Ce film plus connu sous son titre original Ghost in the Machine (ça claque un peu plus aussi!) date de 1993, tout comme Suture que j’ai vu juste avant! Par contre, l’ambiance est totalement différente, et Rachel Talalay, qui venait de réaliser La Fin de Freddy- l’ultime Cauchemar (6ème volet consacré au boogeyman), met en scène un film très étonnant visuellement (merci qui? Merci la Caverne!)
Nous sommes à l’époque des balbutiements d’internet et de la réalité virtuelle, et on sent encore l’excitation de cette période de progrès technologique offrant des possibilités immenses! Talalay surfait sur une vague technologique en plein essor (son Freddy était le premier à être présenté en 3D) et se penche cette fois-ci sur les aspects négatifs de l’informatique. A la manière toute relative d’un Terminator dénoncant les dérives de la robotisation, elle met en scène un récit confrontant une mère et son fils à un tueur ayant intégré un système informatique. Dès lors, il est capable de se déplacer à travers les réseaux électriques et représente une menace extrêmement dangereuse! Il suffit de voir comment il s’occupe de la baby-sitter…
Le film propose des plongées dans l’univers virtuel avec des modélisations qui apparaissent évidemment datées à l’ère du numérique, mais qui offrent le charme et la nostalgie de la découverte. Révolutionnaires pour l’époque, ces visions permettaient de suivre les agissements du tueur à travers sa vision, et l’aspect coloré et résolument Amstrad est un régal!
Le tueur pixellisé ne peut évidemment pas rivaliser avec la fluidité du T-1000, mais on sent une véritable volonté d’innovation pour l’époque, couplée à un sens de la mise en scène véritablement performant. Les plans qui suivent la propagation de l’âme électrique du tueur sont excellents, et jamais un micro-ondes ne m’aura autant fait flipper!
Le Tueur du Futur s’avère une série B d’excellente facture, que ne gâche en rien la présence de l’excellente Karen Allen (l’éternelle Marion Ravenwood de la saga Indiana Jones!!!), ni celle de l’excellent Chris Mulkey (l’inquiétant Hank Jennings de Twin Peaks!!!). Une oeuvre datée, mais qui s’est chargée de nostalgie au fil du temps!