Star Wars: Episode I – la Menace fantôme (George Lucas, 1999)

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Il aura fallu 22 ans à George Lucas pour se remettre de son expérience éprouvante en tant que réalisateur sur La Guerre des Etoiles, puisqu’il n’avait réalisé aucun film depuis! En même temps, il aura considérablement fait évoluer le domaine des effets spéciaux avec sa société Lucasfilm,et plus précisément la structure ILM (Industrial Light & Magic), et c’est durant les années 90 qu’il estime, au vu des avancées technologiques, qu’une suite est enfin possible pour les aventures des chevaliers Jedi! Il commence à jeter les bases de ce nouveau film dès 1994, en choisissant de raconter un récit se déroulant 32 ans avant La Guerre des Etoiles! Star Wars: Episode 1 – la Menace fantôme est donc une préquelle, qui va se focaliser sur le Jedi Qui-Gon Jinn et son apprenti Obi-Wan Kenobi, ainsi que sur la jeunesse d’Anakin Skywalker! On va donc découvrir des facettes différentes de certains personnages, avec évidemment un tout autre regard sur l’un des plus grands méchants du cinéma!

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Bon, ce n’est pas la première fois que je tentais de regarder ce Star Wars: Episode I – la Menace fantôme, mais à chaque fois j’avais arrêté… Je me suis donc forcé à le regarder jusqu’au bout cette 3ème fois, et j’ai dû faire le même constat que les fans de la trilogie originelle: c’est un retour raté dans l’univers Star Wars, avec des personnages qui ne parviennent pas à susciter l’intérêt et des intrigues nettement moins captivantes que dans les films des années 70-80! On pourrait même aller jusqu’à dire que cette suite-préquelle n’a qu’une ambition commerciale, mais il y a tout de même  quelques éléments qui démontrent un peu de motivation supplémentaire de la part de Lucas.

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On va commencer par le pire, et ce n’est une surprise pour personne, donc je ne vais pas m’étendre sur Jar-Jar Binks, considéré par les fans comme le plus mauvais personnage de la saga. Visuellement, il est très moche, et ses difficultés d’élocution ne le rendent pas du tout attachant. Le duo Qi-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi est désespérément lisse, même joué par Liam Neeson et Ewan McGregor. On ne ressent pas du tout la complicité existant entre Mark Hamill et Harrison Ford, et on est très loin de l’aura des personnages de Luke Skywalker et Han Solo! On va assister à des événements politiques très importants pour la République, et qui mèneront à sa chute, mais on n’arrive pas vraiment à s’y intéresser… La faute a des personnages sans profondeur, et même Natalie Portman ne parvient pas à sauver la situation dans le rôle de la reine Amidala

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Le seul intérêt de ce film réside évidemment dans la découverte du tout jeune Anakin Skywalker, appelé à devenir le terrible Dark Vador! Le jeune Jake Lloyd, qui avait joué dans 4 épisodes d’Urgences et dans La Course au Jouet, décroche le rôle tant convoité en battant plus de 3000 candidats! Il n’a d’ailleurs tourné que dans un obscur film depuis, Madison en 2005… Mais il donne une certaine consistance au courageux et impétueux Anakin, bricoleur de génie et pilote émérite! Il apporte donc une touche très humaine à celui qui deviendra le pire des despotes…

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Un autre personnage sort du lot, il s’agit de celui de Dark Maul, joué par le comédien-cascadeur Ray Park. L’acteur est un habitué des maquillages et des costumes, puisqu’on le retrouvera dans la peau du Crapaud dans le premier X-Men ou sous le masque de Snake Eyes dans G.I. Joe: le Réveil du Cobra et G. I. Joe: Conspiration! Sa maîtrise des arts martiaux lui vaudra également d’assumer le rôle de Chuck Norris dans The Legend of Bruce Lee! Il confère une certaine densité à Dark Maul, qui sort grandi dans cette galerie de personnages peu reluisants…

