Black Mirror saison 5 (2019)

Après une saison 4 correcte mais moins captivante que les précédentes, et un Black Mirror: Bandersnatch bien raté, il y avait de quoi émettre quelques doutes quant à la pertinence d’une 5ème saison… Surtout qu’avec l’engagement de stars comme Anthony Mackie, Pom Klementieff, Topher Grace ou encore Miley Cyrus, on pouvait craindre une simple blockbusterisation du concept et une baisse de régime du concept fondateur de la série. Mais il n’en est absolument rien, et cette saison 5 est tout simplement la pus captivante que j’ai pu voir!!! Le choix de revenir à 3 épisodes, ce qui était déjà le cas dans les 2 premières saisons, semble avoir été très judicieux en tout cas!!! Les 3 sont parfaits, chacun dans un genre très différent, et ils composent une symphonie brillante et envoûtante!!!

C’est donc avec une certaine appréhension que je me lançais dans le 1er épisode, Striking Vipers. Dès les premiers plans, on sent que le metteur en scène Owen Harris va nous emmener dans un récit très maîtrisé, et qu’il s’est totalement approprié le script de Charlie Brooker. Owen Harris n’est pas un novice, puisqu’il a déjà mis en scène Be right back et San Junipero dans des saisons précédentes, et il a aussi oeuvré du côté de Misfits lors de 3 épisodes de la seconde saison. C’est dans cet épisode que l’on retrouve Anthony Mackie et Pom Klementieff, tiens, qui sont 2 Avengers (Falcon et Mantis) !!! Ils sont accompagnés par Yahya Abdul-Mateen II, qui était excellent dans Us, et qui jouera dans la très attendue série Watchmen!

Striking Vipers va être une sorte de radiographie d’un couple contemporain, analysant de manière très approfondie les questionnements que peuvent avoir un homme et une femme vivant ensemble depuis de nombreuses années et ayant un enfant. Le piège du quotidien, les regrets de passer à côté d’autres histoires, ce mélange complexe d’unicité au sein de la cellule familiale, et de besoin de s’en évader… Danny (Anthony Mackie) et Theo se connaissent depuis très longtemps, et ont passé ensemble les étapes classiques d’un couple, avec l’emménagement, le mariage, la naissance de leur fils… L’insouciance des débuts a fait place à la responsabilité de maintenir la cohésion de la famille, avec notamment le boulot nécessaire mais dans lequel l’ennui domine, et cela semble peser de plus en plus sur les épaules de Danny, sans qu’il ose l’exprimer. Mais quand son pote Karl (Yahya Abdul-Mateen II) va lui offrir le jeu vidéo Striking Vipers, cela va totalement chambouler le morne quotidien de Danny!!!

L’innovation de ce jeu de combat à la Street Fighter, qui se joue en réalité virtuelle, va mener Danny et Karl dans une sorte d’addiction assez radicale, et ils vont passer de plus en plus d’heures nocturnes à se rencontrer dans l’arène. Quand les coups sont ressentis, c’est plutôt immersif, et c’est ce qui va provoquer le glissement progressif dans ce jeu. Les séquences de combat sont réellement impressionnantes, Owen Harris parvenant à capter l’essence même de ces jeux d’arcade, usant d’une mise en scène qui renvoie de très belle manière aux classiques du genre. Les mouvements de caméra ont été étudiés, le réalisme des lieux est impressionnant, et la gestuelle des combattants est parfaite!!! L’évasion dans le jeu vidéo afin de fuir un quotidien trop terne va vraiment prendre tout son sens, et d’une manière très étonnante et géniale!!! Charlie Brooker, le créateur de la série (et qui a écrit tous les épisodes depuis la saison 1!) mêle donc chronique sociale et street fight virtuel dans un récit foisonnant et d’une maîtrise totale, qui va nous mener dans une direction sacrément inattendue, ce qui est finalement très souvent le cas avec les épisodes de Black Mirror! Striking Vipers est parfait, et va soulever pas mal de questions chez le téléspectateur, qui retournera tout ça dans sa tête encore longtemps après!!!

