Les news de la semaine: Surfing with the Alien

Du côté de la Fox, on compte bien ne pas attendre de se faire bouffer par Mickey, puisque les projets en préparation sont nombreux, et le dernier en date est de taille: il s’agit ni plus ni moins que d’un film Silver Surfer! Le personnage apparu précédemment dans Les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent, tout en images de synthèse, aura donc droit à sa version rebootée et à son film standalone! Pour l’instant, on sait que Brian K. Vaughan, le scénariste à qui l’on doit le comics Les Fugitifs (adapté avec succès en série télé) s’occupe du script.

 

James Gunn a attristé tous les fans de Groot cette semaine, avec une info tardive mais tellement triste: vous vous rappelez le scarifice de Groot dans Les Gardiens de la Galaxie? On découvrait ensuite un Baby Groot né d’un bourgeon du Groot original, et tout le monde pensait qu’il s’agissait d’une renaissance du même personnage. Mais le constat de James Gunn est sans appel, le Groot originel est bel et bien mort, et ce Baby Groot est techniquement son fils! Voici sa réonse à la question d’une fan, c’est on ne peut plus limpide: « First Groot is dead. Baby Groot is his son. » Ca fait quand même mal au coeur non??

 

The New Mutants, qui avait été repoussé de quasiment un an, va reparti en tournages, et on en apprend un peu plus sur les raisons de ce retournement de situation. Initialement, le film ne faisait pas assez peur, ce qui est plutôt dommage pour un film d’horreur. Mais on apprend cette semaine que le but est de rajouter un personnage à l’équipe! On pense immédiatement à Warlock, l’extraterrestre métamorphe, mais il est encore trop tôt pour se prononcer. Bon, ce serait quand même bien sympa s’il apparaissait dès le 1er épisode!

 

On termine avec des affiches promo pour Avengers: Infinity War, qui démontrent s’il en était besoin le roster impressionnant du long métrage des frangins Russo! Jim Starlin doit apprécier! 😉

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Le clip de la semaine: Dancing in the Street // Silent Music Video

La musique est quand même vachement importante dans un clip vidéo. La preuve avec ce Dancing in the Street dans lequel on a enlevé le son, pour le remplacer par quelques bruitages approximatifs, pour un effet franchement drôle! Vous pourrez comparer avec la version originale de ce clip dans lequel David Bowie et Mick Jagger semblent être totalement sous substances hallucinogènes!!!

 

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Blade (Stephen Norrington, 1998)

Il y a un temps pas si lointain ou le cinéma et la télévision n’étaient pas envahis par les super-héros… Avant le succès du Marvel Cinematic Universe et ses recettes astronomiques, c’est du côté de la Fox que l’on tentait de faire quelque chose avec ces personnages à super-pouvoirs. Le X-Men de Bryan Singer a véritablement initié la franchise super-héroïque en 2000, avec le succès qu’on lui connaît et les nombreuses séquelles qui ont suivi. Et pourtant, c’est New Line (qui avait été rachetée par Warner en 1996) qui a véritablement enclenché le processus… En confiant les rênes de Blade à Stephen Norrington, elle allait amorcer une véritable ère de changement dans le domaine cinématographique!

L’année 1998 voit David Hasselhoff perdre un oeil pour les besoins du téléfilm Nick Fury, et on ne peut pas dire que l’engouement pour les transpositions de comics est né à ce moment-là… Avant cela, en 1997, on avait une obscure série Night Man, ou encore le téléfilm Génération X (1996), un Fantastic Four qui n’a jamais eu le droit de sortir sur grand écran, ou un Captain America déjà rétro lors de sa sortie en 1990 (Pour plus de détails, vous pouvez jeter un oeil au dossier Des comics à l’écran: les adaptations Marvel de 1944 à 2019)… Les super-héros étaient alors considérés comme de simples produits sans relief, qu’on sortait des cases sans grande conviction… Mais la vision derrière Blade est nettement plus sérieuse, et on sent qu’il y a une vraie volonté de jouer correctement avec ce matériau de base. Il n’est donc pas étonnant de retrouver David S. Goyer au script, lui qui deviendra clairement une figure importante de ce type d’adaptations, puisqu’on lui devra Batman begins, The Dark Knight: le Chevalier noir, The Dark Knight rises, Ghost Rider 2: l’Esprit de Vengeance, Man of Steel, Batman v Superman: l’Aube de la Justice (bon, il a aussi écrit Nick Fury en 1996…)…

