Focus : Séries Marvel, pour le pire et pour le meilleur

Maintenant que la diffusion d’Helstrom a entériné la reprise de Marvel Studios sur l’ensemble de la production super-héroïque issue de la Maison des Idées (mis à part ces chenapans de Sony), il est temps de faire un point sur cette aventure télévisuelle qui aura eu de nombreuses déclinaisons, et pas toujours très heureuses. Je ne reviendrai pas sur les shows à l’ancienne comme L’incroyable Hulk ou The amazing Spider-Man, mais je vais me concentrer sur l’ère moderne, avec les séries produites par Marvel et la Fox (puisque Sony ne s’est toujours pas décidé à exploiter le Spider-Verse en petit format!).

En tout, ce sont 14 séries qui ont été diffusées entre le 24 septembre 2013 et le 16 octobre 2020, soit 7 ans d’expérimentations diverses afin de capitaliser un maximum sur la tendance des super-slips!

 

14. Inhumans

On va commencer par la pire de toute, qui fait quasiment l’unanimité, j’ai nommé Inhumans. Cette adaptation était censée au préalable se faire sous la forme d’un film, mais les motivations ont à priori été revues à la baisse, et le budget très certainement aussi. L’attente était grande au moment de voir enfin surgir sur écran Flèche Noire et sa cour, et le résultat n’a certainement bluffé personne… L’ajout au casting d’Iwan Rheon dans le rôle de Maximus avait de quoi appâter, mais là encore, le résultat s’est avéré tellement lisse… Personnages manquant cruellement de charisme, SFX anecdotiques, récit sans la moindre portée dramatique… Inhumans est un ratage intégral, qui ne respecte pas ses personnages (Médusa en tête, sans jeu de mots) et qui inhume pour un long moment le peuple des Inhumains.

 

13. The Gifted

The Gifted  évite in extremis la dernière place, car la saison 1 se démerdait tout juste pour que l’on croit au potentiel d’une seconde saison… Cette série Fox se déroule dans un futur potentiel où les X-Men ont disparu, mais où un groupe de résistants a juré de perpétuer le flambeau et de sauver la race mutante. On a droit à un Solar alternatif, à une Polaris, à un Warpath (qui est certainement l’acteur le plus juste du show), et à des intrigues sans grande envergure. La saison 1 fait le job, mais la portée du show est réellement démasquée avec une saison 2 catastrophique, dont on se fout totalement des personnages, mention spéciale à ce Solar qui chouine toute la saison ou à ces frangin-frangine qui se font la guéguerre, à ce flic sans aucun intérêt, et finalement à cette famille tellement chiaaaaante… Pitoyable et terriblement long…

 

12. The Defenders

Dans la vague d’adaptations estampillées Netflix, The Defenders devait faire office d’Avengers télévisuel, en rassemblant les héros précédemment apparus dans les autres séries. On retrouve donc Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist qui se réunissent contre un ennemi commun, qui n’a strictement rien de flippant! Elle est incarnée par Sigourney Weaver, qui vient ici uniquement pour payer ses factures, et le résultat est une réunion pas désagréable mais dont on attendait franchement davantage. Tout ça pour ça? The Defenders se regarde, mais je vous mets au défi de vous rappeler les différents passages du show…

 

11. Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D.

Première série issue de l’univers Marvel en septembre 2013, Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D. fait directement suite aux événements des films et va intégrer l’agent Coulson, qui fait donc le pont entre le cinéma et la télévision (dans le 1er épisode, on a aussi droit à Nick Fury et Maria Hill). Clark Gregg est assez cool pour donner de la consistance à son personnage, mais cette série va tellement s’éloigner des comics que je ne comprends pas l’engouement qu’elle suscite chez certains… Il y a de belles trouvailles, comme le Cadre, le voyage dans l’espace, Ghost Rider… Mais la série refuse d’utiliser son plein potentiel et les milliers de personnages dont elle dispose en comics, ce qui nous donne un Mister Hyde du pauvre avec Kyle MacLachlan, un Deathlok du pauvre, un Graviton du pauvre (j’en ris encore de celui-là…) et des personnages principaux qui remplissent juste leur fonction. Et au bout d’un moment, laissez donc l’agent Coulson tranquille merde… Dans l’ensemble, ça n’est pas désagréable, mais ça reste très convenu. La série se permet donc quelques rares fulgurances qui donnent espoir, avant de retomber soit dans un calme poli, soit parfois dans des épisodes très ratés. Une série en dents de scie malheureusement…

