Le clip de la semaine : Royal Republic – Fireman & Dancer

Les Suédois de Royal Republic nous balancent un rock bien puissant saupoudré d’un excellent second degré, et je vous invite à découvrir leurs clips déjantés! Ils écument les scènes depuis 2007, et ont explosé après avoir fait la 1ère partie de The Offspring en 2011.

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

Captain Marvel (Anna Boden, Ryan Fleck, 2019)

L’arme ultime de Nick Fury, dont il a été fait mention dans la scène post-générique d’Avengers : Infinity War, se dévoile enfin dans cette origin story prenant place en 1995. 1ère oeuvre estampillé girl power du côté de Marvel Sudios (avec un train de retard sur DC qui a lâché sa Wonder Woman il y a 2 ans), elle était très attendue en cette période de #me too qui secoue Hollywood depuis plusieurs mois. Brie Larson, échappée du film d’auteur (elle a eu l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans Room), fait équipe avec une paire de réalisateurs eux aussi issus du circuit indépendant, Anna Boden et Ryan Fleck (Sugar, Une drôle d’Histoire, Under Pressure). Une sorte de caution intellectuelle dans un univers de blockbusters, est-ce que cela fera la différence?

Il faut bien se rendre à l’évidence que cette conjonction auteurisante ne résiste pas au poids de Marvel Studios. Ainsi, si la volonté première semblait être d’apporter une certaine sensibilité ou une complexité plus profonde des enjeux, il n’en est rien, et Captain Marvel avale littéralement ces propensions tel un gigantesque trou noir, pour ne laisser subsister que la trame classique et blockbusterienne du genre. On pourra tenter de chercher le moindre petit effort au niveau de l’émotion ou de l’empathie, mais ça restera vain… Le côté auteur n’a jamais été la volonté du studio, et cette caution n’était là que pour tenter de vendre le film à une autre frange du public, celle qui ne foncerait pas d’elle-même pour aller le voir.

On est donc face à un produit calibré, qui s’inscrit sans peine dans la mythologie Marvel, et qui est juste destiné à nous faire connaître celle qui serait capable de renverser Thanos avant de la découvrir dans Avengers : Endgame. Et accessoirement, ça fait un film de plus et donc quelques millions en plus aussi dans l’escarcelle. Captain Marvel ressemble terriblement à un banal film de commande, et on sent dès le départ le manque d’âme qu’il véhicule… On commence par une scène dans l’espace, qui fait forcément penser à du Star Wars, mais sans la même attractivité (je parle des premiers films, pas des derniers, mis à part Rogue One : a Star Wars Story hein). Et au jeu des comparaisons, il est évident qu’on ne s’approche carrément pas de la qualité d’un Gardiens de la Galaxie, ou même d’un Thor Ragnarok, bien que ce dernier utilise déjà la formule Gardiens

Il y a un aspect très brouillon qui prend rapidement le pas, et qui ne va pas s’estomper au fur et à mesure de l’avancée du film. Brouillon dans son propos, avec des allers-retours temporels qui peinent à intéresser dramatiquement, brouillon dans sa mise en scène, avec des séquences de combats réalisées sans aucune envie, et brouillon dans la structure et la cohésion de son récit, avec des utilisations de personnages tellement malhabiles et hors de propos, et des scènes sans aucune tension ni relief… C’est assez impressionnant de voir un film de cette envergure réduit à n’être au final qu’une pâle pellicule, alors qu’il semblait avoir tant à offrir. On ne peut pas se dire qu’il s’agit d’un manque d’ambition du studio, parce que la volonté de faire de Carol Danvers le porte-étendard du prochain Avengers a été mûrement réfléchie, mais il y a une sorte de pilote automatique qui a été branché, comme si on s’était dit qu’il n’y avait pas besoin d’efforts pour que le film soit bon. Ou qu’il n’y ait pas besoin de faire d’efforts pour que les gens se déplacent pour le voir… On arrive là à un constat assez alarmant sur le mode de fabrication de ces blockbusters, et j’espère sincèrement que Captain Marvel restera un cas isolé.

