Le clip de la semaine : Cut Chemist feat Laura Darlington – Home away from Home

Non, il ne s’agit pas du titre du dernier film Spider-Man, mais celui d’une collaboration très intéressante entre Cut Chemist et Laura Darlington. Cut Chemist est un DJ et producteur américain ayant débuté avec Unity Committee, groupe qui deviendra célèbre sous le nom de Jurassic Five. Laura Darlington est une artiste et musicienne américaine, ayant exposé ses oeuvres à travers le monde et qui a collaboré avec le DJ sur ce très beau morceau électro, sublimé par la mise en scène inspirée de Govind Rae!

 

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Those who wish me dead (Taylor Sheridan, 2021)

Ce film fait partie des nombreux sacrifiés ayant vu leur sortie au cinéma repoussée puis carrément annulée, et il se retrouve aujourd’hui simplement balancé sur la toile… C’est bien dommage car il aurait mérité une diffusion moins discrète, cette adaptation de roman s’avérant plutôt intéressante, et bénéficiant d’un casting prestigieux! Angelina Jolie, Aiden Gillen, Nicholas Hoult, Jon Bernthal… On a droit à une poignée d’acteurs talentueux, qui se mettent au service d’une histoire prenante, et le résultat s’avère réussi!

Michael Koryta adapte son propre roman avec Charles Leavitt et Taylor Sheridan, ce dernier portant le script à l’écran. On a une multitude de personnages dont on ne va pas comprendre immédiatement les liens, mais l’emballement des événements va permettre des croisements plus ou moins dangereux entre chacun. Tout démarre avec un duo de tueurs complémentaire, incarné par Aiden Gillen et Nicholas Hoult. Gillen joue le mentor tandis qu’Hoult est le suiveur, et ils jouent leurs personnages avec beaucoup de réalisme jusque dans les moindres détails. Vous connaissez forcément Aiden Gillen si vous avez regardé Game of Thrones, puisqu’il incarnait le versatile Littlefinger! Et si vous avez vu la saga X-Men, vous reconnaîtrez les traits de Nicholas Hoult sous la fourrure bleue du Fauve (la version jeune)! La manière dont ils gèrent leurs affaires est plutôt habile, et ils tentent de laisser le moins de place possible aux impondérables, et on sent nettement ce professionnalisme à l’oeuvre.

Angelina Jolie campe une femme au comportement auto-destructeur, membre d’une unité de pompiers d’élite, intervenant en parachute sur les immenses brasiers pouvant sévir dans le Montana. Elle gère difficilement un trauma vécu l’année précédente, et va se retrouver dans une situation qui l’aidera peut-être à tourner la page… Elle offre une composition intéressante et émotive, et donne vie à un personnage torturé avec beaucoup d’empathie. Jon Bernthal joue le shérif local, et il est bien plus respectueux du calme sur la voie publique que dans son rôle de Frank Castle dans The Punisher! ^^ Il apporte comme à son habitude une densité palpable à son personnage, et ça fait réellement plaisir de le revoir! Mais finalement, ils se font tous voler la vedette par Finn Little, acteur australien de 14 ans qui campe Connor, un ado pris dans un engrenage infernal et qui tente d’échapper aux 2 tueurs lancés à ses trousses. Il développe un jeu réellement captivant, dans lequel on sent le combat intérieur permanent pour savoir s’il doit se laisser aller à ses émotions ou non. Ses dialogues avec Angelina Jolie prouvent à quel point il est talentueux, du haut de son jeune âge!

Those who wish me dead va prendre place dans les immensités forestières du Montana, et la caméra de Taylor Sheridan va mettre en valeur ces paysages majestueux, tout en démontrant la force destructrice fascinante des flammes lors des incendies… Tous ces personnages vont tenter de suivre leur mission ou simplement de survivre dans cet environnement sauvage, et on va assister à certaines séquences bien percutantes, comme lors de quelques gunfights inattendus. Il y a un mélange de calme et de tension sous-jacente permanente, qui démontre le savoir-faire de Sheridan en matière de mise en scène, et il va optimiser ces décors naturels pour donner un très beau relief à sa visualisation de ce récit. Les plans sur la tour de garde donnent par exemple un très beau rendu, et on sent une réelle volonté de lier ce récit prenant à toute la nature dans laquelle il se déroule.