 

10. Iron Fist

Dernière-née de Netflix avant la réunion de The Defenders, Iron Fist aura été salement lynchée par à peu près tout le monde. Je suis un peu plus tolérant avec ce show, qui n’a certes rien de transcendant, mais qui selon moi fait le job. D’ailleurs rien que pour le perso de Mary Walker dans la saison 2, ça vaut quand même le coup d’oeil. Finn Jones fait ce qu’il peut avec un script qui n’a pas trop envie de bastonner, et je le trouve quand même sympathique… Maintenant ça reste une série anecdotique qui sera vite oubliée avec le temps, mais elle n’est pas aussi pourrie que ça. Même si oui ça fait grave chier que le costume soit pas vraiment utilisé!!!

 

9. Runaways

Un départ très intéressant qui respecte l’oeuvre originelle tout en y apportant quelques transformations, un générique génial, un Los Angeles ensoleillé bien comme il faut, Runaways avait tous les atouts pour convaincre. Mais cette série Hulu se perd violemment en seconde saison, avant de se rattraper un peu en saison 3. C’est franchement dommage d’avoir cette saison 2 qui entache l’ensemble, parce que les persos étaient plutôt intéressants, mais la lutte contre cette secte merdique franchement, j’en pouvais plus… La Fée Morgane est bien plus intéressante dans la saison 3, et l’épisode crossover avec Cloak and Dagger est excellent! Il y avait au départ une vraie fraîcheur dans le traitement des personnages, et la démarcation avec l’univers super-héroïque classique était intéressante. La saison 3 permet de redonner du jus à Nico Minoru, et ça fait bien plaisir!

 

8. Agent Carter

La seule série se déroulant dans le passé, prenant place après la Seconde Guerre Mondiale, et permettant de retrouver la bien-aimée de Captain AmericaPeggy Carter. Avec Agent Carter, on va suivre ses aventures old school dans des 50’s très bien retranscrites, et le charme rétro de l’ensemble est bien plus sympathique que les robots et extraterrestres à répétition de Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D… Dommage que la série ait été annulée au bout de 2 saisons, surtout que les références et les liens avec le MCU étaient savoureux (Howard StarkJarvis, incarné par l’excellent James D’ArcyDum Dum Duggan…). Hayley Atwell était excellente dans le rôle de cette agent secret, qui donnait un bon coup de pouce au féminisme à l’époque!

 

7. Helstrom

Helstrom est l’ultime série diffusée le mois dernier, qui se permet d’innover en matière d’atmosphère, puisqu’elle nous plonge en plein trip horrifique et démoniaque! C’est lourd, tendu et parfois flippant, et ça fait vraiment du bien de découvrir un show Marvel pas franchement recommandé pour les tout petits! C’est quand même bien gore par moments… Tom Austen et Sydney Lemmon incarnent Daimon et Ana Helstrom, les 2 enfants d’un tueur en série. Ils possèdent des aptitudes spécifiques leur permettant de combattre le Mal, et ils le font en toute discrétion. Les personnages sont originaux, intriguants, et le soin apporté à l’écriture permet de suivre ces épisodes avec un réel intérêt. On sent une approche très Netflix dans l’évolution des personnages, et ça fait du bien. Par contre, quel dommage que les derniers épisodes soient aussi bâclés… On en perd une bonne partie de la saveur du show…

 

6. Jessica Jones

Seconde série pour Netflix, et une excellente première saison de Jessica Jones qui permettait de maintenir le niveau! Le côté polar avec ses ruelles sombres, son whisky et ses mines patibulaires, ça donnait un sacré cachet à l’ensemble et Krysten Ritter s’insérait parfaitement dans le rôle-titre. Et ce bad guy bordel! David Tennant était impérial en incarnant Kilgrave, et l’emprise qu’il avait sur Jessica était impressionnante! L’évolution de Trish Walker aura été très intéressante aussi, même si elle aura traîné un peu, et le choix du personnage de Gregory Sallinger pour la saison 3 était intéressante. Mais en plus, on a découvert Luke Cage, joué par Mike Colter!

