48 Heures de plus (Walter Hill, 1990)

8 ans après leur première rencontre, Walter Hill signe les retrouvailles explosives du flic Jack Cates et du voyou Reggie Hammond avec ce film emblématique des années 90! Hill a affiné la recette du buddy movie, et si le premier volet était déjà très bon, cette séquelle s’avère encore plus enthousiasmante par son mélange non-stop d’humour et d’action!

Les retrouvailles entre les 2 personnages sont excellentes, entre des dialogues savoureux et des empoignades bien violentes qui démontrent bien tout le caractère de chacun des protagonistes! La gouaille incessante de Reggie et le côté bourru de Jack font des étincelles, et leur coopération forcée est un pur moment de bonheur! Nick Nolte et Eddie Murphy sont au diapason et reforment le duo avec une réelle complicité! Les innombrables piques sur la couleur de peau fonctionnent avec le même esprit que dans le premier opus, et les vannes fusent à un rythme d’enfer entre 2 insultes et une reprise de Roxanne ou James Brown! La plus célèbre est certainement celle-ci: « Si la merde valait quelque chose, les pauvres viendraient au monde sans trou du cul! »

Mais toute cette poésie ne serait rien sans la vision d’un vrai cinéaste de la trempe de Walter Hill, qui se fait encore une fois plaisir en parsemant son film d’allusions aux westerns bien savoureuses. Tout comme dans le premier volet, il se fend d’une intro typique du genre en suivant la réunion de motards dans un bar paumé en plein désert. L’ambiance moite et le suspense sont de mise, avant l’explosion de violence qui va donner le ton du film. L’excellent score de James Horner habille le film d’une sonorité reconnaissable entre toutes, et son style rappelle furieusement le Commando de Mark L. Lester où il utilisait des sons bien caractéristiques de la même manière!

Côté casting, on retrouve une galerie de tronches bien affûtées, puisque Brion James est toujours de la partie, épaulé par le très bon second couteau Ed O’Ross (L’Arme fatale, Hidden, Action Jackson, Double Détente), et Andrew Divoff campe un Richard Ganz (frère d’Albert Ganz du premier opus) avec force (ça manque quand même furieusement d’Al Leong, ça doit être la seule saga à laquelle il n’a pas participé…). Tout ce beau monde se retrouve dans une guerre entre motards et flics sur fond de lutte contre la drogue, et les scènes d’action méritent le détour, entre un bus pris sous le feu ennemi qui termine en tonneaux ou des fusillades bien sanglantes, 48 Heures de plus respecte largement le quota de violence pour un polar! Walter Hill emballe le tout de manière bien décomplexée et fait de cette suite un film culte des années 90, qui se regarde encore aujourd’hui avec énormément de plaisir!

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Une réponse à 48 Heures de plus (Walter Hill, 1990)

  1. Zirko dit :

    Ça fait une éternité que je l’ai pas revu celui-ci. Ça donne envie !

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