Play (Anthony Marciano, 2019)

Cette année, j’ai pris la décision d’être un peu plus ouvert culturellement parlant, de prendre des risques en tentant quelques films que je ne serais pas allé voir normalement, de me fier aux divers avis lus et entendus un peu partout. Ce Play, je ne serai jamais allé le voir si je n’avais pas lu quantité d’avis positifs et de critiques enthousiastes, et j’ai donc décidé de tenter l’expérience, surtout que le sujet pouvait s’avérer intéressant et provoquer de belles émotions!

On est le 6, et je pense que je vais annuler ma bonne résolution. Je ne pense pas être insensible, mais en découvrant ce film, je n’ai tout simplement pas compris ce que les gens ont pu y trouver… Le point de départ de Max qui remate toutes les vidéos qu’il a tourné depuis son enfance, avec comme idée de jouer sur la nostalgie des spectateurs et sur la notion du temps qui passe, je dis OK, le principe est bien cool et peut ouvrir sur de belles histoires. Mais se taper toutes les soirées dansantes des djeun’s (dans la chambre musique à fond, en boîte de nuit, en vacances, à la fête de la musique, etc…), ça fait très répétitif quand même… On assiste donc à une succession de clichés, qui pris indépendamment peuvent faire sourire, mais qui mis bout à bout semblent réellement interminables… Le principe de ces tranches de vie est qu’elles n’intéressent au final que ceux qui les ont vécues, et Anthony Marciano ne parvient pas à nous y intéresser… En tout cas pas moi malheureusement.

Voir l’évolution de ces mômes amenés vers l’âge adulte en passant par la case étudiants, c’est une belle manière de tirer le portrait de toute une génération au final. Mais ce n’est pas en plaçant judicieusement une veste en jeans avec Metallica dessus, une réplique de Fight Club ou des posters de films 90’s que l’on va intéresser le spectateur à ce qui se passe. Du coup, on suit ce film de manière très (trop) distanciée comme une succession de saynètes sans grand intérêt, dont la multiplication dessert au final le propos. L’aspect nostalgique, la prise de conscience du temps qui s’écoule inexorablement, la tragi-comédie de l’existence humaine sont à peine frôlés, et ce simplement vers la fin du film. Il y a quelque chose de mécanique dans la construction de ce film, qui empêche l’émotion de percer.

Anthony Marciano n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il réalise ici son 3ème long métrage, qu’il a à chaque fois co-écrit avec Max Boublil, et dans lesquels le comédien joue toujours. Les Gamins, Robin des Bois, la véritable Histoire et donc aujourd’hui ce Play. Je ne connaissais pas cet acteur, mais il ne m’a pas franchement touché dans ce film. On suit cette bande de potes avec plus ou moins de détachement selon les scènes, et on arrive en bout de course à une conclusion tellement attendue mais qui génère au moins un minimum d’empathie et d’émotion. Mais attendre la fin d’un film pour qu’il se passe quelque chose n’est pas un signe de réussite… On pourra se consoler avec un beau travail de reconstitution des années 90, la présence en guest du toujours efficace Alain Chabat, et une bande-son pour les nostalgiques. Ah oui, et la séquence avec les flics, c’est la meilleure du film selon moi! ^^

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Les news de la semaine : Vision of Love

Une annonce que l’on n’attendait certainement pas alors que Marvel Studios a un agenda très calé, c’est l’avancée de la diffusion de la série WandaVision! Initialement prévue pour le printemps 2021, elle sera présente sur Disney+ dès cette année! Nous n’avons pas la date précise ni même une estimation, ça pourrait être en toute fin d’année par exemple, mais tout de même, l’attente sera désormais moins longue pour découvrir les nouvelles aventures de Wanda et de Vision! Le tournage étant actuellement en cours, on peut s’attendre à une post-production assez rapide pour ces 6 épisodes!

On va du coup en profiter pour faire un point sur les oeuvres Marvel à sortir en 2020: Les Nouveaux Mutants devraient enfin sortir le 1er avril! Black Widow pointera son joli minois le 29 avril, Morbius montrera sa sale tronche le 5 août, Venom 2 lâchera le Symbiote le 2 octobre, Eternals débarquera le 4 novembre, Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D. fera son baroud d’honneur cette année, Helstrom mettra le feu cette année sans date précise, The Falcon & the Winter Soldier uniront leurs forces vers l’automne, et WandaVision ce sera donc pour 2020 sans plus de précision. 5 films et 4 séries pour remplir l’année, c’est déjà pas mal non? ^^

Evidemment, vous retrouvez toutes ces infos dans le dossier suivant avec davantage de détails, et vous aurez en plus les projets à venir pour les années futures, n’hésitez pas à aller y jeter un coup d’oeil! 😉

 

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Runaways saison 3 (2019)

3ème et ultime saison pour Runaways, qui se voit elle aussi impactée par le grand ménage imposé par Kevin Feige. Il ne s’agit pourtant pas de la toute dernière série Marvel produite hors Marvel Studios, puisqu’il faudra attendre la diffusion (et très certainement l’annulation juste derrière) de Helstrom avant d’avoir le monopole de Feige. On avait eu une excellente première saison, puis une seconde carrément catastrophique. Après 2 épisodes sensiblement similaires à la saison 2, on sent un sursaut et cette 3ème saison parvient à être plus qualitative. Ca fait plaisir de retrouver un peu d’entrain pour les aventures de ces jeunes fugitifs!