 

5. Luke Cage

Luke Cage donc, qui bénéficie d’une première saison parfaite, en mode Harlem rétro tout ce qu’il y a de plus captivant! Mahershala Ali était tellement à baffer dans le rôle de Cottonmouth (mais justement il le tenait totalement!), et la grosse découverte aura été Theo Rossi dans le rôle de Shades, cet homme de main qui peut basculer d’un instant à l’autre! La tension que Rossi apporte à son personnage est excellente! Dommage que la saison 2 soit plus convenue, parce que la 1 est un pur hommage aux comics d’antan et à la Blaxploitation, avec une bande-son hip-hop qui fait tellement de bien!

 

4. Marvel’s Cloak & Dagger

Seule série Marvel a avoir été diffusée sur la chaîne Freeform, Marvel’s Cloak & Dagger est une excellente surprise, jouant avec le teen drama de manière bien intense en y apposant des à-côtés super-héroïques qui vont faire de Tandy Bowen et Tyrone Johnson des êtres marqués par le destin. Cette série va traiter de thématiques difficiles comme le suicide, la prostitution ou encore la drogue avec une belle acuité, oscillant entre ombre et lumière à la manière de ses 2 protagonistes aux pouvoirs opposés. Olivia Holt et Aubrey Joseph donnent beaucoup de saveur à leurs personnages, et permettent une transposition à la fois très respectueuse des comics tout en s’inscrivant parfaitement dans le monde moderne.

 

3. The Punisher

Après une apparition plus que remarquée dans la seconde saison de Daredevil, Jon Bernthal confirme qu’il est l’acteur né pour jouer Frank Castle! Même si la saison 1 de The Punisher n’évite pas quelques lenteurs, la saison 2 s’avère bien plus brutale et violente, collant parfaitement avec la vision du personnage que pourrait en avoir Garth Ennis! Il caractérise tellement bien la rage intérieure qui consume Frank, et la brutalité de ses actes est paradoxalement couplée avec des élans d’émotion inattendus, Castle tentant constamment de retenir ce flot également. Une très belle découverte, et le seul regret soit que l’acteur ne joue plus ce rôle mythique!!!

 

2. Legion

Legion est une pure folie visuelle, sonore et narrative orchestrée par ce génie de Noah Hawley! C’est simple, chaque plan de chaque épisode fourmille d’idées étonnantes et incroyables, et Hawley nous invite dans un trip totalement hallucinogène et psychédélique! C’est juste dingue qu’on lui ait laissé carte blanche pour réaliser ça, parce que le résultat est aux antipodes de tout ce qui a pu être crée jusque-là, et s’inscrit dans la veine Marvel juste parce qu’elle traite du personnage de David Haller! Mais le tout est tellement sublimé qu’on est trèèès loin des comics, et ce n’est pas grave! Même si la saison 1 chute en milieu de parcours, le reste de ces 3 saisons est tellement génial qu’on excusera les quelques approximations scénaristiques. Plonger dans Legion, c’est accepter de ne pas savoir du tout où on va être mené, et effectuer très souvent des changements de trajectoire radicaux! David Haller combat le Roi d’Ombre, personnifié avec une classe absolue par Navid Negahban. Il incarne Amahl Farouk avec une subtilité étonnante, passant d’une exquise politesse à un air menaçant en un clignement d’oeil… Et en plus, on a droit en saison 3 à une version du Professeur Xavier! Mais surtout, Dan Stevens est impérial dans ce rôle complètement schizophrène, qui était totalement créé pour lui!!!

 

1. Daredevil

Daredevil est LA série qui aura redéfini le mythe super-héroïque sur le petit écran, et qui aura définitivement fait oublier le triste film de Mark Steven Johnson. Charlie Cox est véritablement impressionnant dans le rôle de ce justicier aveugle tourmenté par ses démons, et on a tellement l’impression de se retrouver dans un comics de Frank Miller!!! L’intensité et le réalisme de la mission de Matt Murdock, la justesse et la profondeur des personnages secondaires, la puissance des intrigues… Tout y est pour que le fan et le profane soient tous deux heureux de découvrir cette série! Quand on a un des meilleurs bad guys du MCU avec la prestation incroyable de Vincent D’Onofrio dans la peau de Wilson Fisk, le Punisher de Jon Bernthal, Scott Glenn parfait dans le rôle de Stick, Benjamin Poindexter (nom civil de nul autre que Bullseye!), ça fait quand même beaucoup d’excellents points pour un show qui ne lésine pas sur la violence et le sang! Et qui parvient à être tellement juste dans les émotions de ses personnages et dans leurs dialogues, mention spéciale pour les discussions théologiques et philosophiques entre Murdock et le père Lanthom… S’il ne devait en rester qu’une, ce serait celle-ci , car Daredevil concentre tout ce qu’il y a de mieux en terme de comics, pour l’adapter de manière véritablement brillante et immersive!!!

