Patients (Grand Corps Malade, Mehdi Idir, 2016)

On connaissait Grand Corps Malade en tant que slameur, avec ses textes d’une très belle richesse. On découvre aujourd’hui une autre facette de l’artiste, devenu metteur en scène en adaptant son livre autobiographique Patients. Mehdi Idir est un ancien danseur de hip-hop, reconverti dans la mise en scène et à qui on doit notamment un documentaire sur les Wanted Posse, le 1er groupe de breakers français champions du monde de la discipline. Les deux hommes vont unir leurs talents pour donner vie à une oeuvre impressionnante par sa justesse, sa fraîcheur et sa vitalité!

Patients raconte l’histoire de Ben, qui suite à un accident, s’est retrouvé pendant 1 an dans un centre de rééducation. Avec des vertèbres déplacées, il se retrouve tétraplégique, et va devoir puiser dans ses ressources pour tenter de retrouver sa motricité. Un récit difficile et triste, mais qui va être animé d’une énergie positive tout au long du film! Grand Corps Malade rédige avec Fadette Drouard un scénario qui va se concentrer sur les notions de combativité, de persévérance et d’espoir, et ce film va brosser des portraits que l’on aurait pensé bien plus sombres avec ses protagonistes abîmés par la vie! Il y a un humour vif, une émotion d’une vraie justesse, et un sens dramatique d’une très belle intensité dans ce film, qui va nous faire découvrir un milieu dans lequel on a pas de prime abord très envie de plonger…

L’intro du film démontre toute l’aisance de mise en scène des 2 réalisateurs, en proposant un traitement qui rappelle le tragique Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo. Une vision en caméra subjective qui exprime d’emblée l’impossibilité de bouger et l’enfermement, mais qui grâce à un traitement des plus judicieux, va offrir des moments inattendus d’humour. C’est dans cet art de traiter très directement la réalité du handicap et de le saupoudrer d’humour que Grand Corps Malade et Mehdi Idir vont réaliser un film magnifique, qui va d’autant plus nous toucher directement au coeur! Il y a une précision réellement impressionnante dans la réalisation, les 2 auteurs parvenant à tirer parti de chaque recoin de ce lieu isolé pour en faire ressortir des émotions sincères. La scène où Ben, le personnage principal, sort enfin de sa chambre avec son fauteuil électrique, offre une bouffée d’air frais et un bonheur communicatif! Le tour de force de Patients est de parvenir à nous faire ressentir toutes les difficultés et les joies de ses protagonistes de manière viscérale, sans tomber à aucun moment dans le misérabilisme!

Patients est un film maniant l’humour avec une très grande adresse, et on va suivre Ben, ce jeune homme plein d’énergie et de volonté, qui va se faire des amis tout aussi cassés que lui. On va découvrir des personnalités bien tranchées, parfois bien perchées, et on va se rendre compte qu’avant même de les considérer comme des handicapés, on va connaître chaque personnage pour ce qu’il est réellement. Farid, Toussaint, Steve, Eddy, Samia… On va passer 1h40 en compagnie d’une bande de jeunes qui ont été stoppé net dans leur rythme de vie, et qui tentent de recoller les morceaux en se serrant les coudes, en s’engueulant, en se passant le sel… On rigole franchement durant tout le film, avec des scènes et des dialogues qui font mouche, le tout dans un phrasé de banlieue des plus réalistes.

Pablo Pauly (Lascars), Soufiane Guerrab (Banlieue 13: Ultimatum), Moussa Mansaly (Colt 45), Franck Falise (Dheepan), Rabat Nait Oufella (Grave, L’Ascension) sont d’une justesse impressionnante dans leur interprétation, et on va se marrer, s’énerver, souffrir et vivre avec eux à travers ce film à la beauté touchante! Nailia Harzoune va apporter sa sensibilité féminine dans ce microcosme masculin, et l’excellente actrice que l’on a pu voir dans Made in France ou Chouf va créer d’autres sentiments, eux aussi très touchants. L’histoire d’amour naissante va être traitée avec une très belle sensibilité dans son écriture, dans son jeu et dans sa mise en scène! La scène du couloir est à ce titre très émouvante! Yannick Renier (Welcome) va lui aussi être très touchant dans son rôle de kiné, toujours là pour motiver Ben à progresser. La relation entre les 2 hommes est faite d’un vrai respect, là encore saupoudré d’un très bel humour!