Cette saison est un achèvement pour la bande de Nico Minoru, qui va être confrontée à une ennemie redoutable en la personne de la Fée Morgane. Incarnée avec classe par Elizabeth Hurley (même si le personnage souffre d’un certain statisme), elle nous provient tout droit des légendes arthuriennes, puisqu’elle est la demi-soeur du Roi Arthur et a été l’élève de Merlin l’Enchanteur (2 faits avérés dans les comics, mais non répertoriés dans la série). Morgane est une puissante sorcière qui va tenter d’attirer Nico dans ses pièges, en lui promettant de lui apprendre à manier le pouvoir du Bâton Unique. Après les rivalités soporifiques avec leurs parents et les intrigues à base de Gibborims, ça fait du bien d’aller plus frontalement sur le terrain de la sorcellerie, qui n’a pour l’instant été qu’ébauché par Wanda et Docteur Strange.

La série se tient visuellement avec des affrontements magiques de qualité, et une bascule constante entre le bien et le mal pour Nico. Au fur et à mesure qu’elle tente de laisser libre cours à son pouvoir, elle en découvre également le côté sombre, ce qui est un aspect intéressant de cette saison. Le voyage à travers les dimensions est un moment fort du show, puisque la bande va se retrouver dans la Dimension Noire! On l’avait déjà visitée dans Doctor Strange justement, puisqu’il s’agit du territoire de Dormammu. Mais on l’avait également aperçue dans Marvel’s Cloak & Dagger, puisque Tandy Bowen et Tyrone Johnson s’y étaient déjà rendus également! Du coup, il est normal d’avoir un crossover avec les 2 héros, et cet épisode est l’un des meilleurs de cette saison, et du show en général! Le traitement de cette dimension est intéressant, et au-delà ce sont les interactions entre les 2 groupes de jeunes qui apportent un élan très positif au récit. Tandy est très méfiante envers Nico, et l’évolution du récit va permettre d’apporter des sous-intrigues psychologiques très bien travaillées. Il s’agissait d’un des points forts de Marvel’s Cloak & Dagger, et l’arrivée de Tandy et Tyrone tire donc inévitablement le show vers le haut. Quand on sait en plus qu’il s’agit de leur dernière apparition à l’écran, ça fait là aussi un pincement au coeur…

Un aspect qui peut déranger dans cette série, c’est que la fidélité au matériau de base s’est rapidement étiolée. La 1ère saison proposait des personnages qui collaient davantage au comics de Brian K. Vaughan et Adrian Alphona, tandis que la suite se perdait peu à peu en laissant libre cours à ses personnages. Ainsi, en arrivant en bout de course de ce show, on se dit qu’on a fait du chemin tout en perdant l’attractivité issue du comics. La preuve la plus flagrante en est le personnage de Molly, qui est censée être une petite gamine bénéficiant d’une force améliorée, tandis qu’Allegra Acosta est tout aussi grande que ses camarades… Le personnage de Chase n’a pas l’aura gaffeuse de son alter-ego de comics, et le seul qui parvient à conserver une certaine filiation avec la BD est Rhenzy Feliz avec Alex Wilder. Et le dinosaure de Gert n’a quasiment aucun intérêt dans le script, ce qui est bien dommage…

Cette saison 3 parvient à se renouveler grâce à une nouvelle intrigue et en laissant tomber toute la saga Gibborim, qui plombait réellement l’ensemble. On a un aspect plus frontal avec une guerre ouverte entre les forces de Morgane et les jeunes, tout en plaçant un petit aspect girl power qui est dans l’air du temps. Pas certain que la tenue de Morgane plaise aux féministes, mais passons ^^ Mine de rien, on commence à bien s’habituer à la magie dans le MCU, ce qui nous prépare tranquillement pour WandaVision et Doctor Strange in the Multiverse of Madness! Le dernier épisode est une très belle conclusion, à la fois originale et s’inscrivant finalement parfaitement dans une certaine logique de l’univers Marvel! Avec l’épisode crossover, il s’agit du second qui s’avère très marquant, et il apporte de vraies touches émotionnelles! Ca fait toujours bizarre de dire adieu à des personnages que l’on a appris à connaître au fil des ans… Mais sait-on jamais, dans le grand dessein de Kevin Feige, y aurait-il finalement de la place pour tous ces héros dont les séries se sont achevées? On va croiser très fort les doigts pour cela! 🙂

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Manhattan Lockdown (Brian Kirk, 2019)

On commence l’année cinématographique par un polar urbain signé Brian Kirk, qui en est à son second long métrage après Middletown en 2006. Un rythme pas très soutenu donc, qui s’explique en partie par le fait que le metteur en scène irlandais travaille surtout du côté de la télévision. Il a notamment oeuvré sur des épisodes des Tudor, Brotherhood, Dexter, Luther, Game of Thrones ou encore Penny Dreadful. Ce Manhattan Lockdown (qui est le titre français, 21 Bridges étant le titre américain…) va offrir une petite récréation à Chadwick Boseman, qui s’émancipe un temps de l’univers cinématographique Marvel pour lequel il incarne l’emblématique Black Panther.

