Avengers 28: Avant d’être à court de Temps

avengers-28-panini-comics-france-achat-vente

Jonathan Hickman fait un boulot juste dingue sur les séries Avengers chez Marvel, en menant l’univers vers un destin totalement apocalyptique! Et pas seulement l’univers, puisque c’est tout le multivers qui sera touché, des mondes entiers issus de différentes réalités se préparant à entrer en collision dans une sorte de schéma destructeur massif!!! Hickman mène les personnages Marvel vers cette conclusion cataclysmique depuis de nombreux mois, à travers les 2 séries Avengers principales, Avengers et New Avengers.

av42_1

Le numéro 42 d’Avengers va nous montrer les multiples tentatives désespérées de contrer cette fin inéluctable. Du côté d’Hank Pym revenu de son voyage dans le multivers, de points de vue antinomiques chez les mutants, d’un point de vue très scientifique avec Reed Richards et la Panthère noire. Mais toutes ces actions risquent d’être bien vaines face au choix des Shi’ars de détruire la Terre afin de sauver leur race! L’extinction risque bien d’avoir lieu avant la collision des mondes, et les Gardiens de la Galaxie vont prévenir les héros de la Terre, qui se préparent à la résistance!

avengers-42

 

Des décisions très difficiles sont prises de chaque côté, avec toujours cette nécessité de survie pour chacun qui prime aux yeux du bien global. La complexité du propos et l’étendue du problème rendent cette série vraiment passionnante, tout en brassant un nombre très important de personnages, qui s’activent chacun à leur niveau à tout faire pour simplement survivre! Les dessins de l’Italien Stefano Caselli accompagnent brillamment cette épopée impressionnante et essentielle de Jonathan Hickman!

4388270-new_avengers_31_cover

Un Hickman omnipotent, encore à l’oeuvre dans New Avengers 31, centré sur les Illuminati, et particulièrement Docteur Strange, qui est en chemin pour rencontrer Rabum Alal et le tuer! Le mystérieux destructeur de mondes vit dans un sanctuaire qu’il est difficile d’atteindre, et après avoir difficilement franchi une porte dimensionnelle, Strange va encore lutter contre les Swans, créatures féminines qui sont les disciples de Rabum Alal, avant d’enfin le rencontrer. Hickman écrit une quête qui n’est pas sans évoquer un univers à la Tolkien, avec différentes étapes physiquement et mentalement éprouvantes avant d’atteindre son but. Le dessin signé Kev Walker assure là encore la continuité avec le dynamisme insufflé par Hickman au récit, et on plonge dans cet épisode avec un réel plaisir!

maxresdefault

Mais l’apocalypse se prépare encore dans d’autres séries, dont Avengers World signée Frank Barbiere, qui dans ce numéro 19 va raconter la confrontation directe entre Solar et le big boss de l’A.I.M. Roberto Da Costa ayant racheté la société de super-vilains spécialisée dans la technologie de pointe, il entreprend bien mener ses nouveaux hommes, mais il va devoir pour cela détruire le Scientifique suprême! Barbiere offre un récit centré presque uniquement sur cet affrontement, qu’il rend très intense par sa portée très personnelle pour Da Costa. Avec quelques flashbacks revenant sur la jeunesse du mutant, Barbiere fait le lien entre l’importance de l’éducation de Roberto et ce combat déterminant qu’il mène aujourd’hui. La classe visuelle de l’Italien Marco Checchetto achève de faire de cet épisode un excellent cru, qui avec quelques pointes d’humour bien senties (« Les apiculteurs! Venez jouer avec nouuuuus! » qui renvoie au «  »Warriors! Come out to play-yay! » des Guerriers de la Nuit!) et un sens dramatique très travaillé, montre une facette de la résistance qui s’organise.