Patients est une oeuvre totalement réussie, une superbe bouffée d’air frais dans le paysage cinématographique français, offrant une vision sincère, touchante et drôle sur ces êtres laissés pour compte et qui se battent sans cesse pour se relever. Le film traite du temps, qui s’étire interminablement dans ce lieu, de l’amour, de l’amitié et de l’humour, dans un superbe mélange qui fonctionne merveilleusement bien!

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Marvel Universe 7: Retour de Flamme

Je connais Sam Alexander à travers les pages de la série All-new all-different Avengers, et je découvre aujourd’hui ses aventures en solo grâce à ce Marvel Universe 7, qui propose les épisodes 7 à 11 de sa (mini) série régulière (qui se termine donc ici). Sam fait partie de toute cette vague de super-héros adolescents que Marvel a développé ces dernières années, et qui sont de nouvelles itérations de personnages existants. Il endosse un costume déjà connu, et devient la dernière incarnation de Nova.

A travers ses héros ados, Marvel entend attirer de nouveaux jeunes lecteurs qui pourraient s’identifier à des personnages de leur âge, et ayant les mêmes préoccupations qu’eux. En tant qu’adulte, la série fonctionne également très bien, grâce à une écriture soignée signée Sean Ryan, que je n’avais pas encore croisé. La notion familiale est très présente dans ce comics, avec un Sam Alexander tiraillé entre son sens du devoir et sa culpabilité à l’idée de faire angoisser sa mère et sa soeur, qui s’inquiètent constamment pour lui. Elles connaissent toutes deux ses pouvoirs, et il doit du haut de ses 15 ans composer avec tout ce que cela engendre. Sean Ryan applique donc une recette Marvel connue depuis les tout débuts, avec l’aspect réaliste de la vie des héros qui peut être un frein à leur volonté de faire le bien. Et il le fait avec soin, donnant au lecteur une vraie envie de suivre l’évolution de cette petite famille.

Il n’oublie pas pour autant les aspects cosmiques et spectaculaires, qui sont indissociables du pouvoir incroyable de Nova. Le jeune garçon est en effet capable de se rendre de sa petite chambre à une planète lointaine en quelques secondes, et on passe donc rapidement d’un environnement connu à un univers bien différent. Mais Sam participe également à Civil War II, ce qui va lui permettre de rencontrer un personnage que je n’avais pas revu depuis un moment, le Captain! Cet ex-membre de la géniale équipe Nextwave est un super-héros un brin looser, qui manie efficacement le cynisme et la choppe de bière. Leur rencontre est à la fois drôle et touchante, et je ne pensais pas que les conseils du Captain s’avéreraient finalement pertinents! Mais sa vision pessimiste du super-héros et sa discussion avec le jeune Nova est finalement intéressante! Et en même temps, ils en profitent pour dégommer un monstre qui attaque New York…

Filiation toujours, avec la recherche du père, qui prend une tournure étrange et triste. Sam croyait avoir retrouvé son père, mais il s’agissait en fait d’un clone. Mais Sam et ce clone se sont liés d’une amitié qui semble tisser des liens père-fils, et ce concept s’avère finalement lui aussi intéressant, tout en posant la question de ce qui fait l’humanité d’un être. Vivant ou artificiel, la différence est-elle importante pour caractériser une personne? Pour un comics destiné à la base à ramener de jeunes lecteurs, Sean Ryan signe un scénario dense et prenant, qui va brasser des thèmes à la fois universels et touchants. La fin avec le Worldmind va encore intensifier la complexité du propos, avec une discussion quasi-philosophique entre Sam et une entité qui gère les Nova. C’est traité avec une très belle précision, et ça va enclencher sur une fin surprenante.

