Les news de la semaine : Matrix Revolutions

La révolution est bel et bien en marche du côté des salles obscures… Après un Mulan ou un Soul directement distribués sur Disney+, sans passage sur grand écran; après le semi-échec de Tenet sorti uniquement en salles; voici que Warner opte pour une solution hybride en ce qui concerne Wonder Woman 1984, fait relaté ici. Mais si la sortie simultanée du blockbuster de Patty Jenkins en salle et sur HBO Max était destinée à tester une nouvelle manière de distribuer une oeuvre, la Warner compte bien l’adopter pour l’entièreté de son catalogue… On aura donc le même schéma pour Matrix 4, Dune, The Suicide Squad, Godzilla vs. Kong, Conjuring 3 : sous l’Emprise du Diable, Mortal Kombat, et tous leurs autres films prévus en 2021. Voici les déclarations d’Ann Sarnoff, à la tête de Warner :

« Nous vivons une époque sans précédent qui demande des solutions créatives, dont fait partie cette nouvelle initiative de la Warner. Personne ne veut plus que nous que les films sortent dans les salles de cinéma. Nous savons que les nouvelles productions sont la pierre angulaire des exploitants de salles, mais nous devons équilibrer cela avec le fait que la plupart des salles de cinéma aux Etats-Unis ne tourneront probablement qu’à une capacité réduite tout au long de 2021.

Avec ce plan d’un an uniquement, nous pouvons soutenir nos partenaires avec une production régulière de film internationaux, tout en donnant l’opportunité aux cinéphiles, qui n’ont peut-être pas accès aux salles de cinéma ou qui ne sont pas tout à fait prêts à y retourner, de découvrir nos incroyables productions de 2021. Nous voyons cela comme une offre gagnant-gagnant pour les fans et les distributeurs, et nous sommes extrêmement reconnaissant pour nos partenaires cinéastes de travailler avec nous sur cette réponse innovante en ces circonstances. » (Source : Ecran Large)

Politiquement, cette décision est donc prise uniquement pour l’année à venir, mais lorsqu’ils auront analysé les résultats (pour rappel, la part sur un ticket de ciné est divisé en plusieurs, tandis que 100% du prix de l’abonnement au streaming est reversé au détenteur, donc Warner pour HBO Max, plus d’explications ici), cela aura très probablement des répercussions à long terme sur les modèles de distribution. Il est encore trop tôt pour prédire la fin des salles de cinéma, mais est-ce qu’à l’époque, on s’attendait à voir disparaître les vidéo-clubs? Je pense que cet état de fait va réellement créer une scission, entre ceux que ça ne dérange pas du tout de regarder un film sur « petit » écran et ceux qui ne jurent que par les salles obscures. Va falloir encore bien se battre du côté des exploitants, et la pilule (bleue ou rouge) risque bien de rester en travers de la gorge…

 

On reparle de The Toxic Avenger! Vous vous rappelez du film complètement frappé de Michael Herz et Lloyd Kaufman? Le remake signé Macon Blair a annoncé un ajout casting de poids, avec la participation de Peter Dinklage, alias Tyrion Lannister lui-même! Quand on se rappelle que le Toxic Avenger est un souffre-douleur transformé suite à une chute de produits toxiques, on se dit qu’il y aurait du monde pour se moquer d’un nain, et qu’il se ferait un plaisir de se venger après s’être transformé en créature monstrueuse! Son rôle n’est pas encore officiellement dévoilé, mais sa participation est reprise par de nombreux médias. Wait & see!

