Landmine goes click (Levan Bakhia, 2015)

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Landmine goes click est le 1er film géorgien que j’ai eu l’occasion de voir, et je suis très heureux de l’avoir découvert totalement par hasard! Je vous conseille très fortement de ne pas lire de synopsis ou de résumé qui risqueraient d’en dire trop long si vous voulez vraiment garder la surprise, et je vous garantis que cette critique sera sans spoiler, même dans les images que j’ai choisi pour l’illustrer!

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Dire que je me suis pris une baffe avec ce film serait un euphémisme, et j’ai immédiatement cherché d’autres oeuvres de cet inconnu nommé Levan Bakhia! Et pourtant, ça commençait de manière relativement classique, avec la bande habituelle de jeunes touristes explorant un pays inconnu. On a donc 3 Américains, un couple et leur ami, partis arpenter les territoires géorgiens, que Levan Bakhia met déjà bien en valeur grâce à une mise en scène lumineuse et dynamique. Tout se passerait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si l’un des membres du trio n’avait pas enclenché une mine antipersonnel en posant le pied dessus! Résultat, il est bloqué à cet endroit en attendant que des secours puissent intervenir dans cet endroit isolé…

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Le point de départ est plutôt intriguant, et on se demande bien comment Levan Bakhia va parvenir à nous tenir en haleine pendant 1h44. On est là dans un schéma typique de scénario conceptuel à la Phone Game ou Buried, avec une unité de lieu et de temps qui va permettre d’effectuer un vrai travail de tension! Sauf que Levan Bakhia ne va pas se contenter du récit classique que l’on pensait avoir, et va purement et simplement dynamiter son histoire pour lui infliger un traitement bien moins consensuel et beaucoup plus impressionnant!!! Landmine goes click va aller extrêmement loin, et il va le faire avec une progression exponentielle tout simplement géniale!

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Je ne peux strictement rien révéler sur l’histoire en elle-même, je peux simplement vous prévenir que ce film n’est pas à conseiller à tout le monde, tant son atmosphère et son histoire dérapent sérieusement. Landmine goes click démarre comme le tout-venant du thriller horrifique, et atteint une densité rare dans le genre! On sent quelques références derrière ce travail impressionnant, et on sent surtout une approche totalement frontale et sincère, Bakhia nous livrant un récit qui devrait vous remuer, nous faisant ressentir des émotions très fortes face à tout ce qui va se passer!

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On retrouve avec plaisir Spencer Locke, qui était déjà excellente dans le génial et déjanté Detention de Joseph Khan, et qui s’investit encore une fois à fond dans son rôle. Ses camarades de jeu Sterling Knight et Dean Geyer s’avèrent tout aussi convaincants, dans ce récit extrêmement tendu et qui ne faiblit à aucun instant. Le paradoxe entre le caractère lumineux et bucolique de l’endroit, et la tension de la situation, confère là encore une atmosphère originale et très particulière!

Landmine goes click va bien plus loin que ce que son point de départ pouvait laisser croire, et Levan Bakhia est immédiatement devenu un metteur en scène à suivre absolument! Un des films les plus marquants de cette année, sans hésitation!!!

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Les news de la semaine: American Dad!

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Si Mel Gibson se fait relativement discret ces dernières années, il ne reste pas pour autant sur le banc de touche, et on a pu le voir dans l’excellent Kill the Gringo en 2012, dans Machete kills en 2013 ou encore dans Expendables 3 en 2014, où il jouait un bad guy avec un très bon sens du second degré! Blood Father sera certainement d’une autre trempe, avec ce récit d’un ancien criminel qui reprend les armes pour sauver sa fille des griffes de trafiquants de drogue! Signé Jean-François Richet (L’Instinct de Mort et L’Ennemi public n°1, le diptyque consacré à Mesrine), Blood Father promet d’être un film d’action de haute volée, et Mel en bad boy vieillissant, ça le fait à fond!!!


 

Les news s’accélèrent en ce moment du côté de la Fox, et la dernière en date va encore nous faire voyager dans le temps! Simon Kinberg a confirmé que Wolverine 3 se déroulerait dans le futur, avec une tonalité proche du western. Cela semble clairement indiquer une adaptation d’Old Man Logan… Après les années 60, 70, 80 et prochainement 90 pour le nouveau volet d’X-Men, on aura donc droit à un nouvel aperçu du futur après X-Men: Days of future Past! Et comme baroud d’horreur pour cet old Wolverine, avec lequel Hugh Jackman devrait tirer sa révérence, ça pourrait être très intéressant comme concept! Surtout qu’après le succès de Deadpool, Kinberg a également confirmé le classement R-rated du film! Bon, je ne sais pas comment ils arrivent à gérer leur temporalité chez eux, mais ça commence sérieusement à être aussi compliqué que dans les comics! 😉

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D’ailleurs, on apprend que le prochain volet de la franchise X-Men sera bel et bien le X-Men: the New Mutants de Josh Boone, qui démarrera donc une troisième trilogie! Simon Kinberg a confirmé la présence du Professeur Xavier, sans mentionner si James McAvoy allait reprendre le rôle. Le tournage aura lieu l’an prochain!