 

On est arrivé au bout de cette rétrospective, et si vous souhaitez en savoir davantage sur les prochains projets en cours, je vous invite à aller zieuter du côté de ce dossier !

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Le clip de la semaine : Aesop Rock – None shall pass

Ben alors? Ca fait plus de 2 ans que je ne vous ai pas parlé d’Aesop Rock?? Je vais donc réparer cette erreur dès ce matin, en vous posant le clip de l’excellent morceau None shall pass, issu de l’album… None shall pass évidemment, qui date de 2007. Une nouvelle plongée dans le hip-hop underground de ce cher Ian Matthias Bavitz, ça ne se refuse pas!!!

 

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La Flamme saison 1 (2020)

Je ne pensais pas m’intéresser à cette série française, mais en lisant une critique dessus, qui spécifiait que cette parodie de The Bachelor était en partie rédigée par un des gars de chez Golden Moustache, ça m’a immédiatement attiré! Florent Bernard a en effet rédigé une trentaine de sketches pour Golden Moustache, mais a également écrit 118 épisodes (sur 120!) de Bloqués, la série avec Gringe, Orelsan et tiens, Jonathan Cohen! Bernard est donc accompagné de Cohen, mais aussi de Jérémie Galan et Ali Marhyar dans l’écriture de cette parodie d’émission de télé-réalité! Au niveau de la mise en scène, ce sont Cohen et Galan qui vont assembler l’ensemble des épisodes. Et avant de commencer, il faut bien souligner qu’il s’agit d’une transposition d’une série américaine, Burning Love, dans laquelle bon nombre de situations sont similaires!

Je me suis retrouvé dans un récit totalement absurde avec Marc, ce pilote de ligne tellement prétentieux et con à la recherche de l’âme soeur, qui va vivre pendant plusieurs semaines dans une villa de rêve aux côtés de 13 candidates qui vont se battre pour atteindre son coeur! Dire que Jonathan Cohen gère son rôle est un euphémisme, parce que bordel qu’est-ce qu’il est con ce Marc!!! L’acteur lui donne une dimension tellement absurde que ça en devient génial, et les meilleures moments sont certainement les dialogues incroyables qu’il partage avec Vincent Dedienne!!! L’humoriste incarne en effet le présentateur de l’émission, et il s’avère encore meilleur que Cohen grâce à un dosage bien plus subtil au niveau de l’humour! Mais du coup, les deux se complètent à merveille pour apporter une absurdité totale à cette série!

Marc est le genre d’être que l’on peut qualifier de gros con, voire de très gros con : prétentieux, irrespectueux, misogyne, incroyablement ignare, il a tous les défauts requis pour prétendre participer à une émission de télé-réalité. Et face à lui, ça va être un sacré festival au niveau des prétendantes, ce qui va donner lieu à des interactions hilarantes!!! Surtout que le casting s’avère riche et brillant, avec de nombreuses stars! On a Géraldine Nakache qui joue une femme qui a de la poigne, Ana Girardot dans le rôle d’une gentille instit, Doria Tillier en belle femme très émotive, Camille Chamoux en nana trèèès dévergondée (son prénom est Chataléré…), Adèle Exarchopoulos a une singularité physique très originale, Leïla Bekhti s’avère carrément flippante… Et je ne vais évidemment pas tout vous dévoiler, parce qu’il y a de très bonnes surprises franchement drôles! Le mélange de tous ces personnages qui n’ont strictement rien à voir entre eux va donner lieux à des situations totalement barges, et on se retrouve dans une série bien addictive qui vaut certainement mieux que tant de saisons de The Bachelor!

