Deadpool Corps 2: Révolution!

Victor Gischler et Rob Liefeld tiennent toujours les rênes dans ce volume 2, qui rassemble les 6 derniers épisodes de Deadpool Corps. Après un Prelude et un volume 1, les aventures de ces 5 versions alternatives de Deadpool se terminent dans un récit centré sur le bordel foutu par le DP Corps sur une planète jusque-là paisible, mais qui finira à feu et à sang grâce à nos mercenaires déjantés… Et cette conclusion s’avère sacrément laborieuse, cet arc Révolution! étant franchement peu digeste!

Gischler semble avoir perdu toute inspiration et propose un récit qui ne conviendrait même pas à une saga cosmique des années 80 ou 90, et il n’est certainement pas aidé par le dessin à la qualité toute relative de Liefeld. Critiqué depuis des années pour son style très particulier, Liefeld- qui a créé le personnage de Deadpool avec Fabian Nicieza tout de même- s’est certes assagi et respecte davantage les proportions de ses personnages, mais on ne peut pas dire pour autant que son coup de crayon soit grandiose. Son dessin est très daté (90’s) et ne parvient pas à transcender le récit usé de Gischler… La paire nous livre un album franchement médiocre basé sur des luttes de pouvoir inintéressantes et ponctué de moments censés être dramatiquement forts, mais que Liefeld aplatit totalement…

Révolution! représente une inertie dans la machine Deadpool qui nous offre quand même de nombreux récits, entre le mag Deadpool, la revue X-Men Universe, la saga Fear itself, la prochaine parution de Deadpool Team-up (enfin!!!)… Autant le premier numéro possédait un humour sacrément rafraîchissant, autant la suite a vu l’intérêt retomber peu à peu… Dogpool et Kidpool sont carrément laissés de côté, et Têtepool sert à peine de faire-valoir… Seuls Deadpool et Lady Deadpool participent de manière active à l’histoire, qui est un immense flashback en fait…

Difficile de trouver un passage marquant dans ce numéro, tant tout est lissé… Alors les références à Star Wars sont sympas, mais on a juste l’impression de tourner en rond dans un récit de fan de SF qui ne sait pas trop où aller… L’aspect cosmique de l’histoire est sans intérêt, les personnages de la princesse Teela et de Lame Brisée semblent tout droit sortis d’un vieux Marvel mauvaise période 90’s, et les querelles amoureuses pour Deadpool sont tout sauf crédibles… Franchement, je ne vois rien à sauver dans cet ultime aventure du Deadpool Corps!

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