Message from the King (Fabrice du Welz, 2016)

Le metteur en scène belge Fabrice du Welz, qui nous a auparavant livré Calvaire, Vinyan, Alléluia et Colt 45, fait sa première incursion dans le cinéma américain avec ce Message from the King, tentative intéressante de vigilante movie puisant directement son inspiration dans les thrillers des années 70. Du Welz est capable de poser des ambiances lourdes et fortes, comme le prouvait déjà son premier long, le très spécial et glauque Calvaire. Ici, il use d’une trame narrative d’une très grande simplicité et d’une réalisation épurée dans laquelle il retrouve toute la violence des anciens polars US.

Message from the King est un exercice de style intéressant, qui prouve que le Belge a bien digéré toutes les oeuvres du genre qu’il a pu voir, pour en retrouver l’intensité graphique et l’aspect pessimiste. Quand Jacob King débarque à Los Angeles afin de retrouver sa soeur disparue, il va découvrir qu’elle a été sauvagement assassinée. Sa douleur et sa détermination vont lui faire remonter la piste des gens peu fréquentables qui gravitaient autour d’elle, et il va tenter de retrouver le responsable de sa mort dans un déferlement de violence et de sang.

Chadwick Boseman, connu du grand public pour avoir interprété la Panthère noire dans Captain America: Civil War, s’avère plutôt intense dans ce rôle brut et violent. A ses côtés, la sublime et incontournable Teresa Palmer (Point Break, Dans le Noir, Tu ne tueras point, Berlin Syndrome) est très efficace dans le rôle de Kelly, une jeune femme complètement paumée qui tente de joindre les 2 bouts comme elle peut pour elle et sa fille. Le reste du casting est franchement bon, avec notamment Luke Evans, qui jouait Shaw dans Fast & furious 6, Fast & furious 7 et Fast & furious 8, Tom Felton (vous savez, Draco Malfoy dans les Harry Potter? ^^), Alfred Molina (Les Aventuriers de l’Arche perdue, Docteur Octopus dans Spider-Man 2) ou encore ce bon vieux Chris Mulkey (48 Heures, Hidden, Le Tueur du Futur)!

Du Welz parvient à rendre ce récit crédible, et à retrouver une certaine atmosphère issue des vieux vigilante de l’époque, qu’il remet au goût d’une jour avec une belle identité. Sombre et violent, Message from the King est plutôt convaincant, même si on aurait encore apprécié davantage de profondeur dans le récit. Le film puise son essence dans les polars 70’s, et s’avère être un exercice de style réussi, mais on sent qu’il aurait pu être encore plus percutant et intransigeant avec un scénario plus poussé. Mais en l’état, Fabrice du Welz prouve qu’il est capable de remettre au goût du jour un style de film que l’on croyait presque disparu, et c’est tout à son honneur!

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