Si on était curieux de voir la réponse de Marvel au Wonder Woman de DC, et d’enfin découvrir Captain Marvel, Brie Larson ne rend vraiment pas justice à l’héroïne. Elle fait le job sans conférer la moindre complexité à Carol, et sans lui donner la texture qu’on est en droit d’attendre d’une femme capable de pulvériser Thanos! Ce dernier, qui était en images de synthèse, était paradoxalement plus humain et touchant qu’elle… On va donc la suivre dans son périple en se mettant nous aussi en mode automatique, en suivant de manière très distanciée les dialogues plats, les vannes foireuses et les luttes inintéressantes. Pourquoi faire revenir Coulson si c’est pour lui faire faire de la figuration? Samuel L. Jackson est là, mais il surjoue (j’aurais pu le baffer quand il découvre le chat Goose!) et se caricature lui-même. On ne parle même pas de Ronan et Korath, qui auraient tout aussi bien pu être remplacés par n’importe quels autres personnages. Il y a un manque cruel d’envergure et de motivation dans l’élaboration de ce récit, et c’est terrible d’en arriver à ce point-là après 10 ans de MCU!!!

Il y a quelques idées intéressantes, notamment concernant les Skrulls, même s’ils apparaissent terriblement caricaturaux au début. Des idées également sur la redistribution des personnages, même si Jude Law en fait des caisses lui aussi. Mais Captain Marvel est également très pauvre en terme de références, ne donnant même pas le moindre grain à moudre au fan de base. On a vite fait la fille de Maria Rambeau, qui se prénomme Monica, et qui dans les comics est appelée à devenir elle aussi une Captain Marvel… Mais il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent en matière d’easter eggs, et là encore, on se dit que le spectateur est bien lésé finalement…

Captain Marvel est un ratage intégral, qui ne doit son existence qu’à la place accordée à Carol Danvers dans le prochain Avengers. On se serait bien passé de cet épisode pour le coup… Ah oui, un dernier coup de gueule au niveau musical! A quoi ça sert de faire porter à Carol un T-shirt Nine Inch Nails si ce n’est pour même pas avoir droit à un morceau du groupe indus dans la BO??? Ca aussi, ça vendait du rêve et on n’y a pas eu droit! ^^

Publié dans 2010's, Adaptations Marvel, Cinéma | Laisser un commentaire

Les news de la semaine : The endless Sommar

Le metteur en scène Ari Aster a eu droit à un petit succès critique avec son Hérédité qui pourtant n’était pas non plus des plus transcendants. Mais ce film bénéficiait d’une ambiance bien anxiogène et d’un sens visuel intéressant, ce qui laisse à penser que son métrage suivant pourrait bien lui être supérieur. Intitulé Midsommar, il va s’inscrire dans le sous-genre du film de secte avec un couple découvrant les habitants d’une commune suédoise totalement isolée. On sent une sorte d’esprit à la The Wicker Man, mais en bien personnalisé et avec une atmosphère très lumineuse, ce qui a de quoi étonner! Avec dans les rôles principaux Florence Pugh (The little Drummer Girl) et Will Poulter (Le Labyrinthe : le Remède mortel, Black Mirror : Bandersnatch), il y a de quoi avoir envie de plonger dans ce cauchemar ensoleillé!

Publié dans Les news de la semaine | Laisser un commentaire

Le clip de la semaine : Fjokra – Get amongst it

Difficile de catégoriser le style de Fjokra, alors autant dire que son univers est inclassable! On peut y trouver du Die Antwoord ou du Aphex Twin, mais le tout est vraiment bien digéré pour donner quelque chose de sacrément personnel et totalement immersif! Je vous laisse découvrir de toute urgence ce clip signé par Kash Black, qui nous livre un trip complètement démentiel!!!

 

Publié dans Le clip de la semaine | Laisser un commentaire

The Gifted saison 2 (2018)

Si l’univers X-Men a eu le temps de bien se développer sur grand écran, avec plusieurs trilogies et pas mal de spin-off, il n’en est qu’à ses prémices sur le petit écran. Outre Legion (dont la seconde saison était juste sublime!!!), on a eu droit pour l’instant qu’à The Gifted, qui achève elle aussi sa 2ème salve. Après une première saison qui se suivait gentiment, on était en droit d’espérer un sursaut créatif qui permettrait de donner toute la pleine mesure des enjeux posés. Mais il va falloir se rendre à l’évidence, les scénaristes n’ont vraiment pas eu envie de raconter une histoire…