Si les 13 femmes apportent beaucoup de potentiel comique, il en est de même avec les guests qui vont faire des apparitions au fil des épisodes. Je ne vous les dévoilerai pas, mais là encore, le niveau est plutôt bon et on va croiser des personnages hauts en couleur! Et dans les rôles récurrents, il faut une mention spéciale au Docteur Juiphe!!! Interprété par Pierre Niney, il incarne la caricature du médecin arriviste et parvient à jouer avec les sentiments et les émotions de son patient pour l’exploiter! Pierre Niney est tout simplement excellent dans ce rôle, et va avoir des échanges hautement savoureux avec Jonathan Cohen! Il y a une alchimie similaire à celle entre Cohen et Vincent Dedienne, et ce sont là deux points très forts de cette série!

Je voulais également souligner la prestation d’Adèle Exarchopoulos, que l’on a l’habitude de voir dans des rôles dramatiques, et qui assure totalement dans la veine comique avec ce personnage de Soraya! Elle joue avec beaucoup de subtilité ce personnage étrange ^^ Et que dire de la Jean-Guile, qui est certainement la plus grande trouvaille de cette série? Cet épisode est hilarant, je me marre encore rien qu’en l’évoquant là! La force de cette série réside clairement dans les multiples dialogues et interactions, ce qui explique certainement la baisse de régime des derniers épisodes… Avec moins de personnages pour donner de l’énergie, on sent très clairement que le rythme patine, et c’est sacrément dommage de terminer sur cette note… Mais rien que pour tout le reste, ça vaut quand même franchement le coup d’oeil!

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Helstrom saison 1 (2020)

Tandis qu’elle était auréolée de très nombreuses critiques négatives, je me suis lancé dans Helstrom sans trop d’attentes, et j’avoue avoir été immédiatement séduit par la proposition de Paul Zbyszewski. Le scénariste-producteur a oeuvré sur Lost-les Disparus, Hawaii 5-o, ou encore Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D., sa toute première incursion dans l’univers cher à Stan Lee. Et pourtant, avant d’être nommé showrunner sur Helstrom, il avait obtenu le même poste sur une autre série, Marvel’s Most Wanted. Un spin-off de Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D. qui a été bloqué après la réalisation du pilote, lequel n’a jamais été encore diffusé… Il aura eu un peu plus de chance avec Helstrom, puisqu’il aura pu produire 10 épisodes avant son annulation…

Helstrom va explorer le pan démoniaque du MCU, en nous présentant 2 anti-héros que l’on ne peut pas qualifier d’attachants, et ça fait un bien fou d’avoir des persos aussi antipathiques! Loin des capes et des collants, Daimon et sa frangine Ana Helstrom oeuvrent chacun de leur côté pour lutter contre les forces surnaturelles voulant faire basculer le monde du côté obscur. Dans les années 70, Marvel a lancé de nombreux titres horrifiques, le domaine étant très en vogue, et c’est ainsi que Daimon Hellstrom (avec 2 L dans les comics) a vu le jour dans les pages de Ghost Rider (V2) 1 en 1973. Ca n’est pas pour rien que la série télé devait être liée à celle sur le Ghost Rider aperçu dans Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D. Encore un projet tombé à l’eau… Satana (Ana dans la série) est née la même année dans les pages de Vampire Tales. Les origines de Daimon sont relativement fidèles au comics, tandis que celles d’Ana diffèrent sur certains points.

Ce qui impressionne au départ, c’est l’appropriation entière du côté horrifique du show, qui n’a pas peur d’être démonstratif au niveau du gore! On assiste à quelques moments bien crades inédites dans le MCU! Et outre les joies de la tripaille, on est embarqué dans quelques séquences bien flippantes, ce qui là encore est assez inédit pour du Marvel! Ca fait bien plaisir de se balader dans des atmosphères pas encore traitées en adaptation, et le début de cette série a de quoi bien intriguer! Cette séquence en mode L’Exorciste est traitée avec un mélange de respect et de cynisme assez déconcertant, et apporte une marque de fabrique assez subtile pour que l’on ait envie de poursuivre l’aventure. La finesse des dialogues couplée à l’intelligence du traitement de situations pourtant déjà vues dans d’autres films ou séries horrifiques, apporte une fraîcheur à l’ensemble qui est loin d’être désagréable!

