Le clip de la semaine : Run the Jules

Vous connaissez Run the Jewels? Eh ben on va pas parler d’eux! ^^

Ca fait 7 ans que Jules Bilger pratique le Parkour, et il a sacrément évolué depuis ses timides débuts! ^^ Entre la France et l’Ecosse, et à travers de nombreux Parkour trip, il a gagné en assurance, en fluidité et en efficacité, et c’est vraiment impressionnant de voir où il en est aujourd’hui! Et en plus, à force de bouffer des vidéos de traceurs, il sait exactement comment optimiser ses prises de vue et son montage, ce qui donne un impact d’autant plus fort à cette vidéo.

Cette compilation est composée de séquences datant de 2019 et 2020, et ça fait très plaisir de voir comment il a explosé!!!

 

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Les news de la semaine : Dans l’ombre d’Omar

L’excellente série Lupin avait été dissociée en 2 parties suite à la suspension de son tournage l’an passé pour cause de Covid, et on apprend cette semaine quand les 5 derniers épisodes seront disponibles. Il s’agit d’une approximation, puisqu’on n’a pas de date précise, mais Omar Sy avait caché un indice sur sa bannière Twitter. En effet, il fallait cliquer dessus pour révéler l’information « été 2021 ». Un indice qui dort depuis un moment déjà, et Omar Sy s’en est amusé à la manière de son personnage dans la série : « Vous l’avez vu, mais vous ne l’avez pas regardée » ^^

 

Vous vous rappelez de Tomb Raider, celui avec Alicia Vikander? Il commençait franchement bien, dommage que cette fin soit aussi naze… En tout cas, les producteurs n’ont pas abandonné l’idée d’une franchise, et ont engagé Misha Green au poste de réalisatrice. Pour l’instant, elle n’a mis en scène qu’un unique épisode de Lovecraft Country, par contre elle a créé et scénarisé cette série, tout comme elle l’avait fait auparavant pour Underground. Elle a également participé à l’écriture de Sons of Anarchy, Heroes ou Helix, reste à voir si cette expérience narrative sera suffisante pour enfin parvenir à mettre sur pied un film centré sur Lara Croft qui dépote d’un bout à l’autre!

 

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Alone (John Hyams, 2020)

John Hyams étant l’un des plus grands metteurs en scène dans le domaine du film d’action, la découverte d’une nouvelle oeuvre de sa part était une excellente nouvelle. Hyams est l’homme qui a permis à la saga Universal Soldier d’atteindre un degré de maturité et de violence graphique inespérés, avec ses chef-d’oeuvre crépusculaires que sont Universal Soldier : Régénération et Universal Soldier : le Jour du Jugement. Il s’est ensuite tourné vers la télévision, en s’intéressant notamment aux zombies, puisqu’il a écrit, produit et réalisé plusieurs épisodes de Z Nation et de Black Summer (il est co-créateur de cette dernière). Il revient donc aujourd’hui au cinéma avec Alone, dont le pitch ultra-simple est annonciateur d’une bonne dose de stress et de violence.

Jessica est sur le point de prendre la route pour déménager, et va entamer un périple de plusieurs jours à travers les Etats-Unis. Dès les premiers plans, on sent toute la puissance visuelle de John Hyams, qui sait exactement quel cadrage utiliser pour renforcer au maximum l’impact de ce qu’il raconte. On commence pourtant simplement, avec Jessica qui charge ses affaires, mais on sent dès le départ une tension, créée et maintenue par les choix de caméra d’Hyams. Sa manière de filmer de l’arrière de la voiture, de cadrer Jessica sans que l’on voit son visage entièrement, participent à l’élaboration d’une atmosphère forte. Et si Hyams est capable de créer cela avec le simple départ de la jeune femme, vous imaginez bien la tension qu’il va être pouvoir générer par la suite.

On ne connaît pas les raisons de son déménagement, mais on va la suivre sur cette longue route, et l’élément perturbateur va se profiler rapidement. Tout commence avec une voiture roulant très lentement, et qu’elle va tenter de dépasser. Cette séquence est traitée avec une approche très réaliste, et Hyams sait exactement où placer les points de tension pour alimenter le stress de la jeune femme. Il va entamer une partition dangereuse et jouer avec les différents degrés de stress, permettant quelques accalmies avant de faire remonter le compteur avec soin. Même dans les moments calmes qui vont se profiler, il va glisser une tension sous-jacente grâce à des mouvements de caméra d’une précision parfaite, comme c’est le cas lors de la pause sur une aire de repos. Jessica est au téléphone en plein air, et Hyams va jouer sur les focales pour mettre l’accent sur différents personnages, générant une tension palpable et diablement efficace.