Ce thriller va réellement mettre l’accent sur ses personnages, en proposant une analyse du mode de fonctionnement de chacun, et en s’intéressant également à la construction des liens entre ces protagonistes. C’est plutôt intéressant de voir comment le tueur interprété par Aiden Gillen tente de manipuler ses victimes lors de certains dialogues, mais il va parfois tomber sur des gens coriaces… Et il y a quelques séquences de violence soudaine qui s’avèrent surprenantes, et qui sont surtout bien maîtrisées.

Those who wish me dead est une bonne petite surprise, qui ne va pas révolutionner le genre, mais qui est traitée avec un vrai sens de la profondeur, tant dans l’écriture des personnages que dans la mise en scène, et ça fait plaisir de sentir une telle implication. Et il permet de découvrir un excellent acteur, qui a un bel avenir devant lui!

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Les news de la semaine : John Wick 4ever

La saga bourrine se poursuit tranquillement, et atteindra bientôt son 4ème opus! Si les suites n’arrivaient pas à la cheville du séminal John Wick, on a toujours le droit d’espérer une hausse de niveau, et ce John Wick : Chapter 4 fait une belle tentative en engageant un artiste martial renommé, Donnie Yen!!! L’acteur chinois est célèbre pour son interprétation du rôle de Ip Man dans… Ip Man et ses suites, et y fait preuve de très belles aptitudes physiques! Il interprétera un ami de John, et comme les ennemis de mes amis sont mes ennemis, il devrait en profiter pour l’aider à base de quelques tatanes bien envoyées. John Wick : Chapter 4 n’est prévu que pour le 25 mai 2022, donc il va falloir faire preuve d’un peu de patience encore…

 

La série d’animation What If…? débarquera bien au mois d’août, même si on n’a pas encore la date précise. Ce concept visant à revisiter le MCU avec chaque épisode présentant un pan de son histoire légèrement différent de ce qui s’est déroulé lors des 23 films Marvel a de quoi attiser la curiosité, avec par exemple ce qui se serait passé si Peggy Carter avait eu le sérum du Super-Soldat!

 

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Le Somnambuliste saison 1 (2021)

Bienvenue à Westheim, charmant village alsacien situé sur la Route des Vins, qui a tout pour être une paisible petite bourgade sans histoire. Mais d’étranges événements vont s’y dérouler, et ce paysage de carte postale va devenir un territoire bien plus dangereux qu’on ne pourrait le croire… Quel est le rapport avec Simon, ce trentenaire retourné vivre chez sa mère, et qui semble incapable de reprendre son envol? Coincé entre un job sans avenir et une chambre d’adolescent, Simon est en proie à des crises de somnambulisme qui vont lui causer de plus en plus de problèmes…

Le patelin de Westheim existe-t-il vraiment? Je vous laisse faire vos propres recherches 😉 Le parti-pris du réalisateur Jérémy Strohm est de brouiller de plus en plus les pistes au fil de l’avancée de ce récit étrange et envoûtant, qui va peu à peu voir l’imaginaire déborder sur la réalité de la vie de Simon. Cette délicate construction est traitée avec une sensibilité étonnante et une réelle maîtrise de la part du cinéaste strasbourgeois, qui nous agrippe avec ce scénario aux relents surréalistes, et qui ne nous lâchera plus jusqu’à une conclusion qui aime à conserver quelques mystères… Avec Le Somnambuliste, Jérémy Strohm nous livre une oeuvre très inspirée et finalement très addictive, alors que le format s’avère relativement court! Il s’agit en effet d’une web-série composée de 6 épisodes d’une durée comprise entre 12 à 14 minutes chacun, pour un total d’environ 1h15!

Et en si peu de temps, Jérémy Strohm parvient à donner une dimension palpable aux lieux traversés et aux personnages croisés, grâce à un scénario écrit à 4 mains d’une très belle finesse. Strohm l’a rédigé avec Thomas Desenne, et les 2 hommes sont parvenus à donner vie à des personnages forts, qui ne vont pas tous briller avec le même éclat mais qui possèdent pour la plupart une vraie densité. On pense par exemple à l’amie Jaimie, qui va s’avérer bouleversante lors d’un monologue très intime… On sent que la patte du réel s’est immiscée dans cette fiction, fiction qui va se faire court-circuiter par les débordements imaginaires de Simon… Je vous ai parlé des problèmes de Simon au fait??

