de plus en plus de responsabilités, et va se retrouver au camp de Dachau en novembre 1934. Il s’agit de sa première expérience dans le milieu concentrationnaire, et sa rigueur va lui faire grimper les échelons, jusqu’à devenir en 1940 le commandant du camp d’Auschwitz… Il y arrive afin de développer la capacité d’accueil des prisonniers, mais également afin de trouver des moyens d’augmenter le rendement de la Solution Finale… Et cet individu zélé, totalement fidèle à sa patrie et admiratif du Reichsführer Heinrich Himmler, va tout mettre en oeuvre pour plaire à ses supérieurs… En niant toute humanité à ses prisonniers juifs, il va mettre en oeuvre une machine de mort implacable, et apparaît comme l’un des artisans les plus atroces du IIIème Reich.

L’évocation de cette partie de l’existence de Rudolf est très difficile, mais elle est faite avec une sorte de neutralité soulignant bien son détachement vis-à-vis de ses victimes. A aucun moment, il ne va se poser de questions sur la pertinence de ce qu’il est en train de faire, et encore moins sur la cruauté de ses actes. En bon petit bureaucrate, il ne fait qu’obéir à des ordres qui lui sont donnés, et il n’est en aucun cas responsable de ce qui est en train de se passer. Il n’est qu’un rouage d’une machine qu’il ne va pas certainement pas remettre en question, et il va passer ses journées à trouver des moyens d’optimiser les méthodes utilisées dans ce camp… C’est ainsi qu’il va développer l’utilisation du Zyklon B et faire construire des fours crématoires de très grandes dimensions… Le plus difficile en lisant tout ça, c’est de voir l’absence de considération pour l’être humain, la négation même des individus se tenant face à lui, qui ne sont que des statistiques… « Il avait suffi d’une boîte d’un kilo de Cyclon B pour liquider, en dix minutes, 200 inaptes. Le gain de temps était considérable, puisqu’avec le système de Treblinka, il fallait une demi-heure, sinon davantage, pour atteindre le même résultat. Par ailleurs, on n’était pas limité par le nombre des camions, les pannes mécaniques, ou le manque d’essence. Le procédé, enfin, était économique, puisque le kilo de giftgas – comme je le vérifiais aussitôt- ne coûtait que 3 marks 50. »

Si la première partie du roman est une extrapolation de la vie de Rudolf Höss, la seconde est basée sur de nombreux documents du procès de Nüremberg, et dévoile la terrible réalité derrière ce processus immonde… On croit souvent que les monstres sont des êtres vicieux et pervers, mais ils peuvent également être de simples fonctionnaires zélés, qui se refusent à réfléchir à la portée de leurs actes et se dédouanent de ces derniers en se disant qu’après tout, ils ne font que respecter les ordres… Et dans chaque guerre, les Rudolf Höss sont très nombreux…

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Les news de la semaine : RIP NXT?

J’évoquais il y a 3 semaines la gestion pitoyable de la branche NXT et de ses superstars par Vince McMahon, et sa position lamentable risque bien d’avoir des répercussions encore plus dramatiques… Les renvois successifs n’ont pas cessé de se multiplier au fil des semaines, et on est en train d’atteindre le point critique pour la meilleure brand de la WWE… Si McMahon, le big boss de la fédération, est sans conteste l’homme qui valide toutes les décisions, il n’est pas seul dans ce naufrage puisqu’il est aidé dans cette oeuvre par Bruce Prichard et John Laurinaitis,(les photos des 3 héros juste en-dessous) et le plus important à comprendre, c’est que Triple H et Shawn Michaels n’ont eu aucune influence dans les décisions prises. En gros, on a les 3 pieds nickelés contre la DX, et ces derniers ont juste à obéir aux boss…