 

Ca devient sérieux du côté de la série Hawkeye! Outre Jeremy Renner qui reprendra son rôle d’archer, et la participation d’Hailee Steinfeld (toujours pas officialisée en tant que Kate Bishop), on a un ajout très intéressant, qui nous vient d’un film pas encore sorti! Ca peut spoiler un peu sur le fait que ce personnage survivra dans le film donc, alors à vous de voir si vous voulez en savoir davantage en lisant la suite ^^ Mais on apprend donc que Florence Pugh, alias Yelena Belova dans le futur (on espère…) Black Widow apparaîtra dans la série, ce qui pourrait fortement confirmer sa reprise du statut de Black Widow dans le MCU! On a également Vera Farmiga, connue pour ses chasses surnaturelles dans la saga Conjuring (au hasard, Conjuring 2 : le Cas Enfield ou La Nonne) et pour incarner la vilaine maman de Bates Motel. Elle jouera ici la mère de Kate Bishop, espérons en plus sympa…

 

Mais ce n’est pas tout, puisqu’on a 3 personnages supplémentaires, avec l’assassin appelé Clown, Swordsman (le mentor de Clint Barton), et Echo, qui a la particularité d’être sourde. Mais tout comme Le Maître de Corvée (que l’on verra dans Black Widow), elle a des réflexes photographiques, ce qui signifie qu’il lui suffit d’observer un mouvement pour pouvoir le reproduire. Pratique pour apprendre à combattre…

 

Je suis tombé sur une vidéo très intéressante (en 2 parties), qui parlera aux fans de l’Undertaker, je n’ai pas pu m’empêcher de vous la partager ^^ Je ne regarde pas les Broken Sessions de Steve Austin, mais un internaute, WFF – 100% Catch, a fait un condensé tout en traduisant en Français, et l’interview du Taker est franchement riche, avec notamment des éléments assez incroyables sur les coulisses de la WWE, de Shawn Michaels à la fameuse streak de Wrestlemania! C’est très court, émouvant et le Taker se dévoile avec pas mal d’humanité!

 

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The Last of Us Part II (2020)

Je m’étais pris une claque monumentale cet été en découvrant enfin The Last of Us, et après cette expérience éprouvante et immersive à souhait, je ne pouvais évidemment pas passer à côté de The Last of Us Part II ! J’ai donc replongé dans cet univers post-apocalyptique aux côtés d’Ellie et Joel, ayant été encore une fois très attentif aux critiques élogieuses sur cette séquelle !

On retrouve les héros du premier opus dans la ville de Jackson, où ils mènent une existence plus ou moins paisible, entre soirées dans le bar du centre et patrouilles à la périphérie de la ville pour surveiller les mouvements des zombies. Quelques années ont passé, et on sent une certaine tension entre Ellie et Joel. Ellie se rapproche également de Dina qu’elle a rencontré à Jackson. Ca commence donc tranquillement, avec la découverte d’une certaine routine quotidienne et d’une vie sociale presque normale. Mais on va curieusement bifurquer en incarnant une autre femme, Abby. Et c’est certainement là le point le plus problématique de ce titre selon moi…

The Last of Us nous permettait d’entrer dans la peau de Joel et Ellie avec une authenticité et une palette d’émotions parfaites, et on avait surtout envie de poursuivre l’exploration de leurs aventures. Ce qui sera fait, mais qui sera malheureusement entrecoupé de chapitres consacrés à cette nouvelle Abby… Un personnage qui a son importance d’une certaine manière, mais que je trouve nettement moins captivant que nos 2 héros… Cette volonté d’offrir un contrepoint à la vision du 1er jeu n’était pas à mon sens nécessaire, et j’aurais préféré poursuivre une linéarité consacrée à Ellie et Joel. C’est selon moi le gros point faible de The Last of Us Part II, qui lui fait perdre beaucoup d’implication…

Le jeu reste néanmoins correct, et va proposer des phases intéressantes, bien que pas mal d’entre elles soient des redites de ce qui avait été fait précédemment. On se balade à nouveau en pleine ville délabrée, en pleine nature, dans des environnements où le danger peut surgir à chaque instant… On enchaîne les chapitres sans s’ennuyer, grâce à une jouabilité exemplaire et un apport au niveau de l’atmosphère toujours aussi efficace. Mais on repense beaucoup au premier jeu, et on sent une déception par rapport à la perfection du premier… Naughty Dog nous livre un bon produit, mais qui est loin d’avoir un impact émotionnel aussi puissant, même s’ils tentent encore de jouer avec les paradoxes humains. Il y a toujours une justesse dans les relations, avec des situations compliquées à gérer et qui vont encore une fois questionner les notions de Bien et de Mal. Mais le personnage d’Abby me paraît trop froid et trop inintéressant pour pouvoir rivaliser avec Ellie et Joel, ne parvenant donc pas à m’impliquer à fond dans le jeu.

