Le clip de la semaine : Le Grand JD – La guerre en Ukraine

Le Grand JD est un YouTubeur passionné d’urbex et de paranormal, qui s’amuse à sillonner le monde afin d’explorer les lieux les plus étonnants, flippants ou mystérieux, en gardant toujours à l’esprit une vision très cartésienne. Il ne cherche pas le sensationnalisme mais va au contraire relativiser chaque événement pour comprendre s’il y a une ou des explications rationnelles, avant d’envisager une explication plus surnaturelle.

Dans cette vidéo bien spéciale mise en ligne la semaine dernière, il va partir sur un objectif très différent, puisqu’il va se mettre dans la peau d’un reporter de guerre, et qu’il va nous relater le quotidien des personnes vivant dans la région du Donbass, en Ukraine, où un conflit oppose ce pays à la Russie, qui tente de l’annexer depuis 2014. Une guerre dont on entendait parler au début, mais qui s’est enlisée et qui n’est plus du tout couverte par les médias. Je ne savais même pas qu’il y avait encore un conflit armé dans la zone européenne…

JD va réaliser un reportage saisissant et autrement plus flippant qu’avec ses histoires de fantômes habituelles… Ce reportage de 30 minutes est vraiment d’utilité publique, car il rappelle qu’à à peine quelques milliers de kilomètres, des gens se retrouvent dans le même quotidien que lors de la 1ère Guerre Mondiale… Le réalisme fait froid dans le dos, et c’est un message fort qui devrait être montré à la communauté internationale…

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Les news de la semaine : Skrull Kill Krew

La série Secret Invasion est encore loin de l’étape du tournage, mais le casting commence déjà à s’agrandir cette semaine. On savait que Samuel L. Jackson y tiendrait le rôle principal, le fameux Nick Fury. Et comme on parle de Skrulls, Ben Mendelsohn est évidemment lui aussi de retour, sous les traits de Talos. Mais aujourd’hui, on apprend la venue d’un nouvel acteur dans la sphère Marvel, Kingsley Ben-Adir. Le Britannico-Marocain a notamment joué dans les séries The OA, Peaky Blinders et High Fidelity, et il a incarné Barack Obama dans la mini-série The Comey rule. Si le nom de son personnage n’a pas été dévoilé, on sait qu’il jouera tout simplement le grand bad guy de la série! Un Skrull donc, même si on ne sait pas lequel, surtout que dans les comics, le cerveau derrière tout ce bordel était la reine Skrull Veranke. Bon, on a encore un peu de temps avant d’en apprendre davantage, mais le voir en Super-Skrull, ce serait top! ^^

 

Parce qu’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il est temps de commencer à décaler les films prévus pour cet été. On commence donc par Venom 2 d’Andy Serkis, qui devait sortir en juin, et qui se retrouve propulsé au 17 septembre. Voilà voilàààà, et sinon, vous le sentez le 2021 qui ressemble furieusement à 2020??

 

Et on a encore une nouvelle affiche bien classe pour Loki, qui lui respectera sa date d’échéance du 11 juin!

 

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Etroite Surveillance (John Badham, 1987)

La carrière de John Badham est assez étonnante, car elle forme en quelque sorte une boucle culturelle. Il a démarré la mise en scène en 1971 en signant des épisodes de la série The bold Ones : the Senator, et a enchaîné téléfilms et séries (Les Rues de San Francisco, Cannon, Kung Fu), avant d’enfin réaliser son premier film en 1976, Bingo. Ce ne sera pas un succès fulgurant, par contre, son second film lui, aura marqué toute une génération en 1977, puisqu’il s’agit de l’excellent La Fièvre du Samedi Soir! Badham se spécialisera rapidement dans les films d’action plus ou moins teintés de comédies, et on lui doit notamment Tonnerre de Feu, Wargames, Short Circuit, Comme un Oiseau sur la Branche, Nom de Code : Nina (le remake de Nikita)… Une carrière cinématographique pas aussi fulgurante qu’aurait pu laisser prévoir sa comédie musicale avec Travolta, mais une poignée d’oeuvres emblématiques 80’s. Badham est peu à peu retombé dans un certain anonymat, et est revenu à la télévision à la fin des années 90-début 2000, en participant à pas mal de séries telles The Shield, Heroes, Las Vegas, Esprits criminels, Nikita (logique!), Arrow, Supernatural