On va avoir bien du mal à comprendre où l’épisode Smithereens veut aller, et ça encore, c’est une marque de fabrique très forte de la série! Ca fait tellement de bien de sortir des récits balisés où on vous explique tout dès le départ, où on sait tout de suite dans quelle catégorie se rangent tous les personnages, et où on ne fait que d’aller à un point A connu jusqu’à un point B connu trop longtemps à l’avance! Ici, on ne sait rien de rien, et on va progresser dans une histoire bizarre qui va devenir de plus en plus tendue… Et le réalisateur James Hawes gère à la perfection cette tension et cette évolution des plus étranges! Hawes a à son actif des épisodes de Doctor Who, Mad Dogs, Penny Dreadful, et l’excellent épisode Hated in the Nation de la saison 3 de Black Mirror! On ne comprend pas du tout où veut en venir le mystérieux Chris (Andrew Scott, qui jouait dans Sherlock), et on va découvrir au fur et à mesure ce qui se passe dans sa tête… Andrew Scott est excellent, et il va entraîner plusieurs protagonistes dans sa quête inconnue, pour ce qui est un épisode franchement captivant! Je ne peux évidemment pas raconter grand-chose, mais bordel qu’est-ce que c’est bon, et il y a pas mal d’émotions bien contradictoires, ce qui là encore prouve l’excellence du show de Brooker!!!

Que dire de Rachel, Jack and Ashley Too, qui est juste totalement dingue??? Le concept est énorme, le traitement est très astucieux, et le résultat est une trouvaille tout simplement sublime!!! C’est dans cet épisode que joue Miley Cyrus, et elle est bien plus importante qu’un simple faire-valoir pour la série!!! Elle joue Ashley, une chanteuse pop mondialement connue, et va s’auto-parodier avec un humour et une acuité impressionnants!!! Elle va mettre en avant les réelles difficultés de sa condition de star, le côté totalement enfermé dans lequel on peut se retrouver, quand on est un personnage public et qu’il ne faut surtout pas modifier son comportement, pour ne pas heurter les fans. Parallèlement à ça, on va suivre le quotidien de Rachel (Angourie Rice, excellente!), une ado de 15 ans totalement fan d’Ashley, et qui manque cruellement de confiance en elle. Elle vit avec son père dératiseur, et sa soeur adepte de metal, et se sent incomprise dans un environnement familial pas évident.

Et comme si ça n’était pas déjà assez compliqué à gérer, Charlie Brooker va incorporer la poupée Ashley Too, sorte d’intelligence artificielle basée sur la chanteuse Ashley! Rachel va bien évidemment vouloir cette poupée pour son anniversaire, et elle va devenir sa meilleure amie. Là encore, la dépendance aux nouvelles technologies est traitée avec une pertinence impressionnante, et Brooker va nous donner plusieurs pistes sans nous expliquer tout de suite sur quel terrain il veut aller. On a un côté léger, un autre plus inquiétant, et on ne sait pas trop où cela va basculer, jusqu’à ce que l’histoire évolue… La Norvégienne Anne Sewitsky va totalement intégrer le script de Brooker, et va faire de cet épisode une vraie petite merveille!!! Le traitement psychologique des personnages est excellent, la mise en images de cette poupée Ashley Too est géniale, et le mélange d’humour et de gravité fonctionne tellement bien!!! Là encore, je ne vais pas spoiler, mais les idées sont totalement innovantes, et voir Miley Cyrus jouer ce rôle s’avère complètement pertinent!!! Et la référence dans son tube musical est énorme!!! 😉

Une saison complètement dingue et totalement réussie, qui permet de se remettre dans ce chemin qui n’a rien de droit, et c’est tant mieux!!! C’est comme cela que l’on adore Black Mirror, et c’est ce regard unique et presque omniscient qui donne toute la saveur de ce chef-d’oeuvre qu’est cette saison 3!!!

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Les news de la semaine : Elizabeth VS Runaways

Y a-t-il réellement un moyen de redorer le blason de la série Runaways?? C’est en tout cas ce que les showrunners Josh Schwartz et Stephanie Savage ont derrière la tête, et l’annonce casting de la semaine éveille une certaine curiosité : Elizabeth Hurley (Austin Powers, Endiablé, Gossip Girl) viendra en effet se positionner contre la bande de djeun’s, et c’est plutôt une bonne nouvelle! On pourrait bien avoir enfin une bad girl qui claque, puisqu’elle incarnera la Fée Morgane! C’est une sorcière très puissante qui a étudié avec Merlin l’Enchanteur, et qui est passée du côté obscur! Sa première apparition en comics date de 1955 (!), c’était dans Black Knight 1, avec donc la 1ère version du Chevalier Noir. On était dans l’ère pré-Marvel, lorsque la maison d’édition s’appelait encore Atlas Comics. Les Runaways devraient avoir du boulot, et surtout Nico Minoru qui devra utiliser ses pouvoirs magiques! Sorcière contre sorcière, on espère que ça va le faire!