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Kevin Feige, la tête pensante de chez Marvel Studios, a d’ailleurs fait quelques commentaires sur le succès de Deadpool, produit par la Fox. Et ce qu’il dit fait très plaisir à lire, avec un respect énorme et une très belle ouverture d’esprit vis-à-vis  du travail de la concurrence. Un beau pas vers une tentative de conciliation entre les studios? ^^

« Le truc que Deadpool met en avant c’est que, quand on présente quelque chose d’unique à un public, il réagit. Quand vous présentez quelque chose d’aussi populaire qu’un super-héros, de manière aussi différente et folle que Deadpool, le public répond et y va. (…) Tim Miller a fait un travail incroyable. L’autre secret – et je ne sais même pas pourquoi c’est encore un secret – c’est que qu’ils ont juste pris ce que Deadpool était dans les comics. Il brise le quatrième mur, il parle à la caméra, il en a rien à f—– des autres héros, il ne prend rien au sérieux (…) C’est tout ça qui a fait de Deadpool un personnage populaire dans les comics. Tim, ses auteurs et Ryan Reynolds ont pu respecter et magnifier ça sur grand écran. Nous avons toujours dit que s’il y avait un secret, c’est le respect et la compréhension du matériel de base. Après, n’importe quelle adaptation se doit d’être faite uniquement pour transcender l’esprit de l’original. Deadpool a tout raflé là dessus. »

Propos relayés par l’excellent site Comicsblog!

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Du côté d’ABC, on fait un sacré nettoyage télévisuel! La chaîne partenaire de Marvel, qui a renouvelé Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D. pour une saison 4, a purement et simplement annulé la très bonne série Agent Carter dont les audiences ne suivaient pas, et le projet Marvel’s Most wanted, spin-off de Marvel: les Agents du S.H.I.E.L.D. centré sur les personnages de Bobbi Morse et Lance Hunter. C’est vraiment dommage pour Carter qui baignait dans une ambiance rétro franchement bien foutue, et qui s’en sortait tellement mieux que la série-mère du S.H.I.E.L.D. au niveau du scénario et des personnages! Bon, ça dégagera un peu de place pour les autres séries en préparation, à savoir Damage Control et Cloak and Dagger chez Marvel, Hellfire et Legion du côté de la Fox, et bien sûr toutes les séries Netflix! Ils nous en bouffent du temps avec tous ces super-héros!!! ^^

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Une bande-annonce pour The Woods! Après son sublime The Guest, Adam Wingard est définitivement un auteur à suivre, et si ce trailer ne dévoile pas grand-chose du récit, il baigne dans une ambiance très prometteuse!


 

Le projet Assassin’s Creed se dévoile enfin à travers une 1ère bande-annonce, qui s’avère très flippante quant au résultat final!


 

Encore un projet bien taré pour Scott Wheeler! Lui qui nous avait livré un sympathique téléfilm avec Avalanche Sharks: les Dents de la Neige (sisi ça existe), persévère dans l’originalité avec Attack of the killer Donuts!!! Et si la superbe affiche bien vintage ne vous donne pas envie de découvrir ce film, je ne comprends plus rien!

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Secret Wars: Deadpool 5: La Morsure de la Veuve

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Avec Secret Wars: Deadpool 5, on a un exemple typique de comics purement commercial et bourré de remplissage. Sachant que les séries présentées dans ce mensuel s’étalaient presque toutes sur 4 épisodes, et le magazine ayant 5 numéros, vous comprendrez qu’il y avait quelques espaces vides à remplir… Et si les épisodes complémentaires présentés les mois précédents étaient déjà pour la plupart anecdotique (sauf celui de Kevin Maurer issu de Secret Wars Journal 2, qui est probablement l’un des meilleurs tie-in!), on touche ici définitivement le fond, avec des récits sortis des tréfonds des tiroirs les plus oubliés de chez Marvel!

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On commence par une histoire de Secret Wars: Battleworld 3, qui met en scène un Deadpool alternatif qui cherche à dompter Devil Dinosaur, afin d’en faire son nouveau destrier! C’est signé Ryan Ferrier, et c’est dessiné de façon très moche par Logan Faerber…  Ca n’a strictement aucun intérêt, Deadpool n’est pas drôle, et ça permet de remplir 9 pages!