4502998-warriors

On termine avec 2 épisodes de Secret Avengers (les 10 et 11), qui prouvent encore une fois que le génial Ales Kot devrait vraiment prendre ses médicaments! Son trip basé sur Tlön est un pur régal d’absurdité et de non-sens, revêtu d’un design très caractéristique par Michael Walsh (et une colorisation à l’avenant signée Matthew Wilson). Dans ces épisodes, on visualise les fameux 300 télépathes qui maintiennent la cité virtuelle de Kowloon en place. Mais quand les 300 s’effondrent, le résultat ne tarde pas à se faire voir… Hawkeye est lancé à la poursuite de Phil Coulson (celui qui dirige Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D.), Spider-Woman tente de comprendre ce que veut dire la Furie, Maria Hill interroge Snapper, le scientifique ayant travaillé pour M.O.D.O.K., et ce dernier pourrait bien jouer un rôle très important! Et Deadpool a droit à un caméo minuscule!

4281567-0+secavn2014011_dc11-0

Le dessin très épuré change radicalement de ce qu’on a l’habitude de voir, et le travail est très intéressant, conférant une atmosphère particulière à la série de Kot. Ce dernier mêle tous ses personnages pour créer un maelstrom parfois à la limite de la compréhension, mais qui se suit pourtant avec beaucoup d’intérêt! L’opposition entre Hawkeye et Coulson claque bien, avec leur posture bien iconique alors que l’on sait très bien qu’ils ne vont pas se tuer! Mais ça rend bien, et l’aspect psychologique de ce moment sous tension est bien rendu!

La diversité de tonalités de ces séries achève de faire de cet Avengers 28 un excellent numéro, et j’ai vraiment hâte de dévorer le 29 le mois prochain!!!

Hawkeye-vs-Agent-Coulson

Publié dans Deadpool | Laisser un commentaire

Les news de la semaine: Texas Trip

Portrait of the writer Joe R Lansdale

Portrait of the writer Joe R Lansdale

Enfin!!! Je parle régulièrement ici de Joe R. Lansdale (voir la checklist qui lui est consacrée), le romancier dont je dévore les bouquins aussi vite que s’ils fondaient au soleil, et je vous ai donc déjà parlé à plusieurs reprises d’Hap et Leonard, deux personnages mythiques de l’auteur, qui représentent une part considérable de son œuvre. Aujourd’hui, on a la première photo représentant les personnages en chair et en os, prêts à faire parler la poudre dans leur série!!! Hap and Leonard racontera donc les aventures déjantées et violentes de ces 2 Texans, le blanc hétéro Hap Collins, et le black homo Leonard Pine. Ambiance redneck, dialogues aiguisés et personnalités trempées, si le mélange respecte le matériau de base qui est juste détonnant, on risque bien de voir débarquer une nouvelle série marquante!

hap-and-leonard

 

C’est la paire Nick Damici/Jim Mickle qui officie sur le projet, les 2 hommes collaborant depuis 2006. Mickle a mis en scène Mulberry St, Stake Land, We are what we are et Cold in July: Juillet de Sang, dans lesquels Damici a joué, et que les 2 hommes ont également écrit ensemble! Cold in July: Juillet de Sang était déjà une adaptation de Lansdale, sympathique mais sans plus, tout comme l’était le bouquin au final. Mais avec Hap and Leonard, on passe à un niveau bien supérieur, et j’espère vraiment que les 2 scénaristes chevronnés vont capter toutes les nuances et les saveurs des bouquins de Lansdale, parce que ça risque d’être juste énorme!!!

On découvre donc cette semaine la toute première photo du show, qui voit l’Anglais James Purefoy (Marc-Antoine dans la série Rome!!!) incarner Hap, et l’Américain Michael Kenneth Williams (Boardwalk Empire) endosser le rôle de Leonard! Le show débarquera début 2016, pour 6 épisodes d’une heure. Vous sentez l’atmosphère redneck et la bad ass attitude qui va sévir? J’ai vraiment hâte de découvrir ces personnages sortis de l’imagination débridée de Lansdale prendre vie sur le petit écran!!!

tumblr_inline_nvr60uXa971tdxcm2_1280

 

 