Le scénario est rédigé à 4 mains par Adam Mervis (Gladiators, un obscur film de combats style MMA) et Matthew Michael Carnahan, qui est un peu plus côté à Hollywood, ayant écrit ou co-écrit Le Royaume, Jeux de Pouvoirs, World War Z, Deepwater ou encore le prochain Dark Waters. A noter, Matthew Michael Carnahan est le frère de Joe Carnahan, à qui l’on doit des films aussi variés que Narc, Mi$e à Prix, L’Agence tout Risques ou Le Territoire des Loups. On sent donc un choix intéressant entre un auteur plus musclé et un autre travaillant davantage sur les arcanes du pouvoir. Ca tombe bien, Manhattan Lockdown va se pencher sur un mélange de ces 2 genres avec une intrigue dont le point de départ est originale.

Après un casse qui se termine en massacre, 2 voleurs vont tenter de quitter New York mais vont devoir faire face à un jeune flic bien déterminé à rendre justice. Andre Davis (Boseman) va demander au maire de boucler l’île de Manhattan sur laquelle se sont réfugiés les 2 voleurs, d’où le titre du film (21 Bridges en Anglais, car il y a 21 ponts permettant d’entrer ou de quitter l’île). Ce postulat de traque en territoire clos est plutôt enthousiasmant, et aurait pu apporter une belle originalité à un récit policier comme on en voit beaucoup. Mais au final, l’ensemble va rester relativement classique, et ne va pas prendre trop de risques dans son développement. L’aspect étouffant de la traque aurait gagné à être plus exacerbé, même si le rythme reste correct.

C’est également au niveau des personnages que l’on se rend compte qu’il manque quelques ingrédients supplémentaires pour apporter un vrai attachement et une tension plus prégnante. Je trouvais déjà que Chadwick Boseman manquait de charisme dans Black Panther, j’étais donc curieux de voir si cela correspondait simplement au personnage. Mais je trouve que son Andre Davis ne sort pas du lot des habituels flics que l’on croise dans ce genre de polars, simplement il fait le job pour que ça passe. A ses côtés, Sienna Miller (Layer Cake, Stardust, le Mystère de l’Etoile, G.I. Joe – le Réveil du Cobra) joue une flic jonglant avec son boulot et sa vie de famille, et dont la beauté ne va pas être mise en avant. On a l’incontournable J.K. Simmons (J. Jonah Jameson à l’époque de Sam Raimi, mais aussi à l’époque du MCU!!!), qui joue le flic qui en a vu passer et bien décidé à faire payer aux 2 braqueurs, ou encore Taylor Kitsch (Remy LeBeau dans X-Men Origins : Wolverine, John Carter, True Detective saison 3) dans le rôle bien bourrin d’un des 2 voleurs.

Et finalement, c’est le duo de bad guys qui s’avère le plus intéressant, avec également un Stephan James (Jesse Owens dans La Couleur de la Victoire) qui comme Taylor Kitsch apparaît très convaincant. On se retrouve pris dans un récit classique de braquage qui tourne mal, avec quelques faits étranges qui laissent à penser à un coup monté. Mais en est-ce vraiment un, et les corrélations possibles entre certains personnages sont-elles réelles? Sous le couvert du polar musclé (qui bénéficie d’une première séquence de gunfight plutôt efficace), on va se retrouver aux prises avec un film policier déroulant une enquête avec des éléments déjà vus un bon nombre de fois, et qui va simplement jouer avec ces codes pour essayer de nous y intéresser. En l’état, Manhattan Lockdown est un simple polar supplémentaire, qui ne brillera pas par son intelligence et son brio, mais qui se rangera dans la catégorie des bons films pas inoubliables. On est loin de l’aura d’un Criminal Squad, rythmé par une tension permanente et mené de main de maître par un Christian Gudegast sacrément inspiré! Manhattan Lockdown se laisse suivre agréablement, mais on devine assez rapidement les ficelles qui vont être tirées, et le propos n’est pas assez original pour prétendre convaincre davantage.

Mais il reste une ambiance travaillée, et ce jeu du chat et de la souris bénéficie d’une vision classique du flic incorruptible face à une bande de malfrats dépassée par les événements. Un bon divertissement, en attendant un polar plus bad-ass et qui approfondira la complexité de ses personnages et de son intrigue.

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Le clip du Nouvel An : Isaac Hayes – Chocolate salty Balls

Figure incontestée de la soul music, Isaac Hayes aura laissé une empreinte indélébile dans le monde de la musique, mais aussi celui de la télévision en doublant le personnage de Chef dans la série South Park! C’est un classique, mais ça fait toujours plaisir, donc je vous laisse savourer ses Chocolate salty Balls ^^

 

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