8 ans après les événements tragiques de Chucky, la Poupée de Sang, Andy Barclay a bien grandi et est un ado de 16 ans, envoyé dans l’école militaire de Kent. Exit Alex Vincent, c’est au tour de Justin Whalin d’endosser le rôle de la victime préférée de la poupée diabolique. Ce Chucky 3 est signé Jack Bender, un metteur en scène rôdé à la télévision et qui a oeuvré sur de nombreux téléfilms et séries.
En déplaçant l’action dans un camp d’entraînement militaire, le scénariste Don Mancini va permettre à Chucky d’exprimer toute sa méchanceté en égratignant un milieu trop étouffant au passage. Quand Andy arrive à Kent, il découvre un monde où les supérieurs hiérarchiques se plaisent à brimer les autres élèves, et où il va devoir se battre à la fois pour se faire respecter, mais aussi pour ne pas se faire tuer par Chucky!
Si l’épisode précédent possédait un soux-texte social fort en montrant comment un enfant enlevé à sa mère vivait de foyer en maison d’accueil, Chucky 3 poursuit cette évocation avec cette fois-ci l’approche de l’âge adulte, et le passage de la famille d’accueil à l’école militaire. Sans trop appuyer, Don Mancini traite d’un sujet sérieux avec tous ces jeunes déracinés censés devenir adultes dans cet environnement strict. Mais une représentation totalement dénaturée de l’enfance va semer le chaos dans ce monde régi par l’ordre et la discipline, rappelant que l’on oublie pas son passé aussi facilement…
Même s’il ne possède pas l’aura iconique du second épisode, ce 3ème volet s’avère très réussi avec un Charles Lee Ray toujours aussi psychopathe, qui va faire un bain de sang dans cette école! La poupée est toujours aussi efficace entre les mains de Kevin Yagher, spécialiste des effets spéciaux ayant bossé sur la saga Vendredi 13 et sur celle de Freddy. L’animation est vraiment réussie et Chucky possède des expressions très humaines, qui font de cette petite poupée un boogeyman bien flippant! La touche Brad Dourif est toujours présente, lui qui prête encore sa voix à Chucky!
La saga Chucky est pour l’instant très efficace, parvenant à se renouveler en ajoutant de l’humour noir et en modifiant les lieux de l’action. D’ailleurs, le sort réservé au patron de l’usine fabriquant les poupées Brave Gars est très sympa en début de film…