L’univers Marvel est en pleine expansion au cinéma, mais également du côté du petit écran! Après Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D. qui a essuyé les plâtres, Agent Carter, Daredevil et bientôt Jessica Jones, et en attendant Luke Cage, Marvel’s most wanted, Iron Fist et The Defenders, voici qu’ABC décline son catalogue en comédie, avec l’adaptation de Damage Control. Un obscur titre Marvel qui se concentre sur une équipe de nettoyage intervenant après les destructions massives perpétrées par les super-héros et super-vilains. En gros, ce sont eux qui nettoient la ville une fois que les immeubles se sont effondrés! Le ton sera résolument second degré, et ABC vise un format sitcom d’une vingtaine de minutes, dans la lignée de The Office. Damage Control est composée de plusieurs membres sans pouvoirs, et voit de temps en temps l’intervention d’un encapé pour leur venir en aide. Une proposition bien originale, qui pourrait encore une fois apporter une vision bien spécifique de l’univers des super-héros!

téléchargement

 

La news inutile du jour, c’est l’acquisition par la FOX des droits de la saga L’Arme Fatale, en vue de produire un remake télévisé… Alors que les 4 films ont vraiment bien vieilli, ça craint de se dire que Riggs et Murthaugh vont revenir sous les traits d’autres interprètes… Totalement inutile à mon sens en tout cas, et très symptomatique du manque d’ambition de certaines chaînes!

40-ans-de-blockbusters-hollywoodiens-L-Arme-fatale-1987

 

 

Jessica Jones continue à se dévoiler, à travers 2 teasers qui sentent bon Hell’s Kitchen, et une très belle affiche signée Alex Maalev, qui reprend le design très particulier du comics Alias!


 

new-poster-art-for-marvels-jessica-jones-format=750w

 

Alors que Jessica Jones s’offre une promo de toute beauté, Daredevil ne se fait pas oublier, et Joe Quesada nous offre cette semaine une affiche qui ferait une très belle couverture de comics! Vous noterez le symbole très discret de tête de mort en arrière-plan sur le trottoir…

le-fameux-poster-realise-par-joe-quesada

 

On reste dans les affiches avec celle de la prochaine saison d’X-Files. Mouais, pas terrible…X-Files

 

Après la belle surprise que constituait Ant-Man, une suite a donc été officialisée par Marvel, qui en fait même le premier film de couple de super-héros! Ant-Man and the Wasp est prévu pour le 6 juillet 2018! Cette annonce a sensiblement modifié le planning des sorties, du coup j’ai remis à jour le dossier des adaptations Marvel de 1944 à 2019!

news_illustre_1444322558_369

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Le clip de la semaine: Sumer

maxresdefault

 

Les courts métrages de SF sont particulièrement inventifs ces dernières années, et de The Rise and Fall of Globosome à R’ha, on découvre des auteurs maîtrisant parfaitement leur univers. Avec SumerAlvaro Garcia nous livre un très beau moment futuriste en utilisant une animation 3D, reprenant à son compte la crainte globale d’un avenir où l’Homme dénature totalement la Terre, mais avec un soupçon d’espoir de toute beauté. Une sorte de fable écologique réalisée avec une très belle sensibilité, et qui démontre tout le talent du metteur en scène, dont on devrait entendre reparler rapidement!

 

SUMER from Sumermovie on Vimeo.

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

Le Labyrinthe: la Terre brûlée (Wes Ball, 2015)

Le-Labyrinthe-La-Terre-Brûlée-Affiche-France

Le secret quand on exploite un filon, c’est de l’exploiter vite. Les producteurs hollywoodiens ont évidemment compris cela depuis un bout de temps, mais il faut reconnaître que ces dernières années, et surtout concernant les films de SF ado adaptés de romans à succès, ils ont tendance à vraiment accélérer le processus. On a un Hunger Games par an depuis 2012, un Divergente par an depuis 2014 jusqu’à 2017, et un Labyrinthe par an depuis 2014. Un rythme effréné destiné à ne pas laisser retomber le soufflé tant qu’il est chaud, et à captiver l’attention des spectateurs tant qu’ils sont encore dans la tranche d’âge visée. On ne va pas attendre qu’un jeune ayant vu le premier Labyrinthe grandisse trop vite et ne s’intéresse plus aux aventures des Blocards!

bebe7c4a-e92a-40e6-b4db-5d2911261b97-2060x1236

 