Quand on voit ce que Triple H et Shawn Michaels (sans oublier Road Dogg) ont fait pour créer un show bien plus percutant et passionnant que ces daubes de Raw et Smackdown, il y a de quoi être admiratif! En 2010, NXT n’était pourtant qu’une académie de catch en mode télé-réalité, créée afin de mettre en avant les futurs talents de la fédération. Mais en 2012, elle devient une division à part entière, avec ses championnats et ses rivalités propres. Au fur et à mesure que le temps passe, le programme s’affine, les catcheurs gagnent en personnalité. C’est vraiment aux alentours de 2015-2016 que le show commence à prendre son rythme très spécifique et sa personnalité unique, avec notamment les matches entre Sami Zayn et Kevin Owens, Sasha Banks contre Bayley ou Finn Balor contre Samoa Joe.  Il y a réellement une tonalité spécifique et un vrai talent dans la manière d’agencer l’ensemble des storylines, et ça ne va que se bonifier avec le temps. L’arrivée d’Adam Cole et de l’Undisputed Era, les mythiques (et multiples) confrontations entre Johnny Gargano et Tommaso Ciampa, l’impressionnant Shinsuke Nakamura, l’incroyable Ricochet… La liste est longue, et les talents sont très nombreux!

Mais voilà que l’égo démesuré de Vince McMahon reprend le dessus, alors qu’il laissait carte blanche à Triple H depuis quelques années. Le problème viendrait, selon le Wrestling Observer Newsletter, des Wednesday Night Wars entre NXT et la toute récente AEW. Cette dernière est une nouvelle fédération montée par Cody Rhodes (photo ci-dessous) le 1er janvier 2019, et se positionnait sur le créneau du mercredi soir, créneau déjà occupé par NXT. La concurrence était donc directe, et elle n’a pas manqué d’alimenter les médias spécialisés. L’AEW a largement battu NXT en terme d’audience sur la quasi-totalité de cette « guerre », et Triple H serait aujourd’hui tenu responsable de cet échec. Vous la sentez la pointe d’égo du père Vince? Que les audiences aient été meilleures pour Cody Rhodes que pour Triple H, tant mieux pour le premier. Par contre pour avoir tenté de regarder cette nouvelle émission, je ne parvenais pas à m’intéresser à cette nouveauté, qui me semblait bien moins percutante… Je parle de l’égo de Vince car c’est certainement ce qui le pousse à prendre une décision radicale pour NXT, mais il s’agit également d’une guerre intestine puisque blâmer Triple H pour les résultats d’audience permet de l’affaiblir quant à une éventuelle succession au sein de la WWE. Triple H, alias Paul Lévesque, est marié à Stephanie McMahon, la fille de Vince, et il serait tout à fait légitime qu’il prenne la relève quand le vieux briscard décidera enfin à tirer sa révérence. Mais il ne doit probablement pas être le seul à avoir cette envie, et tous les moyens sont donc bons pour le décrédibiliser. Et quand on voit la qualité du boulot accompli au sein de NXT, c’est juste pitoyable de voir comment les pontes se basent uniquement sur les chiffres pour qualifier NXT d’échec! Ca n’est clairement pas un échec, et il suffit de comparer à n’importe quel épisode de Raw ou Smackdown pour apprécier la différence de qualité, d’enjeux et de performances!!!

Donc aujourd’hui, on apprend que la triplette Vince-Bruce-John a le désir de revenir aux origines de NXT, à savoir une branche-école en mode télé-réalité… Un retour en arrière qui serait catastrophique, surtout quand on lit ce genre de déclarations d’une absurdité incroyable : « Plus de nains, plus personne qui commence dans la trentaine. Ils veulent des gens qui peuvent être des attractions du box-office et des personnages principaux » (source). L’ambiance dans les vestiaires n’est clairement pas au beau fixe, puisque plus personne n’est à l’abri d’un renvoi… Et quand on a des catcheurs comme Bronson Reed qui se font virer, parce que les pontes ne lui ont rien trouvé de spécial lors de ses dark matches, il n’y a clairement plus d’espoir… Leur vision est tellement étriquée, et ça se ressent depuis toujours finalement, avec comme meilleur exemple l’inutilité totale d’un Ricochet dans le roster principal, lui qui fait des miracles sur un ring!!! Mais non, on veut juste « plus de nains », mais des gros gabarits à la Hulk Hogan ou Brock Lesnar pour pouvoir faire plein de matches juste avec des cordes à linge et des F5…

Cette position est tellement lamentable et est un tel désaveu de l’immense travail accompli par Triple H et son staff, que j’espère sincèrement que toutes les superstars vont tenir tête à Vince et sa cohorte…

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Aftermath (Peter Winther, 2021)