 

Mine de rien, le réalisateur anglais Johannes Roberts en est déjà à son 11ème long métrage, mais son nom ne vous dit probablement pas grand-chose car il est resté cantonné dans le film de genre sortant directement en vidéo par chez nous. On lui doit les sympathiques Storage 24 et 47 Meters down, il est donc normal qu’il nous gratifie 2 ans plus tard d’un 47 Meters down : uncaged. Un p’tit shark movie par un artisan qui fait le taf, on y jettera un coup d’oeil! ^^ Le film sortira le 16 août aux USA, et est sans date par ici.

 

 

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Chernobyl saison 1 (2019)

26 avril 1986, 1h 23 du matin. Alors qu’un test de sécurité est en cours, le réacteur numéro 4 de la centrale Lénine entre en fusion, provoquant une explosion nucléaire catastrophique, dont les répercussions se font encore ressentir de nos jours… L’impact sanitaire et le bilan humain sont énormes, tandis que le chiffre avancé par les autorités russes reste le même, depuis ce jour fatidique : 31 morts…

On ne prédestinait pas forcément Craig Mazin à la reconstitution historique d’un tel événement, lui qui a mis en scène 2 films parodiques de super-héros, The Specials et Super Héros Movie! Il a également produit Scary Movie 4, L’Ecole des Dragueurs, ou encore écrit Scary Movie 3 et 4, Very Bad Trip 2 et 3… C’est un revirement total pour le producteur-scénariste, qui nous offre une mini-série incontournable et précieuse!!! Johan Renck est un metteur en scène issu du clip et de la publicité, qui a notamment travaillé avec Madonna, New Order, Kylie Minogue, Beyoncé, Robbie Williams… Et qui a réalisé quelques épisodes de The Walking Dead, Breaking Bad ou Vikings. Un CV plutôt solide, et quand on voit avec quelle maîtrise visuelle il nous fait replonger dans cette période terrible, on ne peut qu’apprécier tout son talent et sa sensibilité!!!

Chernobyl va relater la totalité des événements survenus en ce matin du 26 avril 1986, ainsi que des jours d’après, en suivant une chronologie implacable afin de nous expliquer ce qui s’est réellement passé sur ce site. On va se retrouver en plein film catastrophe, avec des tractations politiques et des mensonges destinés à retenir au maximum la fuite d’informations, et on va se rendre compte à quel point c’est avant tout la bêtise humaine qui est à l’origine de cet accident sans précédent… Craig Mazin et Johan Renck vont nous confronter à la chaîne d’événements ayant conduit à l’évacuation de Pripiat et de toute la zone d’exclusion, alors que les dirigeants de la centrale minimisaient l’impact de cette catastrophe. Un exemple : les dosimètres chargés de mesurer les radiations donnaient tous le même chiffre, qui n’était pas catastrophique, car il s’agissait en fait de leur limite. Mais le taux de radiation était tel que ces dosimètres ne permettaient pas de le mesurer… Il y a eu des erreurs humaines monumentales lors de ce test, et des erreurs majeures lors du traitement de cette crise, permettant la propagation des radiations à travers toute l’Europe…

Le traitement hyper-réaliste de Mazin et Renck s’avère très impressionnant, et cette reconstitution fait tout simplement froid dans le dos!!! Les Américains se sont réappropriés la culture russe pour mettre sur pied une fiction qui a tout du documentaire, tant les moindres détails paraissent authentiques! Le seul élément qui surprend, c’est de suivre toute cette histoire en langue anglaise plutôt qu’en Russe. Mais les décors avec l’esthétique tranchante de l’ex-U.R.S.S. et la froideur du pays communiste apportent une touche de réalisme très réussie. Le 1er épisode surprend par cette sorte d’absence d’émotions, mais arrivé à la fin, Johan Renck nous glisse une séquence d’une beauté apocalyptique, et les 4 épisodes suivants vont constamment mélanger cette rigidité politique et la portée humaine terrible de cet événement… Jared Harris (Fringe, Mad Men, The Crown) joue Valery Legasov, un scientifique amené à faire parti du comité central mis en place suite à la catastrophe, et son rôle va être majeur dans la divulgation de la vérité. Il va être soumis à une terrible pression afin de découvrir ce qui s’est réellement passé,  tandis que le gouvernement ne souhaite pas être trop alarmiste… Harris est excellent dans ce rôle à la fois effacé et primordial, Legasov devant prendre des décisions difficiles afin de sauver une partie de la population. A ses côtés, Stellan Skarsgård est excellent dans le rôle du vice-premier ministre Boris Shcherbina, amené à travailler avec Legasov, et à réviser son jugement au fur et à mesure des découvertes du scientifique…

