Les news de la semaine: Fast Life

 

Après une production tristement chaotique, Furious 7 révèle toutefois un très fort potentiel à travers cette bande-annonce bien jouissive, qui semble adopter une ligne de conduite similaire à l’excellent opus précédent! James Wan s’éloigne de ses ghost stories habituelles pour arpenter le bitume en compagnie de la famille Toretto d’une manière très spectaculaire! Le casting all-star démontre lui aussi le sérieux de l’entreprise, qui s’est nettement solidifiée depuis les premiers films de la saga. Outre Vin Diesel, Paul Walker, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster et Tyrese Gibson qui font partie des personnages fondateurs de la série, on retrouve avec beaucoup de plaisir Dwayne Johnson et Jason Statham pour un affrontement qui devrait être bien violent, et on accueille des pointures comme Kurt Russell, Djimon Hounsou et Tony Jaa qui apportent une caution supplémentaire à ce qui s’annonce comme un film d’action ultime!


 

Alors que l’image du clown est plutôt malmenée en ce moment à travers la France, démontrant qu’il y a quand même beaucoup d’abrutis dans l’Hexagone, le metteur en scène Jon Watts lorgne du côté du Ca de Stephen King pour nous offrir un film d’horreur très prometteur, qui voit un gentil père de famille être possédé par un esprit diabolique à travers un vieux costume de clown. Le film s’intitule sobrement Clown, et semble verser dans le gore et le malsain avec beaucoup de soin!


 

Alexandre Bustillo et Julien Maury se sont laissé tenter par le cauchemar américain, puisqu’ils ont été choisi pour tourner le prochain opus de Massacre à la Tronçonneuse! Une belle reconnaissance pour ces amateurs d’horreur, qui après A l’Intérieur, Livide et Aux Yeux des Vivants, vont nous conter l’adolescence du fameux boogeyman. Un teen movie, cool!

 

Encore des clowns avec le 31 de Rob Zombie! Le projet se dévoile davantage, puisqu’on apprend cette semaine qu’il narrera la descente aux enfers de 5 forains kidnappés la veille d’Halloween, et qui vont devoir survivre dans un parc au doux nom de Murder World. Le 31 du titre est le nom du jeu macabre dans lequel ils vont se retrouver, et durant lequel ils vont affronter des tarés grimés en clowns pour l’occasion. Une version déjantée de La Chasse du Comte Zaroff, ça vous tente?

 

Retour vers un univers à la Drive pour Nicolas Winding Refn? C’est tout le mal qu’on lui souhaite avec son prochain The Neon Demon, thriller sexuel horrifique exclusivement féminin! L’ombre de De Palma planera-t-elle au-dessus de ce long métrage? Refn apporte quelques éclaircissements: « Je me suis réveillé un matin et j’ai réalisé que j’étais à la fois entouré et dominé par les femmes. Étrangement, une envie soudaine est née en moi de faire un film d’horreur sur la beauté vicieuse. » « Après être follement tombé amoureux de l’électricité de Los Angeles dans Drive, je savais que je devais y revenir pour raconter l’histoire de The Neon Demon. » Une note d’intention à la fois mystérieuse et attractive qui espérons-le fera oublier l’épisode difficile d’Only God forgives! L’affiche très 80’s renvoie en tout cas clairement à Drive, et on entend presque l’ambiance sonore de College!

 

Après un premier cliché promotionnel il y a quelques semaines, on découvre 2 nouvelles photos d’Ant-Man. La première présente Paul Rudd et Michael Douglas, respectivement dans les rôles de Scott Lang et Hank Pym, ce dernier tenant le fameux sérum permettant de rétrécir. La seconde voit Scott Lang découvrir le costume qu’il enfilera pour faire régner la justice! Ca a de la gueule, et on attend maintenant la première bande-annonce pour se faire une idée de la vision que Peyton Reed a insufflé à son adaptation!

