Le clip de la semaine : Beast – Mr. Hurricane

Cette semaine, on part à la découverte du duo canadien Beast, qui emprunte à la fois au hip-hop, à l’electronica, au trip-hop, pour créer une sorte de trip rock jazzy qui envoie! Le morceau Mr. Hurricane est issu de l’album Beast, qui est le 1er et unique représentant de leur musique, puisque le groupe s’est séparé en 2010. Avec un clip étrange que n’aurait pas renié Candyman, je vous laisse découvrir la zik de Béatrice Bonifassi et Jean-Philippe Goncalves.

 

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Black Cat 2 : Marions-nous!

J’ai découvert le scénariste Jed MacKay très récemment avec l’épisode Absolute Carnage : Weapon Plus 1 (paru dans Deadpool 4), et j’ai été agréablement surpris par sa capacité à écrire des personnages intéressants et dont on avait immédiatement envie de savoir ce qu’il allait advenir d’eux. Après avoir vu son nom apposé sur cet album consacré à la Chatte Noire, il me semblait que c’était un élément supplémentaire pour m’intéresser d’un peu plus près à l’existence actuelle de Félicia Hardy!

Ce tome 2 de la série Black Cat s’avère en effet plutôt bien rythmé et pétillant, avec son lot de guest-stars et de situations absurdes, et l’intelligence de MacKay a pour résultat 6 épisodes à la fois très modernes, et également respectueux d’une longue continuité. Ce mélange fonctionne très bien et donne un ton mi-sérieux mi-comique dans lequel Félicia prouve sa valeur en tant que voleuse internationale, tout en questionnant des thématiques presque vieille comme le monde (Marvel)! Notamment en ce qui concerne son attachement à un certain Spider-Man

L’annual qui ouvre ce volume voit en effet Félicia travailler de concert avec Peter Parker, et les deux vont user d’un subterfuge à base de mariage pour accomplir leur devoir (non conjugal)! on va découvrir un rituel ancestral de la Maggia, consistant à marier 2 personnes de 2 familles opposées lorsque celles-ci sont en guerre! Une fois les voeux prononcés, les 2 tourtereaux n’ont plus qu’à s’isoler dans une pièce, où ils devront se battre pour qu’il ne reste qu’un survivant! Une tradition très sauvage, mais très prisée dans cette branche de la mafia! Jed MacKay va nous livrer un épisode mettant davantage l’accent sur les prouesses d’espions de ses protagonistes, plutôt qu’à leurs super-pouvoirs, et le résultat est un comics qui s’avère bien distrayant et réussi! La team de la Chatte Noire s’en sort d’ailleurs vraiment bien sans pouvoirs, et MacKay leur consacre là encore une belle écriture.

On a ensuite un épisode plus light niveau action, avec un rencard entre Félicia et Batroc (le super-vilain français!), et pourtant il se lit très agréablement, car on découvre une facette des personnages méconnue, surtout concernant Batroc. L’aspect très léger agrémenté de réflexions sur le choix assumé de leurs métiers respectifs apporte une belle touche d’humanité aux personnages. Plus on avance dans les épisodes, plus on s’enfonce dans les arcanes du métier de voleur et des conséquences de l’exercer. La figure de Black Fox, mentor de Félicia, mais qui était également mentor de son père auparavant, donne encore du crédit aux enjeux que l’on pourrait qualifier de nobles derrière l’usage de ces talents très spécifiques.

Même l’aspect très new-yorkais branché, en mode déjeuner entre Félicia et sa mère, passe plutôt agréablement, car là encore leurs dialogues vont ouvrir sur des considérations opposées et intéressantes sur certains choix de vie. Sans transition, on va passer à une rencontre bien fun avec Iron Fist, pour ensuite se diriger vers Madripoor où on va croiser un certain Borgne… Ah oui, et je vous ai dit que Deadpool était de la partie également? Deadpool est de la partie également, donc! Et Jed MacKay gère très bien le personnage, ce qui fait plaisir à lire! Avec l’aide de Kris Anka et de pas moins de 7 autres dessinateurs, MacKay nous livre un tome 2 bien vivant et dont l’esprit aventureux et léger fait du bien!

