Les news de la semaine : Midnight Runaways

Après une saison 2 calamiteuse, se pourrait-il que la 3 permette un renouveau salvateur pour Runaways? Le fait de s’affranchir enfin des interminables combats familiaux devrait en toute logique donner un bon coup de fouet au show teenage de Marvel, et la délocalisation (adieu Los Angeles, enfin!) dans le domaine de Morgane la Fée pourrait ouvrir vers un univers de magie et de sorcellerie très intéressant! On attend cette 3ème salve pour le 13 décembre!

 

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Alice et le Maire (Nicolas Pariser, 2019)

Le maire de Lyon est en proie à une sorte de crise existentielle, ne parvenant plus à trouver de nouvelles idées, ce qui est plutôt problématique à son poste… On lui adjoint une jeune philosophe qui va tenter de lui donner des conseils et des pistes de réflexion afin de sortir de cette impasse. Sur le papier, on s’attend à des confrontations d’idées et de points de vues riches et originaux, et à des joutes verbales animées et captivantes. C’est vrai que Le Brio n’est pa si vieux, et est directement devenu un classique du genre dans ces duels linguistiques!

Mais Alice et le Maire n’est pas Le Brio, et ne va pas marcher sur ses plate-bandes… Les confrontations d’idées vont rester très courtoises, et même si elles sont parfois intéressantes, elles ne vont pas faire de vagues. Le registre n’est pas le même, et Nicolas Pariser a plutôt comme ambition de dévoiler la vacuité inhérente à la vie politique, qui adore les colloques, les discours et les réunions. Alice va débarquer dans cet univers codifié et très millimétré, et va apprendre à capter dans ce mouvement permanent les quelques bribes intéressantes pouvant déboucher sur un résultat concret. Le groupe de travail sur Lyon 2500 est symptomatique de cette vacuité dans les idées et de cette dépense énergétique inutile…

Le propos de l’inutilité de la multitude des assemblées et autres réunions n’est pas neuf, et est même intéressant au début. Mais l’ensemble va malheureusement se mettre à tourner en boucle, et la fronde attendue va s’étioler pour rester trop sage au final. L’apport d’Alice dans la vie du maire est palpable, et on sent un regain d’intérêt pour son poste, et le duo Fabrice LuchiniAnaïs Demoustier fonctionne pendant un temps. Mais le propos ne décolle pas autant qu’on aurait pu l’espérer, et il devient répétitif au bout d’un temps… Fabrice Luchini est à l’aise dans le rôle de cet homme politique en proie au doute, et qui manifeste le besoin de se poser de vraies questions. Face à lui, Anaïs Demoustier s’avère lumineuse et apporte beaucoup au film, grâce à sa composition franche et naturelle, apportant un regard neuf sur un monde politique usé.

Après tout, c’est à une vision simple et un peu rebelle que tend Nicolas Pariser, lorsqu’il met le personnage de cette jeune universitaire face à un cador rompu à l’art de la politique depuis des décennies. Il y avait une envie de faire bouger les institutions et de démontrer à travers un film que ce mouvement est possible et crédible, mais c’est comme si en cours de chemin, il avait quelque peu perdu la foi en son discours. C’est finalement assez frustrant car il y avait de vraies potentialités, mais le tout est bien trop sage et bien trop lisse pour marquer. Le film va peu à peu se fermer pour sembler vouloir contenter surtout les quelques socialistes qui ont encore envie de faire bouger les choses, et le discours politique devient trop pointu pour pouvoir être remis en cause… Et c’est bien dommage, car Anaïs Demoustier vole littéralement la vedette à Luchini, et que son personnage aurait mérité davantage d’emphase et d’envolées lyriques! En tout cas, ça donne bien envie de revoir Le Brio du coup!

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Le clip de la semaine : Les Frères Champion

Venez assister à un combat spectaculaire, dans la lignée de Rocky ou Over the Top – le Bras de Fer! Mais dans un domaine un peu différent quand même… Le metteur en scène Henri Gander réalisait son 1er court métrage en 2015, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il manie plutôt bien l’humour et les références aux films de combat ^^ On sent qu’il a été bercé par Rocky et consorts, et il appose une mise en scène bien immersive, permettant de tirer vers le haut son sujet bien absurde! ^^

Il bénéficie d’acteurs talentueux, avec les présences de Sylvain Urban, Philippe Ohrel et Joseph Braconnier, qui permettent de rendre leurs personnages bien crédibles! Je vous invite vivement à découvrir cette finale du championnat de la WBF, qui est surtout très WTF! Le suspense est à son comble, et les Frère Champion se doivent de pulvériser leur adversaire, l’intraitable Russe Popov

 

Les Frères Champion – Short Film from Henri Gander on Vimeo.

