Les news de la semaine : Resident Evil Dead or Alive

Alors qu’on avait tout juste réussi à se remettre de l’infâme Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City perpétré par Johannes Roberts, voilà qu’on tombe sur la bande-annonce de Resident Evil, qui débarquera sur Netflix le 14 juillet 2022. Quoi de mieux qu’une bande de zombies surmotivés pour fêter dignement la Prise de la Bastille me direz-vous? Bon, ce n’est pourtant pas cette BA qui vous fera croire que cette fois c’est bon, on tient enfin LA vraie adaptation de la licence Capcom! Après si ça peut vous permettre de gagner du temps et d’éviter de regarder des trucs inutiles, ça me fait bien plaisir! Pour ma part, le remake de Roberts m’a déjà assez fracassé, je ne remettrai pas le couvert!


 

Par contre une bande-annonce est tombée sans prévenir pour la saison 2 de Gangs of London, et ça fait du bien de savoir que l’excellente série de Gareth Evans et Matt Flannery était prolongée! Je n’ai pas regardé la BA, mais je vous laisse libre d’y jeter un oeil si jamais ça vous tente 😉 Seul bémol, Evans ne réalisera aucun épisode, ce qui est bien dommage… On n’a pas encore de date, mais c’est prévu pour cette année!


 

On termine par du Marvel, qui est le péché mignon de ce site, vous le savez bien ^^ Je vous mets là quelques photos du prochain Thor : Love and Thunder signé Taika Waititi, qui montre les 2 versions du personnage qui partageront l’écran le 13 juillet 2022! (soit 1 jour avant Resident Evil! ^^)

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Moon Knight saison 1 (2022)

Lorsque les séries urbaines Marvel ont fait leurs débuts en 2015, on a découvert un pan de l’univers bien plus mature et sombre grâce à Daredevil et Jessica Jones. Si le public craignait une adaptation du justicier aveugle dans la lignée du film avec Ben Affleck, le résultat a été d’autant plus surprenant et cette première pièce à l’édifice super-héroïque de la plateforme au N rouge en a laissé plus d’un sur le carreau. Il faut dire que le show initié par Drew Goddard n’hésite pas à afficher sa filiation avec l’oeuvre de Frank Miller, en ne se restreignant pas sur son degré de violence à la fois physique et psychologique. Cette série donne littéralement vie au Daredevil hérité de l’auteur américain, et on plongeait alors avec une réelle passion dans les rues poisseuses et sordides de New York aux côtés d’un héros faillible et tourmenté.

Jessica Jones poursuivait cette approche plus réaliste et urbaine la même année, et on assistait donc à un vrai travail de création qui s’affranchissait des codes plus légers utilisés par Kevin Feige dans la branche cinéma du MCU. Il faut dire qu’à l’époque, les entités cinéma et télévision étaient deux branches bien distinctes, qui coexistaient avec des frictions récurrentes entre elles. Avec la dissolution de Marvel Television, qui a été absorbée dans Marvel Studios, c’est aujourd’hui le grand manitou Feige qui gère l’ensemble des productions sur les deux supports. Avec l’annonce d’une série Moon Knight dans le MCU, on était en droit de s’attendre à un traitement plus urbain et radical, à l’instar d’un Daredevil ou d’une Jessica Jones, ou encore d’un Punisher, même si la coexistence plus étroite entre l’ensemble des productions du MCU pouvait limiter les marges d’innovation. On espérait donc tout de même une adaptation plus proche du modèle Netflix que du MCU classique, surtout que le personnage tourmenté de Marc Spector avait tout le potentiel pour créer une oeuvre résolument adulte.

Alors quand le 1er épisode de Moon Knight a débarqué, on a d’abord été relativement interloqué par cette approche que l’on pourrait qualifier d’hésitante ou poussive, selon le degré de tolérance dont on était capable. Pour ma part, je décidais d’attendre la suite avant de poser un avis trop tranché, sachant qu’avec un total de 6 épisodes, on devrait très rapidement entrer dans le vif du sujet. Mais ce rythme étrange et ces choix narratifs ubuesques n’ont fait au final que s’accentuer, et on se retrouvait avec un show qui laissait très peu de place à Marc Spector, et qui a surtout totalement détruit l’alter-ego de Steven Grant! Le milliardaire branché à la Bruce Wayne laissait place à un benêt limite autiste, interprété par un Oscar Isaac en roue libre totale… L’incompréhension face à la réécriture de ce personnage lors du 1er épisode a laissé place à une amertume tenace par la suite, et au bout de 6 épisodes, on se demande encore quelle était la raison de ce choix totalement débile…