Je ne vais évidemment pas vous raconter le déroulement du film, ce serait criminel de ma part! Mais Jessica va se retrouver dans une situation très difficile, qui est toujours traitée avec un réalisme impressionnant. On se retrouve dans des situations qu’on a déjà vu dans d’autres films, mais dont l’impact est certainement plus percutant et dont les choix narratifs sont nettement plus plausibles. Le scénariste suédois Mattias Olsson a rédigé un script possédant une très grande force, car sa mécanique est insidieuse tout en étant très crédible, créant une empathie totale avec Jessica. Et quand on a un script exemplaire couplé à une mise en scène aussi immersive, on ne peut que subir l’expérience avec stress et fascination. Avec Alone, on ressent tout ce que traverse la jeune femme, et on se retrouve littéralement propulsé dans un défi dont l’enjeu est la survie, et où les détails vont être des éléments-clés de cette survie.

Jules Willcox (Bloodline, Under the Silver Lake) effectue une performance viscérale avec le rôle de Jessica, et elle va nous faire ressentir le stress, la douleur et la rage avec une acuité étonnante. John Hyams va sublimer son combat en soulignant constamment l’importance de son environnement, dont les éléments peuvent devenir des menaces quant à sa survie, ou des alliés précieux. La façon dont il utilise la pluie, la lumière, la nature, rendent cette expérience traumatisante encore plus intense, et Jules Willcox se fond dans le personnage avec une aisance incroyable. Tout comme Hyams sublime son récit grâce à une approche sensitive optimale, Willcox apporte une énergie viscérale à Jessica, prise dans un engrenage implacable et mortel. Et il faut également souligner une prestation glaçante de Marc Menchaca, sans en dire davantage! L’acteur vu dans Ozark, The Sinner ou Black Mirror donne une consistance particulière à son personnage, et va jouer une partition haletante avec Jessica.

Hyams va revenir à une lutte très primale, et va utiliser la dimension temporelle pour rajouter du stress à une situation déjà intense. Les moments d’attente, durant lesquels on ne sait pas s’il faut agir rapidement ou au contraire ne rien faire, atteignent un degré d’intensité très fort, d’autant plus que le script de Mattias Olsson bénéficie d’un réalisme cru. Il y a juste un élément qui m’a fait tiquer, mais mis à part ce détail, l’ensemble fonctionne avec une précision impressionnante. Hyams est doué pour faire ressentir les impacts, et il ne va pas s’en priver, augmentant l’implacabilité de la situation, et façonnant Jessica pour qu’elle puise en elle des ressources insoupçonnées.

Alone est l’un des thrillers les plus ambitieux que j’ai pu voir, et finalement, ce n’est pas étonnant au vue de la qualité de metteur en scène de John Hyams! Et si l’association avec un scénariste suédois peut surprendre, c’est parce que ce film est le remake d’un film suédois, Försvunnen, datant de 2011 et mis en scène par Olsson et Henrik JP Åkesson. Ca donne donc très envie de découvrir l’original!

 

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Le clip de la semaine : Horskh – Mud in my Wheels

Il y a des constantes qui semblent clairement irrévocables, et concernant Horskh, c’est indéniablement leur niveau d’énergie qui ne faiblira apparemment jamais!!! Après leur EP Dawn en 2014, et leur premier album Gate en 2017, ils nous livrent en ce début d’année leur tout nouvel effort dénommé Wire, qui est habité par la même puissance ravageuse à laquelle ils nous ont habitué depuis quelques années maintenant! L’indus frenchie dans son plus bel écrin, grâce à ce trio capable de se renouveler régulièrement, tout en restant fidèle à ses principes sauvagement bourrins et tellement hypnotiques!!! Si vous ne connaissez toujours pas, foncez!!! Un extrait de ce nouvel album avec Mud in my Wheels, dont le clip est mis en scène par Hector Héritier, Romain Urlacher et Bastien Hennaut.

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Marvel Zombies 1 : La Famine

Que vous l’ayez vue ou non, vous avez forcément entendu parler de la série télé The Walking Dead, qui existe depuis 10 saisons, et dont le succès est tel qu’elle a eu droit à la création de pas moins de 2 spin-off. Ce show TV a été créé par Frank Darabont, que vous connaissez probablement pour ses adaptations des écrits de Stephen King (Les Evadés, La Ligne verte, The Mist), et par Robert Kirkman, sans qui ce projet n’aurait pas été possible. En effet, Kirkman est le scénariste du comics The Walking Dead dont est tirée la série, qui compte pas moins de 33 volumes étalés de 2003 à 2019! Autant dire que la matière première est conséquente, et que la saga zombiesque s’est poursuivie à travers les 2 médias de manière parallèle. Mais si vous pensiez que cette dose conséquente de morts-vivants était suffisante pour M. Kirkman, vous vous trompiez, et avant 2010 (date à laquelle la série TV a été lancée), Marvel a fait appel aux talents de conteur gore de Robert Kirkman pour une mini-série sacrément délirante, Marvel Zombies!

