Quand le réalisateur des Indestructibles et de Ratatouille s’attaque à la saga Mission: impossible, ça donne un résultat étonnant de finesse et de fluidité. Exit les 3 épisodes initiaux dont la filiation est ici pure affaire de convention, ce Mission: impossible 4 se démarque de ses prédécesseurs par un sens du rythme et une vision innovants, pour aboutir à un film qui aurait très bien pu se situer en-dehors de la saga!
Ethan Hunt doit enquêter sur une menace nucléaire suite au vol de codes de lancements d’une ogive, et il se rend au Kremlin afin de mettre la main sur un dossier secret concernant Cobalt, identité derrière laquelle se cache le commanditaire du vol. L’échec de la mission va mener au démantèlement de l’agence, le gouvernement américain niant toute implication sur l’attaque terroriste au Kremlin. Mission: impossible n’existe plus, et Hunt se retrouve coupé de tous, ayant pour seuls partenaires son fidèle technicien Benji Dunn (Simon Pegg), Jane Carter (Paula Patton) qui était sur la mission avant lui, et un homme impliqué malgré lui, William Brandt (Jeremy Renner). De Russie en Inde, en passant par Dubaï, les membres de cette cellule fantôme vont tenter de mettre un terme à la menace nucléaire planant sur le monde…
La scène d’intro donne immédiatement le ton, avec la fuite d’un agent qui s’est emparé des codes et qui se retrouve poursuivi par des tueurs. Brad Bird met en scène un moment d’action bien intense qu’il réalise avec une fluidité qu’il conservera tout au long du film. L’ambiance est posée, et si le réalisateur en est à son premier film live, il ne se laisse pas démonter par l’enjeu et assure sacrément derrière la caméra! Mission: impossible – Protocole fantôme joue la carte de l’infiltration et de l’action en dosant le tout pour atteindre un mélange s’avérant très immersif, et évitant les débordements exagérés de ce genre de film. En s’éloignant de la saga originelle et en conservant juste ce qu’il faut du mythe Mission: impossible (le fameux thème musical est discrètement décliné dans différents styles), Brad Bird réalise un opus bien meilleur que les 3 premiers, s’avérant intense dans son scénario et brillant dans ses scènes d’action. Bird joue avec la figure d’Ethan Hunt qui se retrouve obligé d’être encore plus discret que d’habitude, et il intègre les nouveaux agents Carter et Brandt avec soin aux côtés de Dunn. En épurant au maximum le récit, il se retrouve avec l’essentiel de ce dont il a besoin: une trame classique mais au suspense intelligent, des scènes d’action impressionnantes et réalistes, et une dose d’émotion qui se mêle à tout ça de manière subtile.
Simon Pegg a droit à un rôle plus élaboré que d’habitude, ce qui fait bien plaisir pour l’excellent acteur de Shaun of the Dead! Jeremy Renner prouve sa valeur d’étoile montante à Hollywood, mêlant humour et action dans un rôle qu’il maîtrise efficacement. Paula Patton est l’atout charme du film, et son personnage est lui aussi bien construit, avec ce qu’il faut de background dramatique pour justifier son implication dans cette mission. Et Tom Cruise s’avère lui aussi plutôt bon dans la peau de l’agent Hunt, donnant à son personnage une sobriété bienvenue (on est loin du côté poseur de Mission: impossible 2!).
Mission: impossible- Protocole fantôme est une très bonne surprise, et certainement le meilleur film de la saga!
Cela fait un moment que j’ai abandonné cette saga au cinéma. Il va peut-être falloir que je m’y remette.
Si tu ne dois en voir qu’un, c’est celui-là! 😉
J’adore ce volet le meilleur avec le premier et surement le plus fun et masochiste.
C’est le seul épisode avec lequel j’accroche! Il se démarque vraiment bien de la saga, c’est un vrai bon film d’espionnage!