 

On savait qu’Agent Carter allait pallier l’absence d’Agents of S.H.I.E.L.D. durant les pauses hivernales, mais on avait pas encore de date de lancement. C’est maintenant chose faite puisque ABC a indiqué que l’agent Haylee Aytwell allait commencer ses missions à partir du 6 janvier 2015, donc dans moins de 2 petits mois!

 

Agent Carter toujours, avec l’ajout d’un personnage dont on avait déjà entendu parler dans le très moyen Iron Man 2. Tony Stark était en effet aux prises avec Ivan Vanko, interpété par Mickey Rourke. Ivan évoquait les travaux de son père Anton Vanko, qui avait s’était allié sur un projet avec Howard Stark, le père de Tony donc. Mais leur relation s’est dégradée et les deux hommes se sont alors opposés. Ca fait très Les Feux de l’Amour, mais ça peut être très intéressant de découvrir ce pan de l’histoire Marvel! On découvrira donc Anton Vanko dans la série, qui prendra les traits de Costa Ronin! Rappelons que le personnage fut la première Dynamo pourpre!

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John Wick (David Leitch, Chad Stahelski, 2014)

Après son excellent Man of Tai Chi, Keanu Reeves est bien décidé à prouver qu’il compte toujours dans le cinéma d’action! Ce John Wick pourrait être affilié au sympathique Shoot’em up qui voyait Clive Owen dézinguer des dizaines de bad guys en toute impunité à un rythme effréné et sans trop de risque pour sa vie. John Wick n’a rien à envier au mystérieux bouffeur de carottes interprété par Owen, et le film aligne les séquences de gunfights et de baston avec un sens chronométré du divertissement.

S’il ne faut certes pas s’attendre à un scénario ultra-fouillé, l’entame du film a de quoi surprendre par son caractère émotionnel assumé et subtil. On entre sans fioritures dans l’existence de ce personnage esseulé, qui va très rapidement devoir faire preuve de violence après deux funestes événements. On sent une approche simpliste dans l’élaboration du récit, mais une vraie volonté d’offrir une soif de vengeance crédible, et l’aspect émotif fonctionne vraiment pour permettre de comprendre pourquoi cet homme mystérieux décide de reprendre les armes. Quand on s’en prend à John Wick, les conséquences sont redoutables…

Keanu Reeves se fait plaisir dans le rôle-titre, qui lui permet une fois encore de faire la preuve de ses talents de combattant. Il faut dire que les chorégraphies sont plutôt sympas, et la violence banalisée s’avère par moments très radicale. On est dans un film bourrin qui va droit à l’essentiel, et qui fonctionne à l’adrénaline pure! L’esprit est relativement proche d’un comics, avec le héros invincible affrontant une armée et parvenant toujours à s’en sortir. Mais le background très triste du héros justifie cette explosion de violence, et contrairement à Shoot’em up, l’esprit est bien plus sombre.

David Leitch et Chad Stahelski sont deux cascadeurs chevronnés qui passent derrière la caméra pour la première fois, et il faut bien admettre que leur expérience première paye, car John Wick s’avère être un action movie de qualité. On est davantage dans le domaine de l’efficacité que celui du réalisme, mais les deux réals font de leur John Wick une figure iconique bien badass, plongé dans une quête vengeresse qui va le voir décimer toute une horde de mafieux russes! Leitch et Stahelski jouent avec les codes du genre, et font de leur film un divertissement calibré et enjoué.

Le casting est plutôt savoureux, puisque outre Keanu Reeves, on retrouve Michael Nyqvist, qui interpétait Mikael Blomkvist dans Millénium, le Film – les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes (la version suédoise de 2009). Il joue ici le parrain russe avec un plaisir évident; Willem Dafoe joue aussi un tueur, et ça fait toujours plaisir de le retrouver; Adrianne Palicki est définitivement une femme d’action, elle qui joue également Mockingbird dans la saison en cours d’Agents of S.H.I.E.L.D.; on aperçoit aussi Bridget Moynahan, le sympathique John Leguizamo, et l’excellent Ian McShane (Hot Rod!) est aussi de la partie! Pour un premier film, c’est plutôt agréable…