Mis à part un seul personnage (celui d’Emily Watson, créé pour rendre hommage à tous les scientifiques ayant oeuvré avec Legasov suite à la catastrophe), tous les protagonistes apparaissant dans la série ont existé. On va suivre chacune de leurs décisions, chacune de leurs destinées lors de cet événement tragique majeur. Ce qui est impressionnant, c’est qu’on a l’impression de se retrouver dans un film de science-fiction, où les personnages revêtent des combinaisons de sécurité pendant que les compteurs Geiger s’affolent, mais tout cela a été une horrible réalité en 1986. Johan Renck rend bien compte de tout le potentiel de destruction de ce coeur éventré, et met les conséquences en images avec une acuité qui fait frissonner. La vision même du coeur à nu du réacteur 4 est certainement l’une des images les plus fortes que l’on ai pu voir, car on a réellement l’impression de regarder la mort en face. Ce trou béant et fumant est l’entrée de l’Enfer, tout simplement. Cette vision était terrible dans l’excellent documentaire La Bataille de Tchernobyl, et elle l’est également dans cette fiction…

Mazin et Renck vont évoquer les différentes étapes destinées à stopper la propagation des radiations, et c’est en mesurant à quel point personne ne se rendait compte de l’impact de ce qui venait de se produire que l’on comprend pourquoi la gestion a été aussi mal assumée. Personne ne pensait qu’un coeur de réacteur ait pu exploser, et c’est pourtant ce qui venait de se dérouler. Les pompiers arrivés sur place commencent à déplacer des débris, et se retrouvent avec des brûlures terribles, car ce qu’ils ramassent est du graphite, provenant directement du coeur, et irradié à des doses terriblement mortelles… La prise en charge sanitaire des victimes va se mettre en place dans les hôpitaux environnants, mais là encore, tout le monde ne saisit pas l’ampleur des radiations et l’importance de placer les gens en quarantaine afin d’éviter la contamination… Les dégâts physiques sont horribles, et il y a quelques scènes difficiles…

Chernobyl est une oeuvre moderne majeure, indispensable dans sa façon de retracer ce fait historique, et à la portée émotionnelle énorme. Sous le couvert de cette attitude froide typiquement soviétique, on ressent peu à peu les émotions de chacun des protagonistes face à cette mort inéluctable rôdant tout autour d’eux. On va assister à des séquences très difficiles, comme lors de l’élimination des animaux contaminés, les 3 plongeurs essayant de fermer les vannes d’eau, ou encore cette séquence annexe avec ce soldat venu évacuer de force une paysanne. Il y a une sensibilité extrême de la part de Mazin et Renck, qui tranche avec la rigueur politique en vigueur appliquée sur la gestion de cette catastrophe. Les plans de ces gamins jouant insouciants dans les parcs alors que la mort plane, le stress ultime des liquidateurs qui n’ont qu’une minute 30 pour débarrasser chacun une infime portion du toit tant les radiations sont dangereuses… L’impact émotionnel de cette série est extrêmement fort, et ces 5 épisodes ne vont pas nous lâcher…

 

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X-Men : Dark Phoenix (Simon Kinberg, 2019)

Un remake de X-Men : l’Affrontement final en guise de conclusion de la saga mutante chez la Fox? Une idée curieuse, prise par le producteur et scénariste Simon Kinberg, qui fait ici ses premiers pas en tant que metteur en scène. L’homme aura été critiqué pour de nombreux choix en tant que producteur, on pourra aujourd’hui rajouter son travail de réalisateur… X-Men : Dark Phoenix est le 4ème volet de la série des jeunes X-Men, initiée par Matthew Vaughn avec le très bon X-Men : le Commencement. Le problème, c’est qu’à force d’user les personnages jusqu’à la corde (X-Men : Days of future Past, X-Men : Apocalypse), on ne sait plus trop comment les utiliser… Et ce gâchis de personnages est clairement ce qui saute le plus aux yeux dans ce X-Men : Dark Phoenix!