Les 90’s sont très bien exploitées par Wesley Snipes qui nous livre Passager 57, Soleil levant, Demolition Man, Money Train… Avec la bénédiction de Goyer, il raflera le rôle de Blade au nez de Denzel Washington et Lawrence Fishburne, et campe un diurnambule tout ce qu’il y a de plus crédible. Le personnage créé par Marv Wolfman et Gene Colan en 1973 a évidemment été modernisé, et l’aspect blaxploitation de l’époque a été mis de côté (tout comme ça a été le cas avec Luke Cage). Mais en tablant sur du R-rated, New Line s’est donné les moyens de créer un film solide sur un justicier bad-ass, et mine de rien, en le revoyant 20 ans plus tard, on se rend compte que la portée de ce Blade est finalement importante. La scène de la boîte de nuit est encore sacrément efficace, et Stephen Norrington s’est bien appliqué pour nous offrir quelques moments bien graphiques! La prédominance des couleurs blanche, noire et rouge donne une certaine stylisation à son film, qui n’en oublie pas pour autant d’être efficace sur le plan physique. Norrington nous livre des plans que ne renierait pas James Cameron, et on a de temps à autre l’impression d’être dans un Terminator, ce qui est plutôt un gage de qualité! Et l’aspect très sombre et violent renvoie irrémédiablement à un esprit urbain proche du Punisher!

On a droit à un film d’action bien bourrin qui va passer du combat aux flingues à un duel au sabre, en n’oubliant pas l’affrontement à mains nues. Là encore, Norrington fait preuve d’une belle efficacité dans la visualisation de ces combats, dont la violence ressort de manière bien graphique également. Mais le film pose quelques questions intéressantes sur le personnage principal, individu mi-homme mi-vampire qui doit lutter constamment contre sa propre soif de sang. L’aspect addictif est traité frontalement et ajoute un niveau de lecture fort à son récit, Blade et son ami Whistler (le très bon Kris Kristofferson) tentant de trouver un remède à son état. Du côté opposé, Stephen Dorff joue Deacon Frost, un vampire qui souhaite renverser l’élite vieillissante et prendre le contrôle de l’humanité. Le film a plutôt bien passé l’épreuve du temps, il se regarde avec plaisir, et il mérite d’être remis en avant au moment où tout le monde voit en Black Panther la première adaptation d’un super-héros black. Blade est réellement celui ayant donné la toute première impulsion, et le roi T’Challa lui doit une certaine reconnaissance 😉 Guillermo Del Toro nous livrera un Blade II un brin prétentieux, puis Goyer réalisera Blade: Trinity qui ne marquera pas les esprits, mais qui est anecdotique puisqu’il marque la toute première incursion de Ryan Reynolds dans une adaptation Marvel, bien avant qu’il incarne l’explosif Deadpool! Et sinon, Goyer ne lâchera pas encore le personnage, puisqu’une série télé verra le jour en 2006, mais seulement pour 12 épisodes…

Les droits du personnage de Blade étant revenu chez Marvel Studios, il serait intéressant de voir une nouvelle transposition du diurnambule! Avec ou sans Wesley? ^^

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Les news de la semaine: Fist of Fury

Comment ça, vous n’avez pas vu Kung Fury?? Je vous invite vivement à cliquer ici pour rattraper votre retard en matant ce génial moyen métrage sorti de l’esprit bien barge de David Sandberg (qui n’a rien à voir avec David F. Sandberg, le réal de Dans le Noir et Annabelle 2: la Création du Mal)! Si vous avez baigné dans les 80’s, vous ne pourrez qu’apprécier l’esthétique et les références à foison, et de toute façon, la folie furieuse de ce mini-film déjanté est totalement addictive!!!