Leitch et Stahelski s’amusent avec l’aspect graphique de leur film, et nous offrent une succession de séquences violentes et fun, pourtant toujours assez sombres. Il y a le poids omniprésent de la mort qui entoure le personnage de John Wick, et ce qui aurait pu être traité avec beaucoup d’humour est en fait traité avec une sorte de second degré empreint de tristesse, un mélange plutôt étonnant. John Wick est une oeuvre réussie dans son genre, et même s’il n’est pas inoubliable, il est assez généreux pour marquer le coup!

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Le clip de la semaine: Igudesman & Joo – Do you believe in Gravity?

Igudesman & Joo est un duo improbable de musiciens très talentueux, capables également de jouer la comédie avec classe! Leur dextérité dans le domaine de la musique classique est allié à une forte dose d’innovation et d’humour, et Leur Do you believe in Gravity? est un régal! Enjoy! 😉

 

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Deadpool: La Nuit des Morts-Vivants

Tandis que Gerry Duggan et Brian Posehn ont la lourde tâche de traiter la série principale consacrée à Deadpool (qui s’est réellement améliorée depuis quelques mois), Cullen Bunn est en train de se faire une spécialité des versions parallèles du Merc with a Mouth. Il s’est notamment attaqué à Deadpool Family, Deadpool massacre l’Univers Marvel, Deadpool massacre les Classiques, Deadpool massacre Deadpool, et donc à cette Nuit des Morts-Vivants, qui aura d’ailleurs droit à une suite l’an prochain. Cullen Bunn s’amuse donc avec les différentes itérations du personnage, et nous convie cette fois à une plongée dans un univers dévasté empli de zombies, accompagné par l’artiste Ramon Rosanas.

Exit le Deadpool de l’univers 616 donc, et place au Wade Wilson de ce monde qui se réveille après que l’apocalypse ait eu lieu. Il va arpenter les rues désertes jusqu’à ce qu’il se rende compte que les morts-vivants ont pris possession de la planète, et qu’il semble bien être le seul super-héros encore en activité! Le concept est plutôt intéressant, et voir Deadpool interagir avec des zombies est plutôt attractif. Le choix graphique de Ramon Rosanas de dessiner en noir et blanc, en gardant juste la couleur pour Deadpool, est lui aussi intéressant. Mais le résultat ne va finalement pas très loin malgré les bonnes intentions des auteurs.

On se retrouve dans du Walking Dead très banal, surtout que les morts qui marchent sont redevenus hype depuis quelques années. Il aurait donc fallu proposer un scénario bien plus solide que ce petit tour d’Amérique en mode apocalyptique. Deadpool est connu pour ses répliques cinglantes débordant d’humour, et on se dit que Bunn n’était pas spécialement inspiré sur cette saga. Des phrases bateau du genre « Vous pouvez changer de chaîne? Ca va être l’heure des Feux de l’Amour! », c’est plutôt très moyen (même si la traduction joue aussi)… Mais on a quand même droit à quelques saillies inespérées, comme « C’est vraiment la fin du monde! Je suis carrément le dernier homme sur Terre. Genre Will Smith! Ou Charlton Heston! Ou Burgess Meredith! Ouais! Gaffe aux lunettes! » La référence à La quatrième Dimension est très savoureuse, mais bien trop isolée malheureusement…

Pourtant, Bunn et Rosanas soignent leurs hommages, à La Nuit des Morts-Vivants de Romero bien évidemment, avec quelques touches de The walking Dead (la série) ou de 28 Jours plus tard. Mais le tout manque réellement d’inventivité et de profondeur. On se retrouve avec une tête de zombie qui fait immédiatement penser au Deadpool zombie, Wade se baladant avec lui de la même manière. Seule la fin se permet d’être inventive en ouvrant sur un prochain récit qui pourrait lui être bien plus intéressant. Mais en l’état, cette Nuit des Morts-Vivants n’a pas grand-chose dans le bide, malgré sa générosité en gore…