Et en plus de tout ça, les dessinateurs RB Silva et Cory Smith assurent de belle manière leur partie graphique, achevant de faire de ce comics un très beau moment de lecture. Tiens, y a même un Deadpool au détour d’une case! Et quand on voit la sublime couverture signée Humberto Ramos (tout en haut!), on ne peut que plonger!

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Les news de la semaine: Silent War

Après l’annonce fracassante d’Iwan Rheon dans la peau de Maximus, la série Inhumans annonce le rôle principal, celui de Flèche noire! C’est l’acteur Anson Mount qui aura la lourde tâche d’incarner le souverain d’Attilan, dont le pouvoir vocal est tel qu’il doit s’empêcher de parler, le moindre murmure pouvant provoquer un cataclysme! On a pu voir Anson Mount dans All the Boys love Mandy Lane en 2006, et la série Hell on Wheels: l’Enfer de l’Ouest de 2011 à 2016.

 

Et il ne restera pas longtemps seul, puisque sa compagne Médusa a également trouvé son interprète cette semaine! Il s’agit de la Canadienne Serinda Swan, aperçue brièvement dans le sublime Tron: l’Héritage ou encore dans le sympathique The Baytown Outlaws. Elle interprétera la rousse flamboyante, capable de contrôler sa chevelure de manière très efficace!

 

Et le casting du show de Scott Buck s’agrandit toujours, puisque on apprend aussi que Ken Leung interprétera Karnak! Il s’agit d’un Inhumain très important, qui outre le fait d’être le cousin de Flèche noire, est également son plus proche conseiller. Sa capacité à détecter les failles, tant humaines que structurelles, est un atout majeur pour sa communauté. On a vu Ken Leung dans Inside Man – l’Homme de l’Intérieur, X-Men: l’Affrontement final (où il jouait le mutant Kid Omega!), ou encore dans Lost – les Disparus. Bon, j’ai hâte de savoir qui va jouer Gueule d’Or maintenant!

 

La Fox n’est pas en reste côté annonces casting! L’Untitled X-Men Project de Matt Nix continue de se dévoiler, et après les annonces de Blair Redford et Jamie Chung (dans le rôle de Blink), on apprend que Stephen Moyer (True Blood) sera aussi de la partie, ainsi que Sean Teale (Skins). Moyer incarnera un procureur et père de famille, il sera donc l’un des personnages principaux. Teale quant à lui, jouera le mutant Eclipse, capable de maîtriser les photons. Ce nom évoque une version alternative de Solar, un mutant croisé lors d’X-Men: Days of future Past. Même si son nom civil est Marcos Diaz, on devrait probablement bien avoir affaire à une itération de Roberto Da Costa, que l’on peut voir actuellement dans les pages de la série New Avengers, en tant que boss de l’A.I.M.!

 

Et ce n’est pas tout, puisque Amy Acker rejoint aussi la série X-Men! Angel, La Cabane dans les Bois, Person of interest… Et même un épisode de Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D. pour l’actrice, qui incarnera la mère des deux enfants qui découvrent leurs pouvoirs dans la série. Et les enfants, me direz-vous? Et bien nous aurons Percy Hynes White qui jouera le fils, dont on ne sait pas s’il sera un mutant connu; et nous aurons Emma Dumont qui jouera… Polaris! Vous savez, une certaine fille qui contrôle le magnétisme, comme son père dans les comics… Bon, à voir si son histoire sera réinterprétée, mais voir Lorna Dane à l’écran, ça va le faire!