 

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House of X/Powers of X 4

Dernier numéro de la saga qui va chambouler l’univers mutant chez Marvel! Et le résultat s’avère au final bien moins passionnant que Secret Wars… J’en attendais peut-être beaucoup, au vu de ce que Jonathan Hickman avait été capable de créer avec son événement cosmique il y a 5 ans… En terme de complexité, le scénariste est toujours aussi efficace, mais l’ensemble s’avère moins digeste, et parfois un brin prétentieux…

On termine donc cette saga ambitieuse avec 2 épisodes de Powers of X et 1 de House of X, et la lecture n’est pas désagréable, mais il manque quelque chose d’essentiel pour vraiment adhérer à cet événement. Je pense que c’est avant tout la grande froideur qui s’en dégage, car on ne parvient à s’attacher à aucun personnage, le concept même de la mise en place de cet état-nation mutant étant traité avec énormément de calculs, transformant l’idéal noble et naïf du Professeur Xavier en un chantage très sournois… Voir bifurquer les Mutants vers une position plus radicale n’est pas en soi un problème (on se souvient du basculement des Nouveaux Mutants vers X-Force), mais chacun semble être d’accord avec tous les points de Xavier sans que cela pose le moindre problème. Et le seul qui s’y retrouve opposé, Dents-de-Sabre, n’a pas les capacités de lutter…

On assiste donc à un glissement tout simplement totalitaire pour la mutanité, et tous les Mutants acceptent cela. C’est ce basculement global qui me gêne, car il n’a rien de réaliste. Voir des héros et vilains assis à la même table après des décennies de lutte, ça peut encore passer, mais avec une telle facilité, c’est finalement déconcertant. Peut-être qu’Hickman apportera des éclaircissements avec Dawn of X, la suite de cette saga initiale… Mais l’intérêt est bien retombé, et je ne suivrai pas ce nouvel ordre mutant.

Je parlais de la complexité scénaristique d’Hickman, élément qui lui permet de pousser des concepts très loin et de rapprocher ses comics de romans tels que ceux d’Isaac Asimov. Hickman offre une portée visionnaire s’étalant sur des millénaires, et à travers 3 âges bien distincts, nous raconte le passé, le présent et un futur possible pour les descendants des X-Men. Son souci du détail dans l’élaboration de ces schémas vertigineux a de quoi susciter l’admiration, même si la contrepartie est parfois de perdre un peu le lecteur. Mais un tel foisonnement thématique est brillant, et confère une dimension globale impressionnante à son récit. La discussion entre Xavier et Forge au sujet de la sauvegarde des esprits de tous les mutants, défi à la fois technologique, éthique et quasi-métaphysique, pose autant de questionnements qu’il pourrait en résoudre. Les réflexions ont rarement été aussi profondes quant à la nature même des super-héros, et Xavier parle carrément de faire des copies de toute une espèce afin de la préserver de la mort!

Hickman s’avère très bon dans ses dialogues, et on est évidemment pris par l’ampleur du projet. Les quelques discordances sont très vite balayées (le dialogue entre Xavier, Magnéto et Emma Frost est à ce titre très rythmé et chargé d’enjeux), mais certains aspects s’avèrent une fois encore très abscons, c’est le cas notamment avec cette entité Phalanx cherchant à assimiler les populations d’une planète. On atteint ici un niveau très asimovien, et il faut s’accrocher pour suivre… La catégorisation des types de sociétés futuristes, avec une nomenclature très précise, donne le tournis, quand on parle de sociétés composées de foyers galactiques! Hickman a vraiment eu toute liberté artistique sur ce projet, et se plaît à y incorporer des données multiples qui donnent le tournis!

Je reviens sur le traitement de Dents-de-Sabre, qui est clairement digne des pires leaders que la Terre ait portée… La simplicité avec laquelle la totalité de ce nouveau gouvernement accepte la sentence fait littéralement froid dans le dos, surtout quand on voit des individus comme Jean Grey, Tornade ou Diablo y siéger! Jouer avec la vie d’autrui ne fait clairement pas partie du rêve mutant initial de Xavier, et ce nouveau gouvernement a vraiment tourné le dos à cette vision de son idéal… Pepe Larraz et R.B. Silva s’avèrent toujours aussi talentueux pour mettre en images les idées d’Hickman, et la partie graphique compense par moment les digressions métaphysiques  de l’auteur… Ce plan magnifique d’un Wolverine et d’une Moira futuriste est de toute beauté!

L’avenir s’annonce bien sombre pour les Mutants, et par extension pour l’univers Marvel entier! Je suis curieux de connaître les répercussions de ce nouvel état-nation situé sur Krakoa, même si je suivrai ça de loin! ^^

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Resident Evil : Vendetta (Takanori Tsujimoto, 2017)

Je ne m’étais jamais intéressé aux films d’animation issus de l’univers Resident Evil, et la claque a été d’autant plus grande à la vision de ce Resident Evil : Vendetta! La licence de jeux de Capcom est forte de 12 titres principaux (+ de nombreux annexes), il y a eu 6 films live, et 3 films d’animation, en attendant une prochaine série animée! La franchise est loin d’être enterrée, et quand on voit la qualité de ce film sorti il y a 3 ans, on espère bien qu’elle va perdurer un moment!

