Baby Driver (Edgar Wright, 2017)

Après avoir galéré une dizaine d’années sans pouvoir concrétiser son projet sur le personnage d’Ant-Man (le film a finalement été réalisé par Peyton Reed), Edgar Wright revient toutefois en pleine forme avec un Baby Driver des plus jouissifs! L’auteur de l’excellent Shaun of the Dead prouve qu’il est capable d’aller dans d’autres directions que la parodie, et ce thriller nerveux et ludique s’avère sublime!

Il y a une musicalité qui habite chaque plan de ce film, et pas seulement au niveau de la bande-son, mais grâce à une mise en scène qui se cale constamment sur les morceaux qui rythment le récit! La scène du braquage vue du point de vue du chauffeur qui attend tranquillement dans la voiture, ça sort déjà de l’ordinaire, et Wright nous met directement dans le bain en nous annonçant que la musique tient une place très importante dans son métrage! La suite lui donnera amplement raison, avec un plan-séquence bien fun et dansant, ou encore une distribution de liasses de billets bien rythmée! Il y a une vraie proposition de cinéma dans cette évocation de la vie d’un chauffeur spécialisé dans les braquages, et Edgar Wright nous convie à un trip totalement réussi!

Ansel Elgort, qui jouait Caleb dans Divergente, Divergente 2: l’Insurrection et Divergente 3: au-delà du Mur, et qu’on a aussi pu voir dans Nos Etoiles contraires ou La Face cachée de Margo, a trouvé un rôle à sa mesure avec celui de Baby. Très discret et très efficace, il maîtrise parfaitement la conduite et va nous mener dans des courses-poursuites impressionnantes que Wright gère avec beaucoup de talent. Il y a une belle aisance visuelle dans ces scènes d’action, qui possèdent du coup un vrai impact. A ses côtés, on a une très belle brochette d’acteurs, avec un Jon Bernthal badass à souhait, un John Hamm impérial, une Eiza Gonzalez sexy à souhait, une Lily James toute mignonne qui semble être une copie conforme de Mädchen Amick dans Twin Peaks! Kevin Spacey est à l’aise dans un rôle de bad guy, et Jamie Foxx est complètement cramé dans son rôle de gangster street!

La BO de Baby Driver convoque de très nombreux tubes, et pas forcément les plus connus, et ça c’est vraiment bon! On a pêle-mêle les Beach Boys, John Spencer Blues Explosion, Blur, Queen, Barry White, Kid Koala, T.Rex, Beck, David McCallum, Sky Ferreira (qui joue la mère de Baby!)… Et encore plein d’autres! L’habillage sonore fait partie intégrante du film, et n’est pas juste là pour se poser de manière interchangeable sur les images. Il y a une vraie réflexion derrière chaque scène, et le film est habité par un esprit groovy du début à la fin, sans toutefois oublier de se lâcher dans le genre auquel on peut le caser, le thriller! Que ce soit au niveau des poursuites, ou des dialogues entre bad guys, ça sent la testostérone et les accès de violence sont bien bourrins. Wright nous livre quelques gunfights bien dosés, et son Baby Driver s’avère réussi à tous les niveaux, se permettant même d’être sacrément touchant dans sa love story! Et les touches d’humour sont vraiment classes, comme avec les masques de Michael Myers! ^^ Comme quoi, on peut mélanger tous les genres sans problème quand on a le talent nécessaire, et ça fait du bien de voir ce metteur en scène revenir de la plus belle manière après tous ses déboires avec Marvel!

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