Déjà réalisé par Wes Ball, Le Labyrinthe premier du nom était loin de tenir la route face à ses concurrents, l’excellente surprise Divergente en tête. Le film voyait une poignée d’adolescents interchangeables se lancer dans un périple mortel à travers un labyrinthe aussi mystérieux que dangereux, et on en ressortait sans réelle envie d’y replonger. La scénarisation du roman de James Dashner avait été confiée à 3 scénaristes, alors que ce second volet épure pas mal et est l’oeuvre d’un scénariste unique, T. S. Nowlin, qui avait déjà travaillé sur le premier volet. Est-ce la raison de ce changement de rythme, d’un léger approfondissement des personnages, en tout cas l’histoire avance de manière plus convaincante et ne se contente plus de simplement tourner en rond.

Maze-Runner-2

Wes Ball, qui a débuté sa carrière avec le premier volet, semble légèrement plus à l’aise aussi dans son rôle de metteur en scène, même si le film n’échappe pas aux scories habituelles de ce type de production. Ca n’est pas du Fincher, ça bouge parfois beaucoup sans que cela soit nécessaire, mais il y a une certaine authenticité qui commence à poindre au fur et à mesure de l’avancée du film. On est évidemment dans un blockbuster calibré pour plaire à ceux qui ont aimé le premier et pour gratter de nouveaux adeptes, et il faut bien avouer que la recette fonctionne. En prenant de l’espace par rapport au confinement du Labyrinthe, on découvre un environnement où l’air n’est pas forcément moins vicié, mais qui a le mérite d’attirer les adeptes des séries B. Avec son univers post-apocalyptique et ses autochtones que ne renierait pas The Walking Dead, Le Labyrinthe: la Terre brûlée est une proposition intéressante dans le genre film de survie, bénéficiant d’aspects visuels bien travaillés et variés. Les décors sont impressionnants, et donnent lieu à quelques scènes prenantes, comme celle de l’ascension de la tour effondrée.

ST-Footage-6

Il y a un aspect très ballardien dans la construction de cet univers ravagé, et cet ancrage est  mine de rien une certaine preuve de maturité par rapport au premier film. James G. Ballard, l’auteur culte de La Forêt de Cristal, I.G.H., La Plage ultime ou encore Super-Cannes, est un auteur qui a su créer des univers désolés où les être humains avançaient sans réel espoir, et on sent son empreinte à travers les immensités que traversent les Blocard. Et comme si cela ne suffisait pas, cette suite apporte d’autres cautions en invitant quelques acteurs chevronnés dans cette aventure. Aidan Gillen, que tout le monde connait comme étant Littlefinger dans Game of Thrones, apporte une touche bien vicieuse et sadique en campant un personnage pas trop éloigné de celui issu des romans de George R. R. Martin. Son Janson est retors à souhait, et Gillen maîtrise sa partition pour en faire un bad guy de qualité. Que dire de Giancarlo Esposito, qui restera à jamais Gus Fring dans Breaking bad? Sa participation confère là encore une certaine authenticité bienvenue, avec un personnage plutôt bien construit et évidemment très bien interprété. Son Jorge qui balance du « Hermano » à tout va, ça rappelle de bons souvenirs de Los Pollos Hermanos! ^^

Maze-Runner-The-Scorch-Trials-Movie-Aidan-Gillen-Janson

Les acteurs principaux quant à eux sont en-dessous du niveau de leurs aînés, mais ils offrent une prestation correcte qui permet au film de rester crédible. On sent une aisance supplémentaire par rapport au premier film, et le bénéfice est suffisant pour en faire une oeuvre qui ne sera pas inoubliable, mais qui surprend par l’amélioration apportée à la saga. Comme d’habitude, les Blocards courent beaucoup, mais ils sont placés dans des situations bien plus variées que dans le premier film, et Wes Ball gère plutôt bien cette diversité. Le film commence de manière classique, puis va évoluer vers une forme de complexité intrigante, et lorsqu’on arrive à la fin du métrage, on se rend compte que l’ensemble s’est plutôt bien solidifié. Avec une certaine forme de résistance et des personnages qui évoluent, on est bien curieux de voir ce que nous prépare Wes Ball avec son The Maze Runner: the Death Cure, le 3ème volet qui sortira le … 17 février 2017, juste histoire de contredire ma théorie d’un film par an! 😉

