6 ans après nous avoir livré l’excellent Resident Evil : Vendetta, Quebico nous livre une suite mise en scène par Eiichiro Hasumi, qui avait notamment assuré le même poste sur la série d’animation Resident Evil : Infinite Darkness. Bon, j’avais arrêté celle-ci au bout du 1er épisode, mais la qualité de Resident Evil : Vendetta m’a quand même donné envie de tenter cette suite!
Et il faut avouer qu’elle démarre sous les meilleurs auspices, avec une qualité de réalisation qui n’a rien à envier au superbe travail de Takanori Tsujimoto sur le film précédent. On se retrouve dans de l’animation très adulte et hyper-sérieuse, prenant le temps de poser quelques bases psychologiques pour ses personnages, et l’ensemble est tourné avec la même approche que pour un film live. Le choix des cadrages, l’utilisation de travellings apportent un véritable regard cinématographique, et quel soin apporté au détail de l’animation! Lorsque Leon S. Kennedy se lance sur l’autoroute avec sa moto, le réalisme des reflets sur son véhicule est impressionnant, et dans l’ensemble du film, il y a un très beau soin apporté à la lumière. La séquence où Jill Valentine pénètre une habitation et joue de sa lampe torche pour éclairer brièvement les lieux est un régal, car c’est stratégiquement très utile et cela participe activement au stress de ce moment.
On passera sur les quelques entorses au réalisme lors de la poursuite sur autoroute, mais graphiquement ça vaut le détour! Leon nous avait déjà donné un aperçu de ses talents de motard dans l’opus précédent, il se fait un plaisir de réitérer ici ^^ Tiens d’ailleurs, j’ai évoqué Jill Valentine qui ne participait pas à Vendetta, mais on retrouve donc Leon ainsi que Chris Redfield et sa soeur Claire Redfield, ainsi que Rebecca Chambers. On a donc les 5 stars iconiques des jeux vidéos réunis pour partager la même aventure, qui va les conduire dans un lieu mondialement connu, la prison d’Alcatraz! Le virus-T semble réémerger depuis ce lieu touristique, et la team va s’infiltrer afin de remonter la piste… Et dès leur arrivée, des gens vont commencer à se transformer sans raison apparente en zombies, ce qui va donner lieu à une séquence très bien faite encore une fois.
Le film va pourtant commencer à patiner un peu lors d’un long passage calme qui permettra au bad guy de venir se présenter. Si ses origines sont très bien traitées, avec notamment une scène d’intro vraiment classe se déroulant à Raccoon City, son côté folie démiurgique va altérer quelque peu sa portée. Passé ce moment, le film aura du mal à retrouver sa verve précédente, et va se comporter comme un actioner honnête mais moins pêchu que prévu. C’est bien dommage, car on avait notamment eu précédemment une très belle séquence se permettant même un superbe hommage à Alien 3 ^^ Mais la lutte contre le boss de fin de niveau reste plus convenue avec son lot de changements d’armes, qui rappelle avec un léger humour à quel point c’est difficile de les shooter définitivement dans les jeux ^^ Il y a quand même un soin apporté aux séquences de combats, que ce soit au corps-à-corps ou par armes à feu, et on appréciera le travail chorégraphique de l’ensemble! La séquence où Jill combat un zombie dans la maison est bien classe par exemple, avec une belle inventivité lors de son final!
Resident Evil : Deeath Island est un bon moment, qui a peut-être commencé trop fort et n’a pas su tenir le rythme imposé jusqu’au bout, mais il reste un spectacle intéressant. Il est cependant très loin du niveau de son prédécesseur, que je ne peux que vous recommander!