Aujourd’hui, on apprend que Sandberg va diriger Kung Fury, le long métrage!!! Il adapte donc son moyen avec au casting, excusez du peu, Michael Fassbender dans le rôle de Kung Fury (initialement tenu par Sandberg lui-même), Arnold Schwarzenegger dans le rôle du Président, et David Hasselhoff qui prêtera sa voix à la voiture de Fury, évidemment! ^^). Des dinosaures, des vikings, des nazis, des jeux vidéos, ça va être un mélange bien corsé, et Kung Fury devrait encore une fois réussir à sauver le monde!!!

 

J’ai vu pas mal de films de genre récemment, dont Mom and Dad qui bénéficiait d’une BA plutôt engageante. Brian Taylor (la moitié du duo a qui l’ont doit Hyper Tension, Hyper Tension 2, Ultimate Game et Ghost Rider 2: l’Esprit de Vengeance) réembauche Nicolas Cage dans une sorte de zombie flick où par un procédé mystérieux, tous les parents cherchent à tuer leurs progénitures! Cage est secondé par Selma Blair, dont vous n’aurez certainement pas oublié sa prestation dans Sexe Intentions bande de petits coquins! Le film démarre de manière bien percutante, pour ensuite débrayer et rater son dernier tiers… Mais si vous êtes dans un bon jour, vous apprécierez le surjeu de Cage, et Selma Blair s’avère convaincante!

 

J’ai vu 3 films qui étaient projetés le mois dernier au Festival de Gérardmer. On commence par Escape Room de Will Wernick, qui surfe sur la mode des fameux escape games qui pullulent un peu partout en ce moment. On va donc suivre le traditionnel groupe d’amis pas si amis que ça puisqu’ils ont pas mal de tensions à partager, et on va les installer dans un escape game qui va devenir de moins en moins drôle et de plus en plus glauque. Wernick tente de lancer une nouvelle franchise à la Saw, le résultat est sympa mais n’a rien de fou. On suit cette série B avec attention jusqu’à un dénouement que je n’ai toujours pas compris, mais le tout fonctionne tranquillement.

 

J’ai vu Cold Skin de Xavier Gens (Frontière(s), Hitman et The Divide), qui offre un soupçon d’exotisme dans le film de genre avec ce récit d’un météorologue se rendant sur une île perdue en 1914. Il est venu passer une année à effectuer des relevés loin de la civilisation, et il aura pour seul voisin un gardien de phare bourru interprété par ce bon vieux Ray Stevenson. Mais quand la nuit tombe, il semblerait bien que d’autres habitants apparaissent… L’aspect historique et la solitude confèrent un certain charme à ce Cold Skin, qui n’évitera pas l’écueil de la répétition une fois le mystère dévoilé. Xavier Gens nous livre une oeuvre qui se rapproche d’une certaine manière du Splice de Vincenzo Natali, sans toutefois parvenir à chopper la même atmosphère pesante et complexe. Mais son Cold Skin reste néanmoins une proposition intéressante.

 

J’ai également vu Les Affamés, sorte de variation québécoise de The Walking Dead signée Robin Aubert. La mise en scène de ce survival contemplatif est très belle, Aubert parvient à créer quelques beaux moments de tension. Le tout reste cependant relativement calme, ce qui en soit n’est pas inintéressant, mais limite tout de même la portée du film. Et le regarder sans sous-titres n’est pas évident, parce que le Français parlé par des Québécois c’est quand même difficile à suivre! Mais la proposition d’un film de zombie en pleine campagne est plutôt pas mal, et je le répète, la mise en scène est vraiment classe.

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Criminal Squad (Christian Gudegast, 2018)

Je ne suis vraiment pas fan de Gerard Butler, que je n’ai apprécié ni dans 300 ni dans Que Justice soit faite, par exemple. Mais si la bande-annonce de ce Criminal Squad ne semblait pas éviter les clichés, elle avait au moins le mérite d’être efficace, alors dans le doute, j’ai tenté. Christian Gudegast est un scénariste hollywoodien ayant rédigé les scripts d’Un Homme à part avec Vin Diesel, ou de La Chute de Londres, déjà avec Gerard Butler. Après une carrière en tant que metteur en scène de clips de rap, Criminal Squad (c’est le titre français, en VO il se nomme Den of Thieves) est son tout premier long métrage. Et il va clairement s’imposer comme un des polars les plus brillants de ces dernières années!