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On retrouve avec surprise une certaine Keira Knightley au casting, qui joue la servante et doublure de la reine Amidala! On croise également de manière furtive Sofia Coppola, la réalisatrice de Lost in Translation, et son frère Roman Coppola, lui aussi scénariste et réalisateur. Leur père Francis Ford Coppola, le metteur en scène du sublime Apocalypse now, est un ami de longue date de George Lucas, il y a donc eu quelques passe-droit pour effectuer de la figuration… Sinon Samuel L. Jackson a lui aussi réussi à obtenir un rôle, mais c’est à force de dire à chaque émission où il était invité qu’il est un grand fan de la saga et qu’il jouerait même un petit rôle pour George Lucas! Ce dernier a bien entendu sa demande, et lui a offert la possibilité de jouer le Jedi Mace Windu, qui n’apparaît qu’au bout d’1h20 et qui n’est pas très développé dans ce premier épisode.

Malgré ses faiblesses certaines, ce Star Wars: Episode I – la Menace fantôme (dont je ne comprend toujours pas le titre) a rapporté pas moins de 924 millions de dollars à travers le monde! Une raison suffisante pour poursuivre cette seconde trilogie!

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Les news de la semaine: Death Note

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Pas de grosses news ciné ou séries cette semaine, mais une actu musicale rafraîchissante avec le retour sur scène du groupe Hellektrogen, qui avait disparu des radars depuis quelques années! Après plusieurs changements de line-up, ils ont trouvé un compromis très efficace entre sagesse et fougue de la jeunesse! 😉 Ils ont ainsi assuré l’ouverture de la soirée death metal organisée par l’association Metal Angels, et ont fait office de challenger bien motivés auprès de groupes comme Radical Heresy, Mindwarp et la tête d’affiche Blood Reign!

Leur maîtrise du genre et leur énergie communicative ont permis d’échauffer les coeurs et les jambes des adeptes qui s’étaient rendus hier soir au Noumatrouff de Mulhouse, et on espère que c’est simplement le début d’une longue série de concerts!!!

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Le clip de la semaine: Ronald McDonald Playground Slaughter!

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Quand Ronald McDonald commence a avoir des pulsions sadiques similaires au clown de Ca, le résultat est définitivement gore! Un court métrage fun et trash qui n’épargne personne! Attention, pour public averti quand même!

 

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007 Spectre (Sam Mendes, 2015)

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Hier soir avait lieu l’avant-première de 007 Spectre au Kinépolis Mulhouse, que les heureux gagnants du concours Talking Wade en partenariat avec le cinéma ont pu découvrir dans une salle bondée et fidèle à la cause de James!

24ème film consacré à l’agent secret le plus connu au monde, sorti de l’imagination de l’écrivain britannique (et ancien espion) Ian Fleming, 007 Spectre est un mélange de diverses fragrances prises ça et là au fil de la saga. On retrouve évidemment l’aspect plus personnel initié avec Skyfall, mais on retrouve également avec plaisir des éléments bien plus nostalgiques, accompagnés de James Bond Girls aux talents variés, et saupoudrés de quelques pointes d’humour surprenantes!

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Sam Mendes a fait du chemin depuis son excellente satire des Etats-Unis American Beauty (1999), et il a pris les rênes de la saga James Bond avec Skyfall, qui osait creuser en profondeur dans le passé du héros flegmatique. Entre une volonté de donner une certaine consistance à un héros figé dans le marbre depuis des décennies, et des concessions au grand spectacle que se doit d’être un James Bond, Skyfall proposait une vision intéressante du personnage, et une certaine évolution dans le récit, même si on sentait tout de même le poids des producteurs afin de ne pas trop métamorphoser James. Pour sa 2ème réalisation consacrée à l’agent secret, Sam Mendes semble s’être débarrassé de certains carcans, et assume avec un plaisir communicatif sa propre vision de ce héros entré dans la mythologie du 7ème art.