Resident Evil est une création japonaise, et même si les films avec Milla Jovovich sont américains, les longs métrages d’animation restent une propriété nippone, et c’est tant mieux! Takanori Tsujimoto a travaillé sur plusieurs films live ainsi que des séries dans l’univers super-héroïque japonais, avec des personnages comme Ultraman. Ses films Hard Revenge Milly : bloody Battle ou Red Tears – Kôrui soulignent un certain penchant pour l’action et la violence. Ca tombe bien, c’est le credo des Resident Evil, les zombies en plus!

Les films live sont totalement déconnectés de la saga vidéoludique, tandis que les films d’animation constituent des chapitres intermédiaires aux jeux. Après Resident Evil : Degeneration en 2008 et Resident Evil : Damnation en 2012 (tous 2 réalisés par Makoto Kamiya), Resident Evil : Vendetta prend place après les événements du jeu Resident Evil 6. On y retrouve des personnages emblématiques de la saga, avec Chris Redfield et Rebecca Chambers, déjà présents aux origines dans le tout premier jeu Resident Evil, ainsi que Leon S. Kennedy, un des personnages principaux de Resident Evil 2. L’intro avec Leon donne déjà le ton bien mature de cette adaptation, en soulignant au passage une mise en scène très soignée!

Visuellement, on assiste à un film d’action sacrément réussi et qui parvient à rivaliser avec de très nombreux blockbusters live! Takanori Tsujimoto insuffle une très belle énergie à son oeuvre, grâce à un travail très élaboré au niveau du montage et des angles de caméra. Cette vivacité et ce talent permettent d’utiliser pleinement les ressources de ses personnages, mais aussi des lieux qu’ils traversent. L’ouverture du film avec ce manoir ressemblant comme 2 gouttes d’eau à celui de Resident Evil est géniale, car le metteur en scène parvient à restituer l’esprit du jeu vidéo, tout en nous offrant des innovations bienvenues. Le coup de la voiture radiocommandée, bordel ça fait son petit effet en matière de suspense! On entame donc ce film sous les meilleurs auspices, avec une réelle maîtrise de la tension, et ça fait bien plaisir de flipper un peu!

On va ensuite davantage se diriger vers un film d’action, avec le BSAA qui a remplacé les S.T.A.R.S. de l’époque. Le souci du détail quant à la manipulation des flingues, les plans serrés soulignant la capacité léthale de l’arsenal, vont dans le sens d’un film qui va aller à l’essentiel, et qui compte le faire bien! Là encore, on retrouve certains échos aux jeux vidéo, qui mettaient aussi en avant l’aspect militaire de cet univers. Takanori Tsujimoto se fait plaisir, et va offrir quelques véhicules sympas à ses troupes, permettant notamment de mettre sur pied une poursuite assez dingue sur une autoroute! Leon est un peu un rockeur solitaire, et il se permet quelques péripéties assez dingues avec sa moto ^^ On passera sur le réalisme de la situation, mais encore une fois, Tsujimoto insuffle un rythme ébouriffant et une très belle énergie à l’ensemble, et cette scène s’avère être un beau moment de bravoure!

Des séquences de ce type, il va nous en offrir à intervalles réguliers, et ça fait un bien fou de voir un film qui se permet d’innover dans les séquences de combats! Ceux au corps-à-corps sont d’une rapidité impressionnante, et le tout est chorégraphié avec une réelle beauté! Il y a juste un moment qui fait franchement retomber le caractère réaliste, avec un gunfight dans lequel on se demande comment aucun des protagonistes ne touche l’autre… Mais c’est rapidement oublié quand on voit la qualité artistique de cette danse de la mort… Resident Evil : Vendetta est un vrai film d’action qui enterre beaucoup de réalisations live, et je ne peux que vous conseiller d’y jeter un oeil!

