House of X / Powers of X 2

On plonge plus avant dans la saga de Jonathan Hickman qui va révolutionner l’univers mutant, avec 1 épisode de House of X et 2 de Powers of X. House of X va nous révéler que le docteur Moira MacTaggert est en réalité elle aussi une Mutante! Son pouvoir est d’ailleurs assez dingue, car il s’agit d’une capacité de réincarnation!!! Moira en est à sa dixième existence, et ce qui est incroyable, c’est qu’elle conserve le souvenir de toutes ses vies antérieures!!! Hickman va nous faire un résumé passionnant de la lutte de Moira pour la préservation des Mutants, avec une approche du combat à mener variant au gré de ses existences! Sa rencontre avec Xavier ou non, son choix de s’allier à Magnéto ou non, chacune de ses vies la mène à un résultat final qu’elle conservera pour procéder différemment dans la vie suivante. Le concept est absolument dingue, mais c’est du Hickman, donc c’est très logique pour lui! 😉 Cet épisode s’avère vraiment passionnant, posant des questions fondamentales sur la finalité de l’existence même, et la capacité de l’auteur à rationaliser l’ensemble est impressionnante.

Le début de l’épisode 2 de Powers of X est génial, avec cette alliance proposée à Magnéto par Xavier, alors qu’ils étaient en lutte durant des décennies. Ce sont les vies multiples de Moira qui ont poussé Xavier à accepter de travailler avec son ennemi juré, et le partage de cette expérience avec Magnéto est très troublant pour lui. Il y a une volonté d’instaurer une confiance totale dans ce trio, afin d’être capable de faire évoluer les possibilités pour la nation mutante. C’est après que ça devient nettement plus confus… Les basculements constants entre l’an un, l’an dix et l’an cent vont nous projeter dans des futurs possibles, créés en répercussion aux événements de cette alliance. Ca devient très complexe et Hickman fait appel à de nombreux personnages, sans que l’on comprenne forcément toute la portée de ce qui est décrit. Il va évoquer des types de sociétés planétaires et galactiques, qu’il va hiérarchiser  (Machine, Ruche, Intelligence pour les premières, Technarch, Espritmonde, Phalanx pour les galactiques), dans une volonté de créer une dimension à la frontière du métaphysique et de l’ésotérique, tout en englobant le tout dans une vision monumentale. En gros, il nous fait un peu son Fondation ^^ Ca part dans des directions parfois difficiles à appréhender, et j’espère que cela sera plus clair dans le prochain numéro. Mais en l’état, ça reste toutefois intéressant, même si l’épisode de House of X ressort clairement de ce numéro.

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Les news de la semaine : The Daimon Inside

Helstrom fait office de curiosité, puisque ce sera le dernier représentant d’une époque révolue, à savoir celle des séries Marvel Television. A l’heure où Kevin Feige englobera à la fois les films et les séries, avec The Falcon and the Winter Soldier comme offre de lancement, Helstrom est donc déjà obsolète. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il ne faudra pas s’y intéresser, mais les clichés présentés cette semaine n’ont pas vraiment de quoi hausser les sourcils non plus. Hulu dévoile quelques photos histoire de nous familiariser avec les visages des acteurs, mais si on ne savait pas de quelle série elles proviennent, on ne se douterait à aucun moment que les personnages possèdent des pouvoirs diaboliques!

On voit donc les frangins Daimon et Ana Helstrom, interprétés par Tom Austen et Sydney Lemmon, ainsi que leur mère Victoria, jouée par Elizabeth Marvel (à priori c’est son vrai nom), et un personnage mystérieux dénommé Caretaker joué par Robert Wisdom. Du coup on saisit mieux le lien initial qui devait avoir lieu avec la série annulée Ghost Rider, puisque le Caretaker est un personnage possédant une force surhumaine et ayant aidé à plusieurs reprises les différents Ghost Rider dans les comics. Bon, au niveau des photos, rien de très enthousiasmant pour l’heure, mais on attendra de juger sur pièce dès cet automne.

 

Après Marvel Television, c’est donc Marvel Studios qui aura le monopole sur les séries de la Maison des Idées. Annoncée pour le mois d’août sur Disney +, The Falcon and the Winter Soldier subit un retard somme toute logique, puisqu’elle avait dû interrompre son tournage. Aucun communiqué de la part du studio, mais l’absence du show dans le calendrier du mois d’août est parlant. En attendant que l’équipe reparte en République Tchèque filmer les dernières scènes, il y aurait une autre raison simple pour justifier un décalage de diffusion. Puisque les séries et les films sont maintenant beaucoup plus connectées, le décalage de Black Widow a dû poser des soucis en terme de narration sur le reste de la production, séries incluses. Le glissement dans le calendrier va certainement demander une adaptation similaire pour les séries. On va donc encore attendre un peu avant de découvrir les aventures « buddy séries » de Falcon et du Soldat de l’Hiver!