L’origine de cette terre parallèle (répertoriée sous le nom de Terre-2149) se situe dans les épisodes Ultimate Fantastic Four 21 à 23 datant de fin 2005, alors que les Quatre Fantastiques de l’Univers Ultimate se retrouvent propulsés dans ce monde de cauchemars. Sur cette terre, de très nombreux super-héros ont été infectés par un virus les transformant en zombies à la faim insatiable, et donc amateurs constants de chair fraîche. Ils n’ont plus rien à voir avec les protecteurs de l’univers, et en deviennent les pires ennemis, pourchassant tout ceux qui n’ont pas encore été infectés afin de se nourrir avec voracité! L’image chatoyante des héros Marvel va en prendre un sacré coup…

L’univers Marvel classique (anciennement Terre-616, Première Terre depuis la fin de Secret Wars) est gouverné par une chronologie établie depuis le 1er novembre 1961 (et même avant finalement, voir ici pour plus de détails), ce qui peut s’avérer contraignant pour les auteurs. Du coup, les univers parallèles, les autres dimensions ou les futurs alternatifs permettent de se débarrasser de cette contrainte, et de donner vie à quelques folies narratives n’ayant pas forcément de répercussions sur l’univers principal. C’est clairement le choix de cette mini-série Marvel Zombies, dont l’intrigue n’aurait jamais pu être adaptée à la Terre-616, pour cause de perte totale de tous les héros Marvel!!! Mais sur cette Terre-2149, toutes les folies sont possibles, et Robert Kirkman va se faire un malin plaisir de jouer avec les codes et de violemment dynamiter tout ça!!!

Suite aux événements relatés dans Ultimate Fantastic Four, Magnéto se retrouve prisonnier sur la terre des Marvel Zombies, après avoir réussi à détruire le système permettant de changer de dimension. Il a donc sauvé le Multivers en empêchant la propagation des super-héros infectés, mais va devoir lutter contre eux. Une sale posture, mais il a de la ressource et va tenter coûte que coûte de survivre face à cette horde déchaînée bien décidée à le bouffer vivant. Si Kirkman a accepté d’écrire ce comics, c’est après avoir obtenu carte blanche de la part du rédacteur en chef Joe Quesada, qui lui a permis d’exprimer toute sa sensibilité artistique sans aucune censure. Et le résultat est salement gore, avec des idées totalement barges mises en images par un Sean Phillips en superbe forme! Le dessinateur britannique excelle dans la vision de cet univers totalement dépravé et abject, et l’entente avec Kirkman fait des ravages avec ces 5 excellents épisodes, qui vont explorer la thématique des zombies avec une multitude de détails bienvenus! On sent un investissement sans faille de la part des artistes, et le résultat est un pur chef-d’oeuvre trash!!!

On assiste à des séquences bien jouissives et qu’on aurait certainement jamais pensé voir un jour, comme Captain America (Colonel America dans cette dimension) qui se fait scalper par son propre bouclier, Giant-Man qui décapite la Guêpe, ou ce pauvre Black Panther dont le sort est certainement l’un des plus sadiques de cet album!!! L’esprit éminemment tordu de Kirkman parvient à nous surprendre en terme de gore et de tripailles, mais il nous sert également des trames narratives bien osées et finalement très fouillées. On apprend que les zombies ne peuvent pas se bouffer entre eux, car ils ont un goût dégueulasse; que les zombies ne ressentent pas la douleur, et peuvent donc se faire démembrer avec pour seule conséquence un plus grand manque de mobilité; et surtout, Kirkman leur laisse la pleine conscience de leurs actes, ce qui génère pas mal de stress chez certains d’entre eux, comme Spider-Man bien évidemment. En même temps, après avoir bouffé Mary-Jane et Tante May, il y a de quoi culpabiliser un peu! ^^ Le talent d’écriture de Kirkman réside en grande partie dans cette dualité des personnages, qui commettent des actes tout simplement immondes, mais sous la pression d’une dépendance incontrôlable. Ils sont tels des junkies ayant besoin de leur dose, et qui après un court laps de temps durant lequel ils se sentent rassasiés, doivent repartir en chasse. Giant-Man garde d’ailleurs un secret bien honteux à ce sujet, et il exprime clairement cette dualité qui l’habite…

Ce tome 1 va se permettre des folies narratives et visuelles qui font sacrément plaisir, et constitue une lecture indispensable pour tous ceux qui adorent les versions alternatives et déjantées des récits super-héroïques! La narration est parfaite, avec de réelles avancées scénaristiques et une capacité à susciter l’empathie même chez des créatures monstrueuses qui ont ravagé toute la planète! On assiste à quelque chose de drôle et pourtant malsain (Black Panther!!!), et ces oscillations constantes font de Marvel Zombies un travail d’équilibriste hors-pair! Ces 5 épisodes sont gores, jouissifs, drôles et captivants, en se permettant de foutre un coup de pied monumental dans l’univers Marvel! Le succès est tel que plusieurs mini-séries verront le jour, mais ça, on en reparlera bientôt! 😉

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