Quand on regarde une série s’appelant Moon Knight, on s’attend décemment à voir Moon Knight dedans… Et si on cumule l’ensemble de ses apparitions, on doit peut-être tenir 10 minutes sur le total des épisodes… C’est quand même sacrément rageant d’avoir laissé autant de place à cet individu sans aucun intérêt qui est une copie sans âme du vrai Steven Grant (celui des comics donc), et on perd très rapidement le soupçon d’intérêt que l’on pouvait avoir pour ce show, qui n’est qu’un produit mensonger de plus… Je ne pensais pas que cette série puisse être aussi mortellement ennuyeuse qu’une WandaVision ou qu’un Falcon et le Soldat de l’Hiver, et pourtant, on atteint ici les tréfonds du MCU… Les affiches présentant le costume de Moon Knight claquaient réellement, avec notamment l’apport des bandelettes égyptiennes, mais voir le costume apparaître progressivement sur le héros en CGI plutôt que d’opter pour un vrai costume, ça dénature encore une fois le concept même du Vengeur de l’Ombre

Si on continue dans le ridicule, on ne peut pas passer à côté du personnage totalement caricatural incarné par Ethan Hawke, qui est un méchant d’une pauvreté trop souvent croisée… Un individu aux longs cheveux qui se la joue mystérieux à la tête d’une secte d’adorateurs d’une divinité inconnue mais terrible… Alors quand il montre les pouvoirs dont il est capable grâce à un artefact ancien, on redit bonjour aux effets spéciaux très limites, ce qui n’est pas pour crédibiliser davantage ce personnage… Bon, on va passer très rapidement sur la présence du regretté Gaspard Ulliel, qui incarne l’un des ennemis les plus emblématiques de Moon Knight, Anton Mogart. Celui appelé à devenir Midnight Man, passera brièvement torse nu sur un canasson, tel une égérie de Dior, et son rôle s’arrêtera à peu de choses près à ça. Quand on voyait l’entreprise de déconstruction du personnage de Moon Knight dès les premiers épisodes, il ne fallait certainement pas en attendre davantage en ce qui concerne les persos secondaires… Et bien évidemment, son plus grand ennemi n’apparaîtra pas, et ne sera que rapidement mentionné… Un comble alors qu’il est à l’origine de la création du héros même!

On va également pouvoir rager avec le panthéon des dieux égyptiens, qui aurait pu s’avérer faste et impressionnant, mais dont la réunion ne prend forme qu’à travers leurs avatars humains respectifs… On a par exemple Isis qui est présente, mais qui ressemble davantage à votre voisine de palier qu’à une déesse antique. Et on en parle de Khonshu?? Le dieu auquel Marc Spector se soumet pour garder la vie sauve est représenté de manière terriblement moche, avec là encore renforts d’effets spéciaux immondes, et il bénéficie d’une voix caverneuse complètement à côté de la plaque. C’est simple, je pense qu’en terme de crédibilité, Le Roi Scorpion est largement meilleur. Et sinon, on aura aussi une déesse-hippopotame et un dieu-crocodile, et ça donne sacrément envie de regarder Madagascar.

Alors, qu’est-ce qu’on peut tirer de positif dans cette série? Le fait qu’elle se limite à priori à une seule saison est une excellente nouvelle. On espère vraiment la dissolution de toutes les personnalités de Moon Knight dans le néant, ou avec l’aide de Thanos s’il revient un jour. Un seul épisode vaut pourtant le détour, il s’agit du 5ème qui explore la psyché de Marc et Steven, tout en suivant leur périple dans une sorte de purgatoire égyptien. Il y a là d’un coup un réel intérêt pour la tragique histoire des persos, et une certaine aisance dans le traitement narratif. Malgré l’hippopotame me direz-vous… Mais la vision infernale de ce lieu apporte un supplément d’âme qui faisait réellement défaut jusqu’ici, et Oscar Isaac parvient à rendre le personnage touchant.

