Après un Star Wars: Episode I – la Menace fantôme de bien piètre qualité, et un Star Wars: Episode II – l’Attaque des Clones qui ne rehaussait certainement pas le niveau, c’est une agréable surprise de découvrir ce Star Wars: Episode III: la Revanche des Sith, qui parvient à boucler cette prélogie en y apportant enfin un peu d’intérêt!
Il s’agit donc de l’opus le plus réussi de cette seconde trilogie, centrée bien évidemment sur Anakin Skywalker, joué pour la 2ème fois par Hayden Christensen. S’il n’est toujours pas l’interprète idéal pour ce personnage complexe, l’acteur canadien a tout de même su capter davantage l’essence même de Vador , et offre un jeu plus nuancé que dans le second épisode. Le film surprend par une maturité certaine par rapport aux 2 épisodes précédents, et par une vision bien plus sombre de la saga. Star Wars: Episode III – la Revanche des Sith fait la jonction entre les 2 trilogies, et permet de comprendre de nombreux éléments que l’on avait découvert 28 ans auparavant dans La Guerre des Etoiles!
On sent que George Lucas s’est lâché au niveau de la mise en scène, avec notamment un plan-séquence d’ouverture impressionnant qui nous plonge d’emblée dans une bataille spatiale d’envergure, avec un long combat impliquant des centaines de personnages! Le metteur en scène avait décidé d’entrer directement dans le vif du sujet, et ce parti-pris s’avère efficace! On sent une amélioration certaine au niveau du script, qui va osciller entre action et émotion de manière plus maîtrisée, et cet épisode s’avère donc relativement plus stable et solide. Lucas a rédigé seul le scénario de son film, et il y incorpore une dimension politique bien plus intéressante que dans le second opus. On comprend les motivations des deux camps, et on va assister à des manipulations et des tractations politiques complexes et réussies. L’ordre des Jedi, fidèle à la République, va être mis à mal par les sombres manigances ayant lieu dans les coulisses du pouvoir…
On n’atteint pas le niveau qualitatif de La Guerre des Etoiles ou du Retour du Jedi, mais George Lucas parvient enfin à nous donner envie de suivre les aventures de ces chevaliers spatiaux face au Mal absolu. C’est bien évidemment la dérive progressive vers le Côté obscur d’Anakin Skywalker qui est l’élément central, et là encore, Lucas a apporté un soin particulier au niveau de l’écriture pour relater cette transition entre Anakin et Dark Vador. On peut comprendre les motivations qui poussent Anakin à embrasser les idées de l’odieux Palpatine (joué par Ian McDiarmid, qui jouait déjà le personnage dans L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, ainsi que dans les deux premiers films de la nouvelle trilogie!), tout en sachant qu’il est sur la mauvaise voie. Tout comme le traitement des intrigues politiques, il y a dans cette déchéance une certaine logique et un traitement réaliste, qui vont bien évidemment nous conduire vers un personnage totalement transformé…
L’histoire d’amour entre Anakin et Padmé (Nathalie Portman, toujours impeccable, même si son rôle est moins physique que dans le film précédent) est moins naïve que dans l’épisode II, et les différents éléments de l’intrigue s’imbriquent plus efficacement. Contrairement aux deux films précédents où on s’ennuyait constamment, on passe ici d’une scène à l’autre sans que l’intérêt faiblisse. On assiste donc à la déchéance de l’Empire galactique, en parallèle de celle d’Anakin, et il y a quelques moments bien forts vers la fin, préfigurant la transformation physique après la transformation psychologique. Et bien évidemment, la musique mythique de John Williams, le compositeur des thèmes mondialement connus de la saga, accompagne cette métamorphose de très belle manière! Le thème de Dark Vador naît lui aussi peu à peu, et la vision finale du méchant intergalactique ayant enfin achevé sa transformation donne même quelques frissons!
Sans être un opus inoubliable, Star Wars: Episode III – la Revanche des Sith clôt de manière intelligente et efficace cette prélogie, en offrant quelques moments mythiques à la fin du film, bien évidemment!