 

On savait que Logan serait le dernier tour de piste d’Hugh Jackman dans la peau de Wolverine, après 17 ans de bons et loyaux services. Aujourd’hui, on apprend également que Patrick Stewart tire sa révérence, en disant adieu au personnage de Charles Xavier. L’acteur britannique aura lui aussi passé une belle partie de sa vie avec ce personnage, puisque il avait également commencé dans le X-Men de Bryan Singer. Stewart a fait une très belle déclaration à ce sujet, et on ne peut que respecter son choix (source Comicsblog):

« Il y a une semaine de cela, le vendredi soir au festival de Berlin, nous avons tout les trois (Hugh Jackman et James Mangold) vu le film, et il m’a touché, beaucoup plus que la première fois où je l’ai vu. Peut-être parce que j’étais en compagnie de ces messieurs […] Mais à la fin du film, et alors que le générique défilait, j’ai eu le temps de réfléchir à tout ça, et je me suis rendu compte qu’il n’y aurait jamais une manière aussi parfaite, puissante et jolie que de dire ‘au revoir’ (en français dans le texte) à Charles Xavier que ce film. Donc je l’ai dit à Hugh ce soir là : ‘pour moi aussi c’est terminé. C’est la fin.’ « 

 

Ce 25 février est une triste date, avec le décès de l’acteur Bill Paxton, suite à des complications après une opération cardiaque. Il avait 61 ans. Paxton avait commencé sa carrière en tant que décorateur, dans les productions d’un certain Roger Corman! Il occupera ce poste de 1974 à 1981. Il entame en toute logique sa carrière d’acteur chez le même Corman en 1975, dans le film Crazy Mama de Jonathan Demme. En 1981, il joue dans Les Bleus d’Ivan Reitman, en 1984, il se fait dégommer par Arnold Schwarzenegger dans Terminator. C’est sa première collaboration avec James Cameron, et les deux hommes deviendront amis; il recroise brièvement Arnold dans Commando en 1985, retrouve Cameron sur Aliens – le Retour en 1986; on le revoit dans Predator 2 en 1990, True Lies – le Caméléon en 1994, Apollo 13, Twister, Titanic… Et plus récemment Edge of Tomorrow ou Night Call.

 

Il a également livré 2 films en tant que metteur en scène, Emprise en 2001, et Un Parcours de Légende en 2005. Il a également tâté de la télévision avec la saison 1 de Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D., ou la toute récente Training Day. Bill Paxton est un second rôle parmi les plus solides d’Hollywood, et sa présence manquera dans cette industrie…

 

Et pour terminer sur une note plus positive, voici une vidéo prouvant que The Rock est le plus fort! 😉

 

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Le clip de la semaine: Teacup Monster – It doesn’t end tonight

Quand on se prend une baffe, normalement on réplique. Mais quand elle est musicale, comme celle que je me suis prise samedi dernier au Noumatrouff de Mulhouse, on tent forcément l’autre joue. Teacup Monster, ou comment faire du rock qui claque!!!

 

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Logan (James Mangold, 2017)

17 ans que Hugh Jackman se promène dans la défroque de Logan. 17 années qui ont alterné le bon, l’excellent, le très mauvais aussi… C’est en 2000 que tout commence, sous l’impulsion du passionné Bryan Singer, qui est à l’origine de toute cette vague super-héroïque qui déferlera par la suite. Son X-Men donne le ton, et permet à l’acteur australien de se faire un nom en campant le mutant canadien. Jackman reprendra le rôle dans X-Men 2, X-Men: l’Affrontement final, X-Men Origins: Wolverine, X-Men: le Commencement, Wolverine: le Combat de l’Immortel, X-Men: Days of future Past, X-Men: Apocalypse, et enfin, ce Logan. Pour James Mangold (qui si on analyse son nom, contient quand même un bel anagramme d’Old Man Logan!!! ;-), il s’agit de son 2ème film sur la franchise, après Wolverine: le Combat de l’Immortel. Et c’est clairement le film qui rend le plus hommage au personnage!