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On a ensuite la fin de la mini-série Mrs. Deadpool and the Howling Commandos, qui malheureusement s’achève de manière bien moins fun que les excellents épisodes précédents! La bataille fait rage entre les Howling Commandos et Dracula, et les morts sont nombreux! Le fantôme de Deadpool (le vrai!) tente d’intervenir afin de sauver la version alternative de sa bien-aimée Shiklah, et ce récit centré sur l’action reste sympathique. Il y a quelques vannes bien drôles, comme ce dialogue entre Marcus et la Momie vivante, ou des petites répliques signées Deadpool, comme lorsqu’il essaie de calmer une Shiklah prête à renverser Fatalis!

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Le 5ème épisode de M.O.D.O.K. Assassin s’avère bien inutile, tirant en longueur cette intrigue sur fond de meurtres à répétition et d’amour impossible… M.O.D.O.K. n’est définitivement pas intéressant dans cette série (contrairement à son rôle dans l’excellent run d’Ales Kot sur Secret Avengers!), et Angela n’est qu’une guerrière sans âme… Si les épisodes précédents laissaient planer un doute quand à l’intérêt de cette histoire, ce dernier chapitre démontre qu’elle est purement anecdotique…

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Et c’est à partir de là que ça commence à faire vraiment mal… Dans cet épisode issu de Secret Wars: Battleworld 1,  M.O.D.O.K. fait intervenir des versions parallèles de lui-même, dans le but de renverser Fatalis! On a droit à un Spider-M.O.D.O.K., un bébé-M.O.D.O.K., un Ghost rider-M.O.D.O.K., etc… Là encore, il n’y a strictement aucun intérêt à ce récit sans aucun relief… 10 pages de remplissages…

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Et on termine par des mini-épisodes réunis sous le titre Secret Wars: Secret Love 1, d’une nullité abyssale, qui vont « développer » des histoires d’amour sur Battleworld, entre un Daredevil et une Karen Page alternatifs (en fait avec tout ce bordel on ne sait même pas si ce sont les personnages canoniques ou des versions parallèles), un Ghost Rider version Robbie Reyes qui va rencontrer Miss Marvel version Kamala Khan, une histoire de couple horrible entre Iron Fist et Misty Knight, un truc dont j’ai toujours pas saisi le concept avec Ecureuillette et Thor, et l’histoire la plus what the fuck que j’ai pu « lire », si je puis dire, depuis trèèès longtemps, se déroulant sur la Terre-0,616, le monde des insectes… C’est juste abominable en fait… 29 pages de remplissage…

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Donc en tout, on a une fin correcte pour Mrs. Deadpool, une fin ennuyeuse pour M.O.D.O.K., et 48 pages de remplissage immonde… Vivement juin et le début d’All-new, all-different Deadpool, qu’on passe à autre chose, avec notamment Spider-Man/Deadpool par ces génies de Joe Kelly et Ed McGuiness, yeaaaaaah!!!

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Le clip de la semaine: Vigo Street Stunts: Pascal Klein

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Le Vigo Street Stunts est une compétition de Parkour (oui oui je sais c’est mal ^^) qui aura lieu à Vigo en Espagne les 8 9 et 10 juillet. Les candidats doivent envoyer une vidéo destinée à montrer leurs capacités, et celle de l’Allemand Pascal Klein démontre un potentiel impressionnant! Je vous laisse apprécier!

 

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La Liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993)

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La Liste de Schindler fait partie de ces films monumentaux que l’on a vu une fois il y a de nombreuses années, et dont on garde un souvenir lointain et imprécis. Evidemment, ce n’est pas le genre de film que l’on se décide à regarder quand on ne sait pas trop quoi faire non plus, comme une petite comédie sympathique pour un dimanche soir… Avant de se décider à le regarder, il y a déjà une démarche à effectuer, parce que l’on sait que l’on va plonger dans une oeuvre glaçante qui va nous faire revivre des heures parmi les plus sombres de l’Histoire…  Mais comme l’être humain a toujours besoin de rire et d’espérer, il aura également toujours besoin de se rappeler à quel point ces principes si simples peuvent être subitement confisqués, remplacés par la noirceur la plus absolue… La Liste de Schindler remplit une fonction bien particulière, celle du devoir de mémoire, afin que les générations n’oublient simplement pas comment l’Homme a été et est toujours capable d’un tel déni d’humanité…