On se prend à regretter Famke Janssen, qui excellait dans le rôle fragile de Jean Grey, lors de la trilogie initiale dans les années 2000. Sophie Turner tente d’apporter une certaine humanité à son personnage, mais sa Jean Grey est bien loin d’être aussi intéressante… Et comme elle est l’héroïne principale de ce film, ça pose un sérieux problème de fond… On va assister à ses variations d’humeur suite à ce qui semble être une éruption solaire, et franchement, ça laisse assez indifférent au final… James McAvoy joue encore une fois le Professeur Xavier, et il n’aura jamais été aussi irritant que dans ce film… Sa fausse modestie et sa manipulation des élèves en font une version bien moins gentillette que d’habitude, mais du coup ses lignes de dialogues interminables pour simplement signifier à chaque fois « Mais j’ai fait ça pour son bien », c’est redondant et plombant, vraiment. Jennifer Lawrence s’en tire un peu mieux dans le rôle de Raven (Mystique), en apportant davantage de crédibilité à son personnage.

Sinon on a aussi Hank (le Fauve), Scott (Cyclope), Tornade, Peter (Vif-Argent) et Kurt (Diablo), qui se contentent de faire de la figuration à tour de rôle, comme si on avait mis les personnages dans les pattes de Kinberg et qu’on lui avait dit qu’il n’avait pas d’autre choix que d’utiliser ceux-ci. Le problème, c’est que Kinberg est l’un des producteurs les plus influents de la saga, donc il a sans conteste fait ces choix lui-même. Donc le voir galérer à utiliser des super-héros à ce point, c’est plutôt tragique… Surtout qu’il a rédigé le scénario lui-même également! On va passer de scène en scène de manière de plus en plus distanciée, et c’est assez consternant de se dire qu’on regarde un film X-Men en ressentant si peu d’émotions! Pour un univers centré sur des personnages spéciaux dont la lutte constante pour se faire accepter par les humains est primordiale, traiter le sujet aussi bassement est assez incroyable… Le coup du téléphone rouge à la Batman qui met directement en lien avec le Président, et qui d’un coup est coupé devant la gueule de Xavier, c’est pas très pro quand même…

Ah oui, créer toute une attente pour le personnage de Dazzler, pour au final nous donner… ça!!! Franchement, ce n’est pas rendre hommage aux fans, c’est clairement le contraire!!! Et des personnages qui ne servent à rien, il y en a un paquet, comme celle dont on découvre le nom juste quand elle disparaît ^^ Là encore, on a réellement l’impression que Kinberg s’en fout totalement, et qu’il n’a aucun respect pour ses Mutants… Le seul qui s’en sort vraiment, c’est Michael Fassbender, qui campe un Erik (Magnéto) complexe et intéressant. C’est le seul qui a droit à quelques passages graphiques bien iconiques, notamment lorsqu’il place son fameux casque sur la tête… Jessica Chastain campe une bad girl sortie de nulle part, qui n’est même pas un personnage connu des comics, et ce type de rôle de femme froide et déterminée, on en a déjà vu tellement, qu’elle est totalement inutile ici.

On n’a donc pas de vrai méchant, on a une histoire qui reprend la trame d’un film précédent, et on a toute une galerie de personnages qui ne servent à rien. Ce X-Men : Dark Phoenix est un beau ratage à plusieurs millions de dollars, censé achever la saga initiée par Bryan Singer en 2000, et qui va surtout laisser tout le monde indifférent… Même si les effets spéciaux ne sont pas moches, tout le côté cosmique laisse lui aussi assez froid, la faute à des enjeux qui ne prennent pas. Les sautes d’humeur de Jean sont trop soudaines pour être crédibles, et l’excuse du « je ne me contrôle pas » n’est pas suffisante… Bref, il n’y a rien à sauver de ce film très mineur, alors que la saga X-Men est quand même celle qui a permis aux super-héros de prendre possession d’Hollywood… On va maintenant attendre la sortie (avec 2 ans de retard!!!) des Nouveaux Mutants pour totalement achever ce pan de l’histoire Marvel pour la Fox, mais les reshoots pas encore entamés et les dissensions entre le réalisateur et la production, ce n’est clairement pas rassurant pour ce film…

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Le clip de la semaine : Bboy Lil Kev : Top 10 best Moments of 2018

Lil Kev breake depuis son plus jeune âge, et après avoir été repéré à l’âge de 8 ans par le groupe Phase T, il est aujourd’hui l’un des meilleurs danseurs hip-hop de sa génération! Il fait actuellement partie des Vagabond Crew, qu’on ne présente plus dans le domaine!!! Je vous laisse découvrir quelques-uns des moves les plus impressionnants de Lil Kev, ça vaut le détour!!! Après tout, tout le monde ne peut pas devenir champion du monde!!! 😉

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