 

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Official Secrets (Gavin Hood, 2019)

Edward Snowden est certainement le lanceur d’alerte le plus connu au monde, suivi de près par Julian Assange de Wikileaks. Oliver Stone s’était intéressé de près au cas du premier, qu’il avait brillamment porté à l’écran en 2016 dans le sobrement intitulé Snowden, lequel bénéficiait de l’excellente interprétation de Joseph Gordon-Levitt. 2 ans auparavant, Laura Poitras avait réalisé Citizenfour, un documentaire encore plus viscéral avec son propre matériau, puisqu’elle avait elle-même accepté d’aider Edward Snowden lors de sa fuite des Etats-Unis. En 2013, Bill Condon s’est attaché à mettre en lumière le cas de Julian Assange, qui avait révélé à partir de 2010 les agissements criminels des Etats-Unis lors des conflits en Irak et en Afghanistan. Benedict Cumberbatch y interprétait le cybermilitant, et ce Cinquième Pouvoir était une opportunité de mieux comprendre les enjeux de ces révélations.

Une décennie avant Assange et Snowden, en Angleterre, c’est une femme qui reste injustement méconnue qui a été une lanceuse d’alerte essentielle. Les faits se sont déroulés en 2003, alors que la jeune Katharine Gün (dont le nom sera la plupart du temps écrit Gun) travaille comme traductrice au GCHQ (Government Communications Headquarters), une branche gouvernementale spécialisée dans la surveillance et le renseignement. C’est un mémo venant de la NSA et destiné à tous les employés, qu’elle reçoit donc de manière tout à fait normale, qui va la perturber au plus haut point. Cette note atteste de la volonté du gouvernement des Etats-Unis de vouloir mettre la pression sur certains pays de l’ONU afin de les faire voter favorablement à l’invasion de l’Irak. La NSA demandait l’aide du gouvernement britannique pour mettre sur écoute 6 pays pouvant faire basculer le vote. Un cas de conscience énorme s’est alors imposé à Katharine Gün, qui a opté pour un choix très difficile et très courageux.

Si Gavin Hood était surtout tristement célèbre pour nous avoir livré le désastreux X-Men Origins : Wolverine, on peut dire qu’il est entièrement pardonné tant son Official Secrets est une réussite totale. Hood n’a strictement rien à envier à Oliver Stone, et crée un récit d’une intensité impressionnante qu’il mène avec une très belle intelligence. Keira Knightley appose une portée émotionnelle forte à l’épreuve que va traverser Katharine, et on se retrouve face à un de ces films complètement inconnus qui mériteraient pourtant d’être vus par tous! La tonalité adoptée par Hood est un mélange de tension et de drame intimiste qui permet à Official Secrets de suivre cette affaire en en montrant les répercussions mondiales, tout en s’intéressant avec une acuité saisissante aux tourments personnels que Gün a déclenché par ricochets.

A chaque étape de la décision de la jeune femme, Hood parvient à faire ressentir au spectateur l’intensité du bouillonnement intérieur qui la tourmente. Là où un Pentagon Papers est incroyable de rigidité et d’absence de tension à tous les niveaux, Gavin Hood fait bien mieux que Spielberg en donnant un impact maximal à son film. Non pas en cherchant le spectaculaire, bien au contraire, mais en s’attachant à nous faire ressentir viscéralement la tempête qui s’est abattue sur Katharine avec son choix de faire fuiter cette information capitale. Keira Knightley est parfaite dans ce rôle difficile, et est entouré de partenaires très talentueux. Si Official Secrets est une aussi belle réussite, c’est également grâce à l’importance accordée à chaque personnage secondaire, qui sont tous des maillons indispensables à cette chaîne de révélation périlleuse. Matt Smith (Doctor Who, The Crown) y joue le journaliste Martin Bright, qui a dû se battre avec son rédacteur afin de publier un article sur le sujet, accompagné par son collègue Peter Beaumont (Matthew Goode, génial dans Stoker!).

On va ainsi comprendre la complexité de la publication d’une telle bombe, avec notamment la manière dont les journaux doivent anticiper leur défense juridique. Il y a une sorte de jeu étrange dans les divulgations faites par des tiers, indispensables pour corroborer les faits révélés, mais qui ne peuvent officiellement rien dire. La subtilité politique mise en place fait partie intégrante du travail de journaliste, et l’enquête s’avère palpitante également. On a Rhys Ifans qui campe un journaliste à la très grande gueule, en mode baroudeur à l’ancienne, ou encore Ralph Fiennes dans un rôle d’avocat là encore très bien dosé. Chaque élément de ce film permet de tirer le meilleur de ce récit à la fois scandaleux et très fort, qui démontre à quel point des gouvernements n’hésitent pas à violer les lois qu’ils imposent eux-mêmes lorsque des intérêts financiers colossaux sont en jeu. Car le mensonge incroyable perpétré par l’administration Bush quant aux fameuses « armes de destruction massives » est un crime inqualifiable, et voir une citoyenne lambda s’attaquer à cela avec pour seules armes sa propre conviction et ses valeurs fortes, ça force le respect!!! Katharine Gün est une héroïne, qui méritait bien que son histoire édifiante soit connue, et dont l’allégeance à son peuple plutôt qu’à son gouvernement est exemplaire!!!