Le travail sur les expressions faciales des personnages est lui aussi impressionnant, avec un réalisme profond jusque dans le regard des protagonistes. La fluidité des mouvements fonctionne autant pour les personnages que pour les véhicules, et on sent que Takanori Tsujimoto a été très inspiré pour l’élaboration de cette oeuvre. L’existence tragique du bad guy, son mélange de folie et de tristesse, en font une personnalité forte et d’une certaine façon captivante. La scène à l’origine de sa tragédie est d’ailleurs assez hallucinante! Il y a une volonté de créer des personnages complexes et se nourrissant de leurs failles, et ce n’est pas pour rien que les héros balancent une référence à Breaking Bad à un moment! On est dans de l’animation aboutie et pour adultes, pas dans du Disney ^^ La qualité apportée au design des créatures va évidemment renforcer cet aspect ^^

L’attention portée aux environnements est également à souligner, avec un vrai souci du détail permettant de s’immerger totalement dans les lieux traversés. Les visions d’apocalypse avec ces hordes d’infectés fonctionnent à merveille, et on ressent la propagation du virus de manière à la fois globale, mais aussi avec une vision très intimiste. Ce basculement de points de vue permet de réellement appréhender la portée destructrice du virus, et l’importance de la poche de résistance représentée par Redfield et son équipe. Tsujimoto sait comment manier l’émotion à travers un simple regard, et il gère totalement les enjeux dramatiques de son film.

Resident Evil : Vendetta est une excellente surprise, s’insérant parfaitement dans l’univers des jeux vidéo, et donne bien envie de voir si la série animée Netflix sera à la hauteur! Quand on sait que c’est le même studio, Quebico, qui est en charge de cette nouvelle adaptation, ça augure du très bon!!!

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Les news de la semaine : Disney + de biff

Bob Chapek fait du ski avec ses actionnaires

La restructuration annoncée cette semaine dans l’empire Disney a de quoi, au mieux, faire grincer des dents, au pire, faire craindre un avenir plutôt sombre pour l’industrie du cinéma… Le choix de privilégier les sorties sur Disney+, avec la mise en place de structures permettant la création de productions exclusives à la plateforme (et aux autres plateformes de la firme), au détriment des sorties au cinéma, a été bien entamé par le succès de Mulan en VOD. Le dernier Pixar en date, Soul, qui devait sortir sur grand écran, a lui aussi été délocalisé sur Disney +, et le CEO de la firme, Bob Chapek, a été très clair sur sa volonté de donner le maximum pour que les actionnaires ramassent un max de biff. Au détriment de toute une industrie donc… Je pensais rédiger un article sur le sujet, et puis je suis tombé sur une vidéo d’Ecran Large qui en parlait très bien, détaillant toutes les implications et répercussions de cette restructuration en mode Etoile de la Mort. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille fortement de mater ça…

Bob Chapek après la raclette de l’après-ski

 

On reste chez Disney, mais plus précisément dans la catégorie Marvel, avec une annonce assez étonnante : le désaveu de l’actrice Tatiana Maslany, qui un mois après que son nom ait été associé à celui de Miss Hulk, dément l’information! Une situation assez étrange, qu’elle n’aurait pas manquer de rectifier plus tôt en toute logique… Pourquoi ce délai aussi long? Surtout que Mark Ruffalo lui-même lui avait souhaité la bienvenue dans la famille du MCU… Est-ce un énième coup promo? On se souvient du démenti de Jason Momoa à l’époque, qui certifiait ne pas avoir été embauché pour jouer Aquaman… Si on s’en tient donc seulement aux faits, ce démenti de l’actrice indique de sacrées failles dans les scoops balancés par les sites… Evidemment j’ai moi aussi relayé cette info… Bon, plus qu’à attendre des éclaircissements sur ce drôle de casting…

Miss qui(n) ??

 

Le report de la semaine? C’est Peninsula de Sang-ho Yeon, qui devait sortir ce 21 octobre, et qui a été repoussé au 16 décembre en raison du couvre-feu instauré dans certaines grandes métropoles, qui priverait logiquement le film de ses séances les plus lucratives, celles de 20h et 22h. C’est clair qu’aller voir un film d’horreur à 10h du mat avec les mioches, c’est moyen…

L’annulation de report de la semaine? C’est Peninsula, qui reprend finalement sa date initiale du 21 octobre. Etrange rebondissement pour le film de zombies sud-coréen! Le distributeur ARP Sélection explique ce revirement de situation : « Suite aux nombreuses réunions interprofessionnelles consécutives à l’annonce du couvre-feu, et par solidarité avec l’ensemble de la filière cinéma, ARP a décidé de maintenir la sortie de Peninsula au mercredi 21 octobre. » C’est très sobre, c’est direct, et ça démontre un très bel esprit de la part du distributeur, un très grand bravo !!! C’est avec ce genre de mentalité que le secteur du 7ème art pourra continuer à évoluer, et certainement pas avec des Chapek…

On y va? Pas?? On y va!!!

 

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