En 1987, il est entre Short Circuit et Comme un Oiseau sur la Branche, en plein milieu de la partie haute de sa carrière. Badham n’est pas considéré comme un des metteurs en scène importants des années 80 et 90, mais ses oeuvres offrent toutefois une belle lecture de ces décennies. Etroite Surveillance fait partie de ces films que j’adorais tout môme, et qui ont évidemment vieilli, mais qui restent toujours plaisants à voir. Le rythme est plus soft que d’autres buddy movies de l’époque, et c’est sans doute pour cela que Badham n’a pas pu maintenir le niveau de ses débuts, mais le duo Richard DreyfussEmilio Estevez fonctionne bien et va donner lieu à pas mal de péripéties et de gags sympas! Il faut dire aussi que le film policier à l’époque mettait pas mal l’accent sur les blagues crades entre collègues, les flics passant leur temps à se chamailler, et la lutte entre leur duo et un autre s’avère bien fun. L’autre duo est constitué de Forest Whitaker et Dan Lauria, et chacun espère faire la plus grosse crasse à l’autre, ce qui dégénère parfois ^^

Les 4 flics sont chargés de surveiller la maison d’une jeune femme, dont un ancien amant vient de s’évader de prison. Dreyfuss (Chris) et Estevez (Bill) constituent l’équipe de nuit, tandis que Whitaker et Lauria travaillent le jour. Ce genre de planque a de quoi ennuyer à mourir, sauf qu’ici, la femme à surveiller s’avère magnifique! Chris et Bill vont donc prendre leur mal en patience, et admirer la beauté voisine avec leur téléscope. Après tout, ce sont des flics en plein travail ^^ Mais Chris a du mal à se dire qu’il doit juste faire la potiche pour le FBI, qui récupérera les lauriers de l’affaire dès qu’il se passera quelque chose, et il décide d’aller enquêter directement sur place. Il va poser des mouchards en se faisant passer pour un agent des télécommunications, mais décide de retourner fouiller la maison lorsque la jeune femme s’absentera.

Et quelle jeune femme!!! Il s’agit de Madeleine Stowe, sublime actrice qui a notamment fait ses débuts dans la vieille série L’Homme-Araignée, oui oui ^^, et qu’on recroisera dans Obsession fatale, Le dernier des Mohicans, Blink, L’Armée des 12 Singes… Elle n’a pas eu une carrière très chargée, mais aura marqué les esprits lors de ses quelques apparitions. Etroite Surveillance est son second rôle au cinéma, et lui a permis d’accéder à la célébrité. Elle va opposer une naïveté touchante face à la roublardise de Chris, lequel va se retrouver de plus en plus empêtré dans ses mensonges… Et pris dans un engrenage bien sentimental également! Celui qui est chargé de surveiller Maria va rapidement succomber à son charme, et son boulot de flic va se retrouver en porte-à-faux avec ce que lui dicte son coeur! On se retrouve dans une situation comique classique, avec faux-semblants issus du vaudeville, et John Badham y appose une sorte de bienveillance et d’humour qui fait d’Etroite Surveillance un très bon film. Badham gère à la fois l’aspect buddy movie et le côté romantique, s’appuyant sur un script de Jim Kouf, qui a aussi écrit l’excellent Hidden sorti la même année! Kouf offre une aventure où l’action n’est pas le maître mot, mais qui se concentre davantage sur les interactions entre les personnages. Badham habillera l’ensemble avec quelques séquences d’action, notamment l’intro en prison, une poursuite en voitures et le combat final dans la scierie, histoire de quand même offrir un peu de testostérone à ce produit 80’s! ^^