Le Labyrinthe: la Terre brûlée est un bon divertissement, un peu plus sauvage et gore lors de certains passages que son prédécesseur, et s’inscrit dans le genre de SF dystopique qui cartonne en ce moment. Mais il le fait avec une application certaine, et on en ressort plus convaincu que par Le Labyrinthe! D’ailleurs, la tribu Talking Wade qui était présente à l’avant-première au Kinépolis Mulhouse a plutôt apprécié! ^^

Maze-Runner-The-Scorch-Trials-Thomas-Dylan-OBrien-Teresa-Kaya-Scodelario

Publié dans 2010's, Cinéma | Laisser un commentaire

La Guerre des Etoiles (George Lucas, 1977)

4C6V6WGkVMLxXP4a6GgMHlfEwqI

Après avoir mis en scène un film de SF à tendance totalitariste (THX 1138 avec Robert Duvall et Donald Pleasence sorti en 1971), et un college movie se déroulant dans les années 60 avec Richard Dreyfuss, Ron Howard (le futur réalisateur d’Apollo 13 et Da Vinci Code) et un tout jeune Harrison Ford (American Graffiti en 1973), George Lucas posait pour son 3ème film les bases de ce qui allait devenir un phénomène culturel mondial, en innovant de manière radicale dans le domaine de la science-fiction. La Guerre des Etoiles redéfinissait totalement le genre, et lançait par là même le concept de blockbuster. Le succès du film est tel que Lucas est devenu incontournable à Hollywood, et qu’il a entamé une carrière de producteur très prolifique (la saga Indiana Jones, Labyrinthe, Howard… Une nouvelle Race de Héros), mettant en parenthèse sa carrière de metteur en scène. Il reviendra à la mise en scène seulement en 1999 pour les 3 épisodes de la seconde trilogie, après une absence de 22 ans!

20-Screen Shot 2012-10-09 at 8.42.47 PM

Empruntant à Asimov et à Tolkien, la mythologie Star Wars s’est développée de manière exponentielle à travers différents médias, atteignant les comics, les séries télés (Star Wars: Clone Wars), les téléfilms, les romans ou les jeux vidéo. Tourné dans des conditions difficile (un rythme effréné dans les studios de Londres, de nombreux problèmes lors du tournage en Tunisie dus aux tensions politiques), le film subit des projections-test désastreuses prédisant un avenir loin d’être radieux. Les producteurs décident donc de le sortir uniquement dans 32 salles aux Etats-Unis, et pourtant, le film fait parler de lui et va très rapidement fonctionner, jusqu’à s’étendre en quelques mois à travers le monde et devenir le succès planétaire que l’on connaît!

star-wars-darth-vader-leia

George Lucas a eu le nez creux lors de l’établissement de son contrat, puisqu’il a refusé un salaire de 500 000 dollars en demandant en échange à la Fox de percevoir la totalité des revenus des produits dérivés du film. Pour un obscur métrage de SF mis en scène par un inconnu, La Guerre des Etoiles allait générer des capitaux qui se chiffrent en milliards, surtout au niveau des produits dérivés! George Lucas s’est créé sa fortune à partir d’un seul film… Pour un budget initial de 8 millions, augmenté jusqu’à 11 millions durant le tournage, le film lui-même a rapporté 460 millions! Sans compter la version remasterisée avoisinant les 257 millions, et le reste de la saga… En tout, la totalité de la saga cinématographique a rapporté 4,5 milliards de dollars (Disney rachètera la licence 4 milliards en octobre 2012), mais si on ajoute les produits dérivés, on atteint le chiffre astronomique de 27 milliards!!! Malin le père Lucas… Le succès financier du film est indéniable, mais le succès critique également, avec une reconnaissance de taille aux Oscar en 1978 où il rafle 7 statuettes! La machine a eu du mal à être lancée, mais son succès a été fracassant!