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Ce n’est pas la première fois que Steven Spielberg traite de la Seconde Guerre mondiale; il le faisait notamment dans sa comédie 1941, dans Empire du Soleil, ou encore dans la saga Indiana Jones. Mais c’est la première fois qu’il traite le sujet du génocide juif, en adaptant le livre de Thomas Keneally pour nous livrer un film de 3h15 qui ne peut laisser personne indifférent. Steven Spielberg étant lui-même Juif, on comprend sa volonté et sa sincérité dans l’évocation de cette période abjecte, durant laquelle 40% de la communauté mondiale juive a été exterminée… Au-delà de l’intérêt purement historique qui est déjà très important, Steven Spielberg va apporter à cette terrible Histoire toute la finesse et l’intelligence de sa mise en scène éprouvée. La Liste de Schindler va nous plonger dans les affres de l’extermination nazie, mais va le faire avec un sens dramatique et un tact qui sont tout à l’honneur de ce réalisateur renommé.

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Le début du film va donner le ton, avec ces couleurs qui vont rapidement s’estomper pour laisser place à un noir et blanc renvoyant au passé, et en même temps bien plus glacial. Spielberg va composer des plans de toute beauté, dans lesquels il va commencer à mettre en place toute la stratégie d’Oskar Schindler, cet industriel allemand bien décidé à faire fortune durant cette période sombre. En dirigeant la Deutsche Emailwarenfabrik, où sont confectionnés des marmites et autres instruments de cuisine, il va embaucher de la main-d’oeuvre issue du camp de concentration de Plaszow. L’homme d’affaires est avant tout décidé à faire du profit, et il ne se sent pas forcément concerné par le sort des Juifs au départ. Mais ses rencontres avec ses ouvriers, et son amitié avec son comptable Itzhak Stern, vont lui faire prendre des décisions à la fois très nobles et très dangereuses.

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Spielberg va mettre en place les différents protagonistes principaux, qui ont tous existé, et qui sont caractérisés par des acteurs de renom, livrant des prestations très remarquables. Liam Neeson est impressionnant dans le rôle de cet homme qui passe son temps à faire semblant d’être de connivence avec le régime nazi, et qui essaie au contraire de tout faire pour sauver le plus de monde possible de l’extermination. Ben Kingsley est d’une justesse exemplaire dans le rôle d’Itzhak Stern, le comptable effacé derrière ses petites lunettes, qui sait pourtant quand prendre de bonnes décisions, lesquelles vont avoir des effets sur les décisions de Schindler lui-même. Et que dire de Ralph Fiennes, qui incarne le chef de camp Amon Goeth, et délivrant une performance où l’on sent toute la folie destructrice de son personnage. La Liste de Schindler va jouer avec ces différentes relations, et va démontrer comment des tractations et des manipulations peuvent servir à faire le bien, face à une industrialisation de la mort perpétrée par les Nazis.

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Spielberg va évoquer sans fard cette réalité pourtant pas si lointaine, durant laquelle, pendant 6 années, l’Homme a nié l’Homme, et l’on va plonger dans cette période d’une tristesse absolue, où la terreur, la torture, la faim, la maladie et les exécutions sommaires étaient le quotidien de millions d’individus. Oskar Schindler, avec sa volonté de sauver des gens promis à une mort certaine, peut paraître dérisoire face au rouleau compresseur nazi, mais il est parvenu à sauver 1100 Juifs des camps de la mort. Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir pris de tels risques, et un autre homme, Felix Kersten, mérite lui aussi d’être cité. Ce masseur finlandais, nommé médecin personnel d’Heinrich Himmler, a lui aussi eu un destin incroyable, et a sauvé des milliers de vie. Son histoire est relatée dans l’excellent livre de Joseph Kessel Les Mains du Miracle, et ce récit vaut vraiment d’être découvert.

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Steven Zaillian, scénariste chevronné habitué aux récits complexes (Danger immédiat, Millénium: les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes), nous livre un traitement des plus remarquables avec son adaptation du roman de Thomas Keneally. Entre une écriture limpide permettant de comprendre clairement toute la portée personnelle, politique et humaniste de ce récit, et une mise en scène très inspirée grâce à laquelle Spielberg nous livre une vision à la fois terriblement juste et à la beauté macabre (la petite fille en rouge, l’entrée dans le camp d’Auschwitz, etc…), La Liste de Schindler va au-delà de la simple évocation informelle des atrocités de cette époque, et devient une oeuvre indispensable. S’il n’y a pas de mots pour décrire les horreurs infligées à ces millions de personnes, Steven Spielberg a su composer les images qu’il fallait pour que l’on ressente cette immense tragédie, tout en suivant l’espoir incarné par Oskar Schindler. Spielberg livre un très grand film, où l’on passe par toutes les émotions possibles. Intense, indispensable, cruel et finalement, hymne à la vie et au courage…

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