Django unchained (Quentin Tarantino, 2012)

Un nouveau Tarantino, c’est toujours un événement, et Django unchained attisait forcément la curiosité avec son casting haut de gamme et la promesse d’un véritable western, alors que le réalisateur nous en mettait des bribes dans chacune de ses créations! Cette fois-ci, on est en pleine période pré-Sécession avec de vrais cowboys, et Quentin en profite pour traiter le sujet de l’esclavagisme avec beaucoup humour et réalisme! (Le film se classe en 1ère position du Palmarès Interblogs de février!)

Côté casting, on a Jamie Foxx dans le rôle-titre, qui prend énormément de plaisir avec ce personnage d’esclave affranchi. Son duo avec le distingué Dr King Schultz fonctionne vraiment bien, ce dernier étant incarné par l’excellent Christoph Waltz qui faisait déjà des étincelles dans Inglourious Basterds! La solidité de Django et la gouaille de Schultz donnent lieu à des scènes drôles et atypiques, l’une des meilleures étant leur arrivée en ville au début du film. La précision de l’écriture de Tarantino et sa maîtrise visuelle font de ce moment une vraie perle!

Comme toujours chez Tarantino, le reste du casting est sacrément glorieux! Leonardo DiCaprio prend un malin plaisir à jouer le golden boy prétentieux, et ses joutes verbales avec Schultz sont savoureuses! Samuel L. Jackson est tout simplement méconnaissable dans le rôle d’un vieux Noir à la patte folle; Walton Goggins joue un bad guy secondaire bien vicieux, Don Johnson est excellent dans la peau d’un propriétaire terrien initiateur du Klan, Bruce Dern est aussi de la partie, Lee Horsley aussi, lui qui est célèbre pour son rôle de Matt Houston, et Tom Savini fait également sa petite apparition! Mais surtout, on a droit au caméo de Franco Nero, le plus illustre des Django! C’est un vrai plaisir de revoir cet acteur mythique, qui traînait avec classe son cercueil dans l’excellent film de Sergio Corbucci


Django unchained
a à son actif plusieurs scènes cultes, dont une relecture des débuts du Ku Klux Klan tout simplement géniale! La réunion nocturne avec les masques blancs est hilarante, et Don Johnson est excellent dans cette scène! Après, Quentin Tarantino aurait coupé 30-45 minutes, ça n’aurait pas forcément été un mal, le film ayant un passage à vide au milieu. Mais la qualité des dialogues et l’absurdité des confrontations emportent largement l’adhésion, et fait de ce Django une oeuvre classique signée Tarantino. On est en droit de lui préférer un Inglourious Basterds à l’atmosphère plus égale et à la tension plus flagrante (l’intro est bien plus percutante que celle de Django unchained!), mais il faut reconnaître que sa relecture du western possède la patte typique de Tarantino. Sa mise en scène offre des moments bien inventifs qui tirent le film vers le haut, et qui en font un spectacle drôle, touchant et bourrin, avec une violence graphique très maîtrisée! Encore un genre revisité avec succès pour Tarantino, qui après le film d’arts martiaux, le film de guerre, le polar ou la blaxploitation, va devoir trouver un nouveau terrain de jeu! (Tiens, pourquoi pas le giallo??)

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