Il y a des séquences choquantes et originales comme dans le premier opus, mais elles semblent plus artificielles, étant là pour servir le récit mais ne bénéficiant pas d’un impact émotionnel maximal. On a l’impression de se retrouver dans une extension du premier titre mais avec des éléments manquants… Certaines parties vont vous faire vous arracher les cheveux, notamment avec quelques boss de fin de niveau bien hard! L’ensemble véhicule pas mal de stress et on soulignera encore une fois l’excellente tenue du travail graphique, qui permet de rendre tellement réel ce scénario de SF… Quoique aujourd’hui avec le Covid… ^^ Naughty Dog nous livre un titre qui embraye sur un premier opus magistral, et qui selon moi n’atteint pas les attentes suscitées par son aîné. The Last of Us Part II reste une belle aventure, aux environnements soignés et à l’atmosphère bien sombre, mais il aurait gagné à être plus recentré sur les personnages que l’on adore!

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Le clip de la semaine : L’Histoire racontée par des Chaussettes 4

L’Histoire racontée par des Chaussettes, ça va pas nous rajeunir puisque j’en parlais déjà il y a 6 ans! Ici, lààà, et làààààà. D’excellents petits sketches fait main qui revisitent l’histoire donc, avec un humour bien absurde et et de magnifiques chaussettes. Je vous laisse revenir sur l’invention des toilettes par 2 compères préhistoriques!

 

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N’écoute pas (Ángel Gómez Hernández, 2020)

Le catalogue Netflix propose régulièrement des nouveautés horrifiques, et parmi les innombrables titres inondant la plateforme au N rouge, nombreux sont ceux à ne pas mériter le détour. Mais on y décèle régulièrement quelques oeuvres au-dessus du lot, comme c’était le cas avec Wounds ou La Plateforme. Netflix a également la particularité de s’intéresser à des cinémas provenant de différentes nationalités, et met une fois encore en avant un film espagnol, qui est la première oeuvre du jeune Ángel Gómez Hernández. N’écoute pas (dont le titre français lorgne clairement du côté du British Ne te retourne pas) permet de retrouver une sensibilité ibérique à un niveau très intéressant, le metteur en scène maniant un certain classicisme tout en le mêlant à une modernité salvatrice.

Daniel, sa femme Sara et leur fils Eric emménagent dans une vaste demeure située en-dehors de la ville, et qu’ils souhaitent retaper avant de la revendre. Dès leur arrivée, le petit garçon de 9 ans va avoir un comportement étrange, prétendant entendre des voix à travers son talkie-walkie (le film se nomme Voces en version originale). Il va rapidement être de plus en plus effrayé par ce qu’il ressent dans cette maison, et ses parents se retrouvent démunis face à son attitude. Tout commence de manière relativement classique, avec une ghost story où l’enfant se révèle le catalyseur le plus aisé pour les mystérieuses présences. Sauf qu’Ángel Gómez Hernández va se servir de ce schéma typique pour nous emmener vers des bifurcations bienvenues, qui permettent de redonner un coup de fouet au genre. Ángel Gómez Hernández va donc osciller entre un savoir-faire hérité de tout un pan historique du cinéma d’horreur, et quelques évolutions permettant de moderniser l’ensemble.