Je m’attendais à un film policier classique, avec l’opposition universelle des gentils flics contre les vilains braqueurs, mais on va rapidement être mis dans le bain bien sanglant où chaque camp utilise des méthodes aussi radicales. La caractérisation des personnages et sans concessions, avec une équipe de braqueurs et une escouade de flics tout aussi badass des 2 côtés. Gerard Butler est juste génial dans le rôle de ce flic bourru et violent, et mène ses troupes avec une énergie pas forcément toujours saine, mais qui lui permet de se faire obéir et respecter de manière constante. Butler trouve ici un rôle psychologiquement et physiquement très fort, et sa façon d’être constamment sur le fil est d’une précision impressionnante, tant dans son boulot que dans sa vie privée. Que ce soit lors des gunfights ou lors de séquences de dialogues, la tension reste palpable et on sent toute la colère qui gronde juste sous la surface et qui ne demande qu’à sortir.

Face à lui, le Canadien Pablo Schreiber (il est le demi-frère de Liev Schreiber, vous savez, le Dents-de-Sabre d’X-Men Origins: Wolverine), qui a joué dans Orange is the new Black, et que je ne connaissais pas du tout. Il s’avère tout aussi impressionnant que Butler en donnant une stature très dense à son personnage, et le choc de l’affrontement entre les 2 hommes et leurs 2 équipes est clairement tiré vers le haut grâce à ces interprétations puissantes. Les 2 acteurs posent une très belle intensité, et Christian Gudegast se révèle être un excellent directeur d’acteurs! Et comme il est également excellent dans l’écriture et dans la mise en scène, son Criminal Squad va tout logiquement s’imposer comme un polar nerveux à souhait et tendu à mort! Je ne m’attendais clairement pas à ce level, et ça fait vraiment plaisir d’être surpris par toutes les qualités de ce film!

Gudegast nous livre des gunfights qui n’ont rien à envier aux oeuvres du genre et qui sont bien marquantes, comme si on sentait chaque impact perforer la tôle, les vitres ou les membres. Il nous balance au coeur de l’action sans aucune concession, nous mettant face à l’implacabilité d’une lutte armée, avec la caractérisation violente d’une guérilla urbaine. C’est tout bonnement impressionnant, et ce ne sont pas les moments plus calmes qui vont détendre l’atmosphère. Car là encore, l’acuité de son écriture et son instinct de réalisateur vont créer des séquences bien tendues, et qui se passent même parfois de dialogues! Quand un réalisateur est capable de créer une scène d’opposition où chaque boss est persuadé d’avoir la plus grosse, sans dialogue et sans impact physique, ça envoie sacrément aussi! Gudegast nous livre un polar urbain ultra testostéroné qui emprunte quelques codes bienvenus aux westerns, et le résultat est étouffant à souhait!

L’action se déroule à Los Angeles et dans sa banlieue, et Gudegast a encore l’intelligence d’effectuer quelques rappels réguliers renvoyant à l’aspect tentaculaire des grandes métropoles, dans lesquelles des figures aussi têtes brûlées que Big « Nick » O’Brien (Butler) et Ray Merrimen (Schreiber) tentent de parvenir à leurs fins. Avec ces images d’une Los Angeles immense et foisonnante, Gudegast nous balance encore de quoi alimenter l’aspect tragique de ce récit. A l’échelle d’une ville, ce qui se passe entre les 2 hommes est si insignifiant… Mais chacun est résolu à réussir sa mission envers et contre tout, persuadé d’être dans son droit. Chacun pense qu’il n’y a pas de place pour l’autre, ce qui renvoie encore à un certain esprit western… Et comme O’Brien fait partie du bureau du shérif de LA, ça prend encore plus de sens… On a 50 Cent qui joue un bad guy avec une belle densité également, et fanchement tout le casting est très bon, de chaque côté de la justice, avec O’Shea Jackson Jr., Maurice Compte, Brian Van Holt, Evan Jones, Mo McRae ou Kaiwi Lyman!

Criminal Squad est clairement une superbe surprise, et je me répète, mais c’est un polar nerveux et sombre qui devrait vraiment s’imposer comme un putain de classique!!!

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