Richard Dreyfuss en a fait du chemin depuis Les Dents de la Mer, et il s’avère bon dans le registre de l’humour! La séquence où il fouille la maison et que Maria revient est vraiment bien foutue, avec ce mélange de stress et d’absurde, qui est vraiment bien rythmé par Badham! Emilio Estevez a eu une carrière moins perçante que son frangin Charlie Sheen, mais a connu une période de gloire à la même époque. Sa toute première participation dans un film a été dans La Balade sauvage de Terrence Malick, rien que ça! Bon, son père Martin jouait dedans, OK… On l’a vu dans Outsiders, le film générationnel dans lequel tellement de stars ont commencé!!! Ou encore dans Young Guns, Les petits Champions, Alarme fatale, La Nuit du Jugement, Mission : Impossible… Il fait partie de ces acteurs emblématiques d’une époque, qui y sont restés ancrés (il joue actuellement dans la série The mighty Ducks : Game Changers, remake ou suite des Petits Champions, et joue et réalise Young Guns 3 : Alias Billy the Kid, prévu pour 2022) mais que ça fait tellement plaisir de revoir, un peu comme un vieux pote d’enfance!

Etroite Surveillance connaîtra une suite en 1993, Indiscrétion assurée, dans laquelle Dreyfuss laissera tomber la moustache! ^^

 

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Le clip de la semaine : Marcin – Kashmir on one Guitar

Du haut de ses 20 ans, l’artiste polonais Marcin Patrzalek n’en est pas à son coup d’essai, et a déjà acquis une réputation depuis plusieurs années et plusieurs passages par des télé-réalité, avec notamment America’s got Talent. Le jeune guitariste-percussioniste se plaît autant à créer des morceaux originaux qu’à se réapproprier des tubes d’anthologie, et sa version du sublime Kashmir de Led Zep a de quoi dérouter et envoûter!!!

 

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Caïd saison 1 (2021)

Il y a 4 ans, Ange Basterga et Nicolas Lopez présentaient leur premier long métrage au Festival du Polar de Cognac, et en sont repartis avec le Grand Prix! Une sacrée réussite pour un coup d’essai, mais la suite sera moins heureuse, car le film ne parvenant pas à trouver de diffuseur, l’oeuvre n’atteindra jamais les salles de cinéma. Basterga et Lopez ne travaillaient avec aucun producteur, les 70 000 euros de budget étant auto-financés. L’aventure aurait très bien pu s’arrêter dans cette impasse… Mais Frenchkiss Pictures et Netflix s’intéressent à ce polar tourné en seulement 4 jours, et optent pour une refonte du scénario dans un format sériel. Nicolas Peufaillit, auteur sur Un Prophète, La Horde ou Goal of the Dead, est appelé pour retravailler le script originel avec Basterga et Lopez, afin d’insuffler un rythme encore plus vif et un découpage en 10 épisodes, aux durées variant de 8 à 16 minutes.

Ange Basterga et Nicolas Lopez ont repris les mêmes acteurs principaux que sur le film, et ont eu 24 jours de tournage (6 fois plus que sur l’oeuvre initiale!) du côté de Martigues et Port-de-Bouc, et le résultat est une immersion totale en terrain inconnu pour un jeune réalisateur de clip et son caméraman! Franck et Thomas se rendent dans un quartier de banlieue afin de rencontrer Tony, future star du rap pour laquelle ils doivent tourner un clip. Mais dans ce quartier où les flics ne sont pas les bienvenus, la situation va très rapidement s’échauffer, et Franck et Thomas vont se retrouver pris en plein milieu d’une situation très explosive!!! Il y a 2 ans (novembre 2019), on découvrait l’excellent Les Misérables de Ladj Ly, plongée sans concession dans le quotidien d’une brigade de la BAC. Avec Caïd, on a un autre regard sur l’enfer du décor, et le traitement choisi par Basterga et Lopez s’avère d’une force imparable. Tout est filmé en point de vue réel, avec caméra à l’épaule et GoPro, Franck décidant comme il peut de ce qu’il va filmer. On est donc dans un croisement très intelligent entre Les Misérables et [REC], et franchement, même sans zombies, il y a de quoi vraiment flipper…

Avec ce format sériel aux durées très courtes, il n’y a pas de temps à perdre, et Basterga et Lopez vont droit à l’essentiel. Le premier épisode va donc nous propulser dans le grand bain de manière ultra frontale, et l’arrivée de Franck et Thomas dans cette cité fait déjà bien tourner le palpitant. Sans crier gare, on se retrouve en terrain miné, et ce qui apparaissait comme une mission de routine pour tourner un simple clip va revêtir des atours bien plus tendus! Sébastien Houbani est très crédible dans le rôle de ce réalisateur rapidement perdu et pris par l’angoisse, et même si on le voit beaucoup moins, Julien Meurice laisse aussi transparaître avec beaucoup de réalisme la peur du cadreur Thomas!