Je reviens sur l’antipathie des personnages principaux, qui va à l’encontre de tout ce qu’à pu faire Marvel jusque-là. Bien sûr, Frank Castle n’est pas le type à qui on penserait immédiatement pour aller boire une bière, mais The Punisher est un être ravagé et tourmenté qui nous touche droit au coeur. Daimon et Ana sont deux individus qui semblent n’avoir aucune empathie pour qui que ce soit, et qui traitent les gens avec un sentiment de supériorité qui donne envie de les baffer, mais qui en même temps nous fait accrocher aux persos! Les joutes verbales entre Daimon et Gabriella valent le détour, et la relation entre Ana et son homme à tout faire Chris vaut elle aussi le coup d’oeil! Il y a un humour cynique et désabusé qui fait du bien, et on va suivre les aventures parallèles de ce frangin et cette frangine qui ne se sont pas vus depuis des années, et qui opèrent chacun de leur côté.

Si les photos présentant la série ne laissait pas augurer grand-chose, il faut bien avouer que Tom Austen (The Royals) et Sydney Lemmon (Fear the Walking Dead) parviennent à donner une belle consistance à leurs personnages. Le voile sur leur passé va évidemment se lever au fur et à mesure des épisodes, et on va comprendre pourquoi ils sont devenus si insensibles. Il faut dire que quand on est les enfants d’un tueur en série, il y a de quoi être un poil traumatisé… Mais la nature même de ce tueur va s’avérer très particulière, et cela va expliquer les pouvoirs spéciaux que possèdent Daimon et Ana… On est dans une série très éloignée des standards super-héroïques, et au niveau tenues vestimentaires, il n’y aura donc pas d’accoutrements colorés ou originaux! Mais le personnage de Daimon va se révéler physiquement très fidèle à son homologue de papier, avec le fameux symbole sur le torse, et quelques spécificités par la suite. Ana est plutôt différente de sa version comics, mais l’apport de Sydney Lemmon est suffisant pour que l’on accroche à cette « héroïne » assez barge!

Elizabeth Marvel (oui oui) joue Victoria, la mère de Daimon et Ana, qui est enfermée dans un hôpital psychiatrique depuis 20 ans. Elle est possédée par une entité démoniaque, et l’actrice donne une belle tension à certaines scènes. Robert Wisdom joue le Caretaker, personnage qui protège Ana depuis longtemps, et qui avait été interprété par Sam Elliott dans le Ghost Rider avec Nicolas Cage. Et tiens, on a même ce bon vieux Daniel Cudmore, interprète de Colossus dans les premiers films X-Men!

On a donc une belle approche du pan démoniaque de l’univers Marvel, et on pourra toutefois regretter une sacrée baisse de régime vers les derniers épisodes… La faute à des possessions à répétition qui viennent amoindrir leur portée dramatique, et une impression de ne pas savoir comment mettre un terme à l’intrigue. Est-ce que le fait que la série ait été annulée à joué sur cela? En tout cas, les enjeux perdent en intensité, alors que précédemment l’ensemble tenait plutôt bien la route. Il y avait une vraie volonté de créer des interactions intéressantes entre tous ces personnages, et l’atmosphère s’avérait très réussie. C’est vraiment dommage de voir le show s’essouffler sur la fin, qui apparaît presque comme artificielle… Mais cette série vaut le coup d’oeil, et ne mérite pas toutes les critiques négatives faites à son encontre.

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Les news de la semaine : Suicide Club

C’est très rare que je mentionne DC Comics dans ces lignes, mais comme c’est le père James Gunn qui officie sur The Suicide Squad, évidemment que je m’intéresse à cette non-suite non-reboot! Et on a droit cette semaine à 2 nouveaux visuels issus du film. La première image nous dévoile 4 persos qui semblent bien barrés : on a Polka-Dot Man joué par David Dastmalchian, Peacemaker interprété par ce bon vieux John Cena qui rêverait d’une carrière à la Dwayne Johnson; on a Idriss Elba en Bloodsport, et Daniela Melchior en Ratcatcher. La seconde image est plus anecdotique, avec une vision de l’équipe au départ d’une mission-suicide, probablement. Le film est attendu en salles en août 2021! Ou 2022, 2023 ou 2024.

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