Et de 8, déjà! Que le temps passe vite quand on roule à 200 à l’heure! Avec 8 films en 16 ans, les producteurs de chez Universal nous alignent un film quasiment tous les 2 ans depuis Fast and furious en 2001, qui nous conviait pour la première fois dans cet univers fait de belles cylindrées et de jolies bimbos. L’aspect tuning et intimiste aura duré le temps de 4 films (2 fast 2 furious en 2003, Fast & furious: Tokyo Drift en 2006, et Fast and furious 4 en 2009), avant que la saga prenne un tournant radical à partir de Fast & furious 5 (2011). On entrait alors dans une dimension de blockbuster bien testostéroné sur fond d’intrigue policière, avec l’ajout d’un certain Dwayne Johnson au casting! Fast & furious 6 (2013) nous livre le film le plus démentiel de la saga, avec son côté Expendables 2 – Unité spéciale complètement décérébré et jouissif! Fast & furious 7 (2015) est tristement célèbre pour être la dernière apparition de Paul Walker dans la saga…
Et voilà que déboule ce Fast & furious 8, qui a voulu encore une fois mettre la barre très haut en matière d’action, avec une bande-annonce que l’on peut tranquillement qualifier de furieuse. Il faut dire que la bande à Dominic Toretto a enchaîné les prouesses de film en film, un peu comme un certain Xander Cage qui se doit de nous offrir toujours plus d’action. Du coup, un metteur en scène comme F. Gary Gray est tout indiqué, lui qui a déjà tourné Un Homme à part avec Vin Diesel, ou Braquage à l’Italienne avec Charlize Theron et Jason Statham. Cette saga a su évoluer avec son temps, tout en nous offrant un spectacle calibré et sympathique. On n’est pas ici dans du cinéma qui va vous prendre aux tripes, mais dans un schéma de divertissement pur, dont les producteurs ont rapidement saisi tout le potentiel. Du coup, ils y ont investi de plus en plus de dollars, jusqu’à arriver à des chapitres dont la seule vocation est de tout faire exploser, et de bien le faire! A ce titre, Fast and furious 6 remporte sans conteste la 1ère place, avec un mélange d’action et d’humour carrément bien dosé, qui en fait un blockbuster à prendre au 48ème degré tout ce qu’il y a de plus fun!
Fast & furious 7 ne parvenait pas à retrouver toute la folie du 6, mais nous livrait une copie toutefois sympathique, dans laquelle une émotion sincère se dégageait avec le triste adieu à Paul Walker. Ce Fast & furious 8 reste lui aussi dans la lignée tranquille de la saga, avec un récit calibré, des interactions efficaces entre les personnages, tout en se permettant quelques ajustements. On est dans un film d’action qui fait du bruit et qui n’est pas avare en explosions, et dans lequel le scénariste Chris Morgan va tenter d’insuffler quelques surprises aux spectateurs. Il rédige les scripts de la saga depuis le 3ème opus, et sait comment gérer tout ce petit staff gravitant autour de Dom Toretto! Evidemment, il faut distiller quelques éléments perturbateurs pour faire revenir les spectateurs, et la bande-annonce a marqué le coup avec cette trahison annoncée dans la famille! Cet aspect permet de redonner un semblant de fraîcheur à toute une mythologie connue, et ça ne peut pas faire de mal. Sur fond de menace terroriste nucléaire, on va envoyer la fine équipe sauver le monde, encore une fois! Et c’est pour ça qu’on y retourne en tant que spectateur! 😉
Evidemment, les ficelles ne sont pas forcément très fines, mais la crédibilité n’est pas l’aspect principal de ce genre de films! On va donc suivre cette nouvelle aventure avec l’envie de connaître les raisons de cette trahison, et niveau casting, on va nous ressortir quelques bonnes vieilles trognes comme Jason Statham ou Kurt Russell! On a en plus une Charlize Theron en mode bad girl (quand même super stéréotypée), et un Kristofer Hivju dont le nom ne vous dira rien, mais quand vous verrez sa gueule, vous vous direz « Mais oui bordel c’est lui qui joue le boss des Sauvageons dans Game of Thrones! » Et oui, l’acteur norvégien incarnant Tormund joue ici un bad guy roux, évidemment! Vin Diesel fait du Vin Diesel, même si on préférera xXx: reactivated qui s’avère plus fun; Jason Statham se met en mode Parkour; Dwayne Johnson fait du Rock avec sa classe habituelle, et on se croirait vraiment dans G. I. Joe: Conspiration par moments! Les combats au corps-à-corps sont bien bourrins et abusés, tout comme les poursuites en voitures! Bref, avec Fast & furious 8, on est en terrain connu, et on apprécie le voyage en bagnole, en char ou en sous-marin (!) à sa juste valeur, celle d’un bon gros blockbuster qui ne se prend pas la tête et qui détend les neurones!