Mais si j’ai acheté ce Deadpool, ce n’était pas pour ses zombies, mais pour le court récit qui clôture l’album. En effet, il s’agit cette fois d’une aventure du Deadpool de l’univers 616, le classique donc, qui était jusque-là inédite. Ca s’appelle Frappe aveugle, et on y voit un Wade privé de l’usage de ses yeux (ils ont été grillés au chalumeau!) affronter des voleurs bien armés qui se sont introduits dans une tour afin de dérober des secrets industriels. C’est signé Duane Swierczynski et Philip Bond, c’est léger et sympathique, et c’est un bel hommage au Piège de Cristal de McTiernan! Wade va suivre la voix dans sa tête afin de se guider dans son Nakatomi Plaza à lui, et on va régulièrement retrouver quelques scènes fantasmées, dont les décors appartiennent à Piège de Cristal! C’est un épisode un peu bouche-trou, mais qui remplit son office et qui s’avère simple et drôle! Let it snow, let it snow, let it snow…

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Lucky Peterson à l’ED&N de Sausheim

N’étant pas un connaisseur en matière de blues, c’est sans trop d’attente que je me suis rendu à l’ED&N de Sausheim ce jeudi 30 octobre, qui programmait le concert d’un certain Lucky Peterson. J’ai été d’autant plus bluffé par la prestation du bluesman et de ses excellents musiciens, et il y a vraiment eu de l’électricité en suspension dans cette très belle salle!

A presque 50 ans (il les aura le 13 décembre), Lucky Peterson, de son vrai nom Judge Kenneth Peterson, impose une présence scénique à la fois solide et cool, toujours enclin à se marrer et à faire les gros yeux en regardant le public. Il peut même bloquer sur un accord le temps qu’une spectatrice le prenne en photo! Lucky Peterson semble venir tout droit du New York des années 60-70, époque bénie du blues, de la soul et du jazz. Il a été très curieux et a pioché dans de nombreux styles musicaux, en intégrant un son rock et en allant même jusqu’à offrir quelques sonorités gospel à certains morceaux. En véritable artiste touché par la grâce comme il le dit lui-même, il nous a offert un show empreint d’une énorme énergie, durant lequel il a alterné entre chant, clavier et guitare avec une authenticité et une maîtrise impressionnantes! Partant de quelques accords au départ simples, il nous a composé des morceaux vraiment bluffants en les faisant évoluer avec une dextérité remarquable!

En me rendant à un concert de blues, je m’attendais à une ambiance posée, feutrée et intimiste. Et j’ai découvert un Lucky Peterson qui ne tenait pas en place, constamment joyeux et d’une générosité rare avec son public! C’est simple, à un moment il a quitté la scène durant un morceau, et est venu jouer en plein public durant une vingtaine de minutes, se baladant dans les allées, s’asseyant à côté des spectateurs qui étaient ravis de pouvoir assister à un show aussi surprenant! Sa virtuosité au clavier et à la guitare m’a vraiment impressionné, et ses musiciens n’étaient pas en reste!  Le guitariste Shawn Kellerman était survolté, Raul Valdes en imposait à la batterie, et le bassiste Timothy Waites a assuré! Le seul regret est qu’ils auraient chacun mérité davantage de solos tant ils étaient doués!

Lucky et sa bande ont enchaîné les morceaux à un rythme qui force le respect, passant d’une chanson à l’autre sans transition, ne laissant jamais retomber l’attention du public! La présence de l’artiste était véritablement palpable, et il a fait preuve d’une véritable âme soul et blues, avec toujours ce grain de malice dans ses yeux énormes quand il regardait le public!

Ce concert a été une superbe découverte, et la présence de Flo en 1ère partie (repéré dans The Voice) a permis de chauffer le public avec ses compositions et reprises bien groovy! Un immense merci à David Naas de la libraire Encrage de Saint-Louis pour ce moment intemporel!

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