Sinon, je vous invite à ne pas vous flageller en regardant ça, puisque les visites de tombes à la Lara Croft sentent le studio à plein nez, n’offrent aucune émotion ou suspense, et les combats sont terriblement nazes, mention à celui entre Khonshu et Ammit, digne d’une série Z des années 90. D’ailleurs, l’ensemble aurait pu être produit à cette lointaine période et être déballé maintenant, on n’y aurait même pas fait attention. Bref, Moon Knight est une vraie grosse daube comme Marvel sait les fabriquer à la chaîne, et pour l’instant, seul Loki mérite que l’on s’intéresse à l’univers TV du groupe!

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Reign of X 11

Le magazine Reign of X est logiquement consacré aux Mutants de la Maison des Idées, et on retrouve ici 5 épisodes prenant place avant les événements du Hellfire Gala, dont je vous parlerai prochainement. Nous avons droit à 1 épisode de Way of X, 2 de Cable ainsi que 2 de Children of the Atom, pour un résultat assez disparate suivant les séries.

On commence par Way of X 2 signé Si Spurrier et Bob Quinn, dans lequel Diablo va mener l’enquête pour déterminer ce qui ne va pas sur Krakoa. Pour rappel, les Mutants du monde entier ont la possibilité de trouver refuge sur l’île de Krakoa, celle-ci étant une nation indépendante destinée à protéger les porteurs du gêne X. Diablo va tenter de percer certains mystères avec l’aide de l’énigmatique Légion, le fils du Professeur Xavier. On sent clairement la supervision de Jonathan Hickman sur l’ensemble des séries estampillées X, puisqu’elles ont la fâcheuse tendance à se rendre inutilement nébuleuses… On se souvient d’Hickman pour sa superbe mini-série Secret Wars en 2016, mais aussi par la suite pour sa réappropriation plus poussive de l’univers X avec House of X/ Powers of X en 2020… Faire du comics intelligent est évidemment possible, mais à un certain niveau ça devient presque prétentieux dans son approche, ce qui est bien dommage… Si le récit reste intéressant, on sent une certaine froideur dans les personnages, ce qui crée une distance dommageable entre le lecteur et eux.

Cable 11 et 12 ensuite, scénarisés par Gerry Duggan et dessinés par Phil Noto. Duggan est bien implanté chez Marvel, comme on a encore pu le constater avec Savage Avengers 4. Ici, il va s’intéresser aux pérégrinations du jeune Cable, qui avait tué son alter-ego plus âgé, mais qui va maintenant devoir le ressusciter! Il faut dire que le combat perpétuel contre Stryfe, le clone de Cable, exige le maximum de force de frappe. On appréciera l’intelligence des paradoxes temporels, après l’ensemble ne va pas non plus soulever les foules. Un des points positifs de ces épisodes reste bien évidemment la participation plus ou moins active de Deadpool ^^ Le mercenaire fait partie de la dream team embauchée par Cable pour tenter de lutter contre Stryfe, et il fait ce qu’il faut pour réussir. La fin avec les 2 Cable tenant en joue leur clone s’avère bien faite, mais on se doute bien que ce combat est presque éternel…

Je ne comprends pas l’intérêt d’une série comme Children of the Atom, qui va s’intéresser à 5 adolescents new-yorkais, les Enfants de l’Atome, rêvant de devenir des Mutants. Ils n’ont aucun pouvoir mais possèdent des attributs technologiques leur permettant de faire croire qu’ils ont des capacités X. Ils sont tout simplement fans des X-Men, et leur but actuel est de s’incruster au Gala des Damnés qui aura bientôt lieu à Krakoa. Il n’y a strictement aucun intérêt à suivre les aventures de Cherub, Marvel Guy, Miss Cyclope, Gimmick et Diablotin, et Vita Ayala ainsi que Paco Medina nous livrent 2 épisodes franchement ennuyeux. Et c’est bien dommage de gâcher le talent de Medina sur ce genre d’histoires, lui qu’on a davantage apprécié sur la série New Avengers en 2017. Ca sent le comics méta qui ne fonctionne pas, les personnages n’ont aucun intérêt, et ça semble être une énième série de remplissage pour vendre un maximum possible…

Rien de bien fou à se mettre sous la dent avec ce Reign of X 11, qui dans sa majorité reste correct, mais qui ne donne pas envie de poursuivre la lecture.

