Haute Sécurité (John Flynn, 1989)

Sylvester Stallone est en pleine période de gloire, il vient d’enchaîner Cobra, Le Bras de Fer et Rambo III, et va participer sous la direction de John Flynn à un classique du film de prison, Haute Sécurité. Frank Leone est un prisonnier modèle dans une prison tranquille. Mais tout va changer la nuit où il va être brutalement transféré dans la prison dirigée par le directeur Drumgoole, un homme qui ne lui a pas pardonné sa précédente évasion. Drumgoole va tout faire pour briser Leone, piégé dans un environnement malsain et dangereux.

 

Le film de prison, c’est comme une comédie romantique, en un peu plus violent: vous avez un cahier des charges à respecter, avec des passages obligés; ici, Leone est un homme simple et calme qui aspire à rouvrir le garage de son paternel et à couler des jours heureux avec sa compagne. Mais il va découvrir toute la cruauté de la prison de Drumgoole (vicieusement interprété par Donald Sutherland!) et va devoir puiser en lui toutes les ressources pour s’en sortir. Les humiliations, les blessures physiques et les privations vont devenir son lot quotidien, et Leone va tenter de tenir le coup pour ne pas plier. Il va se retrouver confronté au caïd de la prison, Chink Weber, interprété par Sonny Landham (qui aidait le major Dutch à dézinguer du Predator dans le film de McT). Sonny Landham est le bad guy, et il joue vraiment bien cette pourriture manipulée par le directeur. Mais Leone va pouvoir compter sur des alliés, avec Dallas (Tom Sizemore), Eclipse (Frank McRae, qui jouait le boss geulard de Schwarzie dans Last Action Hero!) ou encore Base (Larry Romano).

Leone va tenter de survivre et de trouver des occasions de passer du bon temps, comme lorsqu’il va retaper la vieille Mustang dans l’atelier avec l’aide de ses compagnons de cellule. Haute Sécurité va offrir des moments de répit à ces hommes, qui cherchent un but à atteindre afin de profiter du temps qu’ils passent ici. Mais ces buts sont leur point faible, que Drumgoole va s’évertuer à détruire. Il cherche à ôter tout espoir à Leone, et à le briser physiquement et mentalement. John Flynn maîtrise vraiment bien le rythme de son récit, et parvient à mettre en scène un film crédible et prenant. On est dans le bon côté des 80’s, avec une violence légitime et un récit de survie très bien construit.

Stallone propose un personnage qui n’est pas si éloigné de son Rocky, avec son humour naïf et sa gentillesse. Mais l’on sent la colère contenue, et les multiples humiliations le marquent progressivement, jusqu’à ce qu’il libère toute cette haine accumulée. C’est cet aspect qui est très intéressant dans le film, car on sait qu’il devra réagir tôt ou tard, et cette gradation s’avère réaliste et prenante. Haute Sécurité est indéniablement un classique du film d’action des années 80, rythmé par la musique si reconnaissable de Bill Conti, qui officiait déjà sur la saga Rocky.

Et le petit plus, ce sont les apparitions de Danny Trejo au détour de 2-3 plans, alors qu’il n’était pas encore le génial Machete!

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2 réponses à Haute Sécurité (John Flynn, 1989)

  1. Zirko dit :

    Je me rappelle de ce film que j’ai vu il y a très longtemps.

    Il faudrait que je le revoie maintenant pour m’en faire une nouvelle idée.

  2. Wade Wilson dit :

    Vas-y gaiement, c’est du bon produit 80’s comme on en fait plus! 😉

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