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Le clip de la semaine : Run the Jewels – Run the Jewels

Run the Jewels fait partie de ces groupes qui auront marqué durablement les années 2010 (p’tain on dirait un vieux qui parle ^^), avec leur albums Run the Jewels, Run the Jewels 2 et Run the Jewels 3. J’avoue que je suis moin fan de leur Run the Jewels 4 sorti le 3 juin de cette année…

Mais du coup, ça fait du bien de replonger dans le tout 1er morceau de leur tout premier album! Le morceau s’intitule Run the Jewels, bien évidemment! 😉

 

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Deadpool 3 : Le Bras droit du Malin

On apprend dans ce 3ème magazine Deadpool qu’il s’agit de l’avant-dernier numéro, puisque le matériel US consacré à Wade se fait de plus en plus rare… Ca valait le coup de reprendre au numéro 1 tout en sachant que la clôture était proche… Bref, toujours la même histoire, énième clap de fin avant un renouveau plus ou moins lointain, les magazines ressuscitent tout autant de fois que les super-héros dont ils narrent les exploits.

En même temps, cette période n’aura pas été la plus palpitante pour Wade, et on est bien content d’arriver à l’ultime chapitre narré par Skottie Young, qui au final est bien plus accrocheur en tant que dessinateur. Deadpool va se retrouver propulsé en Enfer, où il retrouve Méphisto et son ancien pote la Fouine, qui en veut à mort à Wade. Un récit qui va s’amuser à démontrer à Deadpool les futurs possibles de sa fille Ellie, et c’est toujours sympa de retrouver l’univers de Deadpool 2099. Mais encore une fois, ça reste assez en surface, et s’il n’y avait pas les excellents Scott Hepburn et Nic Klein à la planche à dessin, ça perdrait pas mal de saveur.

Chris Hastings a bien du mal à achever sa mini-série Secret Agent Deadpool, qui pourtant offrait quelques belles saillies humoristiques en parodiant les aventures de James Bond. Les crayonnés de Salva Espin ne tirent pas non plus ce comics par le haut, et l’ensemble tourne à vide le temps de 2 derniers épisodes trop simplistes pour que l’on adhère. C’est dommage, car le mystérieux Protolithe offrait une belle portée métaphysique, en ouvrant sur une autre dimension, mais le coup du crayon cosmique est encore une de ces private jokes sans intérêt jouant la carte du malin scénariste… Tout ça pour ça, bien content que ça s’achève également.

 

Aaaah Black Panther Vs Deadpool, là on parle! Daniel Kibblesmith à l’écriture, et Ricardo Lopez Ortiz au dessin, voilà un duo capable de fédérer les lecteurs autour d’un récit fort, fun et rythmé! Cette mini-série s’achève aussi dans les pages de ce mensuel, et les auteurs parviennent à conserver une cohérence par rapport aux premiers épisodes, et cette mini-saga aura été un petit régal qui fait du bien aux pupilles! Ricardo Lopez Ortiz est un artiste qui selon moi devrait faire parler de lui dans les années à venir, car son style immédiatement reconnaissable confère une très belle identité à cette oeuvre. Dynamique, vif et très expressif, il est accompagné par un Felipe Sobreiro qui excelle dans son travail de colorisation. L’aisance graphique est complétée par une fluidité narrative exemplaire, et Daniel Kibblesmith nous balance quelques punchlines bien senties! « Mais je te jure… Que j’ignorais que nos franchises de films allaient utiliser toutes les deux le même salut avec les bras croisés, là. » « La ferme! Je ne suis une copie de personne sauf Deathstro… » On voit que le scénariste connaît son matériau de base et les différents médias dans lesquels Wade apparaît! ^^

Et on termine par un court épisode sorti de Marvel Comics Presents 6, signé Tim Seeley et Reilly Brown. Un one-shot finalement cool qui voit Wade se lancer dans l’édition de comics, ce qui permet d’égratigner gentiment le fonctionnement mercantile de l’industrie. Des références bien pensées, un humour qui fonctionne, c’est un moment sympa! Mais bon, au final, ces derniers mois, on retiendra donc surtout le travail très efficace de Kibblesmith, Lopez Ortiz et Sobreiro, à qui il serait peut-être judicieux de confier les rênes de la série principale… Je dis ça je dis rien…

Mais en attendant une excellente nouvelle de ce type, on reviendra dans 2 mois pour l’ultime numéro, qui sera consacré à Absolute Carnage vs Deadpool, publiée dans son intégralité. Et comme c’est Kelly Thompson qui reprend la série principale, celle-ci sera dispo d’ici quelques mois en 100%.

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