Resident Evil : Death Island (Eiichirô Hasumi, 2023)

6 ans après nous avoir livré l’excellent Resident Evil : Vendetta, Quebico nous livre une suite mise en scène par Eiichiro Hasumi, qui avait notamment assuré le même poste sur la série d’animation Resident Evil : Infinite Darkness. Bon, j’avais arrêté celle-ci au bout du 1er épisode, mais la qualité de Resident Evil : Vendetta m’a quand même donné envie de tenter cette suite!

Et il faut avouer qu’elle démarre sous les meilleurs auspices, avec une qualité de réalisation qui n’a rien à envier au superbe travail de Takanori Tsujimoto sur le film précédent. On se retrouve dans de l’animation très adulte et hyper-sérieuse, prenant le temps de poser quelques bases psychologiques pour ses personnages, et l’ensemble est tourné avec la même approche que pour un film live. Le choix des cadrages, l’utilisation de travellings apportent un véritable regard cinématographique, et quel soin apporté au détail de l’animation! Lorsque Leon S. Kennedy se lance sur l’autoroute avec sa moto, le réalisme des reflets sur son véhicule est impressionnant, et dans l’ensemble du film, il y a un très beau soin apporté à la lumière. La séquence où Jill Valentine pénètre une habitation et joue de sa lampe torche pour éclairer brièvement les lieux est un régal, car c’est stratégiquement très utile et cela participe activement au stress de ce moment.

On passera sur les quelques entorses au réalisme lors de la poursuite sur autoroute, mais graphiquement ça vaut le détour! Leon nous avait déjà donné un aperçu de ses talents de motard dans l’opus précédent, il se fait un plaisir de réitérer ici ^^ Tiens d’ailleurs, j’ai évoqué Jill Valentine qui ne participait pas à Vendetta, mais on retrouve donc Leon ainsi que Chris Redfield et sa soeur Claire Redfield, ainsi que Rebecca Chambers. On a donc les 5 stars iconiques des jeux vidéos réunis pour partager la même aventure, qui va les conduire dans un lieu mondialement connu, la prison d’Alcatraz! Le virus-T semble réémerger depuis ce lieu touristique, et la team va s’infiltrer afin de remonter la piste… Et dès leur arrivée, des gens vont commencer à se transformer sans raison apparente en zombies, ce qui va donner lieu à une séquence très bien faite encore une fois.

Le film va pourtant commencer à patiner un peu lors d’un long passage calme qui permettra au bad guy de venir se présenter. Si ses origines sont très bien traitées, avec notamment une scène d’intro vraiment classe se déroulant à Raccoon City, son côté folie démiurgique va altérer quelque peu sa portée. Passé ce moment, le film aura du mal à retrouver sa verve précédente, et va se comporter comme un actioner honnête mais moins pêchu que prévu. C’est bien dommage, car on avait notamment eu précédemment une très belle séquence se permettant même un superbe hommage à Alien 3 ^^ Mais la lutte contre le boss de fin de niveau reste plus convenue avec son lot de changements d’armes, qui rappelle avec un léger humour à quel point c’est difficile de les shooter définitivement dans les jeux ^^ Il y a quand même un soin apporté aux séquences de combats, que ce soit au corps-à-corps ou par armes à feu, et on appréciera le travail chorégraphique de l’ensemble! La séquence où Jill combat un zombie dans la maison est bien classe par exemple, avec une belle inventivité lors de son final!

Resident Evil : Deeath Island est un bon moment, qui a peut-être commencé trop fort et n’a pas su tenir le rythme imposé jusqu’au bout, mais il reste un spectacle intéressant. Il est cependant très loin du niveau de son prédécesseur, que je ne peux que vous recommander!

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Le clip de la semaine : Urban Species – Blanket

C’est à la fin des années 80 que se forme le groupe londonien Urban Species, qui s’affirmera comme une référence durant la décennie suivante en mêlant hip-hop, acid jazz, reggae et autres influences dans le but de créer des sonorités uniques autour de son chanteur Mintos. Ils se sont associés à deux reprises à la chanteuse britannique Imogen Heap, pour les titres Predictably Unpredictable et Blanket. On s’intéresse aujourd’hui à cette seconde collaboration, grâce à un live de la belle époque de Nulle Part Ailleurs sur Canal +, qui nous permet de savourer toute la grâce de ce morceau et de cette voix envoûtante. Je vous recommande fortement l’écoute de l’excellent 2ème album du groupe dont est issu ce titre, et qui se nomme lui aussi Blanket.

 

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Les news de la semaine : c’est la merde

Depuis le 11 mai, un intense mouvement de grève secoue le monde hollywoodien, avec pas moins de 11000 scénaristes syndiqués ayant stoppé le travail. Des négociations entre la WGA (Writers Guild of America) et l’AMPTP (Alliance of Motion Picture and Television Producers), incluant également le syndicat des scénaristes, des studios, des chaînes de télévision et de streaming, avaient lieu depuis le mois de mars, mais n’ont strictement rien donné. Les revendications concernaient une meilleure rémunération et reconnaissance du travail des scénaristes, mais également un encadrement législatif sur l’intelligence artificielle, qui est en plein essor. Je vous mets le lien vers un excellent article de Comicsblog qui reprend l’essentiel des revendications.

 

Avant-hier, le jeudi 13 juillet, le syndicat des acteurs (la SAG-AFTRA), a rejoint le mouvement (avec Fran Drescher, alias Une Nounou d’Enferà sa tête!), ce qui bloque ainsi immédiatement tous les tournages de films et de séries en cours. On a donc notamment Deadpool 3 et Venom 3 qui se mettent en pause, et l’ensemble de la production risque d’être décalé si un accord n’est pas rapidement trouvé.

