2013 n’aura pas été une année faste pour les héros Marvel, entre un Iron Man 3 catastrophique, un Wolverine: le Combat de l’Immortel correct mais sans plus, et ce Thor: le Monde des Ténèbres décevant. Si Thor premier du nom était une excellente surprise avec un dosage réussi entre action et humour, et entre Asgard et Midgard, la séquelle d’Alan Taylor est loin de susciter le même intérêt.
Ce spécialiste TV (Les Soprano et Le Trône de Fer: Game of Thrones notamment) s’appuie sur un scénario rédigé par pas moins de 5 personnes (dont un auteur des Simpson!) qui va développer l’univers asgardien dans un style très Seigneur des Anneaux… Si l’on apprécie l’univers héroic fantasy, ça peut passer, sinon le temps est plutôt long entre les dialogues ampoulés, les combats visuellement beaux mais dramatiquement plats, et des personnages qui ne sont pas explorés au-delà de leur fonction. A ce titre, Chris Hemsworth et Natalie Portman sont loin de l’intensité présente dans Thor, et s’avèrent relativement fades…
Le bad guy Malekith ne s’en sort pas mieux, énième personnage désireux de dominer le monde, mais qui ne se démarque aucunement des autres… Christopher Eccleston fait ce qu’il peut avec ce rôle, mais la tension ne prend pas. Fandral, Hogun et Volstagg sont expédiés en 3 minutes juste pour qu’ils apparaissent dans le film, et Odin n’est pas assez imposant… Et pourtant, il y en a un qui sort indéniablement du lot. On sent que Tom Hiddleston prend énormément de plaisir à jouer Loki, et il en fait le personnage le plus fort du film. Lui qui était déjà génial dans Thor et dans Avengers confirme tout son talent, même s’il est aussi aidé par le fait d’avoir un rôle plus ambivalent que les autres. Le dieu de la malice est certainement le centre d’intérêt de ce film, qui par ailleurs reste mineur dans le Marvel Cinematic Universe.
Kat Dennings s’en sort elle aussi plutôt bien avec le rôle de Darcy, en tant que caution humoristique développée depuis le premier Thor. Son personnage dynamique et pétillant éclipse même celui de Jane Foster! Reste quelques effets visuels franchement réussis, comme l’arrivée de Malekith à Londres, mais le tout manque cruellement d’intensité dramatique! Un épisode largement en-dessous des attentes, et c’est bien dommage!