3042075-inline-i-2-starwars-infographic-shell-tt-width-470-height-503-lazyload-1-crop-1-bgcolor-000000-except_gif-1

En créant un univers où des chevaliers utilisent une force présente dans tout l’univers, où des robots divers et variés accompagnent les humains, où une guerre se joue entre des gentils Rebelles et des méchants membres de l’Empire, George Lucas a révélé une mythologie qui allait toucher des millions de spectateurs, et qui allait trouver un écho chez chacun d’entre eux. Pour donner vie à son oeuvre, il a fait appel à des acteurs débutants au cinéma. Après plus d’une décennie à jouer dans des séries, Mark Hamill joue pour la première fois au cinéma dans ce qui est le rôle de sa vie, celui de Luke Skywalker; Harrison Ford en est à son 9ème film, lui qui deviendra une star incontestée en endossant le rôle d’Han Solo (Ian en VF), mais plus tard également celui d’Indiana Jones; et Carrie Fisher, la fameuse Princesse Leia, en est tout juste à son 2ème film!

874823_orig

On sent que Lucas s’est beaucoup amusé lors de l’écriture du film, et il a su créer un univers à la fois imaginaire et réaliste, tout en y intégrant des notions universelles. L’aspect initiatique du film est très parlant, pour le jeune Luke Skywalker qui va devoir prendre ses responsabilités et affronter l’Empire. Aux côtés du mercenaire roublard et vénal Han Solo, et de la belle et intègre princesse Leia, le mélange des personnalités est très intéressant et va créer des situations drôles et intenses. Chacun de se personnages entrera dans la postérité, et permettra à ses interprètes de connaître une renommée mondiale! En ajoutant Chewbacca (dont le nom est la contraction de « chewing tobacco », mâcher du tabac…), Obi-Wan Kenobi, R2D2 (appelé D2R2 dans la version française…), C3PO (Z6PO dans la première traduction…) ou un certain Dark Vador (Darth Vader en VO, Vader signifiant père en Néerlandais, donc Sombre Père, tiens, un spoil…), on a une galerie de personnages très variés et très intéressants, qui figurent parmi les personnages cultes du 7ème art!

starwars_1868031b

La Guerre des Etoiles apportait une vision originale et moderne au genre SF, mais également au cinéma de manière globale. En créant un space opéra fondateur, entremêlant aventures épiques, émotions et effets spéciaux novateurs, George Lucas a été une source d’inspiration pour plusieurs générations de metteurs en scène. Si le film a évidemment vieilli, il fonctionne toujours agréablement, et ce malgré les rajouts esthétiquement déplacés perpétrés par Lucas lui-même dans sa « remasterisation »… Il est aujourd’hui quasiment impossible de trouver une vraie version old school des premiers films, à moins d’avoir une vieille VHS qui traîne quelque part au grenier… Et c’est bien dommage, tant le film fonctionne aussi grâce à ce charme nostalgique…

White-Lightsabers--1977_article_story_large

Si Dark Vador est le personnage mythique par excellence, peu de personnes connaissent le visage de son interprète! L’Anglais David Prowse incarne cette figure emblématique du Côté Obscur et en fait l’un des personnages les plus connus du cinéma, lui qui avait joué dans Orange mécanique en 1971 et… La petite Maison dans la Prairie en 1975!!! Un autre Anglais, Peter Mayhew, a connu le même anonymat en endossant le costume de Chewbacca, rôle qu’il jouera dans les 3 trilogies! La Guerre des Etoiles était son tout premier rôle au cinéma… Tout premier rôle aussi pour Anthony Daniels (qui est Anglais) avec C3PO. Kenny Baker (Anglais, of course) jouera R2D2 dans chaque trilogie également, lui qui a joué dans Flash Gordon, Elephant Man, Labyrinthe ou encore Willow.

Tous ces personnages reviendront dans L’Empire contre-attaque d’Irvin Kershner (1980) et Le Retour du Jedi de Richard Marquand (1983), constituant la première trilogie (respectivement épisode 4, 5 et 6).

star wars a new hope 1_edit-xlarge

Publié dans 70's, Cinéma | 4 commentaires