El Camino : un Film Breaking Bad (Vince Gilligan, 2019)

AMC aura frappé un énorme coup avec la production de Breaking Bad, qui est sans conteste l’une des meilleures séries télévisées. L’impact du show de Vince Gilligan perdure encore aujourd’hui, et a relevé la barre pour tous ceux qui ont suivi. 6 ans après l’ultime épisode de cette saga complètement dingue, voici que débarque un film qui entend prolonger l’aventure. Le doute et les craintes étaient nombreux, car on avait déjà vu ce qu’avait donné l’extension Better call Saul… Ce El Camino : un Film Breaking Bad méritait-il de voir le jour?

Evidemment, on va méchamment spoiler la série, puisque Vince Gilligan nous entraîne dans la suite directe du dernier épisode de la saison 5. Jesse Pinkman est parvenu à échapper à ses geôliers grâce au sacrifice de Walter White, et il s’est enfui au volant d’une superbe El Camino, celle qui donne son nom au film, et qui en parallèle renvoie au chemin traversé par Jesse. El Camino, le chemin, n’aura pas été de tout repos pour lui, et la fuite en avant va encore lui réserver des émotions fortes et des instants critiques…

On se retrouve pris dans cette spirale infernale qu’il ne connaît que trop bien, cette suite de situations qui vont mal tourner, le concept même de Breaking Bad quoi! Tout est une question de choix, ses choix à lui, mais également les choix des protagonistes qu’il va croiser, et ce mélange d’ambitions et d’egos va forcément s’avérer explosif. Jesse a besoin d’argent pour s’offrir un nouveau départ, et c’est le personnage de Todd, initialement vu dans la série, qui va lui offrir une ouverture. On va naviguer entre présent et flash-back pour tenter de comprendre comment se sont déroulés les événements, et Vince Gilligan rédige un script s’inscrivant parfaitement dans la continuité. L’histoire avec Todd est crédible et va encore intensifier la situation dramatique dans laquelle se trouvait Jesse à l’époque. Complètement paumé, à la merci de ses bourreaux, il n’a même plus la force ou l’espoir de s’en sortir…

C’est un homme brisé qui s’est échappé, une bête traquée par la police, qui doit tenter de survivre et de fuir vers une nouvelle vie. Aaron Paul se remet dans la peau de Jesse avec une aisance impressionnante, et il nous refait une composition des plus abouties. Viscéral, abattu, totalement à cran, Aaron Paul est brillant dans ce rôle emblématique, auquel il doit beaucoup, et c’est un vrai plaisir de le retrouver! A ses côtés, on va recroiser quelques figures apparues dans le show, et là encore, l’aspect nostalgique fonctionne bien. Gilligan ne se contente pas de faire plaisir aux fans, il crée un récit solide s’inscrivant dans la mythologie de la série, et il le fait vraiment bien.

Sa mise en scène est toujours aussi affûtée, replaçant toujours ses personnages dans leur environnement. Tels des animaux sauvages, ils sont conditionnés par leur habitat, et Gilligan souligne cette importance en prenant en compte les décors dans lesquels ils évoluent. Qu’il s’agisse des abords d’un lac, d’une ruelle sombre ou d’une route perdue, Gilligan filme toujours de manière à ce que l’on sente le poids de l’environnement, l’individu étant bien petit face à cette immensité. Un plan aérien, une contre-plongée, un glissement temporel en filmant un toit… Gilligan gère sa partition avec une maîtrise impressionnante!

El Camino : un Film Breaking Bad est davantage un épisode supplémentaire qu’un film, s’inscrivant réellement dans la continuité des événements de la série. En ce sens, il propose de découvrir les événements immédiats ayant suivi le dernier épisode, en soulevant également quelques pans du passé, et en offrant un récit bien stressant et tendu! Ce film ne va pas révolutionner la série, et ne peut évidemment pas avoir le même impact, vu que le traitement ne dure que 2 heures. Mais il est un très beau cadeau pour les fans du show mythique, permettant de faire un dernier tour de piste aux côté de Jesse, et de retrouver une ultime fois les sensations que l’on adorait ressentir à l’époque!

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Joker (Todd Phillips, 2019)

Créer un film centré sur la nemesis de Batman en le plaçant hors continuité et en en faisant un one-shot, c’était le projet asses dingue proposé par Todd Phillips à Warner. Désireux de s’éloigner des contingences habituelles des films super-héroïques, le réalisateur (qui a mis en scène Starsky et Hutch et la saga Very Bad Trip!) entendait opter pour une approche des plus réalistes, en faisant de Gotham City un pendant à peine imaginaire de New York ou de n’importe quelle autre mégapole. Joker se voulait comme une proposition alternative à tout un pan de ce cinéma qui truste les écrans depuis maintenant 20 ans, et voulait offrir une vision résolument plus sombre et désespérée de cette culture.