Simon est somnambule, et c’est assez fâcheux, car il se réveille en pleine nuit dans des endroits assez improbables… Comme par exemple dans le trou fraîchement creusé d’une tombe!!! Autant dire que ses réveils sont violents, et au fil de ses nuits agitées, il va devoir composer avec des environnements et des situations de plus en plus… Comment dire… Compliquées… On sent que sa raison est mise à rude erreur et que ses nerfs risquent bien de finir par lâcher… L’acteur belge Gilles Vandeweerd est franchement excellent dans ce rôle difficile, et il va faire évoluer Simon de simple adulescent un peu loufoque à un personnage véritablement torturé, et la gestion de tout le panel émotionnel qui va avec est impressionnante! On a pu l’apercevoir dans La Confession de Nicolas Boukhrief, ou dernièrement dans The Hunted, et il mérite clairement des premiers rôles! A ses côtés, Nathalie Charade joue sa mère avec beaucoup de conviction et de tendresse, Marion Morel campe efficacement une jeune recrue de la police locale bien déterminée à éclaircir les mystères planant sur le village, Holly-Rose Clegg joue donc la pétillante Jaimie, et que dire d’Albert Goldberg dans le rôle de l’inspecteur Meyer? Je vous laisse découvrir vous-même la référence ^^

La comparaison risque de vous mettre sur une fausse piste, mais je trouve qu’il s’en dégage pourtant des airs de Twin Peaks. Voilà c’est dit, mais ne vous attendez pas à Laura Palmer ou à l’agent Dale Cooper, on est ici dans une atmosphère et des enjeux très différents, mais il y a quelque chose dans le traitement et la structure qui font penser que Jérémy Strohm pourrait bien être fan du chef-d’oeuvre de David Lynch. C’est dans la subtilité d’écriture, avec ce maniement entre le réel et l’imaginaire, ainsi que dans certains choix de cadrages, que l’on décèle cette part profonde d’un auteur qui a bien envie de creuser sous la surface de la petite commune qu’il met en scène… Cette comparaison est purement personnelle, et ne doit pas vous inciter à attendre une série dans le même esprit que celle de Lynch, mais je l’ai faite afin de souligner l’originalité du propos de Strohm et la manière qu’il a de s’approprier les éléments de sa propre fiction. La façon qu’il a d’aborder la réalité du terroir et de la mêler avec des éléments absurdes et semi-oniriques va s’avérer déroutante et captivante!

Parce que mine de rien, ça commence de manière tellement absurde qu’on se dit que ça va être une vraie comédie, et les effluves dramatiques venant se poser tranquillement sur l’ensemble vont faire osciller l’intrigue, qui va gagner en profondeur et s’avérer d’autant plus surprenante. Le réalisateur gère sa partition avec tact et sensibilité, et l’ensemble va s’avérer bien plus solide que la mini-série tranquille à laquelle on pouvait s’attendre. Parce qu’avec une succession de meurtres dans le vignoble, une police dépassée et un Simon qui semble basculer dans la folie, le mélange des genres s’avère diablement savoureux et addictif!!! Et quand on parle de production locale, on s’attend à une comédie gentillette sans trop d’efforts de mise en scène, et ce parti-pris va s’avérer être une belle erreur! Le montage est d’une précision implacable, la mise en scène très immersive, et on tient là une série exemplaire qui est juste frustrante car trop courte!!!

On va donc espérer qu’une seconde saison voit le jour, et on va en profiter pour remercier Arte et Centurions Films pour cette création atypique! Et pour les régionaux, le tournage des intérieurs a eu lieu en majeure partie au Rebberg à Mulhouse, dans les villas Jura et Argonne, ainsi qu’à l’hôpital du Hasenrain; et les extérieurs  ont été tourné à Eschentzwiller, Richwiller, Steinbrunn-le-Haut, Obermorschwiller, Gueberschwihr, Westhalten, Merxheim, et même à DMC à Mulhouse ^^ Ca fait tellement plaisir de voir ces lieux sublimés par une caméra, et ça rappelle à quel point c’est quand même super beau le Haut-Rhin 😉

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Le clip de la semaine : Aesop Rock – Long Legged Larry

Aesop Rock est un artiste engagé, et cette fois, il nous a concocté un morceau sur… La grenouille taureau ^^ Avec un clip WTF, ça passe plutôt bien finalement! ^^

 

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