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Savage Avengers 4 : Le Roi en Noir

Cela fait bien longtemps que je n’avais pas eu ma dose de comics avec du Wade dedans, puisque ça remonte à octobre 2021 et le second volume des aventures de Deadpool par Kelly Thompson! 6 mois déjà… Pour compenser, je vais avoir quadruple dose ce mois-ci, entre ce Savage Avengers 4, Reign of X 11 et les 2 numéros du Hellfire Gala! Je devrais me sentir un peu mieux après toutes ces retrouvailles avec notre mercenaire préféré! ^^

On commence donc par ce 4ème volume de Savage Avengers, série qui a la particularité de suivre les aventures de Conan le Barbare dans le monde contemporain! Tout est possible avec Marvel, donc il ne faut pas s’étonner que le guerrier cimmérien soit projeté dans les années 2020 par une astuce scénaristique dont la Maison des Idées a le secret! L’occasion de le faire croiser Wolverine et d’autres super-héros connus était trop belle pour ne pas se faire! ^^ Dans ce 4ème numéro regroupant les épisodes 17 à 22, Conan va rencontrer Iceberg, Bishop, Ghost Rider, Docteur Strange, Spider-Man, et bien évidemment, ce sacré Deadpool! C’est ce dernier qui va lui permettre de s’échapper de la prison de Ryker’s Island, d’une manière remarquablement inimitable…

On retrouve Gerry Duggan au scénario, lui qui avait oeuvré sur la série principale de Deadpool avec son compère Brian Pohsen avant de rester seul maître à bord jusqu’à Marvel Legacy : Deadpool 7 en 2019. Duggan n’est pas le scénariste le plus captivant pour Wade, mais il crée des récits néanmoins sympathiques, à l’instar de ceux qu’il rédige pour Conan. On est en pleine attaque de Knull, qui a envahi la Terre avec ses Symbiotes, et Conan cherche en même temps à tuer le sorcier Kulan Gath. Ce sont Kev Walker et Patrick Zircher, 2 dessinateurs efficaces de chez Marvel, qui sont chargés de mettre en images le récit de Duggan, et on sent un certain sens du rythme dans leur manière de brosser ces diverses rencontres entre le barbare venu d’un autre temps et ces super-héros bien connus.

La curiosité de cette anomalie temporelle suscite un certain intérêt, et voir Conan interagir avec Spidey ou Wolverine s’avère sympathique. Après, ça ne va pas beaucoup plus loin, alors qu’on aurait pu s’attendre à un développement plus poussé en terme de dramaturgie. On reste dans du comics mainstream qui remplit son office, mais Conan aurait sans doute mérité davantage de profondeur. Walker et Zircher nous livrent des planches agréables, mais on préférera le travail de Roy Thomas et Barry Windsor-Smith sur la toute première série Conan le Barbare entamée en octobre 1970, qui regorge d’aventures, de magie et de lieux fascinants! On sent toute l’ampleur de l’heroic-fantasy, qui forcément est nettement moins présente dans ce Savage Avengers.

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Doctor Strange in the Multiverse of Madness (Sam Raimi, 2022)

20 ans après avoir été un des pionniers de l’ère super-héroïque moderne avec Spider-Man (2002), Sam Raimi revient adapter du comics avec ce Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Le timing est parfait, puisque Stephen Strange vient à peine de croiser la route de Tobey Maguire dans Spider-Man : No Way Home! ^^ La bande-annonce révélée à la toute fin du 3ème opus arachnéen laissait présager un spectacle envoûtant et virevoltant, et promettait une exploration poussée du Multivers!

Le concept avait été installé avec le surprenant Avengers : Endgame, et il nous offre depuis des possibilités assez dingues, comme on a pu notamment le découvrir dans la très réussie série Loki, et on se demandait donc si ce Doctor Strange in the Multiverse of Madness allait perpétuer l’aspect passionnant de ces découvertes. Le début du film nous plonge directement en pleine action, sur un plan différent de notre réalité, nous permettant d’explorer d’emblée le concept du Multivers. Il faut dire que le film est relativement court pour une production de ce type (2h06), et Sam Raimi adopte donc un rythme enlevé qui n’est franchement pas pour nous déplaire!