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Il y a dans ce 007 Spectre une sorte de classe constante doublée d’une belle fluidité d’écriture, qui en font un spectacle prenant et surprenant. On reste dans la veine qui alimente toute la saga, mais on y injecte quelques éléments supplémentaires par petites touches, qui permettent de donner un rendu subtilement et légèrement différent de ce à quoi on était habitué jusqu’à présent. La carapace de l’espion semblait se fissurer dans Skyfall, Sam Mendes poursuit son exploration de la psyché du héros, non pas en étalant ses états d’âme tel un psychanalyste, mais en dévoilant certains sentiments furtifs qui ébranlent discrètement le monolithe. Daniel Craig, qui incarne l’agent depuis 4 films (Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall et ce 007 Spectre) a vraiment pris goût à ce personnage, et semble en avoir fait une seconde nature tant il est à l’aise dans le rôle! A tel point qu’il se permet même quelques touches d’auto-parodies, surprenantes et bienvenues!

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Avec 007 Spectre, on retrouve également l’un des fondements de la mythologie bondienne, avec la figure crépusculaire du Spectre, la fameuse organisation dirigée par celui qui est le pire ennemi de James Bond. Le leader mystérieux est un personnage apparaissant à plusieurs reprises déjà dans la saga, et le Spectre lui-même est déjà évoqué dans le tout premier film, James Bond 007 contre Dr. No en 1962! Le choix de Christoph Waltz (Inglourious Basterds, Django unchained) est parfait, lui qui joue avec un plaisir évident et communicatif ce despote sanguinaire! Waltz confère à ce leader un esprit à la fois enjoué et sans pitié, et en fait une figure du Mal capable de faire face  au héros d’Ian Fleming!

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Léa Seydoux, qui jouait elle aussi dans Inglourious Basterds, et que l’on a pu voir dans Mission: Impossible – Protocole fantôme, a réellement été révélée dans La Vie d’Adèle, et joue une James Bond Girl au caractère bien trempé, et capable de se défendre elle-même. L’alchimie avec Daniel Craig fonctionne bien, et leur duo s’avère très intéressant. Sinon du côté des bad guys, on peut compter sur le physique très imposant de Dave Bautista, alias le catcheur Batista, qui mine de rien, de Riddick aux Gardiens de la Galaxie, commence à se faire une belle carrière cinématographique. On l’attend prochainement dans le rôle mythique de Tong Po dans le remake de Kickboxer, et évidemment en Drax dans Guardians of the Galaxy Vol. 2! Son rôle ici mise bien évidemment sur son physique, et il constitue un adversaire relativement coriace pour James Bond!

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007 Spectre navigue de manière très efficace entre scènes d’actions, dialogues tendus et moments plus intimes, tout en plaçant son récit dans une conjoncture des plus désagréables pour l’équipe de James, puisque l’agence est sur le point d’être démantelée. Les aspects géopolitiques s’avèrent très intéressants, et le combat de M pour conserver son agence tandis qu’un opposant est sur le point de le remplacer en prônant la surveillance totale, est en même temps très symptomatique d’une problématique réelle. Les agents de terrain semblent obsolètes et archaïques, face à la portée des ordinateurs, des drones et de la technologie de pointe. Mais James a encore son mot à dire…

Entre Londres, Rome, l’Autriche et Tanger, 007 Spectre, une fois n’est pas coutume, nous convie à un voyage à travers le globe qui va nous donner son lot de scène d’action éclatantes, tout en créant des ambiances bien diversifiées. La scène de poursuite en avion dans la neige, la course de voitures dans les rues de Rome, le plan-séquence d’ouverture magnifique, chaque scène est traitée avec beaucoup de soin par un Sam Mendes aguerri dans le genre, et son film est une belle réussite, mélange de classe british et d’action bien testostéronée, pour le plaisir évident du spectateur!

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Avengers 29: … Et il ne reste que des Cendres

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Né en Caroline du Sud il y a 47 ans, Jonathan Hickman a commencé à oeuvrer dans le circuit très fermé des comics vers 2006, créant The nightly News pour Image Comics. Après avoir bossé un peu pour Virgin Comics et Top Cow, il commence à travailler durablement chez Marvel en rejoignant Brian Michael Bendis sur Secret Warriors en 2009. Mais c’est véritablement avec son run sur Fantastic Four qu’il va exploser, démontrant toute la profondeur et la complexité des plans qu’il met en place pour ses personnages. Il n’en fallait pas moins pour que la firme décide de lui donner les rênes d’Avengers et New Avengers, tout en lui permettant d’écrire l’event Infinity. Hickman figure parmi les scénaristes les plus importants du moment, et tout ce qu’il a mis en place depuis des années va découler sur Secret Wars, le méga-événement Marvel qui va vraiment tout remettre en question!!! Evidemment, c’est lui qui a été chargé de l’écrire!