On se retrouve donc dans une situation de crise risquant d’avoir des répercussions similaires à la période du Covid-19, avec des arrêts de tournage, des modifications de date de sortie, des périodes très creuses et un embouteillage lors de la reprise… Tout va maintenant dépendre de la durée des négociations, on va croiser les doigts…

 

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Mission : Impossible : Dead Reckoning Partie 1 (Christopher McQuarrie, 2023)

On se rappelle avec plaisir du précédent Mission : Impossible – Fallout, sorti dans le monde d’avant (2018), et la comparaison va du coup être rude à avaler à la vue de ce 7ème opus, qui perd progressivement tous les ingrédients agréables de la saga (qui a vraiment démarré avec Mission :Impossible III). Ethan Hunt se voit une énième fois proposer une mission qu’il a poliment le droit de décliner, avec récupération d’un McGuffin et accessoirement sauvetage de la planète. Une journée comme les autres pour l’agent Hunt et son équipe.

Ca commence pourtant de manière sympathique, avec des vilains militaires russes à l’accent bien parodique, et une séquence plutôt agréable dans le cadre d’un aéroport, où Christopher McQuarrie gère tout ce beau petit monde de manière fluide, en mettant en scène les fameux tours de passe-passe pour récupérer l’objet tant convoité, la mystérieuse clé en 2 parties. On se croirait par moment dans Insaisissables… Mais si cette séquence fonctionne, c’est parce que c’est la première du film, qui sera par la suite inlassablement répétée en apposant des variations afin de donner l’illusion du mouvement au spectateur : on va inclure une poursuite en voiture, un voyage en train, et ainsi en profiter pour multiplier les décors : on passe du désert à la montagne ensoleillée, en passant par les canaux de Venise et le Colisée… Le cahier des charges du parfait James Bond movie est respecté, il faut offrir des paysages différents aux spectateurs, ainsi que des poursuites à pied et avec divers véhicules, et inclure 2-3 combats au corps-à-corps pour faire bonne mesure.

Comme le sentiment d’être sur un chemin des plus balisés est très prégnant, il est normal que les personnages soient également ultra-lisses, alors qu’ils possédaient une certaine texture dans les opus précédents. Ici, Luther et Benji ne fonctionnent même pas en tant que comic relief, et on sent que les scénaristes ne s’en servent que parce qu’ils n’ont pas pensé à les tuer précédemment… Même Ethan est plus fantomatique qu’à son habitude, et Tom Cruise ne parvient plus à apporter tout son charisme au personnage… On suit donc ce (très/trop long) film (2h43, c’est presque devenu la norme hollywoodienne) avec de plus en plus de difficulté, et avec de plus en plus de détachement par rapport à une intrigue lors de laquelle le suspense s’étiole de scène en scène. On sait pertinemment quand tel personnage va mourir, et lesquels ne mourront jamais quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent. Mention spéciale au plagiat de la sublime scène d’ouverture d’Uncharted 2 : Among Thieves, à laquelle on ne peut cesser de penser à chaque instant! Le travail de Neil Druckmann est tellement au-dessus de celui de McQuarrie!

La fameuse scène à moto teasée en long, en large et travers, interprétée par Tom Cruise himself, avait de quoi donner envie, mais quand on voit qu’elle dure à peine 15 secondes, on se demande si ça valait le coup d’en faire tout un plat… Même s’il s’agit du seul moment vraiment prenant du film avec cette notion de vertige et de danger. Mais tout ça pour un truc qui dure le temps de cligner 2 fois des yeux… Pour la petite histoire, cette scène aura nécessité 15 mois de préparation et 536 sauts en mode entraînement à Tom Cruise…

Et sinon, niveau casting, ça fait plaisir de revoir Haylee Atwell, la fameuse Agent Carter, qui est une des actrices qui s’en sort le mieux dans ce film. La Française Pom Klementieff joue la bad girl, elle qui incarne habituellement Mantis chez Les Gardiens de la Galaxie. Le grand méchant  incarné par Esai Morales est caricatural à mort, et on a droit à des séquences de grand n’importe quoi pour justifier un semblant d’émotion, comme ce duel à l’épée et au couteau idéalement situé sur un pont, ce qui donne un très joli cadre tellement réaliste pour une mise à mort… Les aberrations sont nombreuses dans ce film, comme les moments où l’action effectuée se fait in extremis avant un impact mortel, et ça fatigue très vite je vous assure… Et sérieusement, ce combat sur le train??? Il n’y a aucun suspense dans ce film, et la portée dramatique ne fonctionne pas, et McQuarrie a perdu de sa motivation et de son inspiration, avec une mise en scène bien plate… En même temps, à chaque séquence, on se dit bordel, c’était quand même vachement mieux foutu dans John Wick : Chapitre 4 !!!

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Les news de la semaine (dernière) : Elektra glide in blue

Spider-Man : No Way Home et The Flash font semble-t-il des émules… Le tournage de Deadpool 3 étant actuellement en cours, les informations commencent à sortir, comme ces 2 photos de tournage, mais également une news dont on ne sait pas si elle est capitale ou non, en tout cas elle a le mérite de faire sourire ^^ On apprend donc que Jennifer Garner reprendra son rôle d’Elektra, pile 20 ans après avoir incarnée la ninja sexy dans Daredevil et 18 ans après l’avoir rejouée dans Elektra. On pense davantage à un caméo du style de la quasi-totalité du casting de The Flash, mais on verra si sa présence aura davantage de substance. En tout cas, même s’il s’agit avant tout d’un effet de mode tendance fan-service exacerbé, on peut toujours se dire que Ryan a assez de vannes dans sa manche pour justifier la venue de l’actrice et la reprise de ce rôle qu’on pensait enterré à jamais!

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