On pense tomber dans des pièges vus et revus au gré des décennies, mais le réalisateur joue avec nos connaissances et nos sensations pour effectuer de légers décalages, permettant la création d’un stress bien réel et d’une vraie bonne tension. On va avoir droit à des séquences que ne renierait pas le James Watkins de La Dame en Noir, avec toute la finesse d’une mise en scène immersive. On a évidemment droit à quelques jump scares, mais qui là encore, s’avèrent plutôt bien dosés. Hernández va ainsi rythmer son oeuvre en immisçant une peur bien réelle et pourtant intangible, dans une veine Conjuring plus flippante que chez James Wan. Le choix de faire intervenir de nouveaux protagonistes est là encore intéressant, car elle va redonner une dynamique différente du début, tout en maintenant le cap du récit. On va assister à une chasse aux fantômes où les technologies permettent de véhiculer de bonnes doses de stress!

Ca fait bien plaisir de retrouver le cinéma espagnol à ce niveau, avec cette oeuvre qui ne cherche pas forcément à révolutionner le genre, mais qui parvient à y apporter un niveau sensitif des plus intéressants. En jouant sur l’angoisse provoqué par des sons indistincts, mais également par un travail sur les jeux d’ombre et sur la clarté des lieux, Hernández nous balade dans cette vieille demeure avec une réelle maîtrise de son sujet, et va encore le développer en jouant avec l’Histoire de manière plus générale. On retrouve des thématiques inhérentes à l’Espagne, qui permettent de donner davantage de crédit au récit. Il est souvent difficile de clôturer un film d’horreur, mais sur ce point encore, Hernández s’en tire vraiment bien, offrant une belle continuité à cette histoire flippante. Le jeune Lucas Blas est très doué, Rodolpho Sancho qui joue le père également, et les autres acteurs sont tout aussi investis! C’est assez marrant, mais l’actrice jouant la mère est une sorte de Rene Russo, tandis que celle jouant Ruth est un clone de Noomi Rapace ^^

Ángel Gómez Hernández va jouer avec la temporalité de ses séquences, afin d’optimiser leur impact et leur puissance émotionnelle. Personne n’est à l’abri de la mystérieuse présence rôdant dans cette maison, et les diverses manifestations permettent de belles expérimentations sensitives! Le travail sur la profondeur de champ, sur les focales, sur les ajustements sonores… Rien n’est laissé au hasard, et la précision du travail d’Hernández fait plaisir à découvrir! Ca fait du bien de trouver un film d’horreur capable de filer des frissons, et pas juste le temps d’une porte qui claque. Ici, on a un maintien de la tension effectué avec soin, et la chair de poule s’installe durablement!

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Les news de la semaine : Bienvenue dans la jungle

Difficile de faire pire que le passage de Shane Black sur la saga, avec son The Predator qui constituait un pétard mouillé des plus déceptifs… Alors quand on apprend qu’un 5ème opus est envisagé du côté de l’ex-Fox (puisque leur catalogue appartient désormais à Disney), il y a de quoi au pire stresser, au mieux s’en foutre royalement… Sauf qu’un indicateur pourrait s’avérer déterminant dans cette énième tentative de ressusciter le mythe, j’ai nommé Dan Trachtenberg.

Si son 10 Cloverfield Lane n’était pas aussi prenant que ce à quoi je m’attendais, le metteur en scène nous avait démontré un sacré savoir-faire dans une poignée de courts bien captivants, dont vous retrouverez différents liens par ici! Il est spécialisé dans la SF, et on va espérer une nouvelle fois que notre extraterrestre rasta préféré retrouve enfin de sa superbe! Bon, l’annonce du projet ayant fuité, Trachtenberg l’a un peu en travers de la gorge : « C’était censé être une surprise. Ça fait maintenant près de 4 ans qu’on travaille dessus. Je suis vraiment triste que ce qu’on avait prévu pour l’annonce de ce film tombe à l’eau. C’est une déception. Mais bon… Youpi ! » (source : Ecran Large).

Mais les 1ères infos ont laissé filtrer un retour aux sources en mode girl power, avec une amérindienne décidant de traquer la vilaine bébête, dans un mix improbable entre Sonny Landham et Elpidia Carrillo du premier Predator… On attend prudemment de voir de quoi il retourne… En espérant que la franchise ne soit pas à nouveau massacrée, en mode féminisme hollywoodien cette fois… Tiens, un peu à la Terminator : Dark Fate

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