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Cela fait maintenant 3 mois que je suis son travail sur Avengers et New Avengers, et je suis toujours aussi impressionné par la maturité et la rare complexité de son scénario à tiroirs multiples! Hickman possède une maîtrise totale de son art, se servant de ces personnages faisant désormais partie intégrante de tout un pan culturel, en allant au-delà du simple combat entre le Bien et le Mal pour nous amener à des réflexions quasi-philosophiques sur l’existence même! Son travail est probablement ce qui se fait de plus passionnant en ce moment dans le monde des comics, et sa gestion de ce Multivers est simplement incroyable! Quand certains scénaristes ne s’en sortent pas en écrivant plus de 2 personnages, il parvient à agencer tous les mondes et univers Marvel tout en créant et préservant une véritable atmosphère de fin du monde!

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Dans Avengers 43, on suit rien de moins que l’invasion par les Sh’iar qui, dans le but de préserver l’univers, veulent anéantir la Terre! La résistance s’organise rapidement, et on assiste à des stratégies très ingénieuses et à des basculements entre espoir et résignation crédibles et prenants! Reed Richards utilise son intellect de génie, Roberto Da Costa use de ses billets verts, dans le but de trouver une solution à l’extinction annoncée. Et si le salut venait de celui dont on s’y attendait le moins?

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Avec New Avengers 32, on suit le combat de Thor et de sa troupe directement contre les Beyonders! Là encore, on ressent toute l’importance de ce qui se joue, la lutte des héros étant déterminante pour le salut du Multivers! Le combat est titanesque, et sera fatal pour de nombreux héros! Jonathan Hickman n’hésite pas à sacrifier des vies, renforçant ainsi la toute-puissance des Beyonders, et légitimant la crainte qu’ils inspirent. Si même des dieux ne parviennent pas à les arrêter, qui le pourra? L’alliance entre Hypérion et Thor est remarquable, et ils jettent leurs forces dans la bataille tels des guerriers antiques qui ne reculent pas face à l’adversité.

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Avengers World 20, signé Carlo Barbiere, nous fait retomber dans du comics mainstream. En même temps, difficile de passer après Hickman… Dans ce récit centré sur Shang-Chi, Barbiere va intégrer quelques préceptes issus de la sagesse asiatique, quelques tourments face à ses démons (pour Namor, qui a détruit des mondes avec la Cabale), et un peu de kung-fu ésotérique! Shang-Chi doit obtenir des pouvoirs supplémentaires, et il doit les mériter! On assiste donc à un épisode classique de mise à l’épreuve pour le héros, tout en gardant un oeil sur les événements dramatiques qui se déroulent dans l’univers Marvel.

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Puis on termine avec non pas 1, ni 2 mais 3 épisodes de Secret Avengers! Le délire made in Ales Kot se poursuit, Hawkeye et Phil Coulson ayant retrouvé M.OD.O.K., qui aurait un plan pour stopper Snapper. Ce dernier a réussi à duper et arrêter Maria Hill, et l’acte final de tout ce joyeux bordel se profile! Tous les protagonistes font route vers Kowloon, la ville-mirage servant de prison, et l’intelligence de Snapper risque bien de sonner l’avènement de Tlön! Black Widow, Lady Bullseye, Spider-Woman, Nick Fury, et Deadpool bien sûr, parviendront-ils à sauver le monde?

Si le délire de Kot est toujours assumé et qu’il fait progresser le récit, on sent que la formule est moins captivante que dans les magazines précédents. Il est peut-être temps de conclure ce run atypique, et on espère qu’il le fera de manière explosive le mois prochain!

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