Pour commencer, il faut rappeler que la fameuse timeline hyper complexe de la Fox (voir le dossier ici) fait que ce film se déroule encore une fois dans une autre époque. On est en 2029, dans un futur proche où les mutants ont morflé… Logan est usé, fatigué, et inspiré par le comics Old Man Logan de Mark Millar et Steve McNiven. Ce choix audacieux est tout simplement génial, offrant une possibilité d’écrire un récit crépusculaire et d’une très belle densité émotionnelle. Pour les puristes donc, ce film propose un futur hypothétique, par rapport aux films X-Men contemporains. Mais cette question n’a finalement que peu d’importance, au vu des qualités juste exceptionnelles du métrage, qui allie un scénario très inspiré, une mise en scène captivante et des acteurs qui se transcendent! Logan est un pur chef-d’oeuvre dans le genre comic book movie, puisant sa force dans ces vieilles histoires en papier, et leur rendant un très bel hommage.

Hugn Jackman tire sa révérence avec cette ultime interprétation, et on sent tout ce qu’il a partagé avec le personnage au fil de ces années. Wolverine est devenu une seconde nature, et le voir cassé, affaibli, tant physiquement que moralement, ça remue. Le personnage gagne en épaisseur dans cette version beaucoup plus tragique, et s’inscrit parfaitement dans une histoire qui est elle aussi d’une très belle densité. Le poids du passé alourdit la conscience de Logan, qui tente depuis toujours de survivre comme il peut… Dans un monde qui a encore davantage perdu son sens, il avance au jugé, sans trop savoir quel espoir garder… Il a conservé un lien complexe avec le Professeur Xavier, incarné par un Patrick Stewart surprenant! Mais tout va basculer quand la jeune Laura va faire son apparition…

Et là, la surprise est de taille! La jeune Dafne Keen, après seulement 7 épisodes de la série The Refugees, joue dans son premier film! Et quand on voit l’aisance avec laquelle elle s’empare du rôle, il y a de quoi être totalement bluffé! Cette gamine est juste géniale, et elle offre une prestation incroyable dans le rôle de cette jeune fille au caractère bien trempé! C’est simple, du haut de ses 12 ans, elle vole même la vedette à Hugh Jackman, et donne une complexité étonnante à Laura! La densité émotionnelle qu’offre son personnage, avec la relation qui s’instaure entre elle et Logan, donne au film une dimension que la saga X-Men n’avait pas encore explorée. L’aspect filial est traité avec une sensibilité impressionnante, et sans verser dans le pathos. Le côté solitaire de chacun des personnages va se retrouver confronté à un besoin de s’entraider, ce qui créera des questionnements intérieurs importants.

Boyd Holbrook livre également une très belle prestation en incarnant le chef des Reavers, et contribue à perpétuer cette violence bien frontale qui caractérise le film. Ca fait vraiment plaisir de voir enfin Wolverine se servir de ses griffes d’une manière qui ferait presque blêmir Freddy Krueger! Ca charcle sévère, et l’aspect graphique est franchement impressionnant! L’interdiction aux moins de 12 ans s’en trouve justifiée…  Logan est un road-movie aux relents westerniens, aux antipodes de tout ce qui a été fait jusqu’à présent dans la saga X-Men. Le traitement instauré par James Mangold est salvateur, et démontre qu’il est toujours possible de surprendre et de raconter une histoire qui va droit au coeur. Logan est violent, cru, et nous offre des émotions brutes et entières. La classification R (interdit aux moins de 12 chez nous) qui n’a été possible que grâce au succès de Deadpool, lui aussi classé R, est une bénédiction pour ce film, dans lequel Mangold peut exprimer totalement ses idées. La sauvagerie n’a rien de gratuit, les enfants n’échappent pas à la violence, et de ce chaos darwinien naît une certaine beauté fragile. Laura, du haut de son jeune âge, a déjà une conscience profonde du Mal, et le basculement entre sa dureté presque adulte et la naïveté de son âge en fait un personage passionnant.

La Fox offre de très belles interprétations à ses mutants cette année, entre un Legion télévisuel qui est juste démentiel, et un Logan qui est un chant du cygne tout simplement sublime!!!

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