Il faut dire qu’ils ont face à eux une belle brochette de personnages, à commencer par le fameux Tony (on pense forcément à Montana!), tout juste sorti de prison et qui compte bien réussir dans le rap. Avec ses petites lunettes de vue et son sourire, on le croirait plutôt cool et détendu, mais l’acteur Abderamane Diakhite va rapidement nous faire comprendre qu’il faut se méfier des apparences. S’il a des rêves de gloire plus vastes que dans sa cité, Tony est avant tout le caïd local, et doit continuer à gérer son business très lucratif alors qu’un concurrent entend bien le dépouiller… Tony va donc devoir faire preuve de fermeté et va s’avérer bien moins tendre que ce que l’on aurait pu penser au départ… Abderamane Diakhite joue avec subtilité sur cette ambivalence de caractère, qui n’est pas véritablement un choix, mais une nécessité pour ne pas se faire bouffer…

Aux côtés de Tony, on a Moussa, qui est à la fois proche comme un frère et qui est une sorte de lieutenant chargé de vérifier le bon déroulement des opérations. L’acteur Mohamed Boudouh s’avère vraiment excellent et parvient à créer des moments de pure tension, Moussa étant constamment sur la brèche et perpétuellement parano. Il faut dire qu’il sait comment analyser les situations, et qu’il a du mal à faire confiance, donc quand il voit débarquer 2 gus avec des caméras, il sent que ça va leur apporter plus d’emmerdes qu’autre chose, et il va bien l’expliquer à Franck et Thomas… Et que dire d’Idir Azougli, qui joue Steve? Ce personnage est complètement givré, et on se demande s’il ne se rend jamais compte à quel point il joue avec sa vie, ou s’il en a juste une paire incroyablement énorme??? La prestation de l’acteur est franchement impressionnante aussi, car il parvient à générer une tension des plus explosives alors que son personnage semble de prime abord juste un peu à l’ouest! Mais là encore, il y a une stratégie derrière, et il compte bien prendre la place de son rival Tony…

Franck et Thomas vont donc se retrouver pris dans une guerre des gangs sans la moindre possibilité de s’enfuir de cette cité. En l’espace de 10 épisodes, on va se rendre compte à quel point le souffle va nous manquer suivant les séquences, et on ne va vraiment pas se sentir bien tout le long de ces courts instantanés d’une banlieue sous pression. Franck et Thomas ne vont avoir aucune marge de manoeuvre, et vont être obligés de suivre les directives de Tony. Ils ne peuvent pas rentrer chez eux le soir puisqu’on leur a confisqué leur voiture et leurs passeports, et ils se retrouvent en immersion totale dans un univers clos dont ils ne possèdent pas les codes! C’est angoissant dès le départ, et pourtant, ça ne va faire qu’augmenter au gré des épisodes… Basterga et Lopez investissent le genre avec une énergie et une radicalité impressionnantes, et cette série Caïd s’avère être réellement ravageuse! Les 2 metteurs en scène savent exactement comment doser leurs impacts au maximum, et ne s’arrêtent pas seulement à l’action même, puisqu’ils vont offrir des contrepoints psychologiques très intéressants. La comparaison entre les vies de Tony et de Franck pourrait paraître banale, mais elle souligne en fait de manière importante les points de vue faussés que l’on a lorsqu’on ne connaît pas le monde de l’autre. Et surtout, si cela n’excuse pas Tony pour ses actes, ça a le mérite de démontrer que la marge de manoeuvre n’est pas toujours aussi franche qu’on veut bien le penser…

Caïd se regarde avec une vraie angoisse et une réelle boule au ventre, mais qu’est-ce que c’est bon de ressentir une telle vitalité dans une production française! Le tournage en prises de vue réelles apporte une authenticité incroyable et un caractère viscéral à cette histoire, qui est avant tout celle d’une survie en territoire hostile, tout simplement! Nerveuse, fiévreuse et authentique, Caïd a tous les atouts pour marquer durablement les esprits, et est une réussite tant sur le point formel que narratif, de laquelle on ne peut sortir que très secoué…

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