Dans tous ces domaines, Todd Phillips a réussi son pari. Son Joker s’avère atypique, de par son rythme et sa narration, lorgnant davantage du côté du Nouvel Hollywood et de ses préoccupations sociales, à l’instar des films de Martin Scorsese, Brian De Palma, Francis Ford Coppola ou encore Michael Cimino. On est très loin des canons de l’action moderne et des héros en collants, le personnage d’Arthur Fleck ne se parant que d’un costume et d’un maquillage pour endosser son rôle. La société est en déclin, la criminalité est en augmentation constante, et le récit initiatique d’Arthur va prendre place dans une Amérique gangrenée par la pauvreté et où le fossé se creuse chaque jour davantage entre la classe sociale aisée et la classe plus modeste. Le film s’inscrit dans une certaine veine politique qui fait sens avec l’état du monde actuel, et la grogne touchant les laissés-pour-compte.

Visuellement, Todd Phillips a clairement soigné son oeuvre et nous offre quelques moments intéressants dans l’évocation de cette descente aux enfers et de cette renaissance. Phillips semble totalement fan du personnage, et va épouser son point de vue maladif pour tendre vers une oeuvre fiévreuse et sombre, mettant en lumière Joaquin Phoenix qui s’éclate dans le rôle du futur Clown Prince du Crime. Il fallait oser porter un tel projet chez Warner, sacrément casse-gueule et clivant, et le résultat est aux antipodes de ce que l’on a pu voir jusque-là chez DC ou en face chez Marvel.

Mais en offrant une relecture en mode dépression totale des origines du Joker, Todd Phillips nous sert un film qui n’est pas sans évoquer The Machinist (avec tiens, Christian Bale!), et c’est le genre d’oeuvre qui peut vite tourner en rond… Phillips soigne vraiment ses scènes et Joaquin Phoenix fusionne avec la caméra, mais on se retrouve rapidement dans une sorte de one-man show torturé où le personnage d’Arthur veut redéfinir son existence jusque-là paumée. Phoenix gère sa partition en passant du rire aux larmes, puis à nouveau au rire, et à nouveau aux larmes, mais l’aspect répétitif de l’ensemble fait que l’on reste de plus en plus en retrait… On sent à plusieurs reprises des montées en puissance, qui vont à chaque fois déboucher sur des retours à la case départ… Ce cycle incessant fait partie de l’évolution du Joker, mais ne passionne finalement pas… L’introspection glaciale et dérangée est bien rendue, mais c’est le propos même qui ne m’intéressait pas au départ finalement. Suivre la spirale infernale d’un cerveau fracassé n’est pas ce qui m’intéresse le plus au cinéma, et l’approche hyper-réaliste de Phillips ne m’a pas spécialement émue.

Joker fait partie des ces oeuvres maladives qui se veulent un prisme de la société moderne, et qui en sont quelque part représentatives, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut crier au génie… La performance de Joaquin Phoenix n’a rien de viscérale et d’exceptionnelle, elle est intéressante, mais sans être absolument dingue comme je pouvais le lire partout. La mise en scène est belle et poisseuse, collant bien à son sujet, mais pas transcendante non plus. Le film est une relecture osée, mais franchement, un Lion d’Or?? Je suis assez dubitatif au vu de l’ensemble, qui n’est pas déplaisant mais qui est largement surcôté selon moi. Après la Palme d’Or attribuée à Parasite, voilà encore un exemple de cinéma auquel je n’adhère pas et qui ne me touche pas. Ce Joker, malgré de beaux atours, m’a laissé froid et indifférent, et pourtant j’aurais bien aimé être secoué par un film hors norme qui me bouleverserait. Ce ne sera pas celui-là…

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Dans les hautes Herbes (Vincenzo Natali, 2019)

Je n’avais pas pris de nouvelles de Vincenzo Natali depuis Splice (2009), excepté un épisode de Luke Cage en 2016. Le réalisateur de Cube, Cypher, Nothing ou encore Haunter revient avec l’adaptation d’une nouvelle signée Stephen King et Joe Hill datant de 2012. Dès les premières images, on retrouve le talent visuel caractéristique du réalisateur américain, et cette production Netflix brille par son aspect graphique très travaillé. Les plans de toute beauté courant sur les immensités herbeuses, entrecoupées par une simple bande d’asphalte… La visualisation de cette nature inquiétante avec cette dominante verte qui claque la rétine… Les gros plans sur des détails, comme les yeux, ou une goutte d’eau sur le point de tomber… On sent l’approche très sensorielle qui anime Natali, et il la partage réellement avec le spectateur, parvenant à l’impliquer dans cet étrange récit se déroulant en un lieu unique.

Une marque de fabrique pour Natali depuis Cube, qui se plaît à explorer les interactions de groupe pris au piège dans un endroit déroutant. Ici, on se retrouve en extérieur, en pleine nature, mais le concept est similaire à celui de Cube : il s’agit de trouver l’issue à ce labyrinthe cauchemardesque! Il y a également une filiation évidente avec une nouvelle de Stephen King, Les Enfants du Maïs, publiée en 1977 et parue en France dans le recueil Danse Macabre. King et son fils Joe Hill troquent les champs de maïs du Nebraska pour les hautes herbes du Kansas, mais le principe n’est pas si éloigné. Cette nouvelle constituait un des meilleurs moments de ce recueil, par contre je n’ai pas lu In the tall Grass.

Cal et Becky traversent le pays, et s’arrêtent aux abords d’une église perdue au beau milieu de nulle part. Lorsqu’ils entendent l’appel de détresse d’un jeune garçon qui semble perdu dans les immensités herbeuses, ils s’engouffrent dans ce qui va être un coin de nature inextricable et labyrinthique… Ils vont rapidement se rendre compte qu’ils ne parviennent plus à retrouver la route, et que tous leurs repères sont chamboulés en ce lieu. Cal et Becky se retrouvent séparés, mais restent à portée de voix. Pourtant, ils n’arrivent pas à se rejoindre, comme s’ils se déplaçaient constamment, même lorsqu’ils restent immobiles… On pense évidemment à Cube et à la disposition de ce piège infernal, et Vincenzo Natali parvient à créer une atmosphère angoissante à ciel ouvert! La beauté des lieux, revêtant des couleurs somptueuses et une intensité intemporelle, en fait un endroit réellement atypique et une très belle proposition dans le domaine fantastique.

Vincenzo Natali va jouer sur les sensations de chaleur et d’oppression, va porter son attention sur les sons de la nature, comme ce bruissement dans les hautes herbes ou les gouttes de pluie tombant délicatement sur le sol, et il va nous emmener dans son trip cauchemardesque avec beaucoup de soin. Si Midsommar bénéficiait lui aussi d’une très belle patte graphique, Dans les hautes Herbes s’avère plus prenant en étant à la fois très réussi visuellement, mais aussi plus intéressant dans son écriture. Midsommar était beau mais entretenait une certaine distanciation avec le spectateur, tandis que Natali nous embarque plus profondément dans son trip… Il n’est cependant pas exempt de quelques scories scénaristiques, avec notamment un passage en mode un peu grand-guignol, mais l’ensemble reste assez intriguant pour que l’on soit absorbé par cette immense végétation.

Laysla De Oliveira, aperçue notamment dans The Gifted, joue une Becky paumée qui va se retrouvée encore plus perdue une fois qu’elle sera entrée dans ces herbes. Avery Whitted en est à son 2ème film, et on peut compter sur la présence de Patrick Wilson, une figure qui devient incontournable dans le genre, pour apporter une présence intéressante à l’ensemble, même si son rôle présente quelques fausses notes. C’est lui qui joue Ed Warren dans la saga Conjuring ou Josh Lambert dans la saga Insidious. Et le jeune Will Buie Jr., qui jouait dans l’excellent Mary, s’avère vraiment bon dans le rôle du petit garçon perdu. Dans les hautes Herbes est avant tout un film sensitif, que Vincenzo Natali traite comme tel, avant de se perdre légèrement dans une phase explicative. Mais le tout est assez bien mené pour constituer une belle proposition originale, avec quelques envolées cauchemardesques, comme une évocation infernale assez impressionnante et que n’aurait certainement pas reniée Dante! Le film glisse vers un terrain de plus en plus glauque, et il le fait avec un sens du rythme certain, et toujours un regard très travaillé.

Dans l’univers très codifié des films horrifiques, il offre quelque chose de subtilement différent, et sans être un chef-d’oeuvre, se pose comme une très belle alternative!

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Le clip de la semaine : Brass Against – The Pot

Brass Against est un collectif de musiciens new-yorkais qui s’est réuni pour reprendre des protest songs de pas mal d’artistes engagés, tels Public Ennemy, Jane’s Addiction, A Tribe called Quest, Rage Against the Machine… Et ils se sont aussi frotté aux excellents Tool, avec cette cover de The Pot, à laquelle ils apportent une dimension étonnante en mode fanfare et avec la superbe voix soul de Sophia Urista! Je vous invite à découvrir cette réappropriation qui n’a pas dû déplaire à Maynard!

 

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Deadpool 9 : Major X

Enfin un sursaut de créativité dans les différentes séries de ce magazine! Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas apprécié ce mensuel, donc autant en profiter, on se sait pas si ça va durer! ^^

On commence par la série principale Deadpool toujours orchestrée par Skottie Young et Nic Klein, qui a la bonne idée de se parer d’atours très film noir, et ça rend plutôt bien! Bon, on a toujours la même problématique, à savoir le côté one-shot qui fait que le récit avance souvent gratuitement sans que l’on bosse sur les répercussions vis-à-vis des personnages, mais la fin offre tout de même une ouverture intéressante. Wade s’est réveillé un matin, et s’est aperçu qu’on lui avait volé son coeur. Littéralement. Il a donc un grand trou dans la poitrine, et c’est un peu gênant. Du coup, il va engager Jessica Jones pour retrouver celui qui lui a fait ça. Ca commence vraiment comme dans un polar des années 50, et Nic Klein nous régale visuellement avec cette esthétique jouant sur les variations de lumière. Young s’accapare les codes du genre pour les monologues de Deadpool, et le voir siroter de l’alcool dans le bureau de Jessica en mode dépressif polardeux, ça le fait ^^

Nic Klein s’est vraiment révélé un dessinateur très talentueux au fil des épisodes, et il a une très belle capacité d’adaptation aux personnages, comme le prouve la manière dont il dépeint Daredevil, en visualisant son fameux sens radar. L’histoire va nous permettre de croiser l’Homme sans Peur, mais aussi Tombstone, Senor Magico ou encore Frère Vaudou. On se retrouve dans une configuration en mode quête, qui passe par différentes étapes, et c’est dans ce sens que ça semblait artificiel, mais au final ça a quand même de la gueule malgré cet aspect. Et on se dit surtout que Nic Klein sur une série Daredevil, ça le ferait à mort!!!

Depuis quand des épisodes de Spider-Man/Deadpool n’avaient pas été bons comme ça? Ca fait trèèès longtemps oui! Donc le délire de Robbie Thompson sur ces 2 épisodes s’avère salvateur pour la série, et même si les dessins de Matt Horak ne sont pas des plus aboutis, ça passe! Après leur road-trip en Zone Négative, Wade et Peter reviennent sur Terre, et ils ont été absents 1 an! Il y a eu un sacré bordel depuis, puisqu’ils débarquent dans un monde apocalyptique… Sont-ils bien revenus dans leur monde?? En tout cas, Thompson se fait plaisir et va jouer avec ses personnages, en créant des hybrides comme Puck qui se transforme en Hulk, Silk qui a fusionné avec Warlock, etc… Et ce qui est bien joué aussi, c’est Deadpool en mode panique car il n’arrive plus à voir les lecteurs! J’étais juste là pourtant… Il ne parvient plus à briser le 4ème Mur, et pense du coup que c’est la fin de tout… Evidemment, Spider-Man ne comprend pas pourquoi Wade se rend malade à cause de ces histoires de comics! « Oh! Je peux voir ton majeur! Il n’est pas pixelisé, alors que ce n’est pas une série de la ligne Max. Ca signifie que je peux dire p*&@%#? » « Il y a quelque chose qui cloche! Le Quatrième Mur a été reconstruit, je ne peux plus parler à nos lecteurs ou les entendre. Et il n’y a pas de notes éditoriales. Des inconnus prennent une part active à ce qui est clairement un gros événement. » Bref, c’est vraiment fun et ça donne une bonne bouffée d’air frais à cette série qui en avait bien besoin!

Domino est sans conteste la série la plus faible du magazine, alors quelle surprise de voir un bon épisode ce mois-ci! Gail Simone nous livre un très bon flash-back sur la manière dont Domino et Diamondback ont fait la connaissance d’Outlaw, et c’est plutôt rythmé et un poil violent! C’est un récit très court, mais comme quoi, des fois pas besoin d’en faire des tonnes pour le faire bien ^^

On termine par le 1er épisode de Major X, un individu mystérieux qui se rend dans le passé afin de prévenir son futur apocalyptique. Un thème déjà vu tellement de fois, mais la particularité sympa de cet épisode, c’est que Major X débarque lors de la toute première rencontre entre Deadpool et Cable (souvenez-vous, Titans 155 ^^! C’est Rob Liefeld lui-même qui réécrit son histoire, et qui met en scène Dreadpool attaquant Cable comme à la belle époque, en respectant les dialogues et les dessins originaux! Bon, techniquement, comme Major X débarque dans le passé, il crée une nouvelle ligne temporelle, donc les Cable, Deadpool et Nouveaux Mutants de cet épisode sont des versions parallèles des héros connus. Mais il faut reconnaître à Liefeld, qui a souvent été décrié, qu’il gère plutôt bien ses parties narrative et graphique, et son Major X a de la gueule! Alors oui, il y a certaines lignes de dialogues qui sont dépassées, mais son évocation de l’Ex-Istence, ce monde dans lequel évolue Major X, a un côté Tron qui claque je trouve. Et puis il y a un vrai plaisir nostalgique à retrouver ce côté 90’s! 🙂

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