Avec le nom de Michael Waldron en tant que scénariste, on sait qu’on est de bonnes mains pour explorer le Multivers, puisque le bonhomme a oeuvré sur Loki. Là où on était en droit de craindre une intrigue fourre-tout qui pouvait vite s’avérer indigeste, on a un récit fluide et sans temps morts qui nous permet une plongée prenante au gré des réalités traversées. Le métrage possède une très belle dynamique et joue habilement de son concept, tout en nous proposant des immersions très créatives et finalement très belles dans diverses réalités. Le travail pictural s’avère très inventif, nous permettant même d’assister à des séquences franchement originales, dont une bien unique et ludique, possédant un caractère musical fort. On sent que Doctor Strange in the Multiverse of Madness est bien plus élaboré que Doctor Strange premier du nom, et que le personnage a eu le temps de bien s’intégrer à l’univers des Avengers.

Benedict Cumberbatch est très bon dans ce rôle pas si évident, et il offre une belle texture à Stephen, permettant de crédibiliser cet univers empli de sorcellerie. A ses côtés, Elizabeth Olsen incarne une Sorcière Rouge qui aura pris du temps avant de révéler tout son potentiel, et l’alliée que Strange est allé chercher pour mener à bien sa mission s’avère bien plus puissante que dans les films Avengers précédents ou dans l’atroce WandaVision… C’est un plaisir de voir l’évolution de ce personnage, qui est enfin passé du second au premier plan, ce qui permet à l’actrice de donner toute la mesure de son talent, tant lors des séquences de combats que d’instants plus émouvants.

Benedict Wong est quant à lui toujours aussi bon dans le rôle de Wong, devenu le Sorcier Suprême. Son air mi-bougon mi-amusé fonctionne vraiment bien, et en fait un des personnages secondaires les plus sympathiques du MCU. On a la petite nouvelle America Chavez, incarnée par Xochitl Gomez, inconnue à Hollywood et dont la carrière devrait logiquement bien se poursuivre après être passée dans le MCU. Elle joue America efficacement, sans pour autant en faire un personnage marquant, et elle est surtout utile ici pour son pouvoir très particulier. La relation qu’elle va avoir avec Strange va être contrastée et va offrir quelques beaux moments à Benedict Cumberbatch, mais le personnage même d’America ne ressort pas spécialement. On retrouve Rachel McAdams dans le rôle de Christine, ou encore Chiwetel Ejiofor (Mordo), mais on va également avoir droit à du fan-service franchement bien tourné!

Je ne spoilerai pas, je vous dirai simplement que certains éléments amenés par Michael Waldron et Sam Raimi s’avèrent vraiment classes, tout en étant franchement ludiques! Impossible d’en dire davantage, donc je vous invite à vous laisser prendre au jeu du Multivers pour vous faire votre propre avis ^^ Ce Doctor Strange va plonger le spectateur dans une aventure bien plus mâture que ce que l’on aurait pu croire, et Raimi s’octroie quelques passages en mode horrifique renvoyant directement à sa saga Evil Dead, ce qui n’est pas déplaisant du tout! La qualité de sa mise en scène va apporter une profondeur bien plus intéressante que ce que l’on voit de manière plus habituelle dans les films mainstream de la Maison des Idées, et on sent une réelle volonté d’innover de la part du vétéran de 62 ans, qui inscrit clairement sa marque dans l’univers super-héroïque contemporain. Certaines séquences de combats manquent de lisibilité comme on pouvait malheureusement s’y attendre, par contre le reste est bien plus abouti que la moyenne du MCU. On se retrouve dans un film qui se fait plaisir et qui procure du plaisir au spectateur, et qui poursuit le chemin sans être tétanisé par ses enjeux. On sent que Raimi a eu davantage de libertés que d’autres metteurs en scène, et que ce projet avait le droit d’aller s’aventurer dans des zones moins quadrillées que Black Widow ou Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux par exemple.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness apporte un très beau souffle dans le MCU, et prouve que l’on peut poursuivre l’exploration de cet univers sans être écrasé par le poids de sa continuité. Les surprises qu’il propose sont étonnantes, tout en étant bien plus concrètes qu’un simple fan-service. Sam Raimi nous livre un film dans lequel il est bon de s’immerger, et on espère que la suite des aventures sera au minimum du même acabit!

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