Aftermath est un cas d’école très intéressant dans le genre du cinéma horrifique, puisqu’il va offrir des sentiments assez contradictoires. Très souvent dans les films de possession ou les home invasion, il est difficile de réussir à finaliser le récit, et Aftermath offre en effet une fin franchement ratée… Mais toute la construction précédente bénéficiant d’un soin très particulier, il est difficile de condamner ce film parce qu’il manque son dernier virage! Il y a malheureusement une constante dans cet état de fait, et on ne compte plus les oeuvres qui se vautrent dans leur phase explicative tournant au ridicule…

Peter Winther est surtout connu pour son travail en tant que producteur, ayant participé à Stargate : la Porte des Etoiles, Independance Day : le Jour de la Riposte, Godzilla, The Patriot : le Chemin de la Liberté (tous pour Roland Emmerich donc), mais il a à son actif une poigné de séries B horrifiques sans prétention, et vient compléter sa filmo avec cet Aftermath à l’atmosphère bien travaillée et aux personnages très intéressants. Il va en effet oeuvrer avec la scénariste Dakota Gorman pour rédiger un script mettant en avant les failles d’un couple tentant tant bien que mal de se reconstruire. Une grande partie du film traitera de leurs problèmes, et on assiste donc à une sorte de drame intimiste très bien écrit, et en plus très bien joué. Ashley Greene est connue pour avoir participé à la saga Twilight, et l’excellent Shawn Ashmore est clairement un acteur sous-exploité, qui avait notamment incarné Iceberg dans la saga X-Men, ou qui a encore joué dans le très bon Frozen (non, rien à voir avec Elsa et Anna!).

Les 2 acteurs offrent une belle sensibilité à leurs personnages, et on ressent avec eux toutes les étapes difficiles par lesquelles ils passent. La volonté de refaire confiance, la peur d’être trahi, ce mélange incessant entre tout cela… Le traitement s’avère très réaliste et sincère, et on sent que les acteurs endossent leurs rôles avec beaucoup de sérieux. Le duo fonctionne vraiment bien et on ressent toutes leurs hésitations et leurs espoirs mêlés, créant des séquences intimistes fortes. Et par-dessus ces problèmes affectifs, viennent se greffer d’autres soucis, bien plus mortels…

Afin de redonner un second souffle à leur couple, Natalie et Kevin vont déménager dans une immense maison, qu’ils n’auraient pas pu se payer en temps normal, mais dont la valeur a chuté car des meurtres y ont été commis. En faisant abstraction du passé de la bâtisse, le jeune couple découvre un endroit luxueux, parfait pour se rapprocher à nouveau. Mais des éléments étranges vont peu à peu venir perturber leur quotidien, et une présence hostile va se manifester de plus en plus violemment… Peter Winther appose une belle gradation à son récit, qui s’inscrit dans la veine du film de maison hantée avec efficacité. Un des aspects intéressants est que l’on se trouve non pas dans une vieille bicoque gothique, mais dans une maison très moderne, ce qui donne une autre tonalité au genre. on a par exemple des jeux avec les variations de température qui sont intéressants, ou un travail sur l’espace qui est là aussi traité avec soin. La mise en scène s’avère fluide et efficace, et on se retrouve de plus en plus impliqué dans ce récit bien angoissant, dont on ne parvient pas à comprendre les causes.

L’incompréhension par rapport aux événements bizarres ayant lieu dans la maison va avoir un impact sur leur couple, déjà bien fragilisé par leur passé, et il va être très intéressant de voir comment Natalie et Kevin vont tenter de gérer à tous les niveaux. Leur confiance étant déjà bien ébranlée, ils vont tout de même essayer de se croire l’un l’autre afin de comprendre ce qui se déroule dans leur maison, même si par moments ils doutent de ce qu’ils ont pu voir ou entendre… Peter Winther va instiller une peur bien efficace en travaillant justement sur les sons perçus, et sur leur proximité avec les protagonistes. Sa mise en scène va permettre de donner libre cours à cette angoisse tapie dans la maison, et on va suivre ce film avec de bons frissons!

Peter Winther va nous livrer quelques visions bien cauchemardesques, mais l’ensemble reste au final assez suggestif, et est suffisamment bien traité pour que le stress grimpe bien! Quel dommage pour le coup que cette fin soit si basique et ratée… Tout le reste du film propose une très belle plongée dans ces peurs nocturnes, et ne méritait pas une telle explication… Mais l’ensemble est tellement solide durant tout le reste, que l’on pardonnera plus facilement cette sortie de route à la fin!

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