On pouvait être tolérant l’année dernière, avec une mise en place qui fonctionnait malgré une écriture très classique, mais quand on voit que tout cela ne décolle pas du tout malgré une fin de saison qui promettait beaucoup, il y a de quoi rager… Toutes les approximations et les faiblesses déjà présentes l’an passé ne font que s’accentuer, avec en prime un problème de répétition, puisqu’on est maintenant en terrain connu. Là où la découverte d’un univers pouvait permettre de nuancer ses impressions, la stagnation effective de cette seconde saison ne pardonne pas. Le plus gros problème de ce show est certainement la place centrale dévolue à la famille Strucker, qui affaiblit totalement toute la trame dramatique! Le côté outrancièrement ricain de cette famille qui se veut parfaite et qui doute constamment a vraiment de quoi irriter très rapidement, et franchement je n’en pouvais plus des pleurnicheries constantes de Reed, Kate, Lauren et Andy!!! Les dialogues sont insipides à souhait, on tourne en rond d’épisode en épisode, et il n’y a aucune marge de progression au niveau émotionnel!!! C’est assez hallucinant de constater à quel point le show fait du surplace, alors qu’il est censé vendre une lutte entre des bons et des mauvais mutants, avec des humains au milieu!

Tout est édulcoré, et le Mutant Underground (la branche des gentils) ne parvient pas à capitaliser sur ses membres pour offrir une cohésion et un impact forts. En face, les bad guys du Cercle Intérieur du Club des Damnés est lui aussi risible, avec en première ligne une Reeva qui laisse le spectateur totalement indifférent! Allez, les frangines Frost apportent un p’tit quelque chose en mode Charmed… Mais quand on voit Eclipse (une version de Solar), Polaris et Blink du côté des gentils, on se dit qu’ils sont bien pauvres vis-à-vis de leurs homologues en comics! Le seul qui sort encore une fois du lot, c’est Epervier, joué par Blair Redford. L’acteur lui donne une vraie stature et une vraie aura, et c’est clairement le seul personnage qui parvient à générer un peu d’émotion!!!

Ce qui est assez dingue, c’est l’absence de connivence de Matt Nix (le créateur de la série) avec son public, qui n’attend qu’une chose : voir des mutants connus!!! Et bien non, on va nous balancer des héros fabriqués pour le show, et on ne va surtout pas piocher dans l’immense bestiaire qui pourtant est un vivier inépuisable!!! C’est juste lamentable comme plan d’action pour une série X-Men… Et quand on a des personnages dotés de pouvoirs, pourquoi on ne passerait pas son temps à ne pas les montrer? C’est exactement ce qui se passe, et c’est pour cela aussi que les joutes verbales sont de plus en plus insupportables, parce qu’elles empêchent aussi les héros d’utiliser leurs super-pouvoirs! On est dans une série mutante où l’on ne doit pas trop cligner des yeux au risque de rater le peu de rayon laser ou de boule de feu balancés! On a quand même la fille de Magnéto (Polaris), et à aucun moment on n’ose mentionner clairement sa filiation… Et je ne pense pas que ce soit un problème de droit, puisque cette série appartient à la Fox!!! C’est donc totalement incompréhensible…

Que dire des Morlocks??? Il y a de quoi rire (ou pleurer, c’est selon) quand on connaît cette nation mutante souterraine, et que l’on voit sa si pauvre transposition télévisuelle!!! On a simplement des gars avec des capuches qui vivent dans les égouts, et c’est le seul lien que l’on peut faire avec les Morlocks des comics! La méfiance des Morlocks envers les humains est caricaturale à mort, la guéguerre entre eux et le Mutant Underground est complètement à l’ouest aussi… Et la lutte entre le Mutant Underground et les Purificateurs n’a strictement aucune emphase, avec à leur tête un Jace Turner complètement désincarné et caricatural lui aussi! Résultat, on va suivre des événements dominés par un ennui profond, et les rares scènes d’action ne suffisent pas à donner une quelconque solidité à l’ensemble. Cette seconde saison est clairement désastreuse, et j’espère sincèrement que le calvaire va s’arrêter là…

Publié dans Adaptations Marvel, Série | Laisser un commentaire