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Les news de la semaine : Show me the money!

Bon, Spider-Man n’aura pas été orphelin très longtemps finalement, puisque Sony et Marvel ont finalement réussi à trouver un accord! Et pour fêter ça, on nous annonce même la date de sortie de Spider-Man 3, qui est prévu le 16 juillet 2021! On apprend aussi que Tom Holland apparaîtra dans un autre film Marvel Studios, il pourra donc continuer à jouer le rôle du remplaçant de Tony Stark. Dommage, j’aimais bien l’idée de Night Monkey ^^Et Kevin Feige lâche une petite bombe qui a son importance :  « Il se trouve qu’il est le seul héros doté du super-pouvoir de traverser les univers cinématographiques, et alors que Sony continue de développer son propre Spidey-verse, vous ne savez jamais ce que l’avenir peut réserver. » (Source : Les Toiles Héroïques)

Il s’agit bien évidemment d’une histoire de pognon, puisque Sony a accepté le deal permettant à Marvel de mettre 25% de la somme pour la production du film, et de récupérer 25% des recettes. Auparavant, Marvel ne récupérait que 5%, et au vu du record obtenu par Spider-Man : Far from Home qui a dépassé le milliard (ce qui doit quand même pas mal au fait que Spidey ait joué dans la cour des Avengers), il était normal qu’ils obtiennent davantage. Bon, en tout cas, si les dires de Feige sont paroles d’évangile, on pourrait bien avoir un super-univers partagé entre Marvel et Sony, et ça ce serait énorme!!!

 

Le Ghost Rider de Marvel était sans conteste l’un des projets les plus attendus de la branche TV du MCU ! Apparu initialement dans la saison 4 de Marvel : les Agents du S.H.I.E.L.D., ce Ghost Rider pilotant une voiture avait fait son petit effet, grâce à un Gabriel Luna très investi dans le rôle. Il est clairement l’un des meilleurs apports de cette (trop) longue série, et voir un spin-off lui être dédié était une très belle consécration. Mais c’est sans compter sur les éternels différents créatifs, qui ont donc tué dans l’oeuf cette possibilité d’émancipation du personnage de Robbie Reyes. Le show devait fonctionner de pair avec Hellstrom, qui est quant à lui toujours maintenu. Ce qui est finalement assez curieux, vu que les 2 séries devaient interagir sous la bannière Adventure into Fear… C’est donc une bien triste nouvelle…

 

D’un autre côté, on a Sony qui dévoile un nouveau projet de film assez étonnant, puisqu’il sera centré sur… Madame Web!!! Comme quoi, à l’époque où on entendait parler d’un film consacré à Tante May, on était pas si loin du compte! Madame Web est une vénérable vieille dame, coincée dans un fauteuil et aveugle, qui a la particularité de prévoir l’avenir grâce à ses dons médiumniques. Fait intéressant, Cassandra Webb est une Mutante dans les comics… Si on peut se demander quel est l’intérêt d’un film consacré à ce personnage, il se pourrait qu’elle n’en soit que le pivot central et que cela amène quelques spider-héros supplémentaires dans la galaxie Sony! A suivre donc…

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Rambo : Last Blood (Adrian Grunberg, 2019)

11 ans après l’impressionnant John Rambo qui devait conclure la saga, Sylvester Stallone nous offre un ultime chapitre consacré au vétéran du Vietnam. John Rambo vit dans son ranch familial en Arizona, aux côtés d’une amie de son père et de Gabrielle, la fille dont elle s’occupe. Il mène une vie tranquille et retirée, passant ses journées à dresser des chevaux et à s’occuper de la ferme. On le retrouve pourtant dès la scène d’ouverture (impressionnante) en train de sauver des gens pris dans une tempête, et on sent les relents du Vietnam qui viennent parasiter le vétéran. Comme s’il tentait encore aujourd’hui de sauver ses frères d’armes qu’il n’avait pas pu secourir à l’époque…

John Rambo est un homme rongé par la guerre et la culpabilité, qui tente d’avancer sous le poids de ses fantômes et démons. Sous la carcasse vieillissante, la colère bouillonne constamment, et il s’oblige à prendre des médicaments pour calmer ce feu. Au fil de ses missions, John a compris qu’il était une machine faite pour la guerre, et qu’il aura toujours du mal à trouver sa place dans un monde calme. Mais même dans son ranch reculé, la paix ne va pas durer… Lorsque Gabrielle décide d’aller voir son père dont elle a retrouvé la trace, elle va aller au-devant de terribles problèmes… Repérée par un membre de cartel, elle va être kidnappée afin d’être vendue comme esclave sexuelle.

John va sortir de sa retraite pour lui venir en aide, et on va dès lors assister à un vigilante movie en mode très agressif. Si les têtes qui explosaient dans John Rambo avaient de quoi choquer, Stallone garde le cap et reste dans une violence tout aussi percutante. Quand on voit un homme se faire briser les os à mains nues, ça impressionne forcément! Ce qui est très immersif, c’est la tragique situation que va vivre Gabrielle, car Adrian Grunberg va mettre en lumière le trafic sexuel existant entre le Mexique et les Etats-Unis. Une réalité atroce et sacrément glauque, et le film ne cherche en rien à l’édulcorer. Tout comme la situation en Birmanie présentée dans l’opus précédent, on assiste à des scènes choquantes dans lesquelles les victimes morflent sérieusement, et ça ne laisse clairement pas indifférent.

Avec ce thème de la prostitution, cet épisode met en lumière un problème social réel et ancré dans le pays. 37 ans après le mythique Rambo, Stallone va refaire la guerre sur le sol américain, et pour une cause très personnelle. Après un périple au Mexique où il exerce sa vengeance, il revient dans son ranch pour préparer les représailles du cartel. Si la violence est extrême et que l’on comprend aisément les raisons qui poussent John à laisser libre cours à ses pulsions meurtrières, on se dit tout de même que le film est très court! Il dure 1h29, et on se sent un peu frustré lors de certaines scènes, car il y a des passages qui sont traités par ellipses ou des instants où on se dit qu’il aurait pu prendre son temps avant de tuer des ennemis blessés. Après tout, ce sont de vraies ordures qu’il a face à lui. Rambo : Last Blood se place dans la lignée des vigilante movies tels Un Justicier dans la VilleL’Ange de la Vengeance, Vigilante – Justice sans Sommation ou encore Taken.

C’est là que se pose le problème du racisme reproché au film. Si le personnage s’en prend à un cartel mexicain, cela ne signifie pas pour autant que tous les Mexicains sont catalogués comme des criminels. C’est un peu comme si on reprochait à John Wick de maltraiter l’image des Russes ou à Taken de dire que tous les Albanais sont horribles. Dans ces films, on cible des gangs, des mafias, des cartels, et la nationalité de ces associations non caritatives ne rejaillit pas sur l’ensemble des Russes, Albanais ou autres. Ces raccourcis très faciles permettent de jeter davantage d’huile sur le feu, et comme Rambo : Last Blood a déjà été éreinté par la critique, autant encore le descendre davantage…

Mais pour ma part, ce film constitue un épisode plaisant, qui va loin dans la violence et dans son mode Punisher, et qui permet de retrouver une figure iconique certes fragilisée, mais après tout, John Rambo fonctionne en mode dépressif depuis bien longtemps… Stallone confère au personnage une aura touchante, et son attitude protectrice envers sa fille adoptive lui donne une vraie humanité. Son coeur balance toujours entre ses vieux démons et sa volonté de protéger cette innocence, et il en a les moyens. L’homme rompu à l’art de la mort est celui qui est le mieux placé pour offrir un monde de paix à la jeune femme, et il va user de ses talents sanguinaires pour la sortir des griffes du cartel. Adrian Grunberg signe un film bien bourrin, qui semble sorti d’une autre époque, et on se retrouve dans un actioner typé 80’s avec des vilains certes caricaturaux, mais qui méritent franchement de mourir! Et Rambo ne va pas se priver…

Le film ne parvient pas à retrouver la force de John Rambo, mais il navigue dans des eaux différentes, loin du film de guerre et beaucoup plus personnel. C’est à voir comme une curiosité dans la saga, et à prendre comme une ultime aventure qui paraît bien déconnectée des précédentes, mais qui creuse davantage dans la réalité du vétéran…

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