Running Man (Paul Michael Glaser, 1987)

2019. Dans un monde totalitaire où l’économie s’est effondrée, la lutte pour la survie est quotidienne. Face à un gouvernement corrompu qui n’hésite pas à s’en prendre à la population, le seul moment de loisir qui reste consiste à regarder le fameux jeu télévisé The running Man. Arène des temps futurs, ce jeu voit des prisonniers lutter contre des Traqueurs dans un décor apocalyptique, avec pour enjeu leur survie. C’est dans ce contexte oppressant que le policier Ben Richards, après avoir désobéi à un ordre immoral, se retrouve engagé dans ce jeu meurtrier.
Arnold Schwarzenneger est en pleine période faste, il vient de terminer Predator et est une star du film d’action. Dans ce projet d’adaptation du roman éponyme de Stephen King (publié sous le pseudonyme de Richard Bachman), il met à nouveau ses muscles au service de la justice, mais l’originalité tient dans le côté science-fiction du film. Total Recall ne sera réalisé qu’en 1990, et Running Man marque donc sa première incursion dans le genre. On peut se demander quel est le lien avec le bouquin de King, puisque le récit est sensiblement différent et se rapproche davantage du Prix du Danger d’Yves Boisset sorti en 1983, dans lequel la télévision jouait un rôle déjà très important dans ce jeu morbide.
Derrière la caméra, un habitué des séries télé puisqu’il s’agit de Paul Michael Glaser, alias Starsky dans Starsky et Hutch! Il s’agit de sa 2ème réalisation au cinéma après le méconnu Le Mal par le Mal (1986). Sa mise en scène parvient à rendre crédible cette histoire malgré les côtés bien clinquants inhérents aux 80’s, et qui confèrent au film un bon petit charme suranné. Son approche visuelle du Los Angeles de 2019 propose une atmosphère apocalyptique travaillée et réaliste, mettant bien en avant les disparités de castes. Sa vision est plus succinte que celle d’un Mad Max, mais n’a rien à lui envier!
Le décorum 80’s donne au film un charme nostalgique certain, et voir les Traqueurs affublés de costumes ringards aux couleurs criardes, c’est bon!!! Que dire de la combinaison jaune d’Arnold alors, qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain maître Lee??? La palme revient néanmoins au fameux Jesse « the Body » Ventura, catcheur très connu à l’époque d’Hulk Hogan, qui a fait ses premières armes cinématographiques avec Schwarzie dans… Predator, tiens! Ventura propose une émission de cuisses-abdos-fessiers que ne renierait pas Jim Carrey… Faut le voir pour le croire!!!

Mais ces aspects colorés n’ôtent en rien les qualités du film, au contraire, ils en font partie! Running Man se déroule dans une ambiance néo-rétro-futuriste (je viens de l’inventer, je vais le copyrighter tiens!) où la musique d’Harold Faltermeyer claque vraiment avec ses accents pessimistes et sa tonalité électronique! Un classique qui marque encore après la vision du film!

Running Man est une petite perle 80’s qui subsiste toujours 24 ans après sa sortie, ce qui est un bel exploit! Merci à la Caverne des Introuvables! 😉

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4 réponses à Running Man (Paul Michael Glaser, 1987)

  1. Zirko dit :

    C’est marrant je l’ai acheté et regarder il y a peine quelques semaines et j’ai également apprécié de revoir ce film. Même s’il a bien vieillit c’est toujours un plaisir.

  2. Wade Wilson dit :

    Je ne l’avais pas revu depuis que j’étais ado, mais il est toujours aussi efficace!

  3. Beelzeboss dit :

    yeeeeeeeeah trop bon !!! avec un Jesse Ventura ultra Gay…. ; )

  4. Wade Wilson dit :

    C’est celui qui assume le plus dans